Signal sur bruit

Camille Morel est l'auteure d'une thèse de droit intitulée : L’état et le réseau mondial de câbles sous-marins, soutenue à Lyon le 18 novembre 2020.Cette thèse s'intéresse à un réseau qui supporte 98 % des liaisons internet mondiales, dont la structure, la maintenance et la mise en place ont peu changé depuis le 19e siècle, et qui est déployé sur les milliers de km, entre différents continents.Cette infrastructure appartient à la fois à la couche physique du cyber et au champ maritime, ce qui tend à complexifier son étude notamment lorsque l’on doit aborder ce sujet dans le cadre d’une thèse de droit. Enfin, elle fait appel, pour son fonctionnement, à des acteurs très divers : des entreprises privées, des équipementiers, des fabricants de câbles, les États bien sûr, mais également, et de plus en plus, les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon) qui développent et font installer leurs propres câbles). C'est donc cette infrastructure stratégique que nous allons explorer aujourd'hui dans cet épisode de Signal sur bruit.

Cet épisode est consacré au livre de Bertrand Boyer : Guérilla 2.0, guerres irrégulières dans le cyberespace paru aux éditions de l'école de guerre en 2020. En compagnie de l'auteur, officier des troupes de marine, saint-cyrien, breveté de l'école de guerre et diplômé de Telecom Paristech, nous essayons de définir ce qu'est la guérilla 2.0 et la place qu'elle occupe aujourd'hui dans le champ des guerres irrégulières. Mais c'est surtout l'opportunité de réfléchir plus largement à la question de la guerre de l'information ainsi qu'à l'impact des nouvelles technologies dans la conduite de la guerre.Crédits musiques : Nightwalk (Airtone) ● DJ Muxol ● I live for this shit (Mr Robot) ● We gotta get out of this place (The animals)● The Passenger (Iggy Pop)

Dans cet épisode de Signal sur bruit, je reçois Mister Q analyste et fondateur de Jihad Analytics qui nous parle de son travail de construction de base de données sur le djihadisme.Nous abordons les problèmes techniques que l'on doit résoudre pour créer une base fiable : normalisation des données mais aussi vérification des informations, problèmes spécifiques de sécurité, etc. Nous nous intéressons spécifiquement à la question des biais que pose notamment le fait de travailler sur un bulletin de communication publié par l’État islamique. Enfin, la construction d'un corpus via une base de données ne suffit pas, il faut également se pencher sur son enrichissement, son partage mais surtout sur la manière dont on analyse les informations collectées.Crédits musiques : Nightwalk (Airtone) ● DJ Muxol ● Va, vis et deviens (Armand Amar) ● Aurora (Avishai Cohen)

Dans cet épisode je reçois l'historienne Bénédicte Chéron qui travaille notamment sur les liens armées-Nation et s’intéresse particulièrement à l'image des militaires véhiculée à travers les documentaires, les cérémonies, lesfictions et dans les médias en général. En sa compagnie, nous abordons la question de la particularité d'un corpus fondé sur des médias, de la construction d'une identité militaire à travers les films, de la distance critique à maintenir lorsque l'objet de la recherche est humain, de la manière dont le chercheur se positionne pour éviter autant que possible les biais partisans, surtout lorsque sont objet d'étude entre dans le débat politique. Et enfin, de la différence entre expert et chercheur, de l'apport de l'enseignement dans la recherche et de l’intransmissibilité de l'expérience tragique et du besoin malgré tout de "faire sentir" selon les termes employé par Pierre Schoendoerffer.Le Soldat méconnu. Les Français et leurs armées, état des lieux, paru chez Armand ColinCrédits musiques : Nightwalk (Airtone) ● DJ Muxol ● Blue Sunday (The Doors) ● Extrait de la 317e Section ● Let the Hadjis Hit the Floor (Generation Kill)

Dans ce nouvel épisode de Signal sur bruit, j’ai le plaisir de recevoir Sonia le Gouriellec, maître de conférences en sciences politiques à l'université catholique de Lille qui nous parle de son travail de veille en lien avec ses recherches sur la Corne de l’Afrique. Avec Sonia, nous allons aborder la question des outils, encore une fois, mais également des ressources, de l’engagement sur un sujet en tant que chercheuse, ce que signifie pour elle, le travail de chercheur ou d’expert. Elle nous proposera également des ressources, des outils en ligne pour améliorer son travail de veille et de recherche, en lien toujours, avec la zone Afrique en général et la Corne de l'Afrique en particulier.Bibliographie : Djibouti. La diplomatie de géant d'un petit État, Presses universitaires du Septentrion, 2020Blog :https://goodmorningafrika.blogspot.com/Crédits musiques : Nightwalk (Airtone) ● DJ Muxol ● Yèkèrmo Sèw (Mulatu Astatke) ● Gul l’Abi (Acid Arab featuring A-WA)

