Podcasts by Category

Choses à Savoir HISTOIRE

Choses à Savoir HISTOIRE

Choses à Savoir

Développez votre culture en Histoire !


Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

1491 - Qui est Sophie Scholl et le mouvement de la rose blanche ?
0:00 / 0:00
1x
  • 1491 - Qui est Sophie Scholl et le mouvement de la rose blanche ?

    Le nom de Sophie Scholl est l'un de ceux qui sont le plus souvent cités pour évoquer les rares Allemands assez courageux pour s'opposer à Hitler et à son régime. Son souvenir fait justice de cette affirmation, parfois entendue, selon laquelle tous les Allemands auraient les complices, plus ou moins actifs, de l'oppression nazie.


    L'esprit de résistance de Sophie Scholl puise à plusieurs sources. Sa foi chrétienne d'abord, qui l'empêche d'accepter la ségrégation sociale et le racisme imposés par le régime.


    L'exemple de sa famille ensuite. Elle est en effet influencée par les idées de son père, Robert Scholl, maire d'Ulm après la guerre, qui est hostile au nazisme, et par l'expérience de son frère, témoin, sur le front de l'Est, des atrocités nazies.


    Au printemps 1942, Sophie Scholl, qui a alors 21 ans, participe, à Munich, à la fondation de la "Rose blanche", l'un des rares mouvements de résistance à s'être constitués au cœur même de l'Allemagne nazie.


    Les autres membres du groupe sont à peine plus âgés que Sophie Scholl, qu'il s'agisse de son frère, Hans, étudiant en médecine, ou de son ami Alexander Schmorell, qui commence lui aussi, juste avant la guerre, des études de médecine.


    Les affiliés rédigent alors des tracts dénonçant le nazisme. Ils les glissent sur les parebrises des voitures et n'hésitent pas à les distribuer dans la rue. Sophie circule même dans le pays, pour faire connaître les idées du groupe.


    Le 18 février 1943, elle est surprise, avec son frère, à lancer des tracts dans la cour de l'université de Munich. Ils sont aussitôt dénoncés à la Gestapo.


    Après un procès expéditif, devant le "tribunal du peuple", Sophie Scholl est condamnée à mort, le 22 février, et guillotinée le jour même, dans la cour de la prison, en compagnie de son frère.


    De son côté, Alexander Schmorell sera exécuté en juillet 1943, à Munich, alors que dix autres membres de la Rose Blanche sont déportés dans un camp de concentration.



    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Thu, 16 May 2024 - 1min
  • 1490 - Quelle est l'histoire terrifiante de Gruinard Island ?

    Ce ne sont pas les monuments ni d'éventuels vestiges, ni même l'aspect pittoresque du site, qui attirent les visiteurs sur la petite île Gruinard. En effet, cette île, située sur la côte occidentale de l'Écosse, a toujours été inhabitée et son paysage rocheux est assez banal.


    Si certains touristes sont intéressés par cet endroit, c'est que l'île Gruinard fut l'objet, durant la Seconde Guerre mondiale, d'une expérience sinistre.


    Elle relève en effet de la guerre bactériologique dont les Britanniques ont sérieusement envisagé l'emploi, et ce dès le premier conflit mondial.


    Au début de la Seconde Guerre mondiale, le département chargé de préparer cette forme de guerre développe une arme fondée sur l'utilisation des spores d'une bactérie, autrement dit de ses cellules reproductrices.


    Cette bactérie provoque la maladie du charbon, une infection potentiellement mortelle, qui, en temps ordinaire, atteint surtout les animaux.


    En 1942, une bombe contenant cet agent infectieux est larguée sur l'île Gruinard. L'opération, baptisée "Vegetarian", a été menée dans le plus grand secret. Son but est de mesurer l'efficacité de cette arme bactériologique.


    Pas sur des hommes, bien sûr, l'île étant de toute façon inhabitée. Mais sur les moutons rassemblés sur place pour l'occasion. Et ce test grandeur nature se révèle concluant, puisque tout le troupeau est décimé par le redoutable bacille.


