L’heure du crime : les archives de Jacques Pradel

Dans cet épisode spécial, Jacques Pradel revient, avec son invité, sur les grands crimes de New York, à l'occasion de la sortie, le 18 octobre 2017, du livre Police de New York, paru aux éditions L'Iconoclaste.

Cette sombre histoire remonte en 1941. Cette nuit du samedi 25 au dimanche 26 octobre, quatre personnes sont présentes au château d'Escoire : un jeune garçon, Henri Girard, son père, Geroges, sa tante, Amélie et la domestique, Louise Soudex. Au petit matin, seul le fils survivra, devenant rapidement le suspect numéro un.

C'est un cas unique dans l'histoire criminelle française. Un homme, Jacques Maire, a été acquitté dans le meurtre de Nelly Haderer, retrouvée atrocement mutilée dans une décharge de Saint-Nicolas-de-Port (Meurthe-et-Moselle). Problème : avec les progrès de la science, les traces ADN retrouvé sur le pantalon de cette femme de 22 ans deviennent exploitables un an plus tard. Il s'agit bien de celles de Jacques Maire.

En 1969, ce rapt fait la une des médias. Sophie, 3 ans, est enlevée par un automobiliste dans l'Aisne. Le ravisseur réclame un million de francs. Ses parents payent. Sophie est retrouvée saine et sauve. Michel Fauqueux, le principal suspect, s'attire pourtant rapidement la sympathie du public.

Deux affaires non élucidées, deux femmes assassinées et un lieu : Besançon. Virginie Raymond, 16 ans, est retrouvée morte en 1987 dans la cuisine familiale. Cinq ans plus tard, Corinne Bigler est à son tour découverte sans vie dans sa baignoire. Pour l'une, comme pour l'autre, la vérité n'a jamais éclaté. Les enquêtes ont été relancées plusieurs dizaines d'années après les faits.

C'est l'histoire du plus grand tueur en série de l'histoire du Canada. Il s'appelait Robert William Pickton. Il est décédé en mai 2024. En 20 ans, cet agriculteur de la banlieue de Vancouver a tué plus d'une cinquantaine de victimes. Pour les faire disparaître, l'homme donnait les corps à manger à ses cochons.

À l'origine, c'est un terrible accident de voiture qui se produit dans la forêt de Meudon le 28 février 1985. La conductrice rate un virage, le véhicule prend feu. Le passager s'en sort indemne, mais pas son épouse. Le doute s'installe. Le mari aurait-il quelque chose à voir dans la disparition de sa femme ? Après 14 ans d'une instruction diabolique et chaotique, il est condamné pour meurtre avec préméditation à la réclusion criminelle à perpétuité.

Entre 1980 et 1988, huit jeunes hommes, qui faisaient leur service militaire au camp de Mourmelon, disparaissent mystérieusement. Si dans l'armée classe ces disparitions dans la rubrique désertion, les familles sentent que quelque chose de terrible est arrivé à leur enfant. Le 9 août 1988, lors d'un contrôle, deux gendarmes de Mâcon surprennent l'adjudant-chef Pierre Chanal, instructeur au camp de Mourmelon, en train de torturer un jeune auto-stoppeur hongrois dans son camping-car. L'affaire des disparus devient alors l'affaire Chanal.

C'est peut-être l'un des premiers tueurs en série identifié comme tel. Henri-Désiré Landru sévit après la Première Guerre mondiale. A ses débuts, il escroque, mais très vite il bascule dans le meurtre. Sa mécanique est simple : l'homme séduit des femmes seules jusqu'à mettre la main sur leurs économies. Il les fait ensuite disparaître.

Cela aurait pu être le crime parfait. Pendant 10 ans, la disparition de Philippe Pico, dans les Yvelines, reste un mystère jusqu'à tomber dans l'oubli. C'est, du moins, ce que fait croire son épouse. En réalité, elle et ses deux complices, son amant et son frère, se sont chargés de faire disparaître ce mari encombrant. Son cadavre n'a jamais été retrouvé.

Le 21 octobre 2003, un forestier découvre dans un petit bois situé à quelques kilomètres de Mulhouse, trois sacs en plastique dissimulés sous les ronces. À l'intérieur, les restes de quatre nouveau-nés. Les hypothèses les plus folles commencent à circuler : crimes rituels ou encore secte satanique. Ce n'est que 13 ans plus tard que la vérité va éclater lors d'une altercation entre voisins pour une histoire de nuisance sonore.

L'affaire Claus von Bülow a fasciné l'Amérique. Dans les années 80, cet homme est accusé d'avoir injecté à son épouse une dose massive d'insuline pour s'approprier un héritage colossal. L'homme a toujours nié cette tentative de meurtre. Condamné à 30 ans de prison, il est finalement acquitté après un spectaculaire procès en appel. Sa femme va, de son côté, rester dans le coma 27 ans jusqu'à sa mort en décembre 2008.

C'est une affaire qui s'est soldée par un double acquittement et qui a bouleversé les habitants de Saint-Galmier. En juillet 2010, une agricultrice de la commune, Annie Toinon, est retrouvée le crâne et la mâchoire fracassée. L'enquête s'oriente vers deux des quatre enfants adoptés de cette famille, très vite relâchés.

Direction le 36 quai des Orfèvres. Ce lieu mythique a été habité par les plus grands "flics" de France. Dans cet épisode spécial de L'Heure du crime, Jacques Pradel fait revivre ce lieu mythique avec ses invités Claude Cancès, ancien patron de la police-judiciaire, et Charles Diaz, ancien membre de la brigade criminelle.

