Autour de la question, le magazine de toutes les sciences

Qu’avons-nous appris de Lucy ? 50 ans après sa mise au jour en Éthiopie, Lucy, la grand-mère de l’humanité, est loin d’avoir livré tous ses secrets. Nous repartons sur ses traces dans la vallée de l’Omo pour rajouter des pages à l’album de famille toujours plus buissonnant de notre humanité.

Remontons aux origines de notre humanité dans la bien nommée vallée de l'Omo, dans l’afar éthiopien là, où il y a 50 ans tout juste, a été mise au jour Lucy, la grand-mère de l’humanité (la merveille «Dinknesh» en amharique).  Pourquoi et comment AL 288-1, squelette partiel d’australopithèque daté à 3,2 millions d’années, est-elle devenue Lucy plus célèbre, la plus emblématique de nos ancêtres ? Qu’est-ce que sa découverte a changé dans l’album de famille, toujours plus buissonnant de notre humanité et pourquoi cet album n’a cessé depuis de s’étoffer de toujours plus d’ancêtres ? 

Émission autour des 50 ans de la découverte de Lucy avec :

- Brigitte Senut, paléoprimatologue et paléoanthropologue, professeur au Muséum national d'histoire naturelle

- Sandrine Prat, paléoanthropologue au Musée de l’Homme, directrice de recherche au CNRS

Raymonde Bonnefille, palynologue, qui a participé aux fouilles de 1974 en Éthiopie.

Comment repenser notre rapport à l’eau ? Et si on s’inspirait du castor ? Proposition partagée par le philosophe du vivant Baptiste Morizot et de nombreux écologues : comment apprendre du castor à restaurer nos rivières et à entretenir un autre rapport à l’eau et à la vie qui en découle ?

Repensons notre rapport à l’eau et aux rivières... Et si, face au chaos climatique, on tissait de nouvelles alliances entre vivants ? Et si on s’inspirait d’un animal qui travaille depuis des milliers d’années à rendre l’eau à la terre, à façonner des oasis de vie qui pourraient nous aider à traverser les sécheresses, les feux et les crues ? Et si on s’inspirait du castor ?

Avec le philosophe Baptiste Morizot pour Rendre l’eau à la Terre,paru chez Actes Sud.

Éclairage avec Rémi Luglia (président de la Société nationale de protection de la nature (SNPN) pour Vivre en Castor (Quae Éditions).

Rencontre avec l’un des meilleurs spécialistes des sociétés néandertaliennes : l’archéologue Ludovic Slimak. Il interroge la nature même de notre humanité : le succès et l’essor de Sapiens en parallèle, en miroir avec le destin et le déclin des Néandertaliens. Pourquoi nous et pas eux ?  

Remontons le temps jusqu’à l’orée de notre humanité. Comment Sapiens est devenu Sapiens ? Qu’est-ce qui nous distingue des autres espèces humaines ayant vécu sur Terre bien, avant mais aussi en même temps ? Pourquoi nous et pas eux ?

Après son bouleversant Neandertal nu et Le Dernier Neandertalien, paru chez Odile Jacob, Ludovic Slimak clôt sa trilogie en renversant totalement notre perspective dans Sapiens nu, où il s’interroge sur la nature, l’essence même de notre humanité. Et si l’essor et le succès de Sapiens était à relire en miroir avec le destin et le déclin de Neandertal ?

Avec Ludovic Slimak, chercheur au CNRS, spécialiste des sociétés néandertaliennes pour son livre Sapiens Nu, le premier âge du rêve, paru chez Odile Jacob.

Thorin, le dernier Néandertalien sur Arte.

Pourquoi les feuilles sont vertes et les flamants roses ? Les papillons multicolores et les guépards tachetés ? Et pourquoi y a-t-il des poivrons jaunes ? Saviez-vous que le colibri préfère le rouge et les abeilles les fleurs bleues ? Pourquoi une telle exubérance de couleurs et de motifs dans le monde vivant ? 

Nous allons vous en faire voir de toutes les couleurs aujourd'hui : si vous voulez comprendre pourquoi les feuilles sont vertes et les flamants roses, pourquoi les colibris préfèrent le rouge et les abeilles les fleurs bleues ? Comment le caméléon ou le poulpe changent de couleur ? Pourquoi y a t-il des poivrons jaunes, verts et rouges ? Que racontent les taches du léopard ou du jaguar ? Quels sont les mécanismes à l’origine d’une telle exubérance de couleurs et diversité de motifs dans le monde vivant ? Pistes de réponses aussi innées qu’acquises liées à la fois à la génétique et à l’environnement.