    Un film tourné sur place, et déclassifié par la suite, montre notamment comment les cadavres des animaux sont incinérés ou enterrés profondément.


    Mais la décontamination de l'île s'avère difficile. Au début des années 1970, une inspection révèle en effet que les spores de la bactérie subsistent encore dans le sol.


    Aussi l'île est-elle placée en quarantaine. Des panneaux en interdisent l'accès et même l'approche. En 1986, une opération de grande envergure est menée par les pouvoirs publics, afin de débarrasser l'île de ses spores mortelles.


    Elle semble réussir puisque, 4 ans plus tard, l'endroit est déclaré sûr. Pour bien le montrer, le ministre de la Défense se rend d'ailleurs sur place.



    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Wed, 15 May 2024 - 2min
  • 1489 - Pourquoi les chevaliers teutoniques sont-ils célèbres ?

    Avec les templiers et les hospitaliers, les chevaliers teutoniques sont l'un des grands ordres à la fois religieux et militaires apparus au Moyen-Âge.


    Cette confrérie, reconnue en 1191 par le Pape Clément III, est, à ses débuts, un ordre hospitalier, voué à l'assistance des soldats et des pèlerins venus en Terre Sainte à l'occasion de la troisième croisade, qui débute en 1190. Pour leur venir en aide, ils ouvrent un hospice, destiné notamment à soigner et héberger les blessés.


    Au départ, les membres de cet ordre sont des moines, qui prononcent les traditionnels vœux de pauvreté, d'obéissance et de chasteté. Ils reçoivent le droit d'élire un maître à la tête de l'ordre.


    Cependant, l'ordre se militarise peu à peu. Reconnu en tant qu'ordre militaire par le Pape Innocent III, en 1198, il se compose de moines mais aussi de chevaliers, qui portent une grande cape blanche, ornée d'une croix noire et jurent fidélité à leur chef, qui devient le grand maître de l'ordre.


    Les chevaliers teutoniques continuent leurs activités de bienfaisance, mais ils se lancent aussi, à l'appel de la papauté, dans des expéditions militaires, souvent dirigées contre des hérétiques ou des païens.


    À partir de la fin du XIIe siècle, ils combattent ainsi, dans le cadre des "croisades baltes", les peuples de la région, dont la plupart sont restés fidèles au paganisme.


    Non loin de là, les Prussiens, un autre peuple des rives de la mer Baltique, résistent farouchement aux tentatives de christianisation. En 1226, l'Empereur germanique Frédéric II fait appel aux chevaliers teutoniques pour les vaincre et les convertir.


    Il leur confère en outre la souveraineté sur les territoires qu'ils seraient amenés à conquérir. C'est ainsi que l'ordre fonde un État en Prusse et conquiert, au cours du XIVe siècle, de vastes territoires en Pologne et en Lituanie.


    Ainsi, l'ordre des chevaliers teutoniques devient-il une véritable puissance, qui amorce son déclin dès le début du XVe siècle. Après sa sécularisation, en 1525, l'ordre se replie en Allemagne et survit sous une autre forme, avant d'être dissous en 1809.



    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Tue, 14 May 2024 - 2min
  • 1488 - Comment un sumo a-t-il sauvé la vie de Charlie Chaplin ?

    Le célèbre acteur Charlie Chaplin fut mêlé, bien malgré lui, à une tentative de coup d'État fomentée le 15 mai 1932 au Japon.


    Dans les années 1930, la vie politique de l'archipel nippon était en effet particulièrement agitée. À l'origine de ces nombreux soubresauts, on trouve souvent l'armée, et notamment la marine, infiltrée par des éléments nationalistes souvent très radicaux.


    Ils réclamaient notamment, sur le modèle des régimes autoritaires d'Europe, un pouvoir plus fort et un développement de la marine, freiné par le traité de Londres qui, en 1930, réduit les dimensions de la marine japonaise.