Depuis 1998, le mystère reste entier. La victime s'appelait Paquita Parra. Elle était employée d'une grande enseigne de supermarché dans la région d'Angoulême. Dans la nuit du 3 au 4 décembre 1998, vers 3h du matin, les gendarmes se rendent dans le bourg de Puymoyen, à quelques kilomètres au sud d'Angoulême. On leur a signalé qu'une voiture était en feu. À l'intérieur, ils vont retrouver le cadavre partiellement carbonisé d'une jeune femme, sur le siège avant.

Faire vivre son mensonge à tout prix. Pendant 18 ans, Jean-Claude Romand a fait croire à sa famille qu'il était médecin-chercheur à l'Organisation mondiale de la santé, alors qu'il avait arrêté ses études en deuxième année. Le 9 janvier 1993, il tue ses enfants, sa femme, et ses parents alors que la vérité menaçait d'éclater.

Dans cet épisode de L'Heure du crime, Jacques Pradel reçoit Oli Porri Santoro. En 2018, il a écrit un livre Le Fils de l'ogre, dans lequel il retranscrit les révélations du fils unique du tueur en série Michel Fourniret et de sa complice Monique Olivier.

C'est un procès hors-norme qui s'est tenu le 3 décembre 2018, devant les assises d'Évreux. Dans le box des accusés, c'est un homme qui apparaît très diminué physiquement. Il a tenté de se suicider en se tirant une balle dans la tête après avoir tué sa fille, avec qui il entretenait une relation incestueuse, et le propriétaire du garage dans lequel elle travaillait. Les enquêteurs vont très vite découvrir qu'il ne s'agit pas d'un simple règlement de compte familial.

Pas de mobile, juste du hasard. Dans cet épisode de L'Heure du crime, Jacques Pradel revient sur deux "crimes gratuits". En octobre 2017, Corentin, 15 ans, décide de tuer quelqu'un "pour voir ce que cela faisait". Il poignarde à mort une mère de famille de 57 ans. Huit mois plus tard, Mathieu, 22 ans, décide de faire de même. Il se jette sur une jeune guide touristique qu'il avait prise en stop, puis lui porte une quinzaine de coups de couteau.

Dans la nuit du 16 au 17 avril 2013, Anaïs Guillaume, 21 ans, disparaît mystérieusement à Fromy, dans les Ardennes. Deux jours plus tard, sa voiture calcinée est retrouvée dans un bois, de l'autre côté de la frontière, en Belgique. Le corps est introuvable. Philippe Gillet, un exploitant agricole chez qui elle avait passé la nuit, est soupçonné de l'avoir tuée. Pourtant, un corbeau va envoyer des lettres avec des informations pouvant permettre d'innocenter le mis en cause.

Le casse du siècle. C'est ainsi que l'on surnomme cette affaire. Le 5 novembre 2009, au cours d'une tournée de routine, Toni Musulin s'enfuit avec 11,6 millions d'euros. Après une cavale d'une dizaine de jours, le convoyeur de fonds finit par se rendre. Une grande partie de l'argent est retrouvée, mais il manque plus de 2 millions d'euros. Où sont-ils passés ? L'homme continue d'affirmer qu'il ne les a pas.

Dans cet épisode de L'Heure du crime, Jacques Pradel revient, avec Mathieu Delahousse, ancien spécialiste des affaires judiciaires à RTL, sur l'histoire de ces hommes et de ces femmes condamnés à tort par la justice, jusqu'à ce qu'elle finisse par les mettre hors de cause, parfois des années après. Mais l'acquittement est loin de tout effacer et les dommages peuvent être importants. Comment réparer les torts ?

La disparition de Sophie Le Tan remonte au 7 septembre 2018, jour de ses vingt ans. À cette époque, elle se rend à Schiltigheim, près de Strasbourg (Bas-Rhin), pour visiter un appartement, avant de rejoindre ses parents pour fêter son anniversaire. Elle ne viendra jamais. 12 jours après sa disparition, la police remonte à celui qui a passé l'annonce : Jean-Marc Reyser, un homme au profil inquiétant, lourdement condamné par le passé pour des affaires de viol et d'agression sexuelle.

Dans ce numéro de L'Heure du crime, Jacques Pradel reçoit Claude Cancès, ancien directeur de la police judiciaire de Paris, située au 36, quai des Orfèvres, afin de livrer des anecdotes sur sa carrière. Ensemble, ils reviennent sur l'évolution de la police moderne face aux défis de la criminalité. L'occasion aussi d'évoquer le renouveau de la police scientifique.

C'est une mort suspecte. Le 30 octobre 1979, Robert Boulin, ministre du Travail à l'époque, est retrouvé sans vie dans un étang proche de la forêt de Rambouillet (Yvelines). Officiellement, il s'agit d'un suicide, mais la famille du ministre est persuadée qu'il a été assassiné. L'affaire va révéler de nombreux dysfonctionnements judiciaires, les enquêteurs ayant toujours écarté la piste d'un complot politico-criminel.

20 ans après, ce double double meurtre n'a toujours pas été élucidé. Samedi 27 novembre 2004, les voisins de la maison située au 43, rue de l'Éventail, au Mans, sont intrigués. La lumière de la chambre du couple qui vit là est restée allumée. Une patrouille est alertée. Les corps de Martine Chide et d'Yves Belluardo, un couple de comédiens connus dans la région, sont retrouvés sans vie, baignant dans leur sang. Personne n'a rien vu ou entendu malgré l'extrême sauvagerie de la scène.