Pour ce nouvel épisode, je reçois Ulrike Franke chercheuse associée à l’European Council on Foreign Relations (ECFR) qui travaille notamment sur les questions de politique étrangère et de défense de l’Allemagne.Elle a publié en mai dernier un article d’opinion intitulé "A Millennial Considers the New German Problem After 30 Years of Peace" sur le site américain "War on the rocks", dédié aux questions de politique étrangère et de sécurité nationale. C’est sur cet article et les questions qu’il pose sur la manière dont les Millenials allemands envisagent les relations internationales et la géopolitique que nous allons consacrer cet épisode.Ulrike Franke questionne le rapport de ses contemporains ouest-allemands aux relations internationales, aux alliances, à la coopération militaire et à leur rapport à l'histoire, plus globalement. Elle offre enfin des pistes de réflexions pour sortir de ces narratifs et aborder son histoire de manière plus distanciée.https://warontherocks.com/2021/05/a-millennial-considers-the-new-german-problem-after-30-years-of-peace/Crédits musiques : Nightwalk (Airtone) ● DJ Muxol ● Aber bitte mit Sahne (Udo Jürgens)

Aujourd’hui dans Signal sur bruit, j’ai le plaisir de recevoir Jalel Harchaoui, chercheur à l’Initiative globale contre le crime organisé et spécialiste de la Libye. Avec lui nous allons poursuivre cette série consacrée aux pratiques de veille des chercheurs et à la manière dont ils articulent leur veille avec leurs travaux de recherche. Dans cet épisode, nous aborderons plus spécifiquement la question des sources et notamment des sources primaires. Pour Jalel Harchaoui, au-delà des éléments d'étude que l'on peut retrouver sur les réseaux sociaux comme Twitter et Facebook, les relations humaines qu'il entretient avec ses sources, ses témoins sont essentielles. C'est en construisant un lien respectueux avec les témoins, les acteurs locaux qu'il peut bénéficier d'une information riche et dont les points de vue divers éclairent les différents angles des problématiques qu'il aborde.Crédits musiques : Nightwalk (Airtone) ● DJ Muxol ● L'homme de Tripoli (Babx) ● Ya Bladi Hobik Mually (Alhan Libiyya)

Pour ce nouvel épisode, j’ai le plaisir de recevoir Michael Shurkin, ancien analyste en sciences politiques à la Rand, aujourd’hui analyste chez 14 North Strategies et spécialiste du Sahel. Avec lui nous allons débuter une série d’épisodes consacrés aux pratiques de veille des chercheurs et à la manière dont ceux-ci articulent leur veille avec leurs travaux de recherche. Avec Michael Shurkin, nous revenons tout d'abord sur la place de Twitter dans sa veille, sur les ressources disponibles et la manière dont, avec le développement d'Internet et des réseaux sociaux, l'accès à la littérature académique a pu changer. Enfin nous aborderons ses techniques de travail basées, notammenst sur l'emploi d'un logiciel de gestion des références bibliographiques.Crédits musiques : Nightwalk (Airtone) ● DJ Muxol ● Harder-better-faster-stronger (Daft Punk/Pomplamoose) ● 25 Trecce (Hasa Mazzotta)

Pour cet épisode, nous revenons avec Ryan Noordally, sous-officier dans la Royal Artillery, sur le conditionnement physique du soldat, sur la manière dont le sexisme peut s'y exprimer, sur la construction d'un esprit d'équipe, des capacités de résilience, etc. en puisant dans son parcours et ses rencontres.● L'article de Ryan Noordally qui a entraîné cet épisode :https://wavellroom.com/2021/03/19/blackbelt-in-bullshito/● L'article incriminé :https://wavellroom.com/2020/09/24/rethinking-women-in-ground-close-combat/● et sa réponse :https://wavellroom.com/2020/10/13/its-time-to-stop-rethinking-women-in-ground-close-combat/● Et le texte introduction :Goya, Michel, Du bon usage du soldat augmenté, in Le soldat : XXe-XXIe siècle, sous la direction de François Lecointre, Folio Histoire 2018Crédits musiques : Nightwalk (Airtone) ● DJ Muxol ● Hell Broke Luce (Tom Waits) ● Blood (OSI)

Un thread de Jean Michelin, lu par Anaïs Meunier et Ryan Noordally, enregistré et monté à l'arrache.

