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- 67 - Repenser la ville de demain, dès aujourd’hui ! (rediffusion)
Comment vivrons-nous dans 50 ans ? A quoi ressemblera notre environnement ? Comment seront organisées nos villes ?
Ces questions autour de notre avenir immédiat n’ont jamais été aussi cruciales. L’explosion démographique que la planète a connue depuis plus de 50 ans a modifié durablement nos modes de vie et le visage de nos cités.
Nous pourrions être près de 9 milliards d’individus sur terre en 2050. Les mégapoles se multiplient à travers le monde. Avec ces 12 millions d’habitants, Paris fait figure de petit poucet comparée à New York et ses 22 millions d’habitants, Mexico, 23 millions ou Tokyo avec 35 millions d’habitants.
Et en 2050, plus du 1/3 de la population mondiale sera citadine. Ce qui n’ira pas sans poser de sérieux problèmes si nos modes de vie ne change pas radicalement.
Il y a quelques mois, le site « M ta terre » publiait un dossier sur la question en imaginant ce que pourrait, ou devrait être la ville de demain.
De manière didactique, le site, qui s’adresse volontairement aux enfants et aux ados, décrypte les enjeux d’un développement maitrisé de nos villes et envisage les solutions pour faire face aux problèmes que pose cette explosion urbaine.Eau potable, transports, logements, gestion des déchets, pollution, accès aux soins et à l’éducation, autant de critères à intégrer pour permettre à tous de vivre dignement, et à la planète de respirer.
Les urbanistes repensent ainsi les villes de manières plus écologiques, plus respectueuses de l’environnement et de ses habitants. Cela passe par une maitrise de l’étalement urbain qui est la règle depuis des décennies. En rognant sur les espaces agricoles, les villes se sont étendues et avec elles, tous les services et réseaux nécessaires : eau, gaz, électricité, transports, ou approvisionnement en denrées.
Les espaces urbains ne doivent plus être pensés comme des rajouts d’éléments posés les uns après les autres, sans cohérence, mais étudiés comme un système global où les logements, les transports, les magasins, les services et les lieux de travail sont imbriqués pour limiter les déplacements, rationaliser les ressources, et favoriser les liens sociaux.
Ce sont tous ces éco quartiers qui fleurissent un peu partout et qui tentent de répondre à cet impératif écologique et social.
Le dossier de « M ta terre » explore aussi les questions d’énergie et de transports, en mettant l’accent sur le développement des pistes cyclables, les transports en commun, et l’auto partage. Les déplacements quotidiens devront se limiter en rapprochant, quand c’est possible, le travail du lieu d’habitation ou en développant le télétravail quand cela s’y prête.
Coté alimentation, artisanat ou services, l’idée d’un retour aux producteurs et commerçants de proximité est l’un des impératifs économiques et environnementaux.
La place de la nature en ville est aussi primordiale, tout comme l’est l’implication du citoyen dans le développement de ces cités durables.
Pour compléter et accompagner ce dossier, une BD est à découvrir en ligne. Autour de la question des déplacements en 2050, elle suggère 3 scénarios possibles pour le transport des hommes et des marchandises. Car dans l’optique de réduire de 3% par an nos émissions de CO2, comme s’y est engagée la France, c’est sur les transports que le plus gros effort doit être porté… 35% des émissions de CO2 sont dues à ces transports.
Pour aller plus loin :
* A quoi ressemblera la ville de demain ?
* Comment bougerons-nous dans le futur
Tue, 02 Feb 2016 - 3min - 66 - Les chemins de traverse de la santé
Ils se sont tournés vers l’homéopathie, la méditation, l’étiopathie, la biokinergie ou l’hypnose. Par conviction ou parce que les techniques conventionnelles se sont avérées inefficaces, de plus en plus de français expérimentent ces médecines alternatives. Pour beaucoup, cette conversion leur ont fait déserter les cabinets médicaux classiques. Pour des maux dérangeant leur quotidien ou pour des pathologies plus lourdes, ils y trouvent un nouveau bien être qui leur avait longtemps fait défaut.
L’Age de faire leur donne la parole dans son numéro de janvier 2015 et explore avec eux ces chemins de travers de la guérison.
* Nicole Gellot est l’auteur ce dossier de rentrée du magazine.
« On a choisi de solliciter les lecteurs pour qu’ils nous racontent leur parcours. Cela nous a permis de parler de ces thérapies alternatives au travers de l’histoire d’une personne. Cela nous permet de ne pas présenter ces thérapies comme LA solution mais de dire « à chaque personne sa solution ». Ce sont des gens pour qui les portes de la médecine se sont refermées. Comme cette femme qui a fait appel à l’étiopathie…. »
Expériences du désert, médecine par les plantes, hypnose… pour beaucoup de français ces médecines alternatives peuvent paraitre relever de doux originaux… et pourtant les effets semblent être palpables, que ce soit pour des maux du quotidien ou des pathologies plus lourdes.
« Il y a l’exemple de cette femme qui avait une sclérose en plaque. Dans l’approche du médecin qui l’a pris en charge, elle avait apprécié qu’ils prennent en compte son affect, son stress… tout l’aspect psychologique… Son recours à des thérapies alternatives l’enrichi dans son quotidien. Par ces témoignages, on ne préconise pas mais on insiste sur le fait que c’est à chacun son parcours. «
A découvrir encore dans ce numéro la question des personnes électro sensibles qui vivent une vraie souffrance dans un univers entouré de technologie sans fils… Nicole Gellot a interviewé Marc Khanne, le réalisateur du documentaire « Cherche zone blanche désespérément » qui met en lumière la situation d’urgence vécue par ces personnes. Le documentaire est à voir ce samedi 17 janvier à 22h sur la chaine Public Sénat.
L’Age de faire revient aussi dans ce numéro de janvier sur le jeu de dupes des enquêtes publiques… Sivens, Roybon ou Notre Dames des Landes ont mis en exergues les failles de ces procédures qui montrent les limites de l’exercice démocratique.
Enfin le journal se fait le relais d’un dossier de Bastamagsur la communication écolo de la Poste qui met en avant sa fameuse lettre verte… une lettre qui s’avère être une aberration écologique et un formidable outil de marketting et de casse sociale.
Pour aller plus loin:
* L’Age de faire – janvier 2015
* L’écologie selon la Poste, par Bastamag
[youtube]http://youtu.be/pRPzWd3uaCM[/youtube]Thu, 15 Jan 2015 - 3min - 65 - Des cadeaux citoyens
Les fêtes approchent et les cadeaux sont normalement déjà bien avancés.
Mais si vous n’avez pas encore tout, s’il vous manque des idées pour un parent ou un ami, alors pourquoi ne pas offrir quelque chose qui pourra lui faire découvrir des initiatives qui changent le monde ? Voici donc quelques idées de « cadeaux citoyens »
Commençons par ce livre d’Emmanuel Daniel, « Le Tour de France des alternatives ».
Pendant 6 mois, le jeune journaliste a entrepris un tour de France à la rencontre des utopies concrètes. Du monde de l’entreprise, à la santé, en passant par l’éducation, l’alimentation, ou la vie démocratique locale, Emmanuel Daniel a observé les expériences citoyennes qui font prendre conscience qu’il est possible d’œuvrer pour un autre modèle de société.
Monnaies locales, banques villageoises, entreprises coopératives, parcs éoliens citoyens ou habitats groupés, autant de domaines où ces révolutionnaires de l’ombre œuvrent pour changer la vie quotidienne ou pour transformer la ville.
Par leurs initiatives ils ont pris conscience que l’on est capable de mener ensemble des projets citoyens. Des initiatives qui ont profondément transformé les personnes qui s’y sont investi.
* « Le Tour de France des alternatives » le carnet de route d’Emmanuel Daniel, est publié au Seuil.
D’autres rencontres, d’autres initiatives, avec « Ils changent le monde : 1001 initiatives de transition écologiques », de Rob Hopkins.
Le fondateur du mouvement de la transition explique dans ce livre pourquoi il faut passer à l’action et comment. A travers des histoires d’actions locales réussies – jardins partagés, supermarché coopératif, coopérative électrique ou monnaies locales – Rob Hopkins donne à découvrir la transition et apprend à s’organiser pour vivre mieux au lieu de chercher à avoir plus.
* « Ils changent le monde : 1001 initiatives de transition écologiques », de Rob Hopkins, est publié au Seuil.
Dans « Les Défricheurs », Eric Dupin nous propose également des rencontres avec ceux qui expérimentent et inventent dans les domaines social et écologique.
Ils ont choisi de vivre en rupture de la société où la consommation reste la valeur dominante. Et s’ils se sont détachés du consumérisme, ces défricheurs n’en restent pas au simple rejet d’un monde. Ils tentent d’inventer de nouvelles façons de vivre, d’expérimenter d’autres manières de produire.
Au-delà d’un simple catalogue d’initiatives, le journaliste s’interroge sur le sens des utopies présentées et si les multiples actions locales peuvent préfigurer un changement plus large de la société.
* « Les Défricheurs », d’Eric Dupin, est publié aux Editions La Découverte.
Sortir du dogme de la croissance, c’est aussi le fil directeur du film « Sacré Croissance » de Marie-Dominique Robin.
La réalisatrice a parcouru 3 continents durant 2 ans pour recueillir les témoignages de ceux qui construisent un autre monde fondé sur le toujours mieux. Dans ce film, elle détaille la genèse des initiatives locales qui montrent la voie vers une société plus équitable.
Les héros locaux rencontrés démontrent concrètement que l’on peut se défaire du dogme de la croissance. Un dogme décortiqué par des économistes, des sociologues ou des philosophes qui expliquent en quoi ces initiatives de terrain incarnent la transition écologique et économique.
« Sacré Croissance » se décline aussi dans un livre où Marie-Dominique Robin prend le parti de se situer en 2034. Elle imagine que grâce à un étonnant sursaut collectif survenu le 14 avril 2014, après la publication du cinquième rapport du Groupe d’experts intergouver...Thu, 18 Dec 2014 - 3min - 64 - Le repas, tout un monde ! (avec « l’Age de Faire »)
« Le repas, c’est tout un monde ! » A l’approche des fêtes de Noël, « L’Age de faire« , le journal des initiatives locales qui changent le monde, nous propose dans son numéro de décembre de nous mettre autour de la table et d’explorer les différentes manières de vivre ce temps du repas.
Moment de convivialité ou simple temps nécessaire à notre alimentation, le repas se vit différemment selon les origines, le milieu social, ou la période de l’année.
De la soupe populaire au repas pédagogique sur les richesses du monde, les approches explorées dans le journal interrogent sur les manières d’appréhender cette convivialité.
Lisa Giachino est la rédactrice en chef de l’Age de Faire.
« On a voulu voir quels sens pouvaient être mis dans le repas. On a mis en avant des initiatives qui vont plus loin dans la création de convivialité… Il y a une association qui organise des soupes populaires à partir de produits bio et locaux dans la rue (La Marmite à roulettes à Pezenas, dans l’Héraut), un village qui a créé un banquet pour les touristes qui draine tous les habitants du coin… On parle aussi de récupération, ou de jeunes qui organisent des repas avec les légumes cultivés dans leur potager… Il s’agit de réfléchir à ce que l’on mange et comment on le mange, et comment faire pour que le repas soit un temps rencontre. »
[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x1a1wdo_pezenas-soupe-populaire-avec-la-marmite-a-roulettes_news#from=embediframe[/dailymotion]
Temps de partage ou remède contre le repli sur soi, le repas peut aussi être pédagogique et donner à réfléchir sur la répartition des richesses mondiales. Et c’est une association étudiante qui a conçu ce « Repas insolent« .
Lisa Giachino.
« C’est un jeu de rôle. L’idée, c’est que les participants se répartissent selon les différents continents. Chaque groupe a à sa disposition de la nourriture qui correspond à la part que chaque continent a aujourd’hui dans la répartition des richesses mondiales. L’enjeu est de savoir si tout le monde aura à manger suffisamment. La pédagogie y prend tout son sens. »
A coté de ce spécial repas, le journal s’attarde sur une association, « Les invités au Festin« , qui vient en soutien aux personnes en souffrance psychiques.
« Cette association organise des repas avec des personnes qui sortent de séjours en établissements psychiatriques et des personnes de l’extérieur. L’idée est de se réunir pour partager un repas au-delà des situations de chacun. Un lieu de vie a aussi été créé à Besançon… Un lieu où vivent des personnes qui souffrent de troubles psychiques, avec des accompagnants de façon très conviviale. On est au-delà de la simple relation de soin. »
L’Age de Faire revient aussi sur le dossier du barrage de Sivens et sur les moyens financiers débloqués pour assurer la sécurité du site et faire régner l’ordre autour du chantier. On a vu avec quelle efficacité cela a été mis en œuvre. Un décryptage à lire sous la plume de Nicolas Bérard dans ce numéro de décembre de l’Age de Faire.
L’Age de Faire qui poursuit sa campagne d’abonnement nécessaire pour pérenniser l’aventure. Pour rejoindre les lecteurs de ce journal qui réinvente le monde, rendez-vous sur le site du journal.
Pour aller plus loin :
Thu, 11 Dec 2014 - 3min - 63 - Le Calendrier de l’Avent du développement durable 2014
A quelques semaines de Noël, beaucoup de familles affichent dans leur salon un calendrier de l’Avent, dont la vocation chrétienne initiale était de faire patienter les enfants en leur offrant chaque jour une image. Au fil du temps, ce sont des friandises que ces enfants ont pu découvrir au quotidien. Certains, plus favorisés, y trouvent même des jouets.
Loin de ces conceptions religieuses ou mercantiles, une alternative est possible en alliant tradition de Noël et sensibilisation à l’environnement.
C’est le canton de Genève, en Suisse, qui a mis en œuvre il y a déjà 14 ans, un calendrier de l’Avent du développement durable. Les fins d’années étant souvent le temps des bilans et réflexions avant l’année nouvelle, ce calendrier propose un voyage de l’Avent à travers le développement durable, en montrant chaque jour un exemple de bonne pratique locale.
24 fenêtres, ouvertes sur la durabilité, décortiquent une des bonnes pratiques, qui peut porter autant sur une réflexion autour de la consommation responsable, que sur les actions d’une association ou d’une ONG pour renforcer par exemple la solidarité entre personnes valides et personnes handicapées. 24 coups de projecteurs qui permettent à tous d’acquérir de nouvelles connaissances pour un comportement éco-responsable.
L’édition 2014 de ce calendrier a pour thématique l’Année Internationale des Sols, qui démarre le 1er janvier 2015. Initiée par l’Assemblée générale de l’ONU, cette Année Internationale vise à accroître la sensibilisation et la compréhension de l’importance des sols pour assurer la sécurité alimentaire et permettre à l’écosystème de remplir ses fonctions essentielles.
Le calendrier fait donc sien cet objectif. A partir de la ressource qu’est le sol, il propose un parcours à travers l’agriculture écologique, la durabilité des systèmes d’alimentation jusqu’au gaspillage alimentaire. Le commerce équitable, le changement climatique, les stratégies d’efficacité énergétique ainsi que les avancées dans le domaine du recyclage sont d’autres thèmes importants de cette édition 2014.
Interactif, le calendrier s’ouvre aussi à des tchats avec des experts et des personnalités engagées qui permettront d’approfondir les thèmes du calendrier. Ainsi, le 8 décembre aura lieu un échange avec des délégués présents à la Conférence de l’ONU sur le Climat qui se tient à Lima, au Pérou, jusqu’au 12 décembre.
Publié en 5 langues, le calendrier n’est pas que pédagogique. Il est aussi ludique à travers un quiz quotidien permettant de gagner des cadeaux durables.
Le canton de Genève, promoteur de ce calendrier de l’Avent, a également publié un Guide des achats professionnels responsables, un ouvrage de référence qui vise à sensibiliser les acteurs des domaines public et privé au développement durable.