    Dans la perspective d'un conflit possible avec l'Occident, il fallait également s'emparer par la force des ressources naturelles dont manquait le Japon et qu'on pourrait notamment trouver en Chine.


    Le 15 mai 1932, des officiers de marine et d'autres militaires décident de tenter un coup de force. Leur but est notamment d'assassiner le Premier ministre, ainsi que d'autres notables, et de détruire le siège de certaines grandes banques.


    Mais un autre de leurs objectifs est plus insolite. Ils avaient en effet prévu de tuer Charlie Chaplin ! En effet, l'acteur était alors en visite dans le pays. Dans l'esprit de ces jeunes officiers fanatisés, ce meurtre constituerait un "casus belli" avec les États-Unis, déclenchant ce conflit qui leur semblait inévitable pour assurer la suprématie mondiale du Japon.


    Mais les conjurés, dont la vie des vedettes de cinéma n'était sans doute pas la première préoccupation, n'oubliaient qu'une chose. Bien que vivant depuis longtemps en Amérique, Chaplin était toujours citoyen britannique.


    Quoi qu'il en soit, le père de Charlot échappa de peu à l'attentat qui le visait. En effet, l'acteur était bien l'hôte du Premier ministre, comme le savaient les militaires, et devait assister, le soir choisi pour l'action, à une cérémonie en sa compagnie.


    Mais Charlie Chaplin avait décidé, au dernier moment, de voir une compétition de sumos, où l'accompagna finalement le fils de son hôte. C'est donc sans doute le vif intérêt de Chaplin pour la culture japonaise qui lui a sauvé la vie.



    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Mon, 13 May 2024 - 2min
  • 1487 - Pourquoi l'essai nucléaire Béryl fut-il une catastrophe ?

    Dès que la France se fut dotée de l'arme nucléaire, les autorités programmèrent des essais nucléaires. Les premiers ont lieu au sud de l'Algérie, possession française jusqu'en 1962, puis, à partir de 1966, en Polynésie française.


    Le second de ces essais, dont le nom de code était "Béryl", se déroule dans le Hoggar, un massif algérien se trouvant au cœur du Sahara, au sud du pays. Il s'agit donc d'une zone très isolée, parcourue cependant par des populations nomades.


    "Béryl" fait partie des essais souterrains réalisés par la France. En effet, pour éviter les potentiels effets néfastes de tels essais, tant sur les hommes que sur l'environnement, l'explosion atomique doit avoir lieu dans des galeries creusées en sous-sol.


    Lors de cet essai, réalisé le 1er mai 1962, un accident se produit. En effet, un nuage radioactif s'échappe du tunnel. On s'est aperçu, à la suite de ce grave incident, que les mesures prises pour empêcher toute fuite radioactive étaient insuffisantes.


    De fait, une des galeries, dont l'effondrement devait en partie colmater d'éventuelles brèches, ne s'était pas écroulée assez tôt. Par ailleurs, d'autres obstacles, comme un bouchon en béton et de très épaisses portes d'acier, n'avaient pas résisté au souffle de l'explosion.


    Les éléments radioactifs échappés des galeries ont sans doute contaminé de nombreuses personnes. À commencer par des officiels, dont la présence sur le site de l'essai montre la confiance qu'avaient en leur travail les personnels chargés d'aménager le site.


    Ainsi, Gaston Palewski, alors ministre chargé de la recherche scientifique, était persuadé, selon certains témoignages, que la leucémie dont il mourra 22 ans plus tard était liée à cet accident.


    Quant au cancer dont Pierre Messmer, alors ministre des Armées, et futur Premier ministre, mourra en 2007, rien n'indique qu'il soit dû aux conséquences de cet accident nucléaire.


    Au total, un millier de personnes, dont des militaires et des populations locales auraient pu être contaminées par les fuites radioactives. Mais il n'est pas possible d'en préciser davantage le nombre.



    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Sun, 12 May 2024 - 2min
Show More Episodes