Le 2 novembre 2001, à Busnes, dans le Pas-de-Calais, Éric Callaire est abattu d'une balle dans le dos devant sa porte alors qu'il venait de rentrer du travail et qu'il s'apprêtait à changer les deux pneus crevés de sa voiture. Personne n'a rien vu, personne n'a rien entendu, aucune douille n'est retrouvée sur la scène de crime.

Qui a tué Anaïs Marcelli à Mulhouse ? 33 ans après les faits, le mystère reste entier. Le 14 janvier 1991, la fillette de 10 ans quitte son école primaire en direction de sa maison, 700 mètres plus loin. Mais elle ne l'atteindra jamais. Le 21 avril, le corps de la petite fille est finalement retrouvé par des randonneurs dans une forêt des Vosges, au col de Bussang. Une affaire troublante dans laquelle un mystérieux corbeau écrit de nombreuses lettres aux médias.

C'est un drame familial qu'ont vécu Irène et Michel Brunel. Ils avaient deux enfants : Dominique, 61 ans, et Jean-Marc, 57 ans. En 2015, l'aîné tue son frère par jalousie. La cour d'assises du Vaucluse le condamne à 30 ans de réclusion criminelle pour avoir prémédité l'assassinat de Jean-Marc et dissimulé son cadavre au fond d'un puits, avant de prendre la fuite vers l'Amérique du Sud. Sa cavale aura duré près d'un an.

Le 23 mars 2016, dans la commune de Châteaumeillant (Cher), Fernando Mourao, un ouvrier retraité d'une soixantaine d'années, est abattu chez lui de quatre balles, dont deux en pleine tête. Gilles Tourny, voisin de la victime, est rapidement suspecté après la découverte, chez lui, d'une arme du même calibre que celui ayant servi au meurtre. L'homme, mis en examen pour meurtre en 2017, a toujours clamé son innocence.

C'est l'un des tueurs en série qui a fait le plus de victimes, en France. Entre 1991 et 1998, Guy Georges a tué 7 femmes et en a agressé 14 autres. La police mettra plus de 7 ans à l'interpeller malgré une trace ADN. Mais à l'époque, il n'existe aucun fichier national. Celui qu'on surnomme alors le tueur de l'Est parisien peut agir en toute impunité. Dans cet épisode, Martine Monteil, à la brigade de répression du banditisme, traque Guy Georges sans relâche.

Ce sont des affaires dont les zones d'ombre restent nombreuses. D'abord, celle de Mehdi Ben Barka. Le 29 octobre 1965, cet opposant politique marocain est enlevé en plein Paris par une équipe de barbouzes, avec l'aide de policiers français. Personne ne le reverra jamais. Il y a également Bernard Borrel, assassiné à Djibouti en 1995. 29 ans plus tard, le mobile exact de ce crime reste officiellement inconnu. Que dire aussi du chalutier breton Bugaled-Breizh ? Ce sont des affaires dont les zones d'ombre restent nombreuses. D'abord, celle de Mehdi Ben Barka. Le 29 octobre 1965, cet opposant politique marocain est enlevé en plein Paris par une équipe de barbouzes, avec l'aide de policiers français. Personne ne le reverra jamais. Il y a également Bernard Borrel, assassiné à Djibouti en 1995. 29 ans plus tard, le mobile exact de ce crime reste officiellement inconnu. Que dire aussi du chalutier breton Bugaled-Breizh ? Le jeudi 15 janvier 2004, le navire fait naufrage au large des côtes anglaises. Dans la version officielle, les filets se sont accrochés au fond de la mer. Dans ces trois affaires, certains pensent qu'on a voulu cacher la vérité au nom de la raison d'État.

Le 13 octobre 2019, dans le nord des Pays-Bas, un jeune homme de 25 ans se rend dans un café pour demander de l'aide. Depuis neuf ans, il vivait reclus avec son père et ses cinq frères dans une petite pièce fermée à l'intérieur d'une ferme isolée : ils attendaient la fin du monde. Le père de famille appartenait à la secte Moon.

Samuel Little a avoué au total 93 meurtres de femmes entre 1970 et 2005. Cet ancien boxeur et peintre amateur s'attaquait à des femmes, en majorité noires ou d'origine hispanique. En 2012, il est arrêté pour une affaire de drogue, il est confondu par son ADN. En 2014, il est condamné à la perpétuité pour trois meurtres. Il meurt en 2020.

Entre le 24 et 26 mai 2016, les membres détachés du corps d'une femme sont retrouvés dans le canal du Midi. La victime est une employée d'une association d'aide aux handicapés. La meurtrière est une des collègues de la victime. Elles auraient eu une altercation qui aurait mal tourné. Elle a été condamnée à 27 ans de prison en 2019.

Dans ce podcast, Jacques Pradel revient sur ses dossiers qui ont eu lieu dans le monde hospitalier. Celui d'un anesthésiste soupçonné à Besançon d'être un tueur en série, mis en examen pour 24 tentatives d'empoisonnements. Celui d'un médecin de Jonzac accusé d'avoir agressé sexuellement plus de 300 enfants.

Le 5 avril 1959, un ramasseur de champignons découvre dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye, le cadavre d'une inconnue. Elle a été violée, étranglée et poignardée. La victime s'appelle Arlette Donier et est une mère célibataire de 32 ans. C'est grâce au talent d'un dessinateur et illustrateur de presse que le meurtrier a été retrouvé.

Ecoutez L'heure du crime : les archives de Jacques Pradel avec Jacques Pradel du 27 août 2024.