Enfin le canton a institué, en 2002, un concours annuel visant à promouvoir les initiatives émanant de la société civile en matière de développement durable. Les projets ou réalisations doivent contribuer à favoriser un juste équilibre entre efficacité économique, solidarité sociale, et responsabilité écologique, pour Genève ou sa région. L’édition 2015 du concours est ouverte… Les inscriptions sont à faire avant le 31 janvier 2015.
Pour aller plus loin :
* Le Calendrier de l’Avent pour le développement durable
* Le Guide des achats professionnels responsables
* Bourse du développement durable de Genève
* Année Internationale des Sols
* Conférence de l’ONU sur le Climat
[youtube]http://youtu.be/b8v27rQTl0k[/youtube]Thu, 04 Dec 2014 - 3min - 62 - L’Age de Faire – l’info conviviale en sursis
Cela fait bientôt 10 ans que l’Age de Faire, le journal de l’info conviviale, rend compte des initiatives citoyennes, écologiques et solidaires qui animent la société.
Créé en 2005 par Alain Duez sous une forme associative, le journal s’est peu à peu professionnalisé et s’est transformé en 2011 en une société coopérative avec des salariés en CDI. Simple relayeur d’infos « vues ailleurs » au début, l’Age de Faire fonctionne aujourd’hui comme une rédaction à part entière et a diversifié ses formats, ses sujets, ses regards. Economie, biodiverstié, logement, écologie, alimentation, santé, culture, éducation, politique internationale, développement, le journal tente, dans tous ces domaines, de donner des outils pour changer le monde.
Lisa Giachino est la rédactrice en chef de l’Age de Faire.
« L’idée est de présenter les initiatives qui existent, en restant assez concrets, et en donnant les contacts pour les personnes souhaitant s’inspirer de ces expériences pour les adapter à leur localité. On favorise le partage d’expérience, du très local à une dimension plus internationale. Chacun peut faire à son niveau et ainsi faire changer les choses. »
L’une des forces de l’Age de Faire est sa diffusion qui se fait, depuis sa création de manière atypique, hors des chemins balisés de la presse classique.
« Le journal s’est monté en s’appuyant sur des personnes qui l’ont soutenu en achetant des paquets de journaux et en les diffusant dans leur entourage ou en créant des points de vente. C’est ce qui a permis de se faire connaitre et d’avoir de plus en plus d’abonnés. Aujourd’hui, l’Age de Faire tire à 23000 exemplaires. Un peu moins de la moitié est diffusée aux abonnés. L’autre moitié est vendue au numéro par des magasins, des associations ou des personnes qui achètent et les revendent. Un modèle qui permet de se maintenir à un petit prix : 1,50€ le numéro. »
Malgré un lectorat fidèle et solide, l’Age de Faire est aujourd’hui en difficulté. En déficit depuis 3 ans, le journal doit trouver de nouveaux lecteurs pour continuer à exister.
« Comme toute la presse écrite, l’Age de Faire est confronté à des difficultés économiques. Les coûts de fabrication sont importants. Il n’y a pas de publicité, ce qui ne facilite pas les choses. Il manque 2000 abonnés pour arriver à l’équilibre. »
Une grande campagne de promotion du journal est donc lancée, afin d’atteindre l’objectif des 11000 abonnés.
Convaincre, non pas par des discours, mais par des exemples, que face aux crises économiques, sociales et écologiques, il existe d’autres voies que le repli sur soi, c’est le credo de ce mensuel atypique, façonné au cœur d’un village des Alpes de Haute Provence. Le journal, qui a su faire son trou patiemment et est devenu un acteur majeur de la presse dite « alternative ».
Alors pour que continue à vivre l’Age de faire, pour que le journal puisse poursuivre son travail de mise en lumière des initiatives locales, votre soutien est essentiel !
Pour aller plus loin :
* L’Age de faire
* Objectif 11.000 abonnés
* Où trouver le journal ?
[youtube]http://youtu.be/Qp1ABrLQdEs[/youtube]
Thu, 13 Nov 2014 - 4min - 61 - 11 octobre 2014 – journée anti TAFTA (traité transatlantique)
Ecocités est le rendez-vous des initiatives locales qui tentent de rendre la ville et la société plus durable. Initiatives citoyennes ou actions menées par les collectivités, elles restent à ce jour encore possibles.
Mais en sera-t-il encore de même dans quelques années ?
La question peut se poser cruellement alors que se négocie en ce moment le fameux traité transatlantique. TAFTA, CETA, ou TISA, ces sigles désignent des accords de libre-échange et d’investissement négociés dans le plus grand secret. S’ils sont adoptés, ils consacreront la domination des multinationales sur nos sociétés, au détriment des citoyens et de la démocratie. Présentés comme le remède miracle à la crise et comme solution à la relance de la croissance, ces accords s’attaquent en fait aux normes sociales, financières, sanitaires, culturelles et environnementales.
Concrètement, si elles s’estiment lésées, les multinationales pourront poursuivre les Etats ou les collectivités locales devant des tribunaux d’arbitrage privés. Ces accords menacent donc de mettre en péril ce qui rend nos sociétés encore vivables.
Pour tenter de contrer ce qui se trame, la mobilisation des citoyens européens prend de l’ampleur. Des nombreuses pétitions circulent sur le net et des actions fleurissent un peu partout.
Le point d’orgue de cette mobilisation sera le samedi 11 octobre. La journée européenne d’action se déclinera localement, partout en France.
L’occasion pour chacun de nous de se déclarer « hors TAFTA » pour faire échouer ces négociations.
* A Paris, le rendez-vous est donné place de Stalingrad, à 14h30.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=-AXPpS5n_gE[/youtube]
Et alors qu’une poignée de financiers réfléchit à comment partager les richesses mondiales entre privilégiés, une question se fait plus urgente : Comment nourrir les villes du futur dans 30 ou 40 ans ?
En 2050, nous serons entre 9 et 10 milliards d’habitants sur la planète, en majorité des urbains. Pour résoudre cette équation, différents modèles s’affrontent. Entre d’un coté une agriculture de plus en plus industrialisée avec serres géantes et fermes surdimensionnées, et de l’autre des productions locales, bio et en jardins partagés, comment nos sociétés souhaitent-elles s’alimenter ?
Cette question est au centre du Festival du film documentaire « Alimenterre » qui se déroule du 15 octobre au 30 novembre 2014.
A partir d’une sélection de films documentaires, ce festival invite chacun à débattre avec des spécialistes sur les enjeux agricoles et alimentaires Nord – Sud. Et pour cette 8ème édition, le festival s’ouvre à l’international. Il se décline en France, dans plusieurs pays européen, ainsi qu’en Afrique de l’ouest et sur le continent américain.
[vimeo]http://vimeo.com/105121566#at=0[/vimeo]
Parmi les évènements, citons notamment la projection du film « Nourrir les villes : un enjeu pour demain », de Irja MARTENS, le 21 octobre à Paris. Proposé par le Réseau d’Etudiants pour le Développement Durable et la Maison des Acteurs du Paris durable, le film balaye plusieurs alternatives agricoles. D’un agro-parc géant à Bangalore en Inde, jusqu’à Berlin, capitale de l’agriculture urbaine, le tour d’horizon exposé servira de base au débat proposé ensuite.Thu, 09 Oct 2014 - 3min - 60 - Des initiatives citoyennes pour changer le monde !
Ecologique, économique, sociale, la crise que nous traversons se fait chaque jour un peu plus profonde. Pour inverser la tendance et avancer vers une société plus écologique, plus sociale et plus humaine, des initiatives citoyennes tentent, localement, de changer le monde. Un peu partout en France, se réinventent au quotidien nos façons de produire, d’échanger, d’habiter, de nous alimenter, de nous déplacer, ou d’élever nos enfants.
LeCollectif pour une Transition Citoyenne, qui regroupe des mouvements tels que ATTAC, le réseau des AMAP, les Colibris, les Villes et Territoires en transition, ou des organismes comme la NEF, les Biocoop ou Enercoop, organise le samedi 27 septembre 2014 la Journée de la transition citoyenne, une grande fête qui va mettre en lumière les centaines de milliers de personnes qui construisent des alternatives au modèle actuel.
Localement, dans les villes et les villages, des évènements vont permettre de faire connaitre au plus grand nombre les actions qui visent à conduire chaque territoire sur le chemin d’une société plus harmonieuse. Ce sera l’occasion par exemple de découvrir où et comment s’approvisionner en produits sains et locaux, ou de se convertir aux énergies renouvelables. Pour sortir des circuits financiers traditionnels, des outils pour donner du sens à son argent seront aussi présentés. Et en devenant coopérateur d’un média alternatif, chacun pourra également retrouver le chemin d’une information engagée, libre et sortant du flux uniforme des grands médias nationaux.
S’engager dans un projet de récupération et de réparation, participer à la gouvernance de son entreprise, soutenir des actions d’insertion ou le commerce équitable, participer à la vie associative locale, ce sont autant d’idées qui seront à découvrir au plus près de chez soi ce week-end. Des stands pour s’informer, des ateliers pour apprendre, des débats pour comprendre, des projections pour découvrir, des marchés paysans pour déguster, les nombreux lieux et les formes multiples de cette journées doivent permettre d’accroitre le nombre de personnes et de structures qui s’engagent concrètement dans cette transition, afin d’amplifier la visibilité des initiatives citoyennes et leur donner un écho maximal.
[vimeo]http://vimeo.com/105228862[/vimeo]
Cette journée vient en point d’orgue de la campagne « Moi, Citoyen » lancée par le Collectif afin d’encourager les citoyens et citoyennes à s’engager dans la transition de manière concrète : mieux comprendre le sens de cette transition pour mieux s’en inspirer.
Tel que le Collectif la définit, « la transition est un mouvement global pour inventer ensemble un monde économiquement viable, socialement responsable et écologiquement soutenable : une transition non-violente vers des sociétés du bien-vivre par l’éducation, la culture, les échanges fraternels et la recherche de l’intérêt général. »
La transition est en marche et ne se limite pas à une poignée de marginaux. Les alternatives existent, fonctionnent et tout le monde peut y prendre sa part.
Pour aller plus loin :
*Thu, 25 Sep 2014 - 2min - 59 - Les utopies concrètes – un engagement qui change aussi le citoyen
Le journaliste Emmanuel Daniel a parcouru la France pendant 6 mois à la rencontre de ces citoyens qui tentent de changer localement notre modèle de société par des initiatives concrètes ayant trait entre autres à la santé, l’alimentation, l’éducation, ou l’économie, pour que leurs utopies se concrétisent.
Ces révolutionnaires de l’ombre, qui œuvrent pour changer la vie quotidienne ou pour transformer la ville, ont pris conscience, par leurs initiatives que l’on est capable de mener ensemble des projets citoyens. Des initiatives qui ont profondément transformé les personnes qui s’y sont investi.
« Il y a une envie d’autre chose », constate Emmanuel Daniel. Selon lui, quand on donne aux gens la possibilité d’être un acteur généreux, ils la saisissent. Les personnes qui se lancent dans ces actions reprennent confiance en eux et dans les personnes qui les entourent.
A quelques semaines des élections municipales, on pourrait penser que ces militants du quotidien auraient envie d’influer de l’intérieur sur les politiques municipales. Pourtant, l’engagement au sein d’une politique institutionnelle reste marginal. Problème de défiance. Pour beaucoup cela ne semble pas la meilleure façon de faire bouger les choses. Certains comptent tout de même le faire comme à Chambérypar exemple, où des habitants vont monter une liste citoyenne proposant des instances de démocratie directe.
L’envie d’Emmanuel Daniel est maintenant de propager le virus des alternatives à ses voisins, vaccinés contre l’utopie et maintenus sous perfusion de croissance. Une AMAP devrait être sa première initiative. Mais le plus compliqué pour lui est aujourd’hui de convaincre ces adeptes de la croissance et du pouvoir d’achat et d’obtenir leur consentement, pour rendre ses utopies réalisables, telles que les a décrites Yona Friedman dans son livre « Utopies réalisables ».
Au-delà de son action locale, Emmanuel Daniel s’attèle aussi à l’écriture d’un livre relatant son périple et les actions rencontrées.
Pour aller plus loin :
* Tour de France des alternatives
* A la rencontre des utopies concrètes
* « Utopies réalisables », de Yona Friedman, aux éditions L’éclat (cité par Emmanuel Daniel)
Thu, 04 Sep 2014 - 3min - 58 - Planète Durable – Le comité 21 – Une aide au pilotage durable pour les collectivités et les entreprises
le Comité 21 produit des recommandations stratégiques et méthodologiques, ainsi que des ouvrages qui font référence. Il réunit l’ensemble des parties prenantes concernées : entreprises (multinationales et PME), collectivités (des communes aux régions), associations (environnement, développement, solidarité locale, défense des droits humains…), institutions, établissements d’enseignement supérieur et médias.
A l’occasion de la sortie du guide pratique du marketing durable, CDURABLE.info et Fréquence Terre ont accueilli en direct du salon Planète durable Gilles Berhault et Dorothée Briaumont.
Écoutez cet entretien enregistré lors du salon planète durable en Avril 2001 (60 min).
Tue, 29 Jul 2014 - 58min - 57 - Tour de France des Agenda 21, du Limousin à l’Ile de France
Alors que le tour de France cycliste parcourent le pays en nous faisant profiter des paysages, c’est dans un tour de France des Agenda 21 que nous vous emmenons cette semaine. Et le temps pluvieux de ces derniers jours – tant social que météorologique – mérite bien d’aller voir ailleurs si l’atmosphère est meilleure et si les initiatives ont de quoi nous réconcilier avec les vertus de la citoyenneté.
Direction le Nord de la France, tout d’abord, où les pompiers du SDIS 59 – le Service départemental d’incendie et de secours du Nord – se mettent à l’apiculture. Les centres de secours et d’incendie de Quesnoy-sur-Deûle et de Marcq-en-Barœul se sont en effet équipés de ruches. Une démarche qui s’inscrit dans l’Agenda 21 du SDIS 59.
L’initiative vise à permettre aux pompiers de « déconnecter » plus facilement entre deux interventions. Si le démarrage a été timide, le scepticisme du début a été vite dépassé. La récolte de printemps a été encourageante. Et les quatorze kilos ainsi récolté ont été vendu au profit de l’Œuvre des pupilles, pour les orphelins des morts en intervention. De nouvelles ruches vont même être déployées sur les 21 hectares que possède le SDIS du Nord qui compte ainsi développer la biodiversité, en favorisant les espèces locales, tout en faisant un acte de solidarité.
Cohésion sociale, cohésion urbaine, c’est la dynamique qu’à instauré de son coté le Conseil Général de l’Essonne en lien avec les associations de plusieurs communes du département.
Soutien scolaire, aide à la recherche d’emploi, échanges de savoirs et de compétences, le plan départemental est un appui indispensable pour les quartiers inscrits dans un programme de rénovation urbaine.
Quatorze associations ont signé avec le département un Pacte partenaire, leur garantissant un soutien financier pérenne de trois ans. Le Conseil Général met également ses services publics de proximité (Maisons départementales des solidarités, centres de PMI …) à la disposition de ces associations.
Du covoiturage de proximité, c’est l’offre qui vient d’être lancé en Limousin sur la commune d’Ayen, en Corrèze, en partenariat avec la SNCF Limousin, son Système de Mobilité Eco-durable Ecosyst’m, la commune d’Ayen, et les associations locales.
Partant du constat que les transports collectifs diminuent, que les distances à parcourir augmentent et que les déplacements en zones rurale ont des coûts de plus en plus importants, déployer un système de covoiturage de proximité s’avérait indispensable pour les trajets de petites ou moyennes distances.
