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En sol majeur

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RFI

En Sol Majeur joue la partition du métissage de façon ludique et musicale. Des personnalités (politique, culture, sport, sciences) de « double culture » nous font partager leur histoire jalonnée d’espérances, de combats, d’humiliations parfois, de rêves souvent. Le tout sous la houlette d’un programme musical signé par l'invité (e). Une émission de Yasmine Chouaki. *** Diffusions vers toutes cibles, le dimanche à 15h10 TU et 23h10 TU. (à la place du samedi, à compter du 27 octobre 2024)

339 - Les femmes de Carmen Boustani : Colette, May Ziadé et Beyrouth
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  • 339 - Les femmes de Carmen Boustani : Colette, May Ziadé et Beyrouth

    Les Arabes l’appellent le pays du Cèdre, les Médias le pays de la guerre, les enfants le pays des knéfés (pâtisserie dont on raffole à tout âge). Cap ESM vers ce Liban épicentre et victime de toutes les crises depuis 1948, et pourtant. Beyrouth a beau être à nouveau ensevelie sous des images de ruines causées par les bombardements israéliens depuis l’attaque terroriste du 7 octobre 2023, cette région clé du Moyen-Orient brille encore.

    Elle brille d’un diamant sépia, qui aura pris sa source entre Nazareth, Beyrouth et Le Caire, pour devenir la première féministe de la région, au service d’un trait d’union entre Orient et Occident. Fichu trait d’union pour cette figure du XIXème et XXème siècle, somptueusement exhumée par notre invité Carmen Boustaniqui publie aux Éd. des femmes Antoinette Fouque May Ziadé, la passion d’écrire. Écrivaine franco-libanaise, médaille d’or et prix d’excellence du CNRS en 2012, c’est une passion qui concerne aussi Ô combien… notre Carmen.

    Sun, 17 Nov 2024
  • 338 - Pour Hamid Mokaddem, Kanaky-Algérie, même combat

    La Nouvelle-Calédonie n’est toujours pas sortie d’une opposition entre deux termes : négocier ou se suicider. Cette petite phrase lue dans le journal Le Monde, récemment, on la doit au professeur agrégé de Philosophie Hamid Mokaddem. Je m’étonne que cette tête pensante ne circule pas davantage dans nos espaces post-coloniaux.

    Car Mokaddem n’est-il pas, comme il le dit lui-même, un descendant de travailleurs immigrés algériens, né en France qui, par un tour de passe passe colonial, s’est retrouvé à Nouméa où il a rencontré un jour l’homme incarnant la souveraineté kanak.

    Au menu de cet ESM, il y a comme des résonances, des résurgences, et puis de l’histoire intime où des noms d’écrivains (Kateb YacineApollinaire Anova Atabah) apparaîtront. Où des vocables - généalogie, déportation, souveraineté - auront peut-être leur mot à dire, encore faut-il que le pays des Z’oreilles (la France métropolitaine) les entende. Et puis un livre publié par notre invité au Vent des îles, intitulé L’histoire dira si le sang des morts demeure vivant.

    Sun, 10 Nov 2024
  • 337 - Spécial Esprit de famille avec Evelyn et Claude Askolovitch

    C’est une histoire dans l’Histoire. Pour ESM, un Esprit de famille dans la salle à manger d’un immeuble du 18ème arrondissement à Paris, pour RFI, entre une mère et son fils. Entre Evelyn, 86 ans, déportée de Hollande à l’âge de 4 ans en mars 1943 jusqu’à Bergen-Belsen en Allemagne, et Claude son fils, journaliste bien connu pour sa revue de presse sur France Inter.

    Souvent, un tête-à-tête entre générations fait événement, il y a un choc possible dans les références, parfois une petite levée de secrets entre l’ascendant qui raconte et le descendant qui découvre. Mais avec Evelyne et Claude Askolovitch, l’échange est de l’ordre du choc entre eux qui s’agacent, et pour nous qui sommes un peu derrière la serrure. Shoah, oubli, témoignage, Oma, Opa, nom des grands-parents, sont quelques-uns des mots-clé qui jalonneront cette conversation familiale qui a déjà eu lieu à travers leur livre paru c/o Grasset Se souvenir ensemble. C’est une levée du voile sur le souvenir d’une déportation vécue à 4 ans, puis ensevelie pendant des décennies sous d’autres mémoires familiales. Un Esprit de famille Askolovitch qui démarre sur cette question : à partir de quel récit ou de quelle photo on peut ressentir un destin, le destin de sa propre mère. Début de réponse autour d’un album…

    Sun, 03 Nov 2024
  • 336 - Beya Gille Gacha, une perle bamiléké

    C’est une perle. Une artiste qui, dans son travail, marie raffinement africain et européen. D’ailleurs, la perle parle. Elle parle d’art métis, pas faux, puisqu’on le doit à une Camerounaise ch’ti revendiquée, issue d’un chaudron multiculturel et passionnée par l’histoire de l’art. (Rediffusion)

    Autant que vous le sachiez tout de suite, c’est une hypersensible, allergique à la hiérarchie, donc autodidacte surdouée, passée par l’École du Louvre, premier Prix de la Biennale Internationale de sculpture de Ouagadougou en 2019, ayant exposé à Rome, New-York, Paris, Dakar et bientôt à Yaoundé. 32 ans, Beya Gille Gacha, bouscule notre petit confort, rien qu’en lorgnant ses sculptures. En cause: sa tendance à perler le corps humain, en s’inspirant des codes traditionnels bamilekés. Forcément, ça produit de la pensée, du discours et même un regard sur les questions d’identité, de féminin, de justice ou d’injustice dans notre hier et notre aujourd’hui. À voir en ce moment à Paris (3ème) sa série Orant à couper le souffle, dans le cadre de l’exposition Le chant des forêts.

    Les choix musicaux de Beya Gille Gacha

    Childish Gambino Redbone

    Gael Faye Tôt le matin

    Reniss La sauce

    Sun, 27 Oct 2024
  • 335 - De Saïgon au Collège de France, Phượng Bùi Trân

    En préparant cette émission, je suis tombée sur cette citation du conteur Julos Beaucarne Dès que nous sortons du ventre de notre mère, nous devenons des émigrés. Et je me suis demandé ce que notre invitée Phượng Bùi Trân devait à notre roi François 1er. (Rediffusion)

    Pour avoir la réponse, il faut lorgner du côté du Collège de France (créé par François 1er) où en mars 2023, elle était invitée en tant que titulaire de la chaire Mondes francophones. Sa leçon inaugurale intitulée Les femmes dans l’histoire du Vietnam a fait grand bruit, peut-être parce que cette historienne vietnamienne, spécialisée dans l’histoire de la colonisation, accumule les premières fois. D’abord, cette leçon inaugurale est une tentative de relecture au féminin de l’histoire du Việt Nam. Et puis Phượng Bùi Trân a été la première à enseigner l’histoire des femmes au Vietnam. Comme un engagement, avec une volonté de dresser une passerelle entre ses deux ventres à elle : le monde vietnamien et le monde francophone.

    Les choix musicaux de Phượng Bùi Trân

    Pham Duy Chant d’amour/Tinh ca

    Trịnh Công Sơn Gia Tài Cua me

    Sat, 26 Oct 2024
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