En 2014 sortait une enquête dérangeante sur la recrudescence des suicides policiers et de gendarmes. Entre 2004 et 2014, 478 policiers s'étaient suicidés. Cette surmortalité par suicide atteint dans la police 25% de plus que dans les autres couches de la population.

Le 23 décembre 1588, le duc Henri de Guise était assassiné au château de Blois. L'assassinat a été commandé par le Roi de France, Henri III, qui le voyait comme une menace à son pouvoir. Effectivement, Henri de Guise, qui était le lieutenant général du royaume, avait convoqué une deuxième fois les États généraux en 1588. 500 députés étaient acquis à la cause du Duc qui comptait obtenir la déchéance du Roi de France.

Dans ce podcast, la journaliste et romancière Corinne Jaquet, ancienne chroniqueuse judiciaire à Genève revient sur plusieurs affaires qui ont ému l'opinion genevoise. Des histoires surprenantes, sanglantes ou pathétiques qui montrent les facettes d'un monde criminel sans experts, sans profileurs ni recherches ADN.

Le 5 juillet 2009, Marie Prévosto, policière, meurt dans l'incendie de sa voiture. Son mari Jacques, lui aussi policier, affirme qu'il s'agit d'un accident. Pourtant, grâce à plusieurs découvertes accablantes, les enquêteurs penchent plutôt pour un meurtre et le mari fait figure de premier suspect. Jusqu'à son procès, ce dernier clame son innocence. Il finit par avouer son meurtre presque parfait. En 2012, il a été condamné à 25 ans de prison.

Jacques Pradel s'intéresse à quelques « illuminés du crime », ces gourous fanatiques qui sont prêts à entraîner leurs adeptes dans la mort au nom de leurs idées folles. Parmi les noms les plus connus, celui de Charles Manson de la secte « Family » qui a tué Sharon Tate, celui de Jim Jones, gourou de la secte du « Temple du peuple » ou encore celui de David Koresh et sa secte des « Davidiens ».

Le 28 septembre 2009, Marie-Christine Hodeau, une mère de famille de 42 ans, est enlevée, violée et tuée dans une forêt de l'Essonne. Elle avait pourtant réussi à s'échapper et à appeler les gendarmes avant de retomber nez à nez avec son meurtrier Manuel DaCruz. Ce dernier était un récidiviste, il avait déjà été condamné pour le viol d'une jeune fille de 13 ans. Il a écopé de la perpétuité.

Le 16 octobre 1984, Grégory Villemin, un petit garçon de 4 ans, est retrouvé pied et poings liés dans la Vologne. C'est le début d'un incroyable et regrettable feuilleton judiciaire, policier et médiatique qui bouleverse la France au rythme de ses multiples rebondissements. Quarante ans après, le mystère persiste.

Dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017, Jonathann Daval assassine froidement sa compagne, Alexia, avant de dissimuler son corps. Pendant des mois, l'homme parvient à duper la famille de la victime et la France entière jusqu'à sa condamnation en novembre 2020 pour le meurtre de sa femme. Les parents d'Alexia ont notamment sorti un livre en octobre 2021 intitulé Alexia, note fille.

Alors que le nom de Dupont de Ligonnès est associé depuis longtemps à celui de Xavier et de l'affaire du même nom, il est apparu en lien avec une affaire de dérives sectaires d'un "groupe de prière fermée" appelé "Philadelphie". La mère de Xavier Dupont de Ligonnès se présenterait comme porteuse de la parole divine et sa sœur s'est auto-proclamée comme « élue ».

Le 6 avril 1972, Brigitte Dewère, une fille de mineur âgée de 15 ans, est retrouvée morte à Bruay-en-Artois (Pas-de-Calais). La jeune fille est décédée à la suite de strangulations et de coups. Le notaire de la commune, qui aurait été aperçu avec Brigitte avant sa mort, est inculpé. L'affaire est finalement classée en 1981 puis prescrite en 2005.

En 1933, alors qu'elle n'a que 18 ans, Violette Nozière empoisonne ses parents et met le feu à leur appartement. Lors de son procès en 1934 où les surréalistes (André Breton, René Char, Paul Éluard) prennent son parti, elle est condamnée à mort. Mais en 1945, elle est libérée puis réhabilitée en 1963. Elle est la seule condamnée à la peine capitale à avoir été totalement réhabilitée de toute l'histoire de France.

Le 2 mai 2017, Joël Le Scouarnec, un chirurgien de 67 ans, est arrêté chez lui après une plainte pour agression sexuelle et viol déposée par ses voisins. Devant les gendarmes, il ne cache pas son attirance pour les enfants. Il avait déjà été condamné en 2005 pour avoir consulté des sites pédopornographiques. Pendant 28 ans, de 1989 à 2017, le pédophile aurait fait plus de 300 victimes. En 2020, il a été condamné à 15 ans de réclusion pour viols et agressions sexuelles sur quatre mineurs. Il pourrait se retrouver devant la justice pour les centaines d'autres victimes.

Le 8 mars 2014, le vol MH370 de la Malaysia Airlines disparaissait avec 239 personnes à son bord. L'avion a disparu des radars au-dessus de la mer entre la Malaisie et le Vietnam. Onze jours après sa disparition, on apprend que l'appareil avait changé sa trajectoire vers l'océan Indien. Des débris sont découverts à la Réunion, sur la côte au Mozambique ou encore en Tanzanie. Les recherches sont officiellement suspendues en 2017. Seule l'enquête ouverte par la France en 2018 est toujours en cours.