A Ayen, ce petit village de 723 habitants, le système s’est adossé à une monnaie locale, répondant ainsi aux enjeux et engagements sociétaux. Il allie mobilité durable et redynamisation des territoires en favorisant l’entraide, la vie sociale et l’économie de proximité.
Après s’être inscrit sur la plate forme locale, les utilisateurs sont mis en relations par mail ou par téléphone. Le passager achète des coupons pour payer son covoitureur, sur la base de 5 centimes par kilomètre, coupons que le chauffeur va ensuite échanger contre des « Y’ACA », la monnaie locale, qu’il ira utiliser pour ses achats chez les commerces et services locaux partenaires.
Avec Eocsyst’m, la commune d’Ayen allie ainsi développement durable, cohésion sociale et développement économique local.
Enfin en Ile de France, ce sont les derniers jours pour participer à l’appel à projet lancé par la Direction Régionale et Interdépartementale de l’Environnement et de l’Energie qui a pour mission d’encourager la mise en place des Agenda 21. Afin d’accompagner financièrement des collectivités engagées dans la démarche...Thu, 17 Jul 2014 - 3min - 56 - Demain, un film pour réinventer le monde
Le monde est en crise. Les solutions existent. Un film veut leur donner un visage.
« Demain », réalisé par Mélanie Laurent et Cyril Dion, veut s’attacher à mettre en lumière ces solutions pour montrer à quoi notre société pourrait ressembler, demain.
Crises écologiques, crises économiques, crises sociales… Le monde dans lequel on vit enchaine les dérèglements. Beaucoup de choses ont été tentées pour résoudre ces crises, mais sans jamais vraiment parvenir à renverser la tendance. Peut-être parce que les solutions envisagées ne s’écartent pas assez des schémas traditionnels de notre société entièrement tournées vers la consommation, le profit immédiat et le culte de la croissance.
Pourtant, aux quatre coins du globe, des initiatives se multiplient. Des citoyens de tous horizons imaginent un autre monde, une autre société, plus respectueuse de l’homme, de la planète, de notre futur.
C’est pour donner de l’écho aux engagements de ces révolutionnaires de l’ombre, que Mélanie Laurent et Cyril Dion se lance aujourd’hui dans la réalisation d’un film entièrement dédié à ces militants du quotidien.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=rkXluaB5fSY[/youtube]
Porte parole du Mouvement des Colibris aux cotés de Pierre Rabhi, et directeur du magazine Kaizen, Cyril Dion a longtemps exploré les alternatives à notre société. Aux Colibris ou pour les besoins du magazine Kaizen, il s’attache à donner du sens et du retentissement aux solutions locales qui s’attaquent au désordre global, pour paraphraser le film de Coline Serreau auquel il a participé.
Mélanie Laurent, elle, est engagée depuis de nombreuses années aux cotés de Greenpeaceou de la Fondation France Liberté Danièle Mitterrand. A coté de son métier d’actrice et de réalisatrice, elle s’est engagée par exemple pour dénoncer les ravages provoqués par la surpêche.
Forts de leur expérience et de leur motivation, Cyril et Mélanie tentent aujourd’hui de donner une autre dimension à ces actions du quotidien. Au travers d’un film, « Demain », ils veulent donner un visage à ce monde meilleur en construction. « Nous avons besoin d’imaginer le futur, de le rêver, pour le mettre en œuvre. Et rien n’est plus puissant que le cinéma pour y parvenir », affirment-t-ils. Et de citer Mohammed Yunnus, prix Nobel de la Paix, pour qui « seule l’élaboration de cette nouvelle vision du futur, à partir des solutions du présent, sera assez puissante pour entraîner un grand nombre d’habitants de la planète dans la construction d’une société nouvelle ; à l’instar de ce que le rêve du progrès a suscité au XXe siècle. »
« Demain » part donc à la rencontre des expériences les plus abouties dans tous les domaines : agriculture, énergie, habitat, économie, éducation, démocratie. A partir de ces expériences, nos globe-trotters vont tenter de reconstituer le puzzle qui permettra de construire une autre histoire de l’avenir. Pour cela,Thu, 26 Jun 2014 - 4min - 55 - Curitiba – la ville écologique à bout de souffle
C’est au Brésil que nous allons cette semaine, à l’occasion de l’ouverture de la coupe du monde de football. Et plus précisément à Curitiba, l’une des villes qui accueillent les matchs de la compétition.
Hormis le fait d’abriter deux des clubs historiques du foot brésilien, Curitiba est surtout connue pour être la ville écologique par excellence. Un engagement qui n’est pas récent puisque les municipalités qui se sont succéder depuis 40 ans à la tête de la ville travaillent sans relâche au développement de la cité dans le respect des populations et de l’environnement.
Située au sud du Brésil, Curitiba a vu sa population multipliée par 12 en 50 ans, passant de 150.000 habitants en 1950 à près de 1.8000.00 habitants en 2010. Il a donc fallu très tôt anticiper cette croissance.
Les habitants de Curitiba ont donc souhaité conserver la douceur de vivre de leur cité. Ils redoutaient que le développement soit mal maitrisé comme dans d’autres mégalopoles brésiliennes telles que Rio ou Sao Paulo. Un programme d’urbanisation innovant a ainsi été mis en place afin d’associer croissance économique, développement social et protection de l’environnement.
Un des premiers chantiers engagé a été le développement d’un réseau de transport en commun qui soit la colonne vertébrale d’une urbanisation cohérente. C’est la clé du modèle curitibain. Plutôt que de construire un métro, comme beaucoup de grandes villes, Curitiba opte pour des autobus en site propre. Les véhicules extra-longs, bi-articulés, transportant jusqu’à 270 passagers, sillonnent la ville au milieu des artères principales.
Les stations, des tubes transparents servant de sas, sont conçues pour être accessibles aux personnes à mobilité réduite. Elles sont équipées de points d’achats de tickets, comme dans des stations de métro afin d’éviter l’attente à la montée dans les bus. On y trouve des kiosques à journaux, des fleuristes… De quoi patienter sereinement en attendant son bus… Une attente qui reste limitée : toutes les deux minutes, un bus s’arrête devant les stations-tubes !
Le maillage du réseau à lui été pensé pour desservir pleinement et rapidement à la fois le centre de la ville et l’ensemble de la périphérie. 340 lignes de bus sur plus de 1000 km.
Des zones piétonnes agrémentent aussi le paysage de la cité… Et pour éviter de multiplier les déplacements, la municipalité a créé dès 1985 des « rues de la citoyenneté ». A proximité de chaque terminal de bus, ces rues regroupent la plupart des services publics, des commerces, des salles polyvalentes pour les activités culturelles et sportives, ou encore des magasins familiaux… Ces 9 rues, véritables pôles de services de proximité desservant chacune environ 20.000 personnes, sont gérées par des représentants de quartier. Une démocratie participative avant l’heure qui permet de résoudre rapidement les problèmes locaux ponctuels.
La gestion des déchets fait aussi partie de la démarche écologique de la ville. Lancée en 1989, elle est l’affaire de tous. Deux fois par semaine, des camions sillonnent la ville et réceptionnent les paquets de papier, de verre ou de plastique préparés par les habitants. En échange, les curitibains reçoivent un kilo de nourriture ou des tickets de transport.
Les déchets collectés sont triés et valorisés dans des centres spécialisés qui emploient des personnes en difficulté. Au total, Curitiba récupère et tri plus de 13% de ses déchets, alors que la moyenne dans les autres grandes villes brésiliennes est de 1%.
D’autres réalisations de cette ville durable avant l’heure pourraient encore être citées… Comme les « phares du savoir », des centres culturels gratuits, proposant bibliothèque, ou accès Internet… Ou encore la « ligne pour l’emploi » ou les « hangars de l’entrepreneur », autant d’actions menées pour favoriser l’emploi et un aménagement du territoire raisonné. Les centres de santé gratuits, l’école,Thu, 12 Jun 2014 - 3min - 54 - Biolande : l’écovillage éthique et autonome
Nous partons en Charente cette semaine, sur la commune de Marthon, à une vingtaine de kilomètres d’Angoulême.
Dans ce petit bourg d’environ 600 habitants, Biolande, un écovillage éthique et autonome, a vu le jour
Au coeur d’un environnement boisé de 7000 m², les résidents de ce nouveau hameau prennent possession des maisons réalisées en auto-construction
Jean-Louis Barret, l’initiateur du projet, détaille pour nous la génèse et l’esprit de cet écovillage.
Matériaux naturels, récupération d’eau de pluie, électricité solaire ou toilettes sèches seront donc les fondamentaux des habitations qui bénéficieront de tous les services de proximité ainsi que d’un potager bio.
Cet écovillage est implanté au cur de l’écosite Biolande, un gite éco-construit au milieu d’une forêt de chêne il y a une dizaine d’année.
Mettre la nature et l’humain au cur de nos vies, c’est ainsi que Jean Louis Barret conçoit son engagement sur ce projet . Car outre l’aspect « gite écologique », Biolande se veut aussi un ferment du lien social, et un laboratoire vivant d’un habitat respectueux de l’environnement.
Il s’inscrit pleinement dans une problématique de développement local, en lien avec la commune et les différentes collectivités locales.
C’est une vitrine de ce que peut être un écovillage , un lieu démonstratif de l’écoconstruction, des énergies renouvelables, ou de la gestion et de l’énergie .
Cette expérience grandeur nature a débouché en 2008 sur la naissance de l’AMEP, l’Association pour un Mouvement Ecologique de Proximité, autour de l’idée de partager, d’échanger ses savoir-faire, et de nourrir le lien social.
Une volonté qui se concrétise dans une fête annuelle, la « Faites du développement durable « qui se tiend à Marthon, sur le site de Biolande. Un rendez-vous festif, musical et culinaire.
Pour aller plus loin :
* Biolande
* AMEP – Association pour un Mouvement Ecologique de Proximité
Thu, 05 Jun 2014 - 53 - Citégreen : l’écocitoyenneté récompensée
Et si nos actions quotidiennes en faveur de la planète nous faisaient gagner des bons d’achat ?
C’est le postulat lancé par Citégreen, une petite startup, qui souhaite contribuer à la préservation de l’environnement en récompensant les actions les plus vertueuses de chacun d’entre nous.
Tout citoyen est un consommateur responsable et un acteur du développement durable.
D’où l’idée d’inciter chaque français à agir pour l’environnement en rémunérant les bonnes actions. Le contrat est simple : « Vous agissez, vous êtes récompensés ».
Il suffit dans un premier temps de s’inscrire sur le site de Citégreen, gratuitement, et d’activer les gestes pour la planète que l’on souhaite réaliser.
A chaque action menée, un compte sera crédité des points correspondants. Des points transformables chez de nombreux partenaires du programme.
Recyclage, transport, énergie Les possibilités d’engranger des points sont nombreuses.
Par exemple, chaque semaine, vos efforts en faveur du tri sélectif seront récompensés.
Trier à la maison ou porter ses déchets dangereux en déchetterie vous permettra de créditer votre compte. Si vous habitez une des communes partenaires de Citégreeen, votre poubelle sera équipée d’une puce électronique, reconnue et lue par le camion de ramassage des déchets qui, à l’aide d’un système adapté, évaluera le poids ou le volume des déchets.
Donner, échanger un objet dont on a plus l’usage est aussi valorisé. C’est le réemploi, ou comment éviter la fabrication de nouveaux objets et la production de déchets supplémentaires pour préserver les ressources de la planète. Troc, don, matériel d’occasion, ou location entre particuliers : des gestes qui peuvent permettre d’éviter de jeter près de 13kg de déchets par an et par personne.
Le programme Citégreen promeut également le transport responsable. Le covoiturage, qui a de plus en plus la cote en France, et permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre, vous fera gagner des points, comme l’utilisation des vélos en libre service, type Vélib.
Et si vous avez choisit de consommer de l’électricité renouvelable, le fournisseur partenaire créditera votre compte de consommateur citoyen .
Tous vos points accumuler vous donnent ensuite droit à des bons d’achats auprès de plusieurs enseignes Un supermarché coopératif, un magasin de vêtements équitables et bio, une boutique de cosmétiques bio ou encore un voyagiste proposant des séjours verts, écolos et insolites
Toutes les actions proposées ne sont pas encore totalement activées et ne sont pas disponible dans un grand nombre de communes. Le nombre de magasins partenaires reste également encore assez faible. Citégreen en est à ses balbutiements, mais entend bien développer son offre largement.
La démarche est originale mais peut surprendre et interroger Elle repose sur la carotte « je suis récompensé pour ma bonne action » . plutôt que sur le bâton « on me sanctionne pour mes négligence » Mais elle peut être incitative et créer de l’émulation pour que le volet « cadeau » ne soit plus qu’anecdotique une fois les bonnes pratiques acquises
Avec leur concept, les dirigeants de cette petite société ambitionnent de répondre à 3 enjeux majeurs du développement durable : l’adhésion, l’action et l’accessibilité.
L’adhésion, parce qu’ils espèrent engager les français les moins sensibles à l’environnement dans une démarche responsable.
L’action, car c’est par l’adoption d’éco gestes qu’ils souhaitent inciter les français à réduire l’écart entre le « dire » et le « faire ».
Et l’accessibilité, parce qu’ils entendent faciliter l’ac...Thu, 17 Apr 2014 - 3min - 52 - Eco-école – pour un Agenda 21 scolaire pérenne
Valoriser et pérenniser les actions en faveur du développement durable à l’école, c’est la raison d’être du label Eco-école, un programme international d’Education au Développement Durable (EDD) mis sur pied par l’Office français de la Fondation pour l’Education à l’Environnement en Europe.
Instauré en France depuis 2005, Eco-école est un label décerné aux établissements scolaires qui s’engagent vers un fonctionnement éco-responsable et intègrent l’Education au Développement Durable dans les enseignements. Créé en 1994 au Danemark, le programme propose une méthodologie et un accompagnement auprès des écoles primaires, des collèges et des lycées pour leur permettre de mener des démarches concrètes en faveur de l’environnement. Une manière d’installer un Agenda 21 pérenne.
Six thèmes de travail sont ainsi proposés pour intégrer le développement durable dans les pratiques quotidiennes des établissements. Alimentation, biodiversité, déchets, eau, énergie, et solidarités sont ainsi abordés dans un projet global impliquant aussi bien les élèves, les enseignants que les parents d’élèves, les élus locaux, les associations ou les prestataires de services. Cette mobilisation de tous les acteurs doit permettre d’inscrire la démarche durablement dans l’établissement. Car ce n’est pas une action ponctuelle qui n’aurait pas de suite, mais bien au contraire un investissement sur le long terme qui sera transmise au fur et à mesure que les élèves se succéderont.
Pour assurer cette pérennité, Eco-école se décompose en sept étapes bien précises.
Il faut dans un premier temps constituer le comité de suivi qui fédérera les énergies des participants, et définira les orientations du projet. Ensuite, à partir de la thématique qui sera retenue, un diagnostic doit être réalisé afin de savoir où en est l’établissement et pouvoir faire émerger les points à travailler. Les priorités d’action et l’agenda de leur réalisation pourront alors être définis. Tout au long de la mise en œuvre, une évaluation de ces actions devra bien évidemment avoir lieu afin d’adapter et d’affiner le plan de départ.
L’élément important de la démarche est son intégration au programme scolaire. Car Eco-école ne doit pas être envisagé comme une activité extra-scolaire mais bien comme un projet transversal à toutes les matières. L’implication de toute la communauté éducative doit aussi être poursuivie tout au long du projet. Enfin, pour favoriser l’émulation et formaliser la prise de conscience collective, un éco-code conçu par les élèves sous une forme artistique libre pourra être élaboré.