Avec Jean-Michel Gibert, biologiste, chercheur au CNRS pour son livre Les couleurs du vivant,  paru chez CNRS Éditions.

Quelles recherches, quelles découvertes ont retenu l’attention de nos consœurs et confrères de la presse scientifique ce mois-ci ?

Avec

Rencontre avec un anthropologue de l’invisible : Gregory Delaplace qui enquête sur les différentes façons dont les morts se manifestent aux vivants. Notre humanité serait-elle hantée ? Depuis quand et pourquoi ? Qu’est-ce que nos fantômes disent de nous ?

Portons un autre regard sur les fantômes, non pas en nous demandant s’ils existent mais plutôt pourquoi et comment les morts se manifestent aux vivants de tant de manières différentes ? 

Qu’est-ce que cela dit de nous et de nos humanités ? Pourquoi faire l’anthropologie des fantômes ? Avec Grégory Delaplace qui vient de publier La voix des fantômes, enquête de terrain renversante qui nous entraîne de la Mongolie à Madagascar en passant par le Cameroun, le Vietnam et la Grande-Bretagne pour tenter de comprendre pourquoi les morts se rebiffent ? Pourquoi ne restent-ils pas à la place que nous les vivants leur avons assigné ? Dans quels contextes historiques, géographiques et sociaux, les spectres font-ils leur apparition et pourquoi notre époque est-elle propice à leur manifestation ? Notre humanité serait-elle hantée depuis toujours et plus que jamais ? 

Avec Grégory Delaplace, anthropologue spécialiste de la Mongolie et de ses rituels funéraires pour son ouvrage La voix des fantômes, quand débordent les morts paru au Seuil.

Pourquoi mesurer les glaciers du monde ? De l’Himalaya aux Andes en passant par le Mont Blanc et le Kilimandjaro. (Rediffusion du 23 février 2022).

Rendez-vous au pied des plus grands glaciers du monde : de l’Himalaya aux Andes en passant par le Kilimandjaro et les Alpes. Ces géants de glace dont dépendent pour leurs ressources en eau, les peuples des montagnes et des vallées, ont toujours fasciné les humains, qui se préoccupent aujourd'hui de leur sort. Face au dérèglement climatique, les glaciers fondent mais jusqu’où et comment ? C’est précisément ce qu’étudient les glaciologues sur tous les continents, à l’image de notre invitée Fanny Brun, chercheuse en Géosciences, spécialiste des glaciers d’Asie. De retour du Népal, Fanny Brun nous fait partager sa passion et ses recherches en haute altitude...

Avec Fanny Brun,glaciologue à l'Institut de recherche pour le développement (IRD), spécialisée sur le bilan de masse des glaciers, notamment himalayens.

Et Jean des Garets, géomètre-expert qui nous parlera de la nouvelle mesure du Mont-Blanc : 4.807,81 mètres !

L’odorat est notre tout premier sens, celui qui nous relie, in utero déjà, à notre mère. À la source de tous nos goûts et de nos dégoûts, aussi bien alimentaires que sensuels, pourquoi une odeur ou un parfum réveille tant d’émotions et de souvenirs ? Notre cerveau a-t-il du nez ? (Rediffusion du 9 avril 2024).

Réhabilitons un sens majeur, méconnu et sous-estimé voire méprisé : l’odorat !

C’est notre tout premier sens, in utero, nous sentons et ressentons déjà l’odeur maternelle. Aussi essentielle pour nous nourrir que pour nous lier et relier aux autres, l’olfaction est à la source de nos goûts et dégoûts… alimentaires mais aussi sensoriels et sexuels, à l’origine de tant d’émotions plaisantes ou déplaisantes. Quoi de plus fort qu’une odeur, un parfum pour éveiller et titiller notre mémoire ? Notre cerveau aurait-il du nez ? Pourquoi et comment ?

Avec Hirac Gurden, directeur de recherche en neurosciences au CNRS, il étudie la représentation des odeurs par le cerveau. Pour son ouvrage Sentir : comment les odeurs agissent sur notre cerveau (Éditions les Arènes).