Le 22 novembre 1963, le président américain John Fitzgerald Kennedy est assassiné à Dallas. Plus de soixante ans après sa mort, des théories du complot perdurent autour des zones d'ombre de l'affaire. JFK a-t-il été victime d'un tueur unique, Oswald, ou ce dernier a-t-il été le bras armé d'un complot machiavélique ? La CIA, le KGB, Fidel Castro pour se venger de l'opération de la baie des Cochons... Les pistes sont innombrables.

Le 15 novembre 2013, un homme armé d'un fusil à pompe se présente à l'accueil de BFM TV. Trois jours plus tard, le 18 novembre, il fait irruption dans les locaux de Libération et blesse grièvement un assistant photographe. Abdelhakim Dekhar est finalement arrêté le 20 novembre après deux jours de traque dans tout Paris. En 2018, il est condamné à 25 ans de réclusion criminelle.

Le 21 décembre 1980, Martha Crawford Von Bülow tombe dans un coma profond et irréversible après l'injection d'une surdose d'insuline. Son mari est rapidement soupçonné. Martha était très fortunée et son mari vivait grâce à une rente qu'elle lui versait. Avant sa mort, le couple parlait de divorcer. Un divorce qui aurait coupé court à la rente, Claus von Bülow n'aurait donc plus pu entretenir sa maîtresse. Aurait-il tué sa femme pour son argent ? Reconnu coupable une première fois, il a finalement été acquitté lors de son deuxième procès et a renoncé à l'héritage de sa femme.

Le 14 septembre 1992, Francis Temperville, un ingénieur de 35 ans, est arrêté chez lui par des policiers de la Direction de la Surveillance du Territoire (DST). Il est accusé d'avoir livré de nombreux secrets français, notamment sur le nucléaire militaire, aux Russes depuis au moins cinq ans. En 1997, il est condamné à neuf ans de prison.

Le 12 juillet 2002, le corps d'Élodie Kulik, une banquière de 24 ans, est retrouvé calciné à Tertry, une petite commune de la Somme. La jeune femme a été violée puis brûlée. Malgré plus de 700 prélèvements ADN sur les lieux du crime, les auteurs demeurent en liberté. Pendant 10 ans, l'enquête piétine jusqu'à l'apparition de l'ADN parentèle qui permet d'identifier un des meurtriers, décédé en 2003, puis un autre. Après avoir été acquitté pour meurtre, il est finalement condamné à 30 ans de réclusion criminelle pour l'enlèvement et le viol en réunion d'Élodie Kulik en 2021.

Le 6 décembre 1989, Marc Lépine, un jeune homme de 25 ans, pénètre dans l'Institut polytechnique de Montréal, sort un fusil de gros calibre et commence à tirer systématiquement sur les filles. Au total, 14 étudiantes ont été tuées et de nombreuses autres ont été blessées. Marc Lépine s'est ensuite suicidé alors que les policiers arrivaient sur les lieux de la tuerie. Le mobile de son acte ? La haine des femmes.

Le 31 décembre 2010, Léa, une lycéenne de 17 ans, disparaît mystérieusement d'une fête d'amis à Montpellier. Quelques heures plus tard, un des participants de la fête, Gérald Seureau, 24 ans, conduit les policiers jusqu'au corps de la jeune fille. La présence de griffures sur ses mains et de sa gourmette sur le lieu du crime ne fait pas de doutes sur sa culpabilité. Le jeune homme avoue mais sa défense met en avant un vice de procédure qui annule la validité de ses aveux. Il est finalement condamné à la perpétuité en 2014, puis en 2017 après avoir fait appel.

Le 21 octobre 1981, le juge Pierre Michel, 38 ans, est tué de trois coups de feu en pleine rue de Marseille. Le magistrat luttait contre le trafic de drogue à Marseille et était devenu une vraie menace pour les truands. Trois hommes seraient à l'origine de cet assassinat : le tueur, le pilote de la moto et le commanditaire. Le tueur et le commanditaire nient leur implication, ils sont finalement condamnés à perpétuité tout comme le pilote. En 2014, le tueur et le pilote sont placés en libération conditionnelle. Le commanditaire, quant à lui, est libéré en 2017 pour raisons de santé.

Au printemps 1974, Christian Ranucci est inculpé de l'enlèvement et du meurtre de Marie-Dolorès Rambla, huit ans. Il va avouer les faits face aux parents de la petite fille et au juge d'instruction. Mais lors de son procès, il se rétracte. Le 28 juillet 1976, il est exécuté. Jusqu'à sa mort, il a continué de clamer son innocence, accusant les policiers de lui avoir extorqué ses aveux.

Le 16 juin 1994, Émilie Tanay, 9 ans, meurt après avoir pris de la Josacine pour soigner une rhino-pharyngite alors qu'elle se trouvait chez son camarade de classe Jérôme. Des analyses révèlent que le flacon était empoisonné par du cyanure. Jean-Marc Deperrois, l'amant de la mère de Jérôme, devient le suspect numéro 1. Il est soupçonné d'avoir voulu tuer le mari. Il clame son innocence mais est malgré tout condamné à 20 ans de prison. Il continue encore aujourd'hui à se dire innocent.

Le 27 mai 1964, Luc Taron, 11 ans, est découvert mort dans un bois près de Paris. Le garçon a été enlevé, étouffé et frappé. Pendant 40 jours, l'assassin joue au jeu du chat et de la souris avec la police. La France s'imagine le portrait effroyable d'un tueur d'enfant mais à la surprise générale l'assassin est un homme discret et insoupçonnable. Il s'agit de Lucien Léger, un infirmier psychiatrique. Il avoue puis se rétracte. Il est condamné à la perpétuité. Après 41 ans de détention, il est libéré en 2005. Il meurt trois ans plus tard.