En prenant soin de suivre chaque étape, la démarche Eco-école pourra alors s’installer dans le temps et devenir un élément totalement intégré à la vie de l’école, du collège ou du lycée. Chaque année, un nouveau thème sera ainsi abordé pour renouveler les motivations de chacun. Au bout d’un an, la démarche pourra obtenir le label Eco-école (Eco-collège ou Eco-lycée) pour valoriser l’engagement de chacun et concrétiser les efforts accomplis. Une manière de préserver la dynamique tout au long des années.
Alors si vous êtes enseignant, parent, chef d’établissement, ou élève, et que vous souhaitez embarquer votre école, votre collège ou votre lycée dans un projet d’Education au Développement Durable sur le long terme, les inscriptions au programme Eco-école sont ouverte dès à présent pour un démarrage concret en septembre 2014.
Pour aller plus loin :
* Eco-Ecole
* Office français de la Fondation pour l’Education à l’Environnement en Europe
Thu, 10 Apr 2014 - 3min - 51 - Les citoyens interpellent les candidats aux municipales
A l’approche des élections municipales, de nombreuses associations où regroupement de citoyens interpellent les candidats sur leur future politique environnementale. Que ce soit dans le domaine de l’eau, de l’éducation à l’environnement, ou de la lutte contre les pollutions, les sujets d’interrogations sont nombreux et sont l’objet de toutes les attentions des électeurs.
Ainsi, le site “0 Phyto – 100% Bio” propose à chaque citoyen d’interpeller son maire sur l’usage des pesticides dans sa commune et sur l’offre de produits issus de l’agriculture biologique dans la restauration collective, parce que nous avons tous un rôle à jouer dans le changement des mentalités et dans la construction d’un cadre de vie plus sain.
Pour réussir ces interpellations, le site met à disposition un kit spécifique. En s’appuyant sur des exemples concrets de communes ayant déjà adopté de nouvelles pratiques plus respectueuses de l’environnement, et sur des textes de loi, chaque habitant va pouvoir initier des rencontres, susciter le dialogue avec ses voisins et avec les élus, et organiser des débats.
Et pour garder une trace des engagements des futurs élus, ancrer la démarche dans le temps, le citoyen peut devenir reporter en filmant les interviews des maires et des candidats, puis en postant ces vidéos sur le site “0 Phyto – 100% Bio”.
Ce kit citoyen peut aussi servir de boite à outil des décideurs politiques.
[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x1de7wh_0-phyto-100-bio-le-tutoriel_news[/dailymotion]
Autre domaine, autre kit d’interpellation, à l’initiative cette fois de la Coordination Eau d’ile de France. Et c’est donc l’eau qui est au centre de cette démarche.
Ce kit regroupe quinze propositions concrètes et réalisables, se présentant sous forme de fiches-action, qui abordent l’eau dans tous ses états : gestion, environnement, eau du robinet, solidarité, urbanisme… Avec au bout, une ambition : que de nombreuses collectivités reprennent la main sur la gestion de l’eau.
Les 15 propositions sont accompagnées d’arguments pour un retour à une gestion publique de l’eau, et défendent un accès à l’eau pour tous avec une réelle participation des usagers à sa gestion. La question de la tarification est aussi abordée ainsi que l’organisation d’actions de solidarité internationale.
De son coté, le Collectif Français pour l’Education à l’Environnement vers un Développement Durable réactive sa plaquette « 10 propositions en faveur de l’EEDD« . Elle présente les choix qui s’offrent aux décideurs et les actions possibles à mettre en œuvre pour assurer localement la transition écologique. Une EEDD devenue nécessaire pour ancrer durablement la préservation de l’environnement dans les pratiques quotidienne, et ce dès le plus jeune âge. Une manière de prendre conscience que tous les humains sont interdépendants et solidaires entre eux.
En complément de ces interpellations, le Réseau Action Climat propose lui un tour d’horizon des propositions des candidats aux municipales dans 10 grandes villes de France.
Les projets de Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Nice, Strasbourg, Montpellier et Lille sont passées en revue au travers de 23 questions balayant la plupart de théma...Thu, 13 Mar 2014 - 3min - 50 - 30 km/h en ville, pour redonner Vie à la ville
La rue n’est pas seulement un espace de circulation. C’est aussi et surtout un espace de vie et de convivialité. C’est pour rappeler cette évidence que le Collectif Ville 30 et plusieurs associations d’usagers de l’espace public lancent le « Manifeste pour une ville à 30km/h » à l’occasion des élections municipales. Leur but : instaurer le 30 km/h en ville, pour « redonner Vie à la ville ».
Le trafic routier accapare la plupart des centres villes où le piéton et le cycliste font figures souvent d’intrus. Alors que la mortalité sur les routes et autoroutes ne cesse de baisser, les accidents en ville tuent encore chaque jour les piétons qui s’y aventurent.
Anne Faure est la présidente de Rue de l’Avenir, une association qui s’attache à faire de la ville un lieu désirable. Elle rappelle que le 50km/h autorisé en agglomération reste la cause majeure des accidents graves.
A 30km/h, la distance d’arrêt est en moyenne de moins de 15 mètres, alors qu’elle se situe à 30 mètres à 50 km/h. Ce qui se traduit en statistiques : dans un choc à 50 km/h, un piéton a une probabilité d’être tué à 60 % ; à 30 km/h, ce risque tombe à 15 %.
Pour enrayer ce phénomène et redonner vie à la ville, le Collectif des Villes 30 et plusieurs associations militent pour que le 30km/h en ville devienne la règle, et le 50km/h l’exception sur les très grosses artères.
Ce 30km/h en ville est gage de sécurité accrue. Mais c’est aussi moins de pollution et de bruit, et une ville apaisée. Pour parvenir à instaurer ces Zones 30, des aménagements sont nécessaires. S’ils ont un coût, le bénéfice à en tirer est aussi à regarder de près. Car une ville plus apaisée est une ville où l’on a plaisir se promener, flâner, regarder, et où l’on se réapproprie aussi le commerce local.
Les premières Zones 30 sont apparues dans les années 80 en France, mais sont restées souvent limitées à certains quartiers. Le concept de Ville 30, appliqué à l’échelle de la ville, est né en Autriche il y a 20 ans et a gagné progressivement d’autres villes européennes, en Italie, en Allemagne, en Pologne ou en Espagne. En France, c’est au début des années 2000 que les expériences se sont faites plus nombreuses. Fontenay aux Roses, Angers, Fontainebleauou encore Lorientse sont engagées dans cette voie, avec un maitre mot : la pédagogie, pour que chaque habitant s’approprie ces nouvelles règles de déplacement.
Le bouleversement n’est évidemment pas le même selon la taille de la ville et sa configuration. Mais là où le processus a été engagé, les usagers de la rue y ont trouvé un certain nombre d’avantages, même si l’on trouve toujours des automobilistes agacés par ce qui s’apparente pour eux à une nouvelle entrave.
En pleine période électorale, il peut être difficile de vouloir contraindre l’automobiliste à lever le pied. D’où la nécessité, à l’image des villes ayant déjà franchi le pas, de faire preuve de pédagogie avant de lancer les aménagements. Le « Manifeste pour une ville à 30km/h » est l’un des outils à dispositio...Thu, 27 Feb 2014 - 3min - 49 - A la rencontre des utopies concrètes
Il y a 6 mois, Emmanuel Daniel a entrepris un tour de France à la rencontre des utopies concrètes. Ce jeune journaliste de 25 ans est parti à la découverte des initiatives qui, localement, changent la vie et transforment la ville. Du monde de l’entreprise, à la santé, en passant par l’éducation, l’alimentation, ou la vie démocratique locale, Emmanuel Daniel a observé les expériences citoyennes qui font prendre conscience qu’il est possible d’œuvrer pour un autre modèle de société.
Il a pu découvrir et rendre compte d’une cinquantaine de projets qui touchent à notre vie quotidienne. Exemple d’un domaine où les initiatives sont nombreuses : l’alimentation. Beaucoup de projets prouvent que l’on peut s’alimenter de manière correcte sans dépenser plus d’argent et sans alimenter les multinationales comme à Paris avec cette épicerie coopérative « l’Indépendante ».
« Une cinquantaine de personnes se sont regroupées, ont choisi les producteurs des alentours, et se font livrés chaque semaine, sans avoir d’employé… Il n’y pas de marge comme dans les autres supermarchés ».
Autre domaine, l’énergie, comme à Redon en Bretagne, où des citoyens se sont lancés dans l’installation d’un parc éolien, sans passer par EDF.
« Plus d’un millier de personnes se sont réunies, ont mis leur épargne en commun pour financer l’achat et la mise en service d’un parc éolien qui va fournir l’équivalent de la consommation d’électricité de 8000 foyers du canton, hors chauffage. Un projet qui verra le jour en mars 2014. »
L’économie n’échappe pas aux projets alternatifs. Ici, des Clubs Cigale, clubs d’entrepreneurs citoyens, permettent ainsi de financer des projets locaux. Ailleurs ce sont des monnaies alternatives, ou complémentaires, qui ont pour effet de relocaliser l’économie, et de rediriger l’argent vers des commerçants respectueux, ou vers des banques éthiques.
Le monde du travail n’échappe pas lui non plus à ces alternatives qui fleurissent. Les coopératives et les entreprises autogérées montrent tous les jours qu’un autre modèle est possible. Exemple avec cette boulangerie parisienne autogérée.
« Pas de chef. Toutes les personnes décident ensemble des décisions. Cela marche bien, même si cela prend plus de temps, mais cela montre que l’on peut travailler ensemble sans chef, sans écart de salaire, et sans perdre en compétitivité. »
Et il y a beaucoup d’autres expériences citoyennes qui fonctionnent et perdurent Elles sont à découvrir sur le site du Tour de France des alternatives.
Emmanuel Daniel souhaite maintenant prolonger sa démarche par la publication d’un livre qui retracera son parcours et mettra en valeur ces révolutionnaires de l’ombre qui prouvent tous les jours que l’engagement citoyen reste bien vivant. Un engagement qui permet souvent aux personnes impliquées de reprendre confiance en eux et de récréer du lien social. On en reparlera la semaine prochaine avec Emmanuel Daniel.
Pour aller plus loin :
*Thu, 06 Feb 2014 - 3min - 48 - Samedi 1er février : Des ateliers citoyens pour réinventer l’avenir
« Le 1er février, prenons notre avenir en main. » C’est le mot d’ordre du Collectif pour une transition citoyenne qui donne rendez-vous aux citoyens pour cette journée de mobilisation et d’interpellation des candidats aux élections municipales sur les besoins et les envies de la société civile.
A 7 semaines du scrutin, un peu partout en France, des ateliers citoyens vont ainsi s’animer pour réinventer l’avenir des territoires. Pour les promoteurs de cette journée, l’idée est de mobiliser les énergies et générer des actions collectives porteuses d’espoir et forces de propositions.
Une idée qui a germé lors du Festival de la Transition de Cluny en 2012.
* Marie Brandt est la responsable de projet du Collectif.
« On avait besoin d’unir les forces entre les 14 mouvements qui composent le collectif. On a décidé de mettre en relation les adhérents afin qu’ils se rencontrent localement au lieu d’agir chacun dans leur coin, même si c’est très positif. On souhaite les inciter à inviter l’ensemble des citoyens pour s’interroger sur la manière de reprendre leur avenir en main sur leur territoire. »
Le Collectif pour une transition citoyenne regroupe des mouvements tels que ATTAC, le réseau des AMAP, les Colibris, les Villes et Territoires en transition, ou des organismes comme la NEF, les Biocoop ou Enercoop.
Chacun dans leur domaine – l’agriculture, la finance, l’énergie – sont porteurs d’un autre modèle de société, où la croissance et la consommation à tout crin ne sont plus les seuls vecteurs du développement. Et une même vision : comment faire évoluer, ensemble, les territoires.
75 rassemblements sont d’ores et déjà prévus le 1er février sur 55 départements avec pour mission commune de partager les idées, de fédérer les initiatives pour ensuite porter le fruit des échanges auprès des élus.
Le mouvement ira au delà du 1er février. Des Journées de la transition sont déjà programmées à partir du 27 septembre 2014, pour démontrer au grand public que la transition est en marche et ne se limite pas à une poignée de marginaux. Une manière d’affirmer que les alternatives existent, fonctionnent et que tout le monde peut y prendre sa part.
Pour aller plus loin :
* Collectif pour une transition citoyenne
* Ateliers citoyens : fiches pratiques
* Les Colibris
* Transition citoyenne : boîte à outils
* Villes et Territoires en transition
Thu, 30 Jan 2014 - 3min - 47 - Ecosphères – Agir n’est pas trop tard !
Changement climatique, diminution des ressources naturelles, pollutions… Agir n’est pas trop tard !
C’est ce qu’entend dire l’association Familles Rurales avec « Eco Sphères », une boite à outils éco-responsable.
Chaque famille qui souhaite participer au développement durable a les moyens de le faire ! Encore faut-il les inciter à agir au quotidien et les accompagner dans leur démarche.
Le projet Eco Sphères est un programme qui permet à chacun de modifier certains de ses comportements quotidiens à l’aide d’outils pédagogiques.
Concrètement, les associations locales du réseau Famille Rurale proposent des actions sur le thème du développement durable. Les familles volontaires qui s’inscrivent dans la démarche EcoSphères se voient remettre la maison-outil contenant toutes les informations utiles pour mener à bien leur engagement.
Cette maison outil se compose de 8 tiroirs correspondant à 8 thématiques : eau, énergie, consommation, déchets, transports, solidarité, jardin, tourisme et loisirs. Autant de domaines dans lesquels les familles peuvent modifier leurs modes de vie et de consommation pour contribuer au développement durable.
A l’intérieur, des fiches pratiques, simples et pédagogiques, sont classées en plusieurs rubriques :
Les « Le saviez-vous ?« comportent des informations et éléments de sensibilisation, et des chiffres clés.
Les « Que pouvons nous faire ?« regroupent des recommandations, avec des propositions de « bons » gestes à adopter au quotidien.
Les « infos utiles« listent les aspects pratiques pour mettre en application les recommandations et bons gestes proposés
Les « fiches diagnostics » sont les critères d’auto-évaluation permettant aux familles de faire un point de l’état de leurs pratiques
Sur les « fiches engagements » les familles choisissent la ou les thématiques sur lesquelles elles vont modifier leur comportement.
Pour finir, la « fiche bilan » est un questionnaire où la famille peut s’auto évaluer.
L’espace communautaire en ligne d’Ecosphères permet aux familles de gérer directement leurs engagements, d’accéder à des fiches et d’échanger avec les autres familles grâce au forum.
La visée éducative d’EcoSphères repose sur l’apprentissage et la transmission de valeurs environnementales au sein de la sphère privée et familiale. Responsabilisation et implication de tous les membres de la famille est donc un élément clé pour relever le défi.
Familles rurales fait de la cellule familiale un lieu d’échanges idéal sur les enjeux et bonnes pratiques pour instaurer une façon de vivre tenant compte des principes du développement durable.
Au-delà du coté environnemental, les aspects économiques et sociaux sont primordiaux dans le projet Ecosphères. Il doit permettre à chacun d’adopter un modèle économique plus juste, équitable et respectueux de l’environnement, tout en faisant de réelles économies financières.
Solidarité entre les peuples, entre-aide, liens intergénérationnels, investissement dans la vie locale et associative, l’ambition du projet dépasse le simple domaine du développement durable. Il entend recréer du lien social, lutter contre l’isolement des personnes âgées et améliorer le bien-être et le « Vivre mieux » des familles. Une citoyenneté participative pour apprendre à respecter le monde qui nous entoure.
Pour aller plus loin :
* Ecosphères
* Familles rurales
Thu, 16 Jan 2014 - 3min - 46 - Curitiba, la ville écologique
Si de nombreuses villes françaises se convertissent, petit à petit, au développement durable, dans d’autres endroits du globe, la conversion s’est opérée depuis un peu plus longtemps.