Dans ce nouvel épisode, Laura Motet, datajournaliste au Monde nous présente son travail qui consiste à faire du journalisme avec des données structurées. Elle en présente ensuite les différents aspects : le travail d'enquête, l'utilisation des bases de données, le scrapping, le scoring, en s'appuyant sur différents articles qu'elle a publiés. Crédits musiques : Nightwalk (Airtone) ● DJ Muxol ● Tatted Lace (Alela Diane) ● Vanessa Wagner plays Wim Mertens Struggle for pleasure

Pour cet épisode bonus de Signal sur bruit, j’ai demandé à Delphine Deschaux-Dutard, maître de conférences en sciences politiques à l’université de Grenoble-Alpes, si elle pouvait apporter quelques éléments de méthodologie importants lorsque l’on débute la rédaction d’un mémoire de master ou d’un article scientifique. Elle revient donc sur des éléments liés à la problématique, à la revue de la littérature, la place de la théorie dans sa recherche et sa démonstration notamment.Bibliographie sélective :Research methods in international relations / Christopher Lamont ● 327.072 LAMAuthoring a PhD: How to Plan, Draft, Write and Finish a Doctoral / Patrick Dunleavy ● (en cours d'acquisition)L'essentiel pour réussir ses études / Bernard Dionne ● 378.17 DIOThe craft of research / Wayne C. Booth, Gregory G. Colomb, Joseph M. Williams ● 378.17 BOO Crédit musique :Nightwalk (Airtone ) ● DJ Muxol ● The Logical song (Supertramp - Pomplamoose)

Pour ce nouvel épisode de Signal sur bruit, j’ai le plaisir de recevoir Delphine Deschaux-Dutard, maître de conférences en science politique à l’université de Grenoble- Alpes pour son ouvrage Research methods in defence studies , a multidisciplinary overview. Ce livre, sorti en fin d’année 2020 propose un aperçu des méthodes quantitatives et qualitatives utilisés dans les études de défense. Dans cet épisode, nous revenons sur la définition des études de défense, sur leurs spécificités et les questions qu'elles posent : comment aborder ce domaine, comment construire des entretiens, quelles sont les problématiques rencontrées par les chercheurs qui s'y intéressent (accès aux sources, accès au milieu, accès aux données) ?Crédit musique : Nightwalk (Airtone ) ● DJ Muxol ● OSI (OSI) ● Hammers (Nils Frahm)

Pour ce nouvel épisode, Signal sur bruit pousse les portes d’Inflexions et part visiter le bureau de sa rédactrice en chef, Emmanuelle Rioux, qui nous présente différents aspects de cette revue si particulière dont le sous-titre : civils et militaires pouvoir dire est déjà un programme en soi.En effet, Inflexions propose de croiser les approches des théoriciens et des praticiens, des civils et des militaires pour donner à lire et à comprendre en quoi le métier des armes, le lien avec la mort, éclaire les grandes questions de notre société : l'engagement, l'échec, la violence...Crédits musiques : Brad Mehldau "Riverman". Yelle "Peine de mort". Airtone "Nightwalk". DJ Muxol

Dans cette deuxième partie d'entretien avec Hervé, président de l'association OpenFacto, nous questionnons le but de l'OSINT qui est, finalement, de pouvoir raconter une histoire. Après avoir abordé la question de l'accès à la preuve et de son archivage, nous nous demandons s'il a existé un âge d'or de la recherche en source ouverte et si celui-ci est déjà derrière nous. Enfin, après avoir parlé de la place de cette pratique dans les institutions et tenté de définir un profil de l'osinteur, nous abordons les différents projets de l'association.Crédit musiques : Nightwalk (Airtone), Le déserteur (Babx), DJ Muxol