Le 29 décembre 1999, Evelyn Wilkinson, la riche veuve d'un promoteur immobilier britannique, disparaît mystérieusement après une altercation violente avec son nouveau mari Robert Lund. Ce dernier nie toute implication dans sa disparition. Deux ans plus tard, son corps est retrouvé au fond du lac de la Bancalié à bord de son véhicule. En 2011, Robert Lund a été condamné à onze ans de prison mais continue de clamer son innocence.

En 1991, alors qu'il n'a que 16 ans, Gérald Thomassin reçoit le César du meilleur espoir masculin. Pendant un temps, il oscille entre la rue et les plateaux de cinéma, avant de passer des projecteurs à la marginalité. Alors qu'il a déménagé à Montréal-la-Cluse, une employée de la Poste y est assassinée en 2008. Les policiers s'intéressent à lui car il vivait en face du lieu du crime. Mais alors que la justice s'apprêtait à l'innocenter, il disparaît mystérieusement en 2019.

Le 24 septembre 1995, Tatiana Andujar, une lycéenne de 17 ans, se volatilise à Perpignan alors qu'elle rentrait d'un week-end chez des amis à Toulouse. Avant de disparaître, Tatiana appelle sa mère pour la rassurer. 29 ans après, toujours aucune nouvelle de la jeune femme. Aucun corps n'a jamais été retrouvé. Pendant l'enquête, un rapprochement a été fait avec les disparitions de trois autres jeunes filles dans le même quartier. Jacques Rançon a été reconnu coupable de deux de ces meurtres et Marc Delpech condamné pour le troisième. L'affaire est désormais entre les mains du pôle judiciaire des cold cases.

Le 9 janvier 1975, une ancienne professeure de piano est retrouvée le crâne fracassé à son domicile. À l'arrivée des secours, elle est encore vivante et accuse Guy Mauvillain, le mari de son infirmière. Malgré l'absence de témoins, de preuves matérielles et de mobile, il est condamné à 18 ans de prison. Dix ans plus tard, il sera reconnu définitivement innocent.

Le nom de Roland Agret est associé au combat contre les erreurs judiciaires. En 1973, il avait été condamné à tort à quinze ans de prison dans une affaire de double meurtre, celui d'un garagiste et de son assistant. Il avait obtenu la révision de son procès et avait été finalement acquitté en 1985.

En 1910, Jules Durand, un syndicaliste docker-charbonnier du port du Havre, est accusé d'être le « responsable moral » de l'assassinat de Louis Dongé, un contremaître non-gréviste. Ce dernier a été en réalité tué lors d'une rixe entre ivrognes. Jules Durand est condamné à mort mais grâce à une importante mobilisation, sa peine est commuée en sept années de prison. Il est finalement innocenté en 1918 mais brisé par cette affaire, il meurt en 1926 dans un asile psychiatrique.

Le 31 octobre 2013, Véronique Pirotton est retrouvée morte dans la chambre d'hôtel qu'elle partage avec son mari Bernard Wesphael, un parlementaire belge. Ce dernier raconte aux policiers qu'elle s'est suicidée mais selon les experts cette mort n'y ressemble pas. Bernard Wesphael répète qu'il n'a pas tué sa femme. Malgré toute une série d'éléments troublants, il est acquitté en 2016.

Le 27 février 2015, Boris Nemtsov, ex-vice-Premier ministre sous Boris Eltsine et une des figures de la contestation au pouvoir de Vladimir Poutine, est assassiné de quatre coups de feu dans le dos à quelques pas du Kremlin. Cet assassinat s'ajoute à une longue liste de morts violentes d'opposants au régime de Vladimir Poutine. Vladimir Fédorovski, ancien diplomate russe, revient sur ces assassinats qui ont marqué la Russie.

Le 29 août 2013, Christophe Sion, un homme d'affaires français, est assassiné par son épouse, Dina, une jeune femme russe. L'entrepreneur français avait arrêté de donner des nouvelles à la mi-août. Deux mois plus tard, Dina appelle la sœur de Christophe pour expliquer que son mari avait dû partir en urgence pour le Luxembourg. Des traces de sang appartenant à Christophe sont découvertes en grande quantité dans l'appartement du couple. Le corps du Français est découvert calciné et démembré dans une forêt à 300 kilomètres de Saint-Pétersbourg. En 2016, Dina est condamnée à onze ans de prison.

Le 20 avril 1999, deux élèves du lycée de Columbine (Colorado), Eric Harris et Dylan Klebold, tuaient douze de leurs camarades et un enseignant, avant de se suicider. Il s'agissait de la première tuerie de masse dans une école aux États-Unis. Ce massacre a traumatisé l'Amérique et a changé le pays. C'est à partir de ce drame que beaucoup d'écoles ont mis en place des procédures de confinement et d'évacuation.

En 1987, Françoise Hohmann, 23 ans, disparaît à Strasbourg. Jean-Marc Reiser, suspect n°1, est acquitté pour homicide volontaire faute de preuves en 2001. Le corps de la jeune femme n'a jamais été retrouvé. L'enquête est relancée en 2018 avec l'affaire Sophie Le Tan qui présente d'étranges similitudes. Dans ce dossier, Jean-Marc Reiser a été reconnu coupable de l'assassinat de la jeune femme. En 2023, il a été mis en examen dans la disparition de Françoise Hohmann.