C’est le cas, par exemple, au Brésil. A Curitiba, au sud du pays, les municipalités successives travaillent depuis près de 40 ans au développement de la ville dans le respect des populations et de l’environnement.
A une centaine de kilomètre de l’océan, la capitale de l’Etat du Parana a vu sa population multipliée par 12 en 50 ans, passant de 150.000 habitants en 1950 à près de 1.8000.00 habitants en 2006. Une forte croissance démographique qui n’est pas allé sans poser de problèmes.
La place de la voiture s’est fortement accrue et les favelas côtoient les quartiers plus résidentiels.
Il a fallut très tôt anticiper cette croissance. Car les habitants de Curitiba ont souhaité conserver la douceur de vivre de leur cité. Ils redoutaient que le développement soit mal maitrisé comme dans d’autres mégalopoles brésiliennes telles que Rio ou Sao Paulo.
Un programme d’urbanisation innovant a été mis en place afin d’associer croissance économique, développement social et protection de l’environnement.
Un des premiers chantiers engagé a été le développement d’un réseau de transport en commun qui soit la colonne vertébrale d’une urbanisation cohérente. Plutôt que de construire un métro, comme beaucoup de grandes villes, Curitiba opte pour des autobus en site propre. Les véhicules extra-longs, bi-articulés, et pouvant transporter 270 passagers, sillonnent la ville au milieu des artères principales. Les stations, des tubes transparents servant de sas, sont conçues pour être accessibles aux personnes à mobilité réduite.
Elles sont équipées de points d’achats de tickets, comme dans des stations de métro afin d’éviter l’attente à la montée dans les bus.
On y trouve des kiosques à journaux, des fleuristes De quoi patienter sereinement avant d’embarquer à bord des bus Une attente qui reste limitée : toutes les deux minutes, un bus s’arrête devant les stations-tubes !
Le maillage du réseau à été pensé pour desservir pleinement et rapidement à la fois le centre de la ville et l’ensemble de la périphérie. 340 lignes de bus sur plus de 1000 km Résultats : 2,4 millions de curitibains utilisent quotidiennement les transports en commun, alors que plus du tiers de ces passagers possèdent une voiture. 80% des déplacements urbains sont effectués en bus.
Des zones piétonnes agrémentent aussi le paysage de la cité Et pour éviter de multiplier les déplacements, la municipalité a créé dès 1985 des « rues de la citoyenneté ». A proximité de chaque terminal de bus, ces rues regroupent la plupart des services publics, des commerces, des salles polyvalentes pour les activités culturelles et sportives, ou encore des magasins familiaux Ces 9 rues, véritables pôles de services de proximité desservant chacune environ 20.000 personnes, sont gérées par des représentants de quartier. Une démocratie participative avant l’heure qui permet de résoudre rapidement les problèmes locaux ponctuels.
La gestion des déchets fait aussi partie de la démarche écologique de la ville. Lancée en 1989, la collecte des déchets est l’affaire de tous. Deux fois par semaine, des camions sillonnent la ville et réceptionnent les paquets de papier, de verre ou de plastique préparés par les habitants. En échange, les curitibains reçoivent un kilo de nourriture ou des tickets de transport.
Les déchets collectés sont triés et valorisés dans des centres spécialisés qui emploient des personnes en difficulté.
Au total, Curitiba récupère et tri plus de 13% de ses déchets, alors que la moyenne dans les autres grandes villes brésiliennes est de 1%.
D’autres réalisations de cette ville durabl...Thu, 02 Jan 2014 - 3min - 45 - Le développement durable au cœur des élections municipales
Construire un projet municipal qui tienne compte du développement durable, c’est l’une des préoccupations majeures des candidats aux prochaines élections municipales de mars prochain.
Dans un contexte économique morose, faire coïncider les attentes environnementales, avec des impératifs économiques et sociaux contraignants, sera le défi le moins aisé à relever pour les futurs conseillers municipaux.
Pour résoudre ce casse tête, un guide vient de paraitre à destination des concepteurs des projets municipaux, afin de les épauler dans leur tache. Edité par le Réseau des Agences Régionales de l’Energie et de l’Environnement, ce document donne des pistes pour construire un projet donnant du sens à l’action territoriale.
Depuis 2008, la crise économique que traversent la plupart des pays dit développés a montré justement les limites de ce modèle de développement et sa non-durabilité. Crise sociale qui perdure, crise écologique qui progresse, les signaux d’alertes doivent susciter des initiatives concrètes pour inverser la tendance : initiatives nationales ou internationales, certes, mais aussi, et avant tout, des volontés locales pour agir concrètement. « Penser global, agir local », c’est la devise du développement durable et le levier principal à actionner.
C’est notamment au travers de la mise en œuvre des Agenda 21 que cette action locale se traduit. Entre 2007 et 2012, le nombre des Agenda 21 locaux en France est passé de 200 à plus de 900, dont la plupart sont portés par les communes. Durant cette période, on a pu voir les pratiques changer, les actions se multiplier. Ces expériences ne demandent qu’à être dupliquées et adaptées dans chaque territoire.
Les campagnes municipales sont donc l’occasion de mettre le développement durable au cœur des projets de villes. Pour construire ce projet, le Réseau des Agences Régionales de l’Energie et de l’Environnement livre des pistes à suivre.
Cadre de vie, urbanisme, action sociale, éducation, économie locale, énergie, santé, alimentation, déplacements, tous les domaines de la vie publique sont à envisager sous un volet environnemental.
Il faut par exemple encourager l’économie sociale et solidaire via notamment le développement de circuits courts de production et de consommation. Cela permet de favoriser une économie territoriale et durable : réseaux d’entraides, insertion sociale, filières professionnelles locales, système d’échanges locaux, Amap, monnaies locales sont les pistes à explorer.
De même l’action sociale doit permettre à chacun de satisfaire ses besoins essentiels (santé, logement, éducation, alimentation…) par la présence de services sociaux sur le territoire, ou de logements d’urgence économes en énergie.
Les projets peuvent faire valoir la clause du mieux-disant social et environnemental dans les programmes de travaux. Ils peuvent aussi s’engager à soutenir les entreprises sur la mise en place de programmes de formation des personnes en insertion.
On peut également citer en vrac la préservation de la ressource en eau, le développement des modes de déplacements doux, ou l’accompagnent de la rénovation des bâtiments vers moins de consommation d’énergie et d’eau.
Le guide propose de nombreuses autres pistes autour de l’accès à la culture, de la préservation du patrimoine naturel, de l’engagement des jeunes ou de l’éco-citoyenneté.
Les possibilités d’agir de manière responsable sur son territoire sont nombreuses. Elles couvrent l’ensemble des compétences des collectivités locales et s’appuient sur l’expérience de nombreuses d’entre elles.
Proposé sous une forme interactive, le guide permet d’explorer plus en détails certains aspects des solutions expérimentées.Thu, 12 Dec 2013 - 44 - De Auch à Décines : un tour de France des initiatives Agenda 21
A Auch, dans le Gers, des habitants viennent de se rassembler autour d’un projet commun d’éco-mobilité. L’objectif de ces précurseurs sur la commune est de promouvoir des solutions alternatives aux déplacements automobiles. Au fil d’un parcours d’une dizaine de kilomètres à travers la commune, ils souhaitent ainsi faire découvrir Auch sous un jour nouveau en présentant deux itinéraires aménagés pour les transports alternatifs, qui devraient voir le jour début 2014.
Ces militants de l’éco-mobilité plaident pour une nouvelle façon de se déplacer en ville qui permette de limiter la pollution et de gagner du temps, tout en préservant sa santé, grâce à une pratique physique régulière. Autre argument avancé : cette alternative à la voiture est également plus économe. La commune espère ainsi que 20% de ces habitants utilisent le vélo pour se déplacer d’ici 2020.
Cette action, impulsée par l’Agenda 21 local, a reçu un écho plutôt favorable dans la population. Et si cela nécessite un effort physique pas forcément à la portée de tous, les promoteurs de cette initiative mettent en avant la possibilité d’utiliser des vélos à assistance électrique.
Dans la ville de Flourens, en Haute-Garonne l’Agenda 21 a investit lui la cantine. La commune a en effet souhaité mettre en place le compostage des déchets au restaurant scolaire. Au lieu d’être jetés, les restes de repas sont aujourd’hui valorisés et transformés en engrais verts. Une action rendue possible grâce aux deux composteurs installés derrière la cantine de l’école au printemps dernier.
Afin de rendre ce compostage efficace, il a fallu modifier certaines habitudes de travail et impliquer fortement tous les intervenants, que ce soient les enfants, les animateurs encadrant les repas ou les services techniques de la commune.
Ce travail minutieux a d’ores et déjà porté ses fruits. Fin juin, tous les déchets récoltés par les enfants se sont transformés en bon compost qui a pu être répandu sur les espaces verts de la ville. La commune envisage aujourd’hui d’installer trois nouveaux composteurs sur son territoire.
La commune de Décines, dans le Rhône, offre elle, dans le cadre de son Agenda 21, une bourse aux porteurs de projets solidaires. Que vous soyez un groupe d’amis, un collectif d’habitants, une famille, un établissement scolaire ou une association, vous êtes invités à participer à l’opération en vous inscrivant en ligne sur le site de la ville ou en allant retirer un dossier en mairie pour faire valoir l’intérêt de votre projet.
Décines souhaite ainsi inciter et valoriser les actions innovantes contribuant à développer des pratiques de développement durable. L’appel à projet se veut également un outil original pour renforcer les liens entre les individus et les générations ; une manière de participer à la prise de conscience collective de la responsabilité de chacun.
Pour aller plus loin :
* L’Agenda 21 de la ville de Auch
* L’Agenda 21 de la commune de Flourens
* La bourse aux projets solidaires de la ville de Décines
Thu, 07 Nov 2013 - 3min - 43 - La révolution des Colibris
« Il y eut un jour un immense incendie de forêt.
Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu.
Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit :
* Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu !
Et le colibri lui répondit :
* Je le sais, mais je fais ma part. »
Cette légende amérindienne, c’est Pierre Rabhi, l’un des pionniers de l’agriculture écologique en France qui nous la conte. C’était le 30 janvier dernier à l’ouverture du lancement de la Révolution des Colibris, ce mouvement dont Pierre Rabhi est l’un des fondateurs, et qui tire sa philosophie de cette légende
Auteur et philosophe, Pierre Rabhi appelle depuis plus de 30 ans à « l’insurrection des consciences » pour fédérer ce que l’humanité a de meilleur. Il s’agit pour lui d’arrêter de faire de notre planète-paradis un enfer de souffrances et de destructions.
Alors que les crises écologique, économique, sociale et culturelle font rage, les Colibris se sont donnés pour mission de changer de regard sur le monde
« Les fondements de notre modèle sont à déconstruire », disent-ils, « afin de retrouver une véritable liberté de penser, d’imaginer, de créer. »
Ce changement de société doit s’opérer au quotidien, au coin de la rue, dans la cité, au plus près de chacun de nous.
Localiser l’économie, planter ce que nous mangeons, une éducation à révolutionner, produire et économiser une énergie renouvelable
C’est aujourd’hui plus de 60 000 personnes et des dizaines de groupes à travers la France qui agissent 60 000 Colibris qui prônent une révolution dans nos pratiques du quotidien.
[vimeo]http://vimeo.com/58721280[/vimeo]
Revivez le lancement de la Révolution des Colibris
Initiée lors de la campagne présidentielle de 2012, cette révolution a pris racine tout au long des 27 forums qui ont été organisés partout en France… 700 ateliers participatifs ont permis de mettre au point des plans d’actions mis en communs le 30 janvier dernier à l’Espace Reuilly, à Paris.
3000 personnes sont venues construire une feuille de route alternative et coopérative. Même si, au final, seulement 800 personnes ont pu pénétrer à l’intérieur de la salle, l’ampleur du mouvement a fait naître de grands espoirs et émerger quantité d’idées, d’initiatives…
Isabelle habite Ponthierry, en Seine et Marne. Elle a eu la chance de participer à cette soirée qui mélangeait réflexions et actions concrètes, pour montrer que tout est possible Elle nous raconte…
3 heures d’échanges entre experts et citoyens mobilisés, appelés à changer de regard sur le monde, pour mieux changer le monde… 3 heures qui ont donné à Isabelle de l’énergie pour agir sur sa propre commune
« Amap, Pédibus, troc de livres, Agenda 21, autant de lieux pour agir »
Les Colibris, ce peut donc être chacun d’entre nous Une goutte d’eau pour modifier le quotidien de nos cités.
-> Pour aller plus loin :
* Le mouvement des Colibris
* Le Plan des Colibris, la feuille de route
Thu, 18 Jul 2013 - 42 - Paris Durable 2013 : des initiatives à l’honneur
Mettre en valeur les actions locales innovantes en faveur de l’environnement et du développement durable, c’est tout l’objectif des Acteurs du Paris Durable, une plate-forme internet de la Mairie de Paris. Chaque année, le site distingue plusieurs de ces initiatives jugées comme exemplaires. Au départ : une idée, portée par un particulier, une association ou une entreprise, avec l’envie de développer un projet qui fasse sens.
La promotion 2013 met un coup de projecteur sur 11 actions répondant à ces impératifs. C’est par exemple ces bacs à compost installés au pied d’un immeuble du 13ème arrondissement. Depuis mars 2011, 16 foyers viennent déposer leurs déchets de cuisine et autres déchets verts dans les deux bacs de 600 et 400 litres mis à disposition. Ce compost, qui permet aux résidents de nourrir leurs plantations d’intérieur, leur a permis également de réduire le poids de leur poubelle de 40kg par an.
Dans le 15ème arrondissement, c’est une autre copropriété qui a adopté une stratégie de gestion des espaces verts écologique. Limitation des tontes, recyclage des déchets sur place, réintroduction de plantes endémiques, limitation des arrosages, suppression des produits phytosanitaires, sont autant de bonnes pratiques respectueuses de l’environnement. Les copropriétaires ont aussi négocié une convention avec un apiculteur pour installer des ruches, et ils aussi ont aménagé des nichoirs pour les oiseaux.
Autre lauréat : la Réserve des Arts, une plate forme de récupération et de valorisation de rebuts d’entreprise, à destination des professionnels de la création. La Réserve des arts répond ainsi à un triple objectif : réduire les déchets, soutenir le secteur culturel par une aide matérielle et promouvoir le réemploi des professionnels de la culture.
« Dépenser moins, vivre mieux, agir maintenant », c’est la philosophie d’Ecofrugal, une très petite entreprise, également distinguée, dont le but est d’encourager tous les citoyens, et notamment les parisiens, à passer des paroles aux actes dans le domaine environnemental en leur montrant les bénéfices financiers et humains qu’ils peuvent retirer d’une réduction de leur empreinte écologique. Ecofrugal propose notamment des solutions économiques et écologiques via son site internet, où sont référencées des actions de sensibilisation pour les écoles, les universités, ou les festivals…
Parmi les autres lauréats de ce Paris Durable 2013, citons aussi Enercoop, fournisseur d’énergie 100% renouvelable, GreenPizz, une pizzéria bio et éco-responsable, ou encore Rejoué, une association qui agit pour la valorisation des anciens jouets, remis en service par des salariés en insertion.
Si cette démarche de la mairie de Paris peut paraître opportune à quelques mois des municipales, il demeure que la promotion de ces initiatives permet de donner un écho à des actions locales qui peuvent servir d’exemples à dupliquer un peu partout en France.Thu, 04 Jul 2013 - 3min - 41 - Transition énergétique Festival Printemps en Seine Melun
Le développement durable est l’affaire de tous. C’est le souhait affiché du grand débat national autour de la transition énergétique que le gouvernement a lancé à l’automne dernier. Une consultation qui invite chaque français à s’exprimer sur cette transition énergétique nécessaire, en vu du projet de loi de programmation prévu en octobre 2013.