Pour ce nouvel épisode de signal sur bruit, j’ai le plaisir de recevoir Hervé, président de l’association open facto, une association française qui aide au développement de l’open source intelligence (OSINT)en France notamment en fédérant une communauté francophone de praticiens et en proposant des formations à la pratique de l’investigation en source ouverte. Au cours de cet entretien qui se déroulera sur deux épisodes consécutifs, nous aborderons, avec Hervé, les différentes facettes de la recherche d'information en sources ouvertes : droit, archivage, méthodologie, etc. tout en laissant le temps à Hervé de présenter l’association, ses projets et sa philosàphie.Crédits musiques : Brad Mehldau, Suites april 2020 - Airtone, Nightwalk, DJ Muxol

Dans ce nouvel épisode, le général de brigade aérienne, Jean-Marc Vigilant, actuel directeur de l’École de guerre, revient sur sa lecture du thriller technologique "Ghost fleet, a novel of the next world war" de Peter Singer, analyste militaire et essayiste et August Cole, ancien journaliste au Wall Street Journal spécialisé dans les questions de défense.Cette fiction qui décrit un futur possible comme un roman de légère anticipation, reprend un scénario très actuel dans la pensée militaire américaine : un conflit de haute intensité avec la Chine qui débute comme un nouveau Pearl Harbor.Les thématiques abordées par ce livre sont l'occasion d'une discussion autour de différents sujets tels l'innovation technologique, les évolutions sociétales, la place de la culture générale dans le parcours de l'officier supérieur...Crédit musique : Bear Mc Creary, Prelude to war, Battlestar Sonatica - Airtone, Nightwalk - DJ Muxol.

Pour ce nouvel épisode de signal sur bruit, j’ai le plaisir de recevoir Alexandre Jubelin, docteur en Histoire et animateur du Collimateur, le podcast de l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire (IRSEM). Avec lui nous allons revenir sur sa thèse en histoire maritime qu’il a soutenue en juin 2019 et sur ce que qui a pu nourrir le travail qu’il accomplit depuis un tout petit peu plus de 2 ans maintenant avec le Collimateur, un podcast qui fait aujourd'hui référence sur les enjeux militaires et stratégiques et les grandes questions des relations internationales.Crédit musique : BBC, Sailing, seawashSting, The last shipBroadcast, Come on, let's goAirtone, NightwalkDJ Muxol

Pour ce dernier numéro de Signal sur bruit de 2020, je vous propose une visite des bibliothèques personnelles d'Alexandre Jubelin, producteur du Collimateur, le podcast de l'Institut de recherche stratégique de l'École militaire (IRSEM), Yohann Michel, chercheur à l'International institut for strategic studies (IISS), Olivier Schmitt, chargé des études à l'Institut des hautes études de défense nationale et enfin du général Jean-Marc Vigilant, directeur de l'École de Guerre.Au travers de ces différents entretiens, nous allons parler des livres qu'ils prêtent, des livres qu'ils conseillent et de leurs bibliothèques.Crédit musique : I want a hippopotamus for Christmas - Postmodern jukebox cover ft Lauren Tyler Scott,My favorite things - John Coltrane Jazz christmas cover ft Robyn Adele Anderson,Christmas goes baroque 2

Pour ce neuvième épisode de Signal sur bruit, nous poursuivons l’entretien avec Olivier Schmitt, professeur de sciences politiques au Center for war studies de l'université du Sud Danemark et directeur des études à l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) avec qui nous allons revenir sur la question des war studies dans le champ universitaire français.Pour Olivier Schmitt, il est tout d'abord nécessaire de faire la différence entre entraînement et formation dans le cadre de l’enseignement militaire supérieur. Il souligne ensuite l’importance de la doctrine comme lieu où ces deux pratiques peuvent se rencontrer. Il aborde également la différence entre recherche fondamentale et appliquée, et ce que peut apporter cette dernière dans le cadre de l’aide à la décision. Pour Olivier Schmitt, l’élément le plus important serait le développement d’un lieu où pourraient se rencontrer les aspects pratiques et théoriques des études de guerre, où chacune de ces dimensions complémentaires apporteraient aussi bien l’aspect pratique que le nécessaire recul théorique pour se concrétiser dans une aide à la décision. Crédit musique :Airtone - Nightwalk, L'impératrice - Sonate Pacifique, Metronomy - The Look, DJ Muxol