Vers une nouvelle affaire impliquant « l'Ogre des Ardennes » ? Le journal L'Union-L'Ardennais avait dévoilé en 2020, un dessin inédit signé Michel Fourniret. Un dessin que le tueur en série a lui-même baptisé « autoportrait ». Or selon un psychiatre, ce dessin serait en fait un possible portrait de la baby-sitter de la famille de Michel Fourniret, mystérieusement disparue et assassinée en Belgique en 1993. Le couple avait recruté cette jeune fille au pair âgée d'environ 16 ans, pour s'occuper de leur fils de 6 ans. Monique Olivier accuse son mari de l'avoir violée et tuée, Fourniret, lui, nie. Ce dessin pourrait relancer l'affaire.

Le 20 octobre 1987, Marie-Françoise Raymond découvre sa fille de 16 ans, Virginie, baignant dans son sang sur le sol de la cuisine du domicile familial à Besançon. Elle a été tuée de quatorze coups de couteau. Depuis plus de trente ans, de nombreuses pistes ont été suivies sans succès jusqu'à un appel à témoin en 2017 qui va relancer l'enquête.

Alors que Jacques Fesch a été condamné à mort et guillotiné en 1957 pour un braquage suivi d'un meurtre d'un gendarme en 1954, l'Église catholique envisage de le béatifier. Son fils Gérard voudrait que son père soit aussi réhabilité par la justice, qui, entre temps, a aboli la peine de mort.

En 2014, Lewis Peschet, 21 ans, a été condamné à la perpétuité pour avoir tué d'une soixantaine de coups de couteau une camarade de lycée en 2012. Au fil du procès, s'est dessiné le portrait d'un jeune homme manipulateur, fasciné par la mort et la violence.

Le 24 septembre 1995, Eric Borel, 16 ans, tire sur tous ceux qui croisent sa route dans le village de Cuers (Var). En trente minutes, il tue douze personnes et en blesse six autres. Encerclé par les gendarmes, il se tire une balle dans la tête. La veille, il avait massacré à coups de marteau, sa mère, son beau-père et son petit-frère.

Le 4 novembre 2019, le prêtre Roger Matassoli, 91 ans, est retrouvé avec un crucifix enfoncé dans la gorge. Son meurtrier, Alexandre V., est un jeune homme de 19 ans qui souffre de troubles psychiatriques depuis des mois, depuis qu'il se rend fréquemment chez le prêtre. Très rapidement, le passé pédophile du prêtre est révélé au grand jour. Le meurtrier a été placé dans un établissement médical spécialisé.

L'ancien avocat-général revient sur ses plus grandes affaires, celles qui l'ont le plus marqué au cours d'une carrière de 40 ans dans la magistrature. Parmi elles, la tentative d'attentat de Maxime Brunerie contre Jacques Chirac ou l'affaire du gang des barbares. Il est connu pour ses réquisitions parfois atypiques. Il avait notamment demandé une peine suffisamment symbolique pour qu'une ancienne braqueuse de banque retrouve la liberté après son procès.

Le 18 août 2014, Marine Dupuy, 28 ans, est assassinée de 18 coups de couteau par son conjoint, Mickaël Valarcher. Une dizaine de jours avant le meurtre, Marine aurait décidé de mettre fin à sa relation avec Mickaël qui ne l'a pas supporté. En 2019, il est condamné à 28 ans de prison.

En 1988, le juge Philippe Le Friant est radié de la magistrature pour avoir hébergé une ancienne prostituée, Marie Arbant, alors qu'il essayait de lui sauver la vie. Cette dernière a tenté de lui rendre la pareille en faisant une grève de la faim afin d'obtenir la réhabilitation du juge. Trop faible, elle finit par mourir en 1999.

Le 11 mai 1995, le corps sans vie de Katell Berrehouc est découvert au domicile familial. Elle a été étranglée. Les enquêteurs découvrent une trace ADN masculine mais ne trouvent aucune correspondance. En 2018, après que le projet « Cold Case » ait repris l'affaire, un profil génétique matche mais le suspect nie les faits. En octobre 2023, il a été mis en accusation.

Le 12 avril 2003, la famille Flactif est portée disparue. Un mois plus tard, la voiture familiale est retrouvée avec des traces de sang à l'intérieur. Le père, Xavier Flactif, acculé par des déboires financiers, aurait-il commis l'irréparable ? Quelques mois plus tard, le locataire du chalet, David Hotyat, est mis en cause. Pour une affaire de jalousie, il a massacré toute la famille. En 2006, il est condamné à la perpétuité.

Le 11 juin 1981, Issei Sagawa, un étudiant japonais à la Sorbonne, invite une camarade néerlandaise Renée Hartevelt à dîner chez lui. La jeune femme repousse ses avances mais le Japonais ne le supporté pas et lui tire une balle dans la nuque. Après avoir « fait l'amour » avec son cadavre, il le découpe en morceaux et en mange une partie. Il est reparti libre au Japon trois ans après son crime.

Le 26 avril 2008, le calvaire d'Elisabeth Fritzl, une Autrichienne de 42 ans, s'est arrêté. Pendant 24 ans, elle a été séquestrée et violée par son père, Josef Fritzl, dans un abri atomique près de la maison familiale. De cet inceste sont nés sept enfants. C'est grâce à une urgence médicale que cet enfer prend fin. Les médecins rencontrent alors une femme à la mine « cadavérique ». Elisabeth leur raconte tout. En 2009, Josef Fritzl est condamné à la prison à vie.