Les plus grands observatoires du ciel sont construits sur des terres autochtones. À Hawaï, c’est sur le Mona Kéa, la montagne sacrée des Hawaïens, sauf que ceux-ci se mobilisent désormais contre la construction d’un nouveau télescope géant. Enquête sur les terres contestées de l’astronomie... (Rediffusion du 30 avril 2024)

Demandons-nous comment partager le ciel depuis la Terre ?

Question sensible pour tous ceux qui aiment observer les étoiles, les planètes et la sublime voûte céleste… Sauf qu’à une toute autre échelle -quand il s’agit des gigantesques observatoires équipés de télescopes géants aux multiples miroirs tournés vers le ciel pour faire de la cosmologie et de l'astronomie de pointe- le choix du lieu n’est pas anodin. C’est sur les plus hauts plateaux et sommets du monde, dans des endroits isolés vierges et dégagés qui sont le plus souvent des territoires autochtones, que sont installés les grands observatoires et les télescopes…

C'est le cas à Hawaï sur le Mona Kea, la montagne sacrée des natifs de Hawaï. Ce volcan, point culminant du Pacifique avec ses 4 207 mètres d’altitude, est aussi un lieu unique pour les astronomes du XXème et XXIème siècles, qui y ont installé leurs plus grands observatoires. Sauf qu’en 2019, la population hawaïenne a dit non et s'est mobilisée en nombre contre la construction d’un nouveau télescope géant. Pourquoi et comment cette montagne magique pour les Hawaïens, comme pour les scientifiques, est-elle devenue un lieu de  confrontation ? 

Avec Pascal Marichalar, sociologue et historien au CNRS, diplômé d’Astronomie à l’Observatoire de Paris pour son ouvrage La montagne aux étoiles : enquête sur les terres contestées de l’astronomie, paru à la Découverte.

Le poisson globe qui sculpte le fond des océans, l’oiseau jardinier qui décore son nid : ont-ils le sens du beau ? Que ressentent les baleines quand elles chantent, les flamants roses quand ils dansent ou l’araignée en tissant sa toile ? Esthétique, plaisir et création au cœur du règne animal. 

Du poisson globe qui sculpte des rosaces au fond des océans à l’oiseau jardinier qui décore son nid en trompe l’œil en passant par la toile géométrique de l’araignée : les animaux ont-ils le sens du beau ? Voire un plaisir esthétique à créer ? Que ressentent les baleines lorsqu’elle chantent, les cacatoès quand ils battent la mesure ou les flamants roses quand ils dansent ? Autant de questions ouvertes (avec l’enthousiasme qui la caractérise) par notre invitée, la chercheuse Emmanuelle Pouydebat. 

Avec Emmanuelle Pouydebat, directrice de recherche CNRS, spécialisée dans l’évolution des comportements et des performances animales, pour son nouvel ouvrage, Animaux artistes, paru chez Odile Jacob. 

Ils peuplent les sols et les océans et colonisent tous les êtres vivants. Les micro-organismes sont nos alliés pour régénérer la terre et ses habitants. Mais comment ? La révolution des microbiomes : à la fois médecine des hommes et médecine des sols. 

Changeons de regard sur le monde des microbes et des bactéries, un monde invisible, encore méconnu, mal aimé et maltraité qui nous environne et nous constitue, nous, comme tous les autres êtres vivants sur Terre, végétaux et animaux… Présents sur Terre bien avant nous, les microorganismes – bactéries et microbes – peuplent les sols et les océans, mais aussi nos intestins et notre peau. Si on sait désormais l’importance du microbiome humain pour notre santé, on oublie que ces microorganismes sont aussi le garant de la bonne santé de tous les écosystèmes terrestres, des sols aux océans. Et donc une piste de réponse encore peu explorée, voire de solution aux crises environnementales, climatiques, sanitaires, alimentaires et écologiques auxquelles nous devons faire face.

Avec Christian Brechot, médecin, enseignant, chercheur, vice-président du Global Virus Network, réseau de 70 centres de recherche en virologie dans le monde, pour l’ouvrage La Révolution des microbiomes, médecine des hommes, médecine des sols paru chez Odile Jacob. 

Interrogations partagées au Forum international Science4action organisé par l’IRD (l’Institut de recherche pour le développement) à Marseille. L’occasion de croiser les regards, les parcours et les approches de chercheuses engagées sur tout le continent africain...