Pour ce huitième épisode de Signal sur bruit, j'ai le plaisir de recevoir Olivier Schmitt, professeur de sciences politiques au Center for war studies de l'université du Sud Danemark avec qui nous allons revenir sur la question des war studies dans le champ universitaire français. C'est l'occasion également de découvrir le parcours d'Olivier Schmitt et sa vision de l'enseignement qu'il a pu tirer de son expérience internationale. Ce pas de côté lui permet de mettre en lumière la nécessite d'un travail de conserve entre praticiens et chercheurs dans les études sur la guerre et la paix. Cet épisode s'attarde enfin sur l'importance du vocabulaire et de la définition de concepts précis pour envisager les relations internationales.Crédits musiques : Snarky pupy and the metropole orkest : SintraHenri Texier & Azur Quintet : Glenn the spaceAirtone : NightwalkDJ Muxol

Cette quinzaine nous continuons notre "parcours de recherche" en abordant le travail de Denys Kolesnyk, chercheur en sciences de l'information-communication. Son travail de thèse, débuté il y a 2 ans, s'intéresse à la guerre de l'information dans sa zone d'expertise, l'Europe centrale et orientale et plus spécifiquement l'Ukraine, la Pologne et la Russie. Avec lui, nous revenons sur les difficultés d'un parcours académique lorsqu'il ne suit pas le schéma habituel, sur les conditions matériels du chercheur en thèse et sur son sujet de recherche.Crédits musique : Nightwalk, Airtone. DJ Muxol. Intermood, La théorie des nuages

Pour cette quinzaine, Signal sur bruit s'attarde sur la question de la recherche documentaire dans le cadre spécifique du travail du chercheur Yohann Michel de l'International Institute for Strategic Studies. Il revient sur les questions de contexte, de pratique, d'éthique qui gravitent autour d'une recherche documentaire, lorsque l'on veut regrouper des preuves et expliquer des faits.Le CDEM permet l'accès à la base de données Military Balance+ et aux ouvrages publiés par l'IISS, dont le Military Balance.Crédit musique : Airtone, DJ Muxol et la Théorie des nuages

Ce podcast aborde la façon dont les exportations d’armes conventionnelles de la France influencent l’intensité des conflits des pays clients. La récente augmentation des exportations d’armes en France semble en contradiction avec le discours politique de promotion de la stabilité régionale. Les résultats suggèrent que les exportations d’armes françaises n’ont pas tendance à exacerber les conflits intraétatiques sur la période. Antoine Pietri propose deux explications : la France semble choisir des partenaires qui respectent les droits de l’homme et ses exportations sont davantage concentrées sur des produits défensifs que le reste du monde.Antoine PIETRI est maître de conférences à l’université de Montpellier. Il a reçu le prix de thèse en économie de défense du ministère des Armées ainsi que le prix de thèse de l'université Paris 1. Il a publié de nombreux articles sur les conflits armés. Ses travaux actuels portent sur les conséquences environnementales des guerres.Crédits musiques : Cool Nights par Dixy, Night Walk par Airtone, Distorsions harmoniques par DJ Muxol, Intermood par La théorie des nuages

Dans un contexte de ressources budgétaires contraintes et de coûts croissants du maintien en condition opérationnelle (MCO), une question centrale, pour les forces armées modernes, est le soutien des plateformes de défense. Une solution potentielle consiste à réaliser des économies d’échelle grâce à une concentration des activités des maintenances, ce qui implique une réorganisation spatiale des sites industriels existants dédiés au MCO. Cet article propose un cadre d’analyse qui permet de discuter de l’organisation optimale du MCO des plateformes. Le planificateur public organise la maintenance des plateformes suivant deux configurations spatiales. Dans la configuration dispersée, deux unités de production industrielle couvrent l’espace alors dans la configuration concentrée, une seule unité de production couvre l’intégralité de l’espace. En s’intéressant au point de bascule entre les deux alternatives, un jeu de force entre agglomération et dispersion est discuté. D’une part, des économies d’échelle offrent l’opportunité d’optimiser le soutien en poussant à la concentration vers une unité industrielle unique. D’autre part, l’espace pousse à la dispersion en réduisant le coût de transport et le coût social opérationnel. Cet arbitrage illustre un principe général en économie spatiale avec une application à la production du MCO en France.Josselin DROFF est chercheur à la chaire Économie de défense. Il est l'auteur de nombreuses publications sur le maintien en condition opérationnelle. Ses travaux actuels portent sur la coopération dans le soutien en Europe et les conséquences opérationnelles des engagements en OPEX. L’organisation du système de soutien, une approche d’économie géographique par Josselin DROFF Catherine BAUMONT et Amaury BARRA (université de Bourgogne – Franche Comté).Crédits musiques : Cool Nights par Dixxy https://soundcloud.com/dixxy-2, Night Walk par Airtone, Distorsions harmoniques par DJ Muxol.