Faire des économies d’énergie, optimiser nos systèmes de production et utiliser le plus possible les énergies renouvelables, cette transition doit permettre à nos sociétés d’aller vers un modèle plus sobre en énergie et en carbone.
De nombreux débats ont lieu un peu partout en France autour de différentes thématiques, et un espace participatif est accessible en ligne où chacun peut donner ses idées sur le sujet et partager ses initiatives.
A noter qu’une grande journée de consultation citoyenne se tiendra le 25 mai dans 14 régions. Une centaine de personnes par région, tirées au sort, sont invitées à donner leur avis simultanément à partir des grands thèmes du débat.
La journée est organisée autour de plusieurs séquences d’une heure dont une portera sur les enjeux propres à la transition énergétique de chaque région.
La volonté affichée de cette consultation est de mettre à contribution les français dans les choix énergétiques futurs
Gageons qu’il ressorte de cette concertation des projets ambitieux, qui ne soient pas freinés par une trop grande frilosité politique.
La ville de Melun, en Seine et Marne, organise la 3ème édition de son festival Nature et Développement Durable « Printemps en Seine ».
Du 25 mai au 6 juin, de nombreuses animations vont se succéder dans la ville pour mettre en lumière la nécessaire protection de notre environnement, autour cette année de la thématique Manger mieux et bouger plus.
Au programme, des jeux, des ateliers de cuisine, des dégustations de produits locaux, mais aussi des balades en calèche et à dos d’ânes Des activités proposées par les associations locales, les producteurs, les commerçants ou les services de la ville.
De quoi animer les quartiers de la préfecture seine et marnaise afin de sensibiliser chaque citoyen d’une façon ludique au bien être de notre planète.
Parmi les rendez-vous à ne pas manquer, notez l’exposition « Du champ à l’assiette ».
Alors qu’en 2050, nous serons 9 milliards d’êtres humains sur terre, comment nourrir toutes ces bouches, alors qu’à l’heure actuelle près d’un milliard de personnes souffrent déjà de la faim ? Comment fonctionne notre système alimentaire et comment doit-il évoluer pour faire face aux défis futurs ? Et comment garantir de façon durable la qualité de notre alimentation ?
Au moyen de films, de photographies, de dispositifs tactiles ou encore d’espaces d’immersion, l’exposition « Du champ à l’assiette » tente d’apporter des réponses à ces questions, de susciter la réflexion et d’encourager le débat.
Des ateliers d’arts plastiques et des après midi contes sont également au programme du festival. La conteuse Lucie Glinel proposera aux plus jeunes « Qu’est-ce qu’on mange » et « Monsieur Orge », deux histoires sur notre rapport à l’alimentation.
© Lucie GlinelThu, 23 May 2013 - 40 - Repenser la ville de demain, dès aujourdhui !
Comment vivrons-nous dans 50 ans ? A quoi ressemblera notre environnement ? Comment seront organisées nos villes ?
Ces questions autour de notre avenir immédiat n’ont jamais été aussi cruciales. L’explosion démographique que la planète a connue depuis plus de 50 ans a modifié durablement nos modes de vie et le visage de nos cités.
Nous pourrions être près de 9 milliards d’individus sur terre en 2050. Les mégapoles se multiplient à travers le monde. Avec ces 12 millions d’habitants, Paris fait figure de petit poucet comparée à New York et ses 22 millions d’habitants, Mexico, 23 millions ou Tokyo avec 35 millions d’habitants.
Et en 2050, plus du 1/3 de la population mondiale sera citadine. Ce qui n’ira pas sans poser de sérieux problèmes si nos modes de vie ne change pas radicalement.
Nous avons évoqué ici les exemples de métropoles ayant déjà entamé leur mutation, grâce au magazine Terra Eco qui a dressé récemment un tableau des initiatives déjà en marche.
C’est aujourd’hui le site « [M’ta terre>http://www.mtaterre.fr/] » qui se penche sur la question en imaginant ce que pourrait, ou devrait être la ville de demain.
De manière didactique, le site, qui s’adresse volontairement aux enfants et aux ados, décrypte les enjeux d’un développement maitrisé de nos villes et envisage les solutions pour faire face aux problèmes que pose cette explosion urbaine Eau potable, transports, logements, gestion des déchets, pollution, accès aux soins et à l’éducation autant de critères à intégrer pour permettre à tous de vivre dignement, et à la planète de respirer.
Les urbanistes repensent ainsi les villes de manières plus écologiques, plus respectueuses de l’environnement et de ses habitants. Cela passe par une maitrise de l’étalement urbain qui est la règle depuis des décennies. En rognant sur les espaces agricoles, les villes se sont étendues et avec elles, tous les services et réseaux nécessaires : eau, gaz, électricité, transports, ou approvisionnement en denrées
Les espaces urbains ne doivent plus être pensés comme des rajouts d’éléments posés les uns après les autres, sans cohérence, mais étudiés comme un système global où les logements, les transports, les magasins, les services et les lieux de travail sont imbriqués pour limiter les déplacements, rationaliser les ressources, et favoriser les liens sociaux.
Ce sont tous ces éco quartiers qui fleurissent un peu partout et qui tentent de répondre à cet impératif écologique et social.
Le dossier de « M’ta terre » explore aussi les questions d’énergie et de transports, en mettant l’accent sur le développement des pistes cyclables, les transports en commun, et l’auto partage. Les déplacements quotidiens devront se limiter en rapprochant, quand c’est possible, le travail du lieu d’habitation ou en développant le télétravail quand cela s’y prête.
Coté alimentation, artisanat ou services, l’idée d’un retour aux producteurs et commerçants de proximité est l’un des impératifs économiques et environnementaux.
La place de la nature en ville est aussi primordiale, tout comme l’est l’implication du citoyen dans le développement de ces cités durables.
Pour compléter et accompagner ce dossier, une BD est à découvrir en ligne. Autour de la question des déplacements en 2050, elle suggère 3 scénarios possibles pour le transport des hommes et des marchandises. Car dans l’optique de réduire de 3% par an nos émissions de CO2, comme s’y est engagée la France, c’est sur les transports que le plus gros effort doit être porté 35% des émissions de CO2 sont dues à ces transports.Thu, 20 Dec 2012 - 39 - FRIBOURG EN BRISGAU : Le quartier Vauban, un modèle déco-quartier
Direction Fribourg en Brisgau, en Allemagne, dans le Land du Baden Wurtemberg, au sud du pays. Ici, à deux pas de la frontière française, le quotidien des habitants se vit dans une vraie démarche écologique. Avec la Forêt Noire en ligne de mire, Fribourg est tournée vers la nature et le développement durable.
Dès les années 70, la ville s’est orientée vers un développement respectant son environnement. Elle est même devenue précurseur en bâtissant à partir de 1996 ce qui sera le premier éco-quartier au monde. Le quartier Vauban, c’est son nom, s’est construit sur les anciennes casernes d’une base militaire française. Lorsque les troupes ont quitté la ville, la municipalité a saisi l’opportunité pour faire de la reconversion du site une vitrine mondiale modèle en matière d’urbanisation responsable. Les 38 hectares ont ainsi été réaménagés pour accueillir 5000 habitants.
Mais cette cité n’est pas entièrement dévolue à l’habitation. Services publics, commerces, artisans, entreprises et espaces verts s’entremêlent pour concilier les aspects, sociaux, écologiques, économiques et projet architectural ambitieux.
Une partie des maisons qui y ont été construites sont à énergie positive. Ces logements, alimentés en énergie solaire, produisent même plus d’énergie que nécessaire. Le reste des constructions respectent, elles, des normes de très hautes qualités environnementales. Elles bénéficient de panneaux solaires, de toitures végétalisées, et ont été conçues avec des matériaux écologiques.
Coté déplacements, tout le quartier a été conçu pour limiter au maximum l’usage des véhicules personnels. Les places de stationnement individuelles ont été restreintes au profit de parking silos situés à l’entrée du quartier. Les magasins, les écoles et les services étant à proximité immédiate, la majorité des déplacements peut se faire à pied ou à vélo. Les urbanistes ont conçu le quartier pour que les déplacements quotidiens n’excèdent pas les 700 mètres. Du coup, très peu de circulation automobile ne subsiste, à tel point que les véhicules personnels ne sont jamais prioritaires et que la vitesse y est grandement limitée : moins de 10km/h !
Et pour se rendre en centre ville de Fribourg, qui n’est qu’à 4 km, il ne faut que 15 minutes à vélo. Les habitants disposent tout de même d’une ligne de tramway à leur porte
L’exigence environnementale du quartier est alliée à une dimension économique et sociale. 600 emplois ont été créés sur le site dans des activités artisanales et industrielles, toutes regroupées sur 6 hectares du quartier.
Si le mélange entre habitation et emplois a été favorisé, la mixité sociale a aussi été un impératif des promoteurs du projet. La vie citoyenne y est très forte. Dès l’origine, des groupes de constructions se sont créés afin de réduire les coûts et de mettre en commun certains équipements comme le chauffage, l’énergie solaire ou les jardins. Autre élément fédérateur du quartier, le forum Vauban, une association sorte de conseil de quartier qui a en charge la gestion quotidienne du quartier et son développement.
Le quartier Vauban n’est pas un îlot de verdure perdu dans la ville, un alibi qui serait bien pratique pour déresponsabiliser le reste de la ville. Pour ses 215000 habitants, Fribourg mène des actions très incitatives en faveur des déplacements doux, des transports en commun, notamment le tramway, et de l’utilisation limitée de la voiture. La ville est également aussi très en pointe sur l’utilisation de l’énergie solaire et a recouvert intégralement l’une des tours du centre ville de panneaux photovoltaïques. Elle abrite même l’une des principales usines européennes de production de ces panneaux.
Ecologie, mixité sociale, développement durable, urbanisation responsable,Thu, 13 Dec 2012 - 38 - Familles à énergie positive : un défi à relever
C’est à un véritable défi auquel vont s’atteler des dizaines de milliers de personnes à travers l’Europe pendant tout l’hiver. Réduire leur consommation d’énergie d’au moins 8% par rapport à l’hiver précédent.
Ce défi, c’est « Famille à énergie positive« . Une opération lancée pour la cinquième année consécutive par l’association Prioriterre, en partenariat avec l’ADEME et l’Union Européenne.
Le principe est simple : des équipes de 10 à 15 foyers se regroupent au sein d’un quartier, d’un village ou d’une entreprise, avec comme objectif d’économiser le plus d’énergie possible sur les consommations domestiques, de gaz et d’électricité, ou de toute autre énergie.
Un objectif à atteindre simplement en changeant ses habitudes et en appliquant des gestes simples au quotidien. Des « écogestes« connus de tous ou des astuces auxquelles on ne pense pas toujours.
Remplir sa machine à laver ou le lave-vaisselle au maximum avant de le mettre en route, éteindre les appareils en veille, ou prendre des douches courtes çà, on y pense relativement facilement.
Mais d’autres petits trucs sont moins évidents pour tous.
Ventiler ses pièces même en hiver, nettoyer régulièrement ses VMC, purger les radiateurs, ou mieux réguler la température de son eau chaude sanitaire autant d’habitudes qui peuvent permettre de faire de substantielles économies.
Et c’est sur les plus gros postes, comme le chauffage, que ces économies peuvent être réalisées.
En 2008, un ménage français consacrait 70% de ces dépenses d’énergie dans l’habitat à se chauffer, et 10% à produire son eau chaude sanitaire. Avec les efforts en matière d’isolation, la proportion du chauffage tend tout de même à baisser.
En parallèle, la consommation d’électricité domestique utilisée en dehors du chauffage a été multipliée par 4 depuis 30 ans, en raison du besoin de confort des ménages et d’une qualité de vie devenue exigeante. Electroménager, ordinateur, internet, consoles de jeux, ont fait augmenter sensiblement cette consommation. En 2008, la consommation électrique d’un ménage français, hors chauffage et eau chaude, était de 2700 kwh/an.
Il y a donc un vrai défi à relever.
La première étape de ce défi consiste à noter sa consommation d’énergie de l’année dernière.
Puis, plus fastidieux mais oh combien important, des relevés de consommation hebdomadaires sont à effectuer. Ces relevés, l’équipe va aller les renseigner sur un espace personnel sur le site de l’opération. Le logiciel en ligne calculera alors l’évolution de la consommation en comparaison de celle de l’année précédente. Les données sont corrigées automatiquement en fonction du climat.
Dernière étape, la mise en pratique des 100 écogestes préconisés par l’association.
A gagner dans ce défi : une baisse des factures d’énergie, mais aussi une quantité d’astuces et le matériel nécessaire pour effectuer soi-même un tour d’horizon des consommations dans son logement.
Au bout de l’opération, les familles auront eu un vrai impact sur l’environnement. En utilisant moins d’énergie, chaque particulier réduit ses émissions de CO2 et participe à la lutte contre le changement climatique.
L’hiver dernier, avec plus de 17000 participants au niveau européen dont 9000 en France, c’est 10 millions de kwh qui ont été économisés, soit l’équivalent de la consommation annuell...Thu, 06 Dec 2012 - 37 - Que seront nos villes en 2050 ?
« Comment vivrons-nous dans nos villes en 2050 ? » C’est la question que s’est posé le magazine TerraEco dans son dernier Hors-Série consacré à tous les projets innovants qui façonnent la ville de demain.
Epuisement des ressources, dérèglement climatique, augmentation et concentration de la population urbaine, les signaux alarmants nous poussent à repenser nos modes de vie, en urgence !
De nombreuses villes à travers le monde n’ont pourtant pas attendu les discours alarmistes récents pour entamer leur mutation. De Paris à Grenoble, de Rennes à Toulouse, mais aussi hors de nos frontières, à Pékin, Boston, Quito ou au Caire, des nouveaux lieux de vie se modèlent. L’après pétrole impose à ces métropoles de penser leur avenir plus vert, plus propre, plus humain où la notion du vivre ensemble prévaut
Des villes plus humaines, plus denses aussi et plus solidaires. Car construire des villes plus durables, des écocités, ne se limitent plus à un coup de peinture verte. D’autres initiatives contribuent à améliorer le quotidien des urbains.
Urbanisme, architecture, nouvelles technologies ou encore consommation, TerraEco rend compte des solutions imaginées autour de la planète.
Dans la communauté de communes du Méné, en centre Bretagne, les élus ont fait le pari de l’autonomie énergétique totale pour 2030. Une usine de méthanisation ou un parc éolien font partie des investissements lancés pour réussir ce pari.
A Grenoble, ce sont des immeubles à énergie positive qui vont bientôt sortir de terre. Le béton aura laissé place au bois d’uvre et au pisé Un système de ventilation naturelle permettra d’éviter le recours à la climatisation et des panneaux solaires seront installés.
Vous découvrirez aussi que la ville du futur sera une ville connectée. Comme PlanIT Valley, une métropole high-tech qui verra le jour en 2015 au nord du Portugal. Des millions de capteurs électroniques géreront la fluidité du trafic routier comme la gestion de l’éclairage des bâtiments ou le chauffage. Un investissement de 19 milliards de dollars pour cette méga-cité qui doit accueillir 225000 habitants.
Être une ville ultra connectée, c’est aussi l’ambition du Grand Lyon, la communauté urbaine lyonnaise va démultiplier l’implantation de capteurs électroniques dans l’agglomération afin de gérer au plus près la circulation, l’offre de transports alternatifs ou la consommation d’énergie, avec l’objectif, à l’horizon 2020, d’économiser 200.000 tonnes de CO2 chaque année.
Terraeco : Comment vivrons nous dans nos villes en 2050 ?