Émission enregistrée dans le cadre du Forum international Science4Action pour les 80 ans de l’IRD à Marseille

Ravis de vous retrouver à Marseille depuis le palais du Pharo qui surplombe le Vieux Port avec une vue imprenable sur la Méditerranée, pour une émission spéciale recherche au Sud et pour les Suds, enregistrée au Forum International Science4Action, la science au service de l’action, organisé par L’IRD, l’Institut de recherche pour le développement, pour célébrer ses 80 ans, en partenariat avec RFI. Comment mettre la science la plus innovante au service d’un développement durable et partagé par tous ? Comment croiser tous les savoirs pour répondre aux défis majeurs environnementaux, économiques et sanitaires de notre humanité ?

Avec

- Valérie Verdier, présidente-directrice générale de l’Institut de recherche pour le développement

- Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue, directrice de recherche au CEA

- Adèle Ouédraogo, chercheuse à l'Institut de recherche en sciences appliquées et technologies du Burkina Faso (IRSAT), fondatrice de l'association Faso Compost et lauréate 2023 des Trophées de l'Innovation de l'IRD

- Michèle Mbo’o-Tchouawou, directrice adjointe du Réseau des femmes africaines pour la recherche en agriculture. Ainsi que Valérie Verdier, présidente-directrice générale de l’Institut de recherche pour le développement depuis le 12 février 2020.

Quelles recherches, quelles découvertes ont retenu l’attention de nos consœurs et confrères de la presse scientifique ce mois-ci ?

Avec

Bienvenue dans l’univers déjanté deSilex and the city, la BD culte de Jul, qui éclaire la folie de notre présent à la lumière de la préhistoire pour le meilleur et pour le rire, mais pas seulement. Le dessinateur Jul et le paléoanthropologue Antoine Balzeau sont nos invités.

Éclairons la folie de notre présent à la lumière de la préhistoire ! Bienvenue dans l’univers déjanté de Silex and the city, la bande dessinée culte de JUL déjà déclinée en série sur Arte et désormais sur grand écran au cinéma Silex and the city la clé, l’adaptation du 10ème album des aventures de la famille dot.com, il y a 40 000 ans, dans une vallée qui résiste encore et toujours à l’évolution…   

Avec le dessinateur Jul pour l’exposition Silex and the City qui se tient au Musée de l’Homme,le film Silex and the City et l le tome 10 de la bande dessinée paru chez Dargaud

et le paléoanthropologue Antoine Balzeau dont l'ouvrage Histoire d'os, est paru aux Éditions TANA.

De Kigali à Dakar, de Libreville à Kenitra : les jeunes chercheuses et chercheurs se mobilisent en réseau sur tout le continent autour des objectifs de développement durable. Comment soutenir cette nouvelle génération engagée de scientifiques africains ?

Rdv avec de jeunes scientifiques africains de grand talent, tous très engagés dans leurs pays respectifs, du Rwanda au Sénégal, du Gabon au Maroc, dans la diffusion de leurs sciences. Mais aussi dans la mise en avant de ses impacts sur la société, notamment autour des initiatives portées par la jeunesse africaine pour répondre aux objectifs du développement durable : ces ODD des Nations unies, si difficiles à atteindre, si inégalement poursuivis et pourtant si essentiels pour tous les pays africains. D’où l’idée de cette semaine africaine des ODD lancée par le Next Einstein Forumet ces ambassadeurs et ambassadrices déployés sur tout le continent, issus du réseau Aims ces instituts d’excellence en sciences mathématiquse et physiques et qui forment les têtes chercheuses de demain avec ce slogan : connecting  science to humanity pour reconnecter les sciences à l’humanité. 

Émission autour de la semaine africaine des ODD du Next Einstein Forum (qui se tiendra du 7 au 18 octobre 2024).

Avec Charles Lebon Mberi Kimpolo (chercheur en informatique et directeur de AIMS Industry Initiative, Head of the Next Einstein Forum)

Arame Thiam (chercheuse en informatique au sein de Code for Africa -data analyses- au Sénégal)

Lahcen El Youssfi (professeur à l'Université Ibn Tofail basée à Kenitra)

Chimene NZE NKOGUE (virologue au Gabon, Coordination du Projet Alliance de Recherche pour les maladies infectieuses et les épidémies en Afrique Centrale (CAIDERA), chercheuse à l'Institut de Recherche en Écologie Tropicale de Libreville).