Ce troisième épisode aborde la question des transformations structurelles au sein du système d’innovation français qui ont influencé le rôle joué par les entreprises de défense depuis la fin des années 1980. Des changements majeurs ont notamment affecté le budget de défense mais également le financement de la R&D publique. En évaluant le changement de position des entreprises de défense françaises au sein du système national d’innovation (SNI) à partir d’une analyse de leur comportement de R&D sur une longue période (1987-2010), les chercheurs ont pu montrer que les entreprises de défense françaises restent des acteurs majeurs au sein du SNI et ont répondu à ses transformations par une adaptation du financement de leur R&D et de leurs priorités de recherche ainsi que le déploiement de nouvelles capacités d’innovation. En outre, elles ont développé des nouveaux modèles d’innovation pour mieux saisir les opportunités offertes par les approches collaboratives développées pour les marchés civil et de défense.Marianne GUILLE est maître de conférences, habilitée à diriger des recherches à l'université Paris 2 Panthéon-Assas. Elle a publié de nombreux travaux sur la monnaie, en finance ou encore sur le financement de l'innovation. Ses travaux actuels portent sur l'illusion monétaire ou encore le rôle du canal du crédit."L’adaptation des entreprises de défense aux transformations du système français de financement de R&D" par Jean BELIN (chaire Économie de défense et université de Bordeaux), Marianne GUILLE, Nathalie LAZARIC (université de Nice) et Valérie Mérindol (Paris School of Business)Crédits musiques : "Night Walk" par Airtone, "Distorsions harmoniques" par DJ Muxol.

Pour ce deuxième épisode de Signal sur bruit, Jacques Aben, professeur émérite à l'université de Montpellier détermine les éléments qui rentrent dans le calcul lorsque l'on veut déterminer la puissance d'un pays. Les dépenses militaires sont le point de départ de l’analyse, en utilisant les définitions de l’OTAN, du SIPRI et d’autres. Ces définitions sont discutées et ensuite une mesure de la puissance est élaborée en utilisant des données budgétaires françaises. Enfin, le concept est élargi à un autre périmètre de la puissance, grâce à d’autres données budgétaires. La conclusion est que le périmètre le plus large est un indicateur non biaisé, mais imparfait, de la capacité à agir et qu’il doit être complété par le PIB qui est une mesure de la capacité à agir sur le long terme. Jacques ABEN est professeur émérite à l'université de Montpellier. Il a notamment été pendant sept ans directeur général de l'enseignement universitaire à l'École de l'air à Salon de Provence. Spécialiste reconnu des questions de défense, il a publié plus de 220 articles. Ses travaux actuels portent notamment sur les OPEX grâce à son expérience d'officier de réserve. "Les dépenses militaires comme mesure de la puissance d’un État" par Jacques ABEN et JACQUES FONTANEL (université de Grenoble)Crédits musiques : "Night Walk" par Airtone, "Distorsions harmoniques" par DJ Muxol.

Dans ce premier numéro de Signal sur bruit et également premier numéro d'une série consacrée à l'économie de défense en France, nous entendrons Julien Malizard introduire la question de la recherche en économie de la défense puis revenir sur la particularité de la politique de défense française. En effet, celle-ci s’appuie sur le concept d’autonomie stratégique, qui est fondée sur la dissuasion nucléaire, l’autonomie d’action, l’indépendance de l’industrie de défense et les exportations d’armes. D’un point de vue économique, cela a des conséquences majeures, aussi bien au niveau macroéconomique qu’au niveau microéconomique. Compte tenu de cette importance, il est crucial de bénéficier d’une expertise économique pour discuter de la politique de défense sous un angle original.Julien MALIZARD est titulaire adjoint de la chaire Économie de défense. Il a coordonné le numéro spécial de "Defence and Peace Economics". Ses travaux actuels portent sur le partage du fardeau en Europe et une analyse méthodologique sur les données utilisées en économie de défense.Crédits musiques : "Night Walk" par Airtone, "Distorsions harmoniques" par DJ Muxol.