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Afrique, mémoires d'un continent

Afrique, mémoires d'un continent

RFI

Afrique, mémoires d'un continent explore l’histoire à travers les siècles et jusqu’à aujourd’hui. Autour d’Elgas, historiens, universitaires et spécialistes expliquent et racontent, sans tabous et à rebours des clichés, comment le passé éclaire le présent. Journaliste et coordinatrice : Delphine Michaud. Réalisation : Taguy M’Fah Traoré. ***Diffusions vers toutes cibles les dimanches à 08h10 TU et 22h10 TU (Heure de Paris = TU + 1) depuis le 27/10/2024.

42 - Comprendre la crise anglophone au Cameroun
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  • 42 - Comprendre la crise anglophone au Cameroun

    Depuis 2016, un conflit oppose le gouvernement aux groupes séparatistes des deux régions anglophones du Cameroun : le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Commencée par une grève d'avocats et d'enseignants de ces régions, la crise a peu à peu glissé vers une demande de sécession. Mais ce conflit n'est pas récent, car il trouve ses origines dans la colonisation et les mouvements de décolonisation qui s'en sont suivis. Comment comprendre la crise d'aujourd'hui sous le prisme du passé ? 

    Avec Simon Munzu, ancien diplomate et acteur de la société civile et Emmanuel Tchumtchoua, enseignant chercheur à l'Université de Yaoundé.

    Fri, 25 Oct 2024
  • 41 - Sahara occidental, histoire d’une terre de convoitises

    Au cœur des convoitises géopolitiques sous-régionales, le Sahara occidental fait partie des conflits de basse intensité qui perdurent sur le continent depuis près de 50 ans. Ancien territoire sous domination espagnole, cette région désertique est au cœur d’un conflit entre plusieurs belligérants : le royaume du Maroc et le front Polisario (Front populaire de Libération de la Saguia el Hamra et du Rio de Oro), soutenu par l’Algérie et la Mauritanie.

    Depuis la grande marche verte initiée par Hassan 2 en novembre 1975, le conflit a connu plusieurs temps forts, avec notamment la proclamation de la RASD (République arabe sahraouie démocratique).

    De cette région méconnue de laquelle ne filtrent que très peu d’images, RFI raconte l’histoire d’un conflit, des revendications, des acteurs passés comme actuels, l’état d’une situation fluctuante ainsi que l’implication plus ou moins directe de puissances occidentales et d’institutions africaines.

    Avec l’historien Emmanuel Alcaraz, spécialiste de l’histoire contemporaine de l’Afrique du Nord.

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    Elgas : Je vous propose ici de faire le portrait de ce territoire, d'abord pour commencer de sa géographie, de son histoire coloniale. Qu'est-ce que le Sahara occidental ? Est-ce que d'ailleurs cette terminologie est juste? 

    Emmanuel Alcaraz : Moi, je dirais qu'on peut l'appeler le pays des Blancs. En fait, c'est un no man's land entre le Maroc et l'Adrar, qui est une région de la Mauritanie. Ça a toujours été dans l'histoire. Avant la colonisation espagnole, c'était un espace tampon qui était un refuge pour des tribus guerrières. La ville de Smara était un peu la capitale religieuse où il y avait un saint marabout qui s'appelait Ma el Aïnin, qui prêchait le djihad contre tous les impérialismes européens.

    Fri, 18 Oct 2024
  • 40 - Soudan du Sud, histoire d’un conflit sans fin malgré l’indépendance

    Le 9 juillet 2011, des dizaines de milliers de Sud-Soudanais célèbrent l’indépendance de leur pays après la prestation de serment de Salva Kiir, le premier président de Soudan du Sud indépendant. Deux ans après ce vent d’espoir, le pays retombe dans une guerre civile meurtrière, qui génèrent quatre millions de déplacés et près de 400 000 morts. Mais avant d’en arriver là, le Soudan du Sud connait une succession de violences et de guerres civiles.

    Quelle est l’histoire du conflit au Soudan du Sud et quelles en sont les causes historiques ? Pour quelles raisons l’indépendance n’a-t-elle pas ramené la paix dans le pays ?  

    Avec Emmanuelle Veuillet, chercheuse à l’EHESS (École des hautes études en sciences sociales) et Elena Vezzadini, chargée de recherche au CNRS (Centre national de recherche scientifique).

     

    Fri, 11 Oct 2024
  • 39 - Tigré, aux origines d’une guerre fratricide

    Plus de 600 000 morts, des millions des déplacés et menacés de crise alimentaire, le conflit du Tigré, déclaré en novembre 2020, a déchiré l’Éthiopie et continue aujourd’hui encore à saper les fragiles équilibres d’un fédéralisme national remis en question chez ce géant de la corne du continent. Malgré le drame de cette guerre depuis 4 ans, le conflit est peu médiatisé, méconnu du grand public, qui peine à en saisir le sens, les motivations et les perspectives de résolution. 

    Plongée dans ce tragique huis-clos pour comprendre et remonter aux origines et à la source.

    Avec la participation de Eloi Ficquet,anthropologue à l’EHESS (École des Hautes études en sciences sociales).

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    Fri, 04 Oct 2024
  • 38 - Cheveu crépu : identité culturelle, outil de domination et émancipation

    Des tresses pour affirmer un statut social, son appartenance à un groupe ethnique. Des nattes pour dire ses émotions, pour communiquer. Les coiffures ancestrales parlaient, transmettaient des messages. Mais à partir du XVème siècle, quand les Africains ont été kidnappés et réduits en esclavage, puis avec la colonisation ils ont été contraints de rompre avec leurs traditions et leurs habitudes culturelles, notamment capillaires.

    Afrique mémoires d’un continent s’intéresse cette semaine à la portée sociologique du cheveu afro, et le rapport au cheveu afro à travers les époques.

    Avec la participation de :

    - Juliette Sméralda,sociologue, autrice de « Peau noire cheveu crépu, l’histoire d’une aliénation » (éd. Jasor) et de « Cheveux d’appoint. Perruques, tissages, rajouts, de l’Égypte antique à nos jours » (éd. Assamala)

    - Nsibentum,« cheveutologue ».

     

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    Kpénahi TraoréQu'est-ce qui a mis fin aux pratiques séculaires que les Africains noirs avaient en rapport avec leurs cheveux ?

    Juliette Sméralda : L'Africain avait ce qu'on appelle un temps culturel, consacrait à ses cheveux un temps culturel qui était très long. Ça veut dire que pour coiffer, démêler, recoiffer, sa coiffure pouvait demander jusqu'à plusieurs heures.  Dans les lieux de déportation, l'Africain est considéré comme un meuble. Il est utilisé plus de 12 h, parfois 16 h en période de récolte par les esclavagistes qui n'ont aucun égard pour son hygiène corporelle. D'ailleurs, ils mettent beaucoup de temps avant de répondre à leur demande d'accessoires pour entretenir justement leurs cheveux, puisque le peigne afro n'a pas suivi la trajectoire des déportés. Pendant longtemps, le début de la colonisation et l'esclavagisme, les Africains auront le temps de se sentir sales, d'autant qu'on leur a montré que leur peau noire était pour les blancs symbole de saleté, etc.  Donc petit à petit, le cheveu pousse et est en très mauvais état. On sait que ça va être un élément qui inscrira chez l'Africain un complexe, une perte de l'estime de soi. Parce que ils ont eu le temps de voir se dégrader leur corps, leur rapport à leur corps.

     

    Fri, 27 Sep 2024
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