Pluie de méthane et plusieurs kilomètres de couche nuageuse prévus pour la mission Dragonfly (nom du drone en forme de libellule) qui va, c’est une première, explorer Titan, l’une des lunes glacées de Saturne. Pourquoi et comment viser Titan ?

Projetons-nous sur Titan, la plus fascinante des lunes glacées de Saturne ! Située à plus d’1,3 million de kilomètres de la Terre, Titan va être explorée par l’une des plus ambitieuses missions spatiales de la NASA la mission Dragonfly : c’est le nom de l’énorme drone (en forme de libellule ou d’hélicoptère géant) qui va imager, mesurer, analyser, sonder la surface de l’atmosphère, les vents, les nuages, le sol et même le sous-sol voire l‘océan souterrain de Titan, le seul satellite du système solaire qui aie une atmosphère riche en molécules organiques et de l'eau liquide en grande profondeur...

Émission sur la mission DragonFly (qui a pour but l’étude d’une douzaine de sites géologiques à la surface de Titan), lancement programmé en 2028 pour un atterrissage en 2035.

Avec les chercheuses

- Alice Le Gall, enseignante- chercheuse en planétologie à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et spécialiste des surfaces et sous-surfaces du système solaire au laboratoire Atmosphères, milieux, observations spatiales.

- Caroline Freissinet, chargée de recherche CNRS en sciences planétaires et en astrochimie. Elle travaille au Laboratoire atmosphères et observations spatiales à Guyancourt (LATMOS – CNRS/Université Versailles Saint-Quentin/ Sorbonne Université). Responsable de la fourniture instrumentale française à Dragonfly (Titan, 2028)

- Sandrine Vinatier planétologue au LESIA et spécialiste de l’atmosphère de Titan.

Pourquoi le vivant ose tout ? 

De la roue du paon, aux cacas carrés des wombats, en passant par le très étrange ornithorynque, le vivant a quasiment tout essayé. De quoi inspirer la philosophe des sciences Vinciane Despret et le dessinateur Pierre Kroll...

Pourquoi tout est possible ou presque dans le vivant ? Pourquoi tant d’excentricité, d’inventivité et de bizarrerie dans la nature ? De la stupéfiante roue du paon aux cacas, carrés des wombats en passant par des poissons travestis et des plantes carnivores, pourquoi le vivant a tout essayé, en tout cas tout osé ? Et si l’évolution, c’était d’abord la vie qui risque, qui essaie, qui rate, qui réussit, qui recommence ?

Avec Vinciane Despret (philosophe des sciences) et Pierre Kroll (dessinateur) pour Dieu, Darwin, tout et n’importe quoi, histoires naturelles paru aux Arènes.

Il y a 515 millions d’années, une éruption volcanique a fossilisé pour l’éternité tout un écosystème d’organismes marins archaïques. Pourquoi et comment cette découverte exceptionnelle ouvre une nouvelle fenêtre sur l’histoire de la vie ?

Il y a 515 millions d’années dans ce qu'est aujourd’hui le Maroc, une éruption volcanique et la nuée ardente qui a suivi, ont figé en pleine vie dans la cendre tout un écosystème d’organismes marins aujourd'hui disparus, fossilisés pour l’éternité… Jusqu’à ce que notre invité le géologue Abderrazak el Albani de l’Université de Poitiers, l’homme qui fait parler les roches et qui a déjà mis au jour au Gabon les plus anciens organismes vivants sur terre, découvre ce Pompéi sous la mer et parvienne à analyser et à reconstituer en 3D la morphologie des ces arthropodes du cambrien. Que révèle le Pompéi marin sur l’histoire de la vie en général et la sortie de l’eau en particulier.

Avec Abderrazak El Albani, enseignant chercheur à l’Institut de chimie des milieux et matériaux de Poitiers et Arnaud Mazurier,ingénieur au sein du Bureau d'études Etudes Recherches Matériaux Université Poitiers.

Comment démêler le vrai du faux dans la profusion de discours souvent simplistes ou caricaturaux sur le cerveau ? Face à cette « neuromania », le chercheur Albert Moukheiber, lui-même neuroscientifique et psychologue, nous remet les idées en place et la tête entre les deux oreilles… 

Remettons en question nos idées reçues sur le cerveau, organe si complexe, que nous avons tous en tête, et qui est aujourd’hui mis à toutes les sauces.

Pourquoi tout est devenu neuro ? Comment démêler le vrai du faux ? Face à une profusion de discours simplistes ou caricaturaux, faits d’approximations, de raccourcis, voire de contre-vérités...