Le 18 mars 2015, Lucas Tronche, 16 ans, disparaissait mystérieusement à Bagnol-sur-Cèze (Gard). Au moment de sa disparition, il devait se rendre avec son frère à un entraînement de natation mais il le laisse partir en lui disant qu'il allait le rejoindre un peu plus tard. Il ne l'a jamais rejoint. Le 24 juin 2021, les ossements de Lucas et plusieurs de ses effets personnels sont retrouvés le long de la paroi d'une falaise difficile d'accès, non loin de la maison familiale de l'adolescent. Une chute accidentelle pourrait être à l'origine de sa mort.

Lucien Aimé-Blanc, mort le 19 février 2020, était le patron de l'antenne de la brigade des stups à Marseille, à l'époque de la "French Connection", puis directeur-adjoint de cette même brigade. Il avait notamment mené la traque de Jacques Mesrine, l'ennemi public n°1 des années 70. Retour sur le parcours hors-norme de celui que ses collègues appelaient familièrement "Lulu" ou encore "LAB".

Le 21 mars 2007, Christian Maréchal, chef de la police de Chambourcy, est sauvagement tué chez lui. Le légiste ne dénombre pas moins de 18 coups portés par une arme blanche. Les relevés d'empreinte ne donnent rien. Depuis, l'enquête n'avance pas. En 2020, un homme avait été mis en examen avant d'être finalement relâché. 17 ans plus tard, sa famille n'abandonne pas.

En novembre 1976, la maison secondaire de Lionel Legras, garagiste à Villenauxe-la-Grande, près de Troyes (Aube), avait déjà été cambriolée une douzaine de fois en dix ans. Lassé de ces vols, il avait confectionné une petite bombe artisanale, dissimulée à l'intérieur d'un banal poste transistor. Pendant la nuit du 22 novembre 1976, deux bûcherons pénètrent dans le garage où ils découvrent le transistor. L'un d'eux veut voir s'il fonctionne. Quelques secondes plus tard, une explosion : l'un est tué, l'autre gravement blessé. Lionel Legras plaide la légitime défense et sera acquitté en 1982.

Jacques Genthial est mort en 2020 à la suite d'une longue maladie. Ce policier d'élite avait imposé sa "méthode" à la brigade criminelle qu'il a dirigée dans les années 80. Il a également été le patron du 36, quai des Orfèvres et il a rendu possible la création d'une structure de police technique et scientifique en France.

Le 1er mars 1932, Charles Junior Lindbergh, 20 mois, est enlevé dans la maison du célèbre aviateur américain. On lui demande 50.000 dollars s'il veut revoir son fils vivant. Le 12 mai, le corps sans vie du bébé est retrouvé. L'enquête aboutira à l'arrestation d'un charpentier, Bruno Hauptmann, qui sera condamné à mort à l'issue d'un procès suivi par la presse mondiale comme "le procès du siècle".

Le 30 janvier 1998, Stéphanie Jusac, 22 ans, fait du stop pour rentrer chez elle après une soirée dans une discothèque d'Aix-en-Provence. Elle monte à bord d'une voiture occupée par plusieurs routards polonais qui la conduisent de force dans un squat. Pendant 48 heures, elle est violée et martyrisée par une demi-douzaine de marginaux. Le corps de la jeune femme est découverte six mois après les faits après les aveux d'un témoin des scènes de violence. En 2002, trois personnes impliquées dans ce crime ont été condamnées à la perpétuité.

Pendant des siècles, surtout du XIIIe au XVIIIe siècle, les animaux coupables d'avoir commis un vol, d'avoir causé un grave accident ou encore provoqué la mort de quelqu'un, étaient jugés par des tribunaux civils ou ecclésiastiques. Les sanctions pouvaient être aussi lourdes que pour les humains. Parmi les animaux les plus condamnés, on trouve le cochon et la truie.

Fin octobre 1994, Jean-Émile Rebattu est retrouvé mort, le crâne fracassé, à l'intérieur de sa bergerie. La thèse de l'accident est d'abord envisagée mais l'autopsie retient une seconde hypothèse, celle d'un meurtre. Fabrice André est rapidement accusé d'avoir tué son employeur. Il entretient une relation amoureuse avec la femme de Jean-Émile Rebattu. Il s'agirait d'un crime passionnel. Après 1.054 jours de prison, Fabrice André est acquitté car les accusations vont s'écrouler au cours du procès.

Roger Borniche, mort en 2020 à 101 ans, était un policier d'exception. Une figure de la police « à l'ancienne » qui était devenue dans les années 50 l'ennemi n°1 des ennemis publics comme les membres du fameux gang des « Tractions Avant ». Il disait avoir arrêté 567 truands au cours de sa carrière.

Jacques Pradel donne la parole aux avocats de Jean-Marie et Christine Villemin. Bilan de ces années de combat à la recherche de la vérité qui se fait tant attendre. Leurs espoirs, leur colère, leurs doutes et leur obstination.

Le 23 décembre 1996, Sophie Toscan du Plantier, une productrice parisienne de 38 ans, est retrouvée sauvagement assassinée dans le sud de l'Irlande. Elle a été battue à mort. Les soupçons se posent rapidement sur un journaliste, Ian Bailey. Il est l'un des premiers sur les lieux du crime. La France, convaincue de sa culpabilité, le condamne à 25 ans de prison mais l'Irlande a toujours refusé de l'extrader.

Dans la nuit du 20 février 1934, le conseiller à la cour d'appel de Paris, Albert Prince, est déchiqueté par le train Paris-Dijon. L'autopsie penche pour l'hypothèse du meurtre. L'opinion est convaincue qu'il s'agit d'un assassinat : cet homme intègre, dont le nom avait été associé à l'affaire Stavisky, en savait trop. Certains pensent qu'il s'agit d'un suicide déguisé en assassinat. L'affaire n'a jamais été élucidée.