Ce numéro de TerraEco nous pousse aussi à réfléchir à la ville idéale, avec l’appui de chercheurs, d’urbanistes, d’architectes ou d’élus locaux Parmi eux, la géographe Cynthia Emelianoff espère que la ville de demain sera une ville tempérée par ses espaces verts, avec moins de mobilité motorisée, sachant mutualiser et économiser l’énergie. Pour elle, « le seul moyen d’aller vers une société durable est de diminuer notre consommation globale, de prendre le chemin de la décroissance matérielle et énergétique. »
La question de la dépendance alimentaire de nos villes est également posée. La plupart des métropoles ne peuvent se suffire à elle-même pour pourvoir à l’alimentation de sa population, à l’exemple de la région parisienne qui ne produit qu’à peine un sixième des fruits et légumes consommés par la capitale.
Les villes doivent penser à être le plus autosuffisantes possible. Sans tomber dans une folie maraichère excessive qui transformerait les Champs Elysées en bananeraie ou les grandes tours de la Défense en potager vertical, il s’agit là de grignoter partout où le peut,Thu, 29 Nov 2012 - 36 - Semaine européenne de réduction des déchets 2012
Nous jetons chaque année 40 kg de déchets de cuisine par personne. Nous recevons plus de 35 kg de publicités dans nos boites aux lettres, publicités que nous jetons aussitôt. Nous avons aussi tendance à jeter un appareil défectueux et à en changer, plutôt que de chercher à le réparer. Et nous produisons au total près de 380 kg de déchets ménagers par an et par personne.
Cette quantité de déchets générée peut être contenue, voir réduite. C’est l’objectif de la Semaine Européenne de Réduction des Déchets qui se tient du 17 au 25 novembre 2012. Une semaine qui nous invite à nous interroger sur la quantité de déchets produits, et nous sensibilise à la nécessité de réduire cette quantité en nous donnant des clés pour agir au quotidien, que ce soit à la maison, en ville, à l’école, au bureau, ou dans nos loisirs.
L’objectif de la Semaine est axé sur la prévention des déchets, car le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas ! Il s’agit donc de ne pas produire les déchets en consommant mieux, en produisant mieux, en prolongeant la durée de vie des produits et en jetant moins ! Consommer mieux en choisissant des produits peu emballés ou écolabellisés. Produire mieux en privilégiant une éco production des produits du quotidien. Prolonger la durée de vie des objets en s’orientant vers le don des appareils que nous n’utilisons plus et la réparation de ce qui peut l’être. Enfin moins jeter en mettant par exemple en place le compostage.
Vidéo bilan de la SERD 2011 en France par ADEME
Bilan de la Semaine Européenne de Réduction des Déchets 2011, avec l’ADEME
Tout le monde est concerné par cette Semaine tout le monde peut agir, du particulier aux administrations, des scolaires aux associations, du club de sport aux collectivités locales. L’an dernier, ce sont 3452 actions qui ont été menées sur tout le territoire français. Cette année, de nombreuses animations vous attendent un peu partout en France. Des collectes de jouets, des défis visant à moins imprimer, des dégustations à l’aveugle dans des bars à eau, des week-end compostages, des sensibilisations à la réutilisation des textiles, des ateliers de réparation de vélos et d’objets du quotidien, des ateliers nettoyages nature, des chariots « mini-déchets » mis en place à l’entrée des hypermarchés… autant d’initiatives ayant pour but de donner des clés à chacun pour prendre en compte les traces que nous pouvons laisser dans la nature.
Les actions de sensibilisations visent toutes les tranches d’âges Ainsi, la bande dessinée « L’invasion des Mégapoubs » alerte les plus jeunes d’entre nous sur le risque de voir la Terre devenir une grosse poubelle. Cinq amis découvrent que des poubelles géantes ont envahi leur ville. Ils décident alors de consulter le Docteur Klean pour comprendre ce phénomène. L’expert leur explique que c’est la négligence et les habitudes de surconsommation dont font preuve les Cradoks qui sont à l’origine de ce débordement de déchets. Alerté, l’un des jeunes prend conscience que les Cradoks ont finalement le même comportement que les humains ! La bande décide donc de réagir et de prendre la défense de l’environnement. Que faire de nos déchets, comment limiter cette invasion ? Au fil de l’histoire, le lecteur découvrira des gestes simples pour devenir un éco consommateur.
Après 4 ans de mobilisation, la Semaine Européenne de Réduction des Déchets a permis aux porteurs de projet de mettre en oeuvre plus de 14 000 actions sur la thématique des déchets. De 2 672 actions en 2009, le nombre d’initiatives est passé à 7 035 en 2011, soit une augmentation de plus de 160% sur 3 ans.Thu, 08 Nov 2012 - 35 - Le vélo au service du pouvoir dachat
Jusqu’à 6 centimes par litre !
C’est la baisse annoncée par le gouvernement pour le prix de l’essence. Une baisse décidée pour trois mois et qui sera suivie d’un mécanisme « plus pérenne » pour réguler les prix.
Ces 6 centimes, partagé entre l’Etat et les distributeurs, peuvent séduire au premier abord, mais ne convainc pas les partisans d’une autre mobilité.
C’est le cas du Club des Villes et Territoires Cyclables qui ne voit rien dans cette mesure qui puisse favoriser les alternatives à la voiture.
Gilles Pérole est le vice Président de ce club et président de l’instance de coordination nationale pour l’apprentissage de la mobilité à vélo.
« C’est une mesure très couteuse pour le budget de l’Etat 300 millions d’euros pour trois mois L’essence continuera à augmenter. Il faut donc proposer des solutions alternatives pérennes.
50% des déplacements font moins de deux kilomètres. Ils pourraient se faire à vélo.
Le vélo a un impact économique très positif. La part modale du vélo la part prise par le vélo dans les déplacements est de 3% et le chiffre d’affaire du secteur du vélo représente 4,5 milliards d’euros. 3% de part modale équivaut à 35000 emplois. Si on double cette part, on créée 35000 emplois supplémentaires. Et on aurait un chiffre d’affaire de 9 milliards d’euros.
Avec 300 millions d’euros (le coût de la baisse des taxes), on aurait pu offrir un million de vélo, ou réaliser 20 millions de kilomètres bandes cyclables »
Les vélos en libre service se développent, des plans vélo municipaux voient le jour un peu partout, mais ces initiatives pourraient être dopées si l’on ne laissait pas les collectivités seules, souligne le Club des Villes et Territoires Cyclables… Un club qui représente les trois quart de la population française.
« Si l’Etat travaillait plus en étroite collaboration avec les collectivités, les alternatives à la voiture comme le vélo pourraient se développer beaucoup plus vite. »
Le Club des Villes et Territoires Cyclables a soumis 10 propositions au gouvernement pour développer le vélo dans les cités
Il propose entre autres d’affecter 10% du budget des routes nationales et autoroutes pour l’aménagement d’itinéraires vélos, de jalonner les grands itinéraires de voies vertes et de « véloroutes », d’instaurer une indemnité kilométrique pour les salariés allant au travail à vélo, de mettre en place au niveau national des actions d’apprentissage du vélo ou encore de développer les vélo-écoles.
Thu, 20 Sep 2012 - 34 - Journée des vélo écoles : circuler à vélo, cela sapprend !
Tous les ans, les villes se mettent au vert à l’occasion de la Semaine européenne de la Mobilité.
Un rendez-vous annuel qui a pour but d’influencer de manière durable la résolution des problèmes de mobilité et de transports urbains, tout en améliorant la santé et la qualité de vie des Européens.
Du 16 au 22 septembre, nous sommes donc appelés à bouger autrement
En bus, en train, à vélo, à rollers, en ayant recours au covoiturage ou simplement en marchant tous les moyens sont bons pour changer nos comportements dans nos déplacements.
Toutes les collectivités sont conviées à participer à cette opération en organisant un ou plusieurs évènements relatifs à la mobilité douce. Les sociétés de transports, les associations, les entreprises ou encore les services publics sont aussi mis à contribution.
Plusieurs temps forts sont ainsi organisés durant cette semaine, autour des voies vertes, du transport public, du covoiturage, ou encore des vélo-écoles, un des axes forts de la semaine.
Cette journée spécifique se déroulera le mardi 18 septembre avec pour but de valoriser la pratique du deux-roues et de la développer Un développement qui passe par un apprentissage de la mobilité.
Car circuler à vélo, cela s’apprend.
C’est ce que souligne Gilles Pérole Il est le vice président du Club des villes et territoires cyclables, et président de l’instance de coordination nationale pour l’apprentissage de la mobilité à vélo.
Il faut donc apprendre à acquérir une autonomie à vélo
De l’apprentissage de l’équilibre à la circulation en ville et aux petites réparations, ces formations touchent tous les aspects de la pratique de la petite reine
A noter aussi que les 15, 16, 22 et 23 septembre auront lieu les Journées nationales des voies vertes, destinées à mieux faire connaitre ces aménagements qui se multiplient et qui sont réservés à la circulation non motorisée : chemins de halage, anciennes voies ferrées réaménagées ou pistes forestières accessibles en toute sécurité aux piétons, cyclistes, rollers, et personnes à mobilité réduite .
La Journée du transport public se tiendra le mercredi 19 septembre Des offres tarifaires spécifiques seront proposées au public et des services exceptionnels seront disponibles pour faire découvrir les avantages des transports en commun, et, à terme, favoriser un changement de comportement.
Enfin le 20 septembre, c’est le covoiturage qui sera à l’honneur Une pratique conviviale et économique apparue en France dans les années 80 et qui touche aujourd’hui plus de 3 millions de personnes.
Apaiser la circulation et apprendre aux gens à cohabiter sur la voie publique, piétons, vélos, voiture, c’est la mission de cette Semaine Européenne de la Mobilité qui entend faire changer durablement les comportements, et modifier les modes de déplacements
Cette Journée des vélo écoles est organisée par le Club des Villes et territoires cyclables, en partenariat avec la FUB, Fédération française des Usagers de la Bicyclette, MCF, Fédération des Moniteurs cyclistes, ainsi que la FFC, Fédération Française de Cyclisme, et la FFCT, Fédération Française du Cyclotourisme.
Tous à vélo !Thu, 13 Sep 2012 - 33 - BERLIN, UNE VILLE DURABLE
Dans la nuit du 9 au 10 novembre 1989, sous les assauts des pioches et des marteaux, le Mur de Berlin tombe, sous l’il des caméras du monde entier. Evènement symbolique qui marque la chute du bloc communiste en Europe. Après 50 ans de séparation, l’Allemagne officialisera sa réunification un an plus tard.
Ce 9 novembre 1989, débarrassée de son Mur de la Honte, Berlin s’attèle alors à son avenir. Meurtris par 28 ans de séparation, berlinois de l’Est et de l’Ouest ont tout à réinventer. Le chantier de la réunification est alors immense.
Au défi démographique et économique, le gouvernement berlinois a intégré une dimension environnementale. A chaque projet de réaménagement de la ville, à chaque chantier de rénovation, là où les traces de la séparation devaient être gommées, la ville a cherché à y associer un volet écologique.
Cette nécessité, Berlin Ouest l’avait reconnue dès 1979, quand une loi pour la protection de la nature est entrée en vigueur. En 1994, la ville réunifiée s’est dotée d’un programme intégrant les besoins de la nature et de l’environnement dans le développement de la ville et de la région.
L’un des quartiers laboratoires de cette volonté écologique est la Postdamer Platz. Véritable no man’s land du temps de la séparation, le quartier était l’un des centres les plus important avant guerre. Après la réunification, il a été entièrement reconstruit en prenant en compte les contraintes environnementales. Résolument tourné vers l’avenir, la Postdamer Platz a été élaborée sur un concept écologique couvrant aussi bien la période de construction que son fonctionnement une fois achevé.
Lors de la phase de construction, la logistique mise en place a permis d’acheminer les matériaux par chemin de fer afin de réduire la pollution et le bruit dans la ville. Ces matériaux de construction ont été choisis en fonction de leur consommation d’énergie, de leurs émissions de polluants, et de leur impact sur la santé.
Les bâtiments du quartier sont chauffés et refroidis par une usine moderne de cogénération de la chaleur. Pas de climatisation, la ventilation des bureaux se fait par un système en façade qui contrôle les fluctuations de température tout au long de la journée. Sous des aspects un peu futuristes, quelques immeubles bénéficient d’une façade double pour mieux profiter du climat Un système qui permet d’économiser 50% d’énergie par rapport à une construction classique.
Autre parti pris de conception : la récupération d’eau de pluie. Les toits des bâtiments ont été équipés pour collecter la pluie dans des cuves souterraines qui alimentent les toilettes des immeubles et les points d’arrosage. 12 000 m² de toitures ont été végétalisées, soit ¼ des bâtiments qui sont ainsi devenus des espaces propices à la biodiversité.
Au-delà de ce quartier pilote, Berlin a aussi axé son effort sur sa politique énergétique. Dès 1989, les Verts et les socio-démocrates ont lancé un plan visant à réduire de 25% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2010… On y est. Avec la réunification, la fermeture des usines est-allemandes polluantes et la reconversion du chauffage au charbon vers un chauffage au gaz ont permis d’atteindre l’objectif fixé.
En presque 20 ans, les immeubles d’habitation ont également réduit leur consommation d’énergie de moitié.
Le nouvel objectif de la capitale allemande est de réduire encore ces émission de gaz à effet de serre de 40% d’ici 2020. Berlin s’appuie pour cela notamment sur son plan climat qui intègre 30% d’énergie renouvelable. En 2020, l’énergie photovoltaïque devra produire l’équivalent de 100 mégawatts.
Autre point positif pour le climat : le réseau de transports en commun, très développé, et utilisé par les 2/3 des berlinois,Thu, 30 Aug 2012 - 32 - Des vacances plus respectueuses de lenvironnement
« En vacances j’oublie tout », chantait le groupe Elégance en 1982
Et c’est vrai, qu’une fois parti loin de chez soi, on a tendance à oublier les bonnes habitudes
Si la pratique du tri des déchets est entré dans les murs, si les petits gestes quotidiens pour l’environnement sont devenus anodins, presque mécaniques, il en va tout autrement à chaque période de vacances.
Chaque année, ce sont 15 000 à 20 000 tonnes de déchets qui sont jetés sauvagement dans la nature.
Les 2 000 km de plages du littoral, sont jonchés de 200 à 400 tonnes de détritus, soit 50 à 200 kg par kilomètre de plage.
En montagne, les pistes de ski subissent les souillures de 400 tonnes de déchets, soit plus d’une tonne par station.
Les bords des voies navigables françaises ne sont pas non plus épargnés Plus de 5 000 tonnes d’ordures parsèment les 17 000 km de rives.
La palme des dégradations revient aux bords des routes. A raison de 10 kg de déchets par kilomètre, ce sont plus de 8 000 tonnes de déchets sauvages qui sont abandonnés aux abords des routes nationales et départementales. Et les autoroutes ne sont pas comptabilisées dans ce palmarès !
Canettes, bouteilles en verre, sacs plastique, cartons, mégots, emballages divers la liste des cadeaux que l’on fait à la nature est longue
Ce décompte, on le doit à l’association [« Vacances propres »>http://vacancespropres.com/ ] qui se démène depuis plus de 40 ans pour que les lieux de villégiatures soient plus accueillants.
L’an dernier, grâce à ses 2 500 000 sacs mis à la disposition des collectivités, l’association a collecté 50 000 tonnes de déchets. Sans cette opération, menée en partenariat avec [« l’Association des Maires de France »>http://www.amf.asso.fr/] et [« Eco Emballages »>http://www.ecoemballages.fr/], les déchets sauvages seraient multipliés par trois !
En ce mois de Juillet 2012, ce sont déjà plus 1 900 000 sacs qui ont été distribués pour près de 39 000 tonnes de déchets collectés.