Avec Albert Moukheiber, docteur en neurosciences, pour son nouvel ouvrage Neuromania, le vrai du faux sur votre cerveau paru aux Éditions Allary.

Il se présente comme un plombier de l'infiniment petit et nous ouvre de nouveaux horizons à l’échelle nano, micro et méga. Rencontre avec l’un des esprits les plus libres de la recherche française, le physicien Lydéric Bocquet, ou comment passer de la science des ricochets à la friction quantique ? 

Faisons des ponts entre notre monde macroscopique et le monde nanoscopique, en compagnie de l'un des esprits les plus inspirants et inspirés de la recherche française : le physicien Lydéric Bocquet, professeur attaché à l’ENS où il dirige l’équipe Microméga. Il faut dire que Lydéric Bocquet, qui se définit comme un « plombier de l'infiniment petit », ose tout pour percer les mystères de la vitesse d’écoulement des liquides à l’échelle nano, à commencer par l’art et la science des ricochets. Comment faire des ricochets dans l’eau a pu l’entrainer jusqu’à la friction quantique, à faire le lien entre mécanique des fluides et mécanique quantique ? Comment des recherches aussi fondamentales ouvrent tant de pistes encore inexplorées et d’applications inédites pour faire face aux défis environnementaux et énergétiques ?

Avec Lydéric Bocquet, directeur de recherche au CNRS et professeur attaché à l’École normale supérieure. Il dirige l’équipe Micromégas à l’ENS, qui combine expériences, théorie et modélisation pour explorer la mécanique intime des fluides et de leurs interfaces, du niveau macroscopique jusqu’aux échelles moléculaires. L'un de ses principaux axes de recherche au cours des dix dernières années est la nanofluidique, la science des flux moléculaires. Lydéric Bocquet a reçu la médaille de l’innovation CNRS 2024.

Leur aspect fantomatique, leur vol furtif, leur chuintement nocturne allié à un regard perçant alimentent toutes les superstitions : comment mieux connaitre ces oiseaux de nuit au comportement si proche du nôtre qui n’ont d’effrayant que le nom ? Pourquoi les chouettes effraies sont très chouettes ?

Pourquoi les chouettes effraient ? Pourquoi, sous toutes les latitudes, c'est l’animal de mauvaise augure par excellence ? Bien sûr, son aspect fantomatique, son vol furtif et silencieux, son chuintement qui perce la nuit et ses grands yeux noirs au centre d’une face à l’aspect presque humain ont de quoi alimenter nos peurs. Mais qu’en est-il réellement ? Pourquoi les chouettes sont non seulement très chouettes, mais aussi très proches de nous ? Saviez-vous que ces chasseuses hors pair sont solidaires, ont l’esprit de famille, se sacrifient pour nourrir et éduquer leurs petits et sont passées maitres dans l’art de la négociation ?

Avec Christine Mohr, professeur de psychologie spécialiste de l’analyse des comportements humains et des superstitions, et Alexandre Roulin ornithologue et professeur de biologie à l’Université de Lausanne. 

Pour l’ouvrage Ma vie de chouette, moi dame blanche pas si différente de toi paru aux Éditions Salamandre.

Comment scientifiques et para athlètes ont-ils collaboré pour améliorer leurs performances et leur qualité de vie ?  Quels matériaux innovants, quelles techniques issues des laboratoires ont tout changé sur le terrain sportif, mais pas seulement ? Comment les Jeux inspirent la recherche sur le handicap ?

Émission à l’occasion des Jeux paralympiques qui se tiennent à Paris jusqu’au 8 septembre, en direct depuis le Club France

Comment les Jeux paralympiques inspirent la recherche... et réciproquement ? Comment les chercheurs en mettant leurs sciences au service des para athlètes peuvent changer la donne et le regard sur le handicap ? Grâce à des techniques de pointe, des matériaux innovants et tous terrains, conçus en étroite collaboration avec les para athlètes, pour améliorer leurs performances, mais aussi leur confort et leur qualité de vie au quotidien… Un défi aussi scientifique que sportif et sociétal, lancé à l’occasion des Jeux de Paris et relevé par nos invités, eux aussi, scientifiques et sportifs.

Avec :

Quelles recherches, quelles découvertes ont retenu l’attention de nos consœurs et confrères de la presse scientifique ce mois-ci ?

Invités :