Ces déchets sont une source importante de pollution des milieux naturels. Une pollution qu’il serait aisé de réduire par de simples gestes de bon sens. L’an dernier, plus de 1000 communes ont ainsi fait le choix de l’éducation et de la pédagogie des « Gestes Propres » et du « Geste de Tri ».
Cette présence active de « Vacances Propres », les touristes la connaissent très bien Les sacs de collectes sont disséminés le long des plages, dans les lieux touristiques des campagnes ou sur les festivals estivaux
Rayés rouge et blanc, les sacs ornent les stations balnéaires A la montagne et à la campagne, ils deviennent vert et blanc . Et pour le tri des déchets recyclables, ce sont les sacs jaune et blanc qu’il faut viser. 100% recyclables, ces sacs sont le rappel visible, au premier coup d’il, de cette campagne d’incitation au respect de l’environnement.
Si les lieux touristiques sont les premiers destinataires de la démarche « Vacances Propres », plusieurs grandes manifestations s’y sont associées Au premier rang desquels se trouve le Tour de France cycliste La Grande Boucle, qui draine des centaines de milliers de spectateurs le long du parcours, a mis plus de 100 000 sacs de collectes à disposition du public afin que les routes de montagnes ne se transforment pas en immense décharge publique
« Geste Propre Geste de tri, en vacances comme à la maison ! », cette campagne 2012 de l’association « Vacances Propres » entend donc répondre à l’attente des préoccupations des français, particulièrement sensible à l’écologie et à la gestion des déchets, si l’on en croit l’étude menée par l’association Des préoccupations qui ont pourtant parfois du mal à s’exporter hors de la maison
Temps de vacances Temps de repos .Thu, 26 Jul 2012 - 31 - Londres 2012 plus vert que vert !
Les Jeux Olympiques de Londres seront les plus verts de l’histoire !
C’est la promesse faite en 2005 par les promoteurs de la candidature britannique à l’organisation de ces trentièmes jeux d’été.
Le premier ministre de l’époque, Tony Blair, en avait fait un argument majeur qui avait séduit le Comité International Olympique.
Le respect de l’environnement est d’ailleurs, depuis 2004, le troisième pilier de l’Olympisme, après le sport et la culture. Une contrainte qui oblige les organisateurs à faire preuve d’imagination pour alléger l’impact environnemental de la manifestation.
De la promesse à la réalisation, il y a souvent des écarts. C’est pourquoi les anglais ont tout mis en uvre pour que leur engagement soit tenu.
Londres s’est ainsi doté d’un plan développement durable baptisé Towards a One Planet 2012, une initiative réunissant gouvernements, entreprises et particuliers, qui propose des solutions permettant de vivre dans les limites naturelles de notre planète.
Un plan sur cinq axes :
le changement climatique, avec la réduction des gaz à effet de serre
la diminution et le recyclage des déchets
la préservation de la biodiversité, avec la limitation de l’impact des Jeux sur les milieux naturels, ou la reconversion des sites favorable à la faune et la flore l’intégration de tous dans le projet par le développement de l’emploi
et l’accès pour tous aux manifestations, et enfin la promotion d’une vie saine avec l’essor de la pratique du sport.
Dès les premières heures de la construction, Londres 2012 s’est voulu éco responsable. Les entrepreneurs ont du respecter un code régissant l’édification des sites olympiques.
Il contient des règles en matière de réduction des nuisances pour les populations voisines des chantiers. Les heures de travail doivent être respectées, et la faune protégée.
Des tritons, des crapauds et des hirondelles de rivages ont ainsi été déplacés vers de nouveaux habitats afin qu’ils ne soient pas perturbés par la construction. Dès la fin des travaux ils seront réintroduits dans leur zone.
Le Parc Olympique a été implanté à l’est de Londres, sur d’anciens sites industriels pollués à l’abandon. La présence de pétrole, de cyanure, d’asphalte, d’arsenic ou de plomb y avait été repérée.
Pour dépolluer les sols on a eu recours à des milliards d’insectes, de microbes et de bactéries, qui ont été mis à contribution pour nettoyer les 50.000 tonnes de terre contaminées.
Ce travail ininterrompu de petits ouvriers a permis de réduire la quantité de matériaux mis en décharge.
Le recyclage a été une constante des travaux qui ont aussi privilégié la voie fluviale pour le transport des matériaux.
Avec le village Olympique, le quartier est de Londres sera réhabilité et disposera d’un nouvel espace vert, avec 2 000 arbres plantés, ainsi que plus de 300 000 végétaux.
Les différents centres sportifs qui accueilleront les compétitions sont organisés autour d’un centre énergétique, alimenté par des copeaux de bois, qui fournira l’électricité et le chauffage aux habitations voisines une fois les Jeux terminés. Une turbine éolienne de 130 mètres de haut produira de l’énergie renouvelable, capable d’alimenter mille habitations toute l’année.
Parmi les aménagements écologiques, signalons aussi que le toit de l’enceinte qui accueillera le handball est équipé de récupérateur de pluie, une eau réutilisée par les chasses d’eau des toilettes.
Quant au stade olympique, il a été construit à 75% avec des matériaux légers, du béton faible densité, du chanvre et du polymère recyclable.
Pour se rendre sur les différents sites olympiques,Thu, 19 Jul 2012 - 30 - Classement des villes « vélo-amicales » : le vélo a le vent en poupe !
Le vélo a de plus en plus le vent en poupe. Le nombre de ville lui accordant droit de citer est en évolution constante. Que ce soit en France, en Europe ou un peu partout dans le monde, le cycliste est de plus en plus considéré. Il a maintenant la possibilité de faire valoir cette alternative à la voiture dans les grandes métropoles.
Du vélo en libre service à l’aménagement de couloirs réservés, le deux-roues fait partie intégrante du paysage routier urbain.
Avec, il est vrai, des hauts et des bas. Si de grandes villes mettent réellement les moyens pour que les citadins utilisent régulièrement leur vélo, d’autres en sont encore à l’affichage, aux aménagements ponctuels, quelque peu timides, sans oser véritablement s’affronter à la toute puissance de la voiture.
Un classement vient d’être publié, à l’initiative d’une agence de communication danoise « Copenhagenize« .
C’est un top 20 des villes mondiales les plus « vélo-amicales ». L’agence danoise établi ce palmarès autour de 13 critères définissant un environnement où il fait bon rouler, où la pratique du vélo est facilitée.
Outre le discours d’intentions, le plaidoyer pour le deux roues, l’agence prend en compte les aménagements permettant de circuler à vélo, du plan de déplacement urbain à la possibilité de transporter son vélo dans les transports en commun – rampes, plate-forme dans les trains ou dans les bus par exemple.
Le développement du vélo partage ou vélo en libre service est aussi évalué, comme la progression de la part du vélo dans l’espace publique au fil des années.
Sans réelle surprise, c’est Amsterdam qui récolte tous les suffrages La métropole néerlandaise est la capitale mondiale du deux-roues Plus de 50% des déplacements urbains se font à vélo.
Deuxième du podium, Copenhague, très en pointe sur l’innovation et la promotion du deux-roues.
Troisième du palmarès : Barcelone La capitale catalane, qui ne comptait quasiment aucun vélo en ville il y a à peine 5 ans, excelle maintenant dans bien des domaines. De nombreux investissements ont été consentis pour permettre l’émergence de ce mode déplacement doux, comme les pistes cyclables ou les zones 30 qui agrémentent le quotidien barcelonais.
La culture du vélo à Copenhague
La présence de Tokyo au pied du podium peut surprendre. La capitale japonaise fait figure de ruche, paradis de la voiture, et pourtant, la ville innove notamment par de nombreux parking à vélos un partout dans ses quartiers, mais aussi par une sensibilisation accrue des automobilistes en matière de sécurité. La prise en compte des deux-roues lors des déplacements quotidiens entre peu à peu dans les murs.
A la cinquième place, on trouve Berlin, où la part du vélo atteint 13% des déplacements, allant même jusqu’à 25% dans certains quartiers. Berlin se distingue notamment par le choix de nombreux couloirs cyclables, bien séparés du reste de la circulation.
Vient ensuite Munich, suive de peu par Paris, bien notée grâce au réseau des vélibs, fort apprécié par l’agence danoise. Le programme phare de la ville lui a donné quelques longueurs d’avance en ce domaine sur les autres capitales.
Citons encore dans ce classement Montréal, huitième, mais première ville nord américaine, où le culte du vélo est là aussi palpable.
La mexicaine Guadalajara, pourtant située à 1500m d’altitude, mais édifiée sur un plateau, arrive douzième
Stockholm, Londres, San Francisco ou encore New York s’inscrivent également dans ce top 20… New York qui vient de lancer elle aussi son programme de vélos en libre service.
Si le classement de l’agence danoise peut paraitre restrictif voir subjectif, il a le mérite de mettre en exergue quelques bonnes pratiques...Thu, 05 Jul 2012 - 29 - Une avenue verte entre Paris et Londres
C’est dans un mois que débuteront les Jeux Olympiques d’été, et c’est à Londres que toute la planète sportive se retrouvera pour vibrer aux exploits des athlètes venus du monde entier. Et si vous aviez l’intention de franchir la Manche pour aller prendre part vous aussi à cet évènement, pourquoi ne pas y aller de manière sportive, ou tout du moins en privilégiant un mode de transport doux ?
Pourquoi ne pas y aller en vélo ?
C’est donc l’occasion pour nous cette semaine de quitter un temps nos cités pour s’aventurer le long des routes de campagne.
Depuis le week-end dernier, une Avenue Verte relie Paris à Londres.
Un itinéraire spécialement balisé et sécurisé est désormais ouvert.
Il vous emmène des bords de Seine aux rives de la Tamise, via les routes d’Ile de France et de Normandie. Puis, après une traversée da la Manche en ferry, entre Dieppe et Newhaven, vous sillonnerez les comtés de l’East Sussex et du Kent pour rejoindre la capitale britannique.
C’est l’association Avenue Verte London-Paris qui a mené à bien l’opération en lien avec le Conseil général de la Seine Maritime, et en partenariat avec les départements traversés. La région Ile de France ainsi que des associations d’usagers et de promotion du vélo ont pris part à la mise en place de l’itinéraire.
Au total, ce sont 400 km de voies qui ont vu le jour, dont un tiers en sites propres, le reste empruntant des voies dites partagées.
L’itinéraire, accessibles aux familles à vélo, aux rollers, aux piétons et aux personnes à mobilité réduite, traverse une mosaïque de paysages ponctués de châteaux, de cathédrales, de cités et de villages remarquables.
A chacun son rythme sur ce parcours pour prendre le temps de découvrir à vélo des lieux façonnés avec art depuis des siècles par l’humain.
Plusieurs tronçons sont à emprunter, soit en les enchainant pour les plus valeureux, soit en balade du week-end pour flâner en famille.
De l’Ile de la Cité, vous longerez la voie des bateliers et traverserez St Denis, Colombes, la forêt de St Germain en Laye et Maison Laffitte.
Le long de l’Oise, vous découvrirez Auvers ou encore Asnières/s/Oise, pour vous attaquer ensuite au patrimoine gothique du département de l’Oise, Senlis, Clermont, Chantilly ou Beauvais
La traversée du Vexin et du pays de Bray vous guidera jusqu’à Dieppe, les falaises d’albâtre et l’estuaire de l’Arques.
Puis direction l’Angleterre Le ferry vous déposera à Newhaven accueillis par les magnifiques falaises blanches De là, vous sillonnerez le jardin de l’Angleterre, campagne vallonnée ponctuée de villages et de riches manoirs.
Aux portes de Londres, les pistes cyclables vous permettront de vous frayer un chemin dans un environnement très urbanisé pour déboucher dans la City et terminer votre périple au Jardin du Jubilée.
Ce voyage est une invitation à laisser parler nos sens. « La rumeur urbaine contraste avec le son de la campagne », soulignent les initiateurs du projet. « Les paysages qui ont inspiré les peintres impressionnistes défilent de la Seine à la Manche en passant par l’Oise. Une invitation au voyage en toute simplicité. »
Alors si prendre la direction de Londres à deux roues vous tente, prenez le temps de préparer votre circuit. Un topoguide reprenant l’intégralité du parcours est disponible. Et le site internet de l’association Avenue Verte London-Paris vous délivrera conseils, hébergements, et détails des itinéraires.
Thu, 28 Jun 2012 - 28 - Viasilva, à Cesson-Sévigné : léco-cité qui invente un avenir durable en Bretagne
« Construire la Ville de demain avec des concepts et des matériaux à inventer pour la plupart est une passionnante aventure d’avenir, une aventure urbaine et humaine. »
C’est ainsi que Michel Bihan, le Maire de Cesson-Sévigné, à la périphérie de Rennes, définit le projet du Nouveau Cesson 2040, baptisé « Viasilva 2040 ». Une éco-cité qui verra le jour dans une trentaine d’années autour de cette ancienne voie romaine, viasilva, le chemin de la forêt en latin et qui s’étendra sur 3 communes : Cesson-Sévigné, Thorigné-Fouillard et Rennes.
Le défi pour Cesson-Sévigné, ou sera implanté l’essentiel du projet, c’est de faire face à l’explosion démographique attendue dans les prochaines années. D’un peu plus de 15000 habitants actuellement, la ville en comptera près de 40000 dans 30 ans. Sur 560 hectares, Viasilva devra absorber une partie des nouveaux arrivants.
La nature sera au cur de la nouvelle cité. Et la conservation du patrimoine en sera une des conditions Viasilva devra intégrer dans sa conception les fermes, le château ou encore le moulin, et prendre également en compte le vivant existant, chemins, zones humides et bocage
Des espaces naturels vierges de toute construction seront préservés et serviront de couloir écologique entre les habitations et les parcs ou la rivière.
La future cité sera en fait conçue comme un agrégeât de plusieurs villages faits d’habitats collectifs et de maisons individuelles Le cur de ces quartiers disposera de tous les commerces et les services nécessaires à la vie quotidienne
Ecoles et collège devront aussi trouver une place non loin des poumons de ces villages Sans oublier la place du sport, de la culture et des loisirs
Tout cela accessible à pied ou en vélo, histoire de laisser le plus possible la voiture au garage. Un défi possible grâce aussi au maillage des transports en communs Le métro reliera le centre de Viasilva à Rennes en moins de 10 minutes
Et si, bien évidemment, il faudra tout de même avoir recours à son véhicule pour aller au travail, des pôles d’activités sont prévus avec 3000 emplois à la clé, histoire de donner la possibilité aux futurs habitants de concilier le cadre de vie avec une activité professionnelle à proximité.
Estampillé « Ecocité » par le Ministère du Développement Durable, ce projet d’envergure, qui implique les communes voisines et la communauté de Rennes Métropole, répondra à tous les critères de mixité nécessaire pour un tel label
Une mixité entre logements collectifs et individuels, mais également entre habitat, commerces et équipements de loisirs et de services
Une mixité des déplacements entre espaces verts et circulation douce
Mixité sociale enfin avec la cohabitation du locatif avec l’accession à la propriété et le logement social
Le futur de Cesson Sévigné et de la métropole rennaise s’avère très ambitieux Une expérience à suivre de prèsThu, 31 May 2012 - 27 - Eco mobilité : Tallinn roule gratis !
C’est une première pour une capitale européenne : la gratuité des transports en commun !
C’est Tallinnqui est à la pointe dans ce domaine. A partir de janvier 2013, les transports seront totalement gratuits dans la capitale estonienne
C’est le maire de la ville qui en a fait l’annonce après que les trois quarts des habitants se soient prononcés en faveur de la mesure par referendum.
Edgar Savisaar, premier magistrat de la ville, s’est félicité du succès de sa proposition qui ferait de Tallinn, selon lui, « le vaisseau amiral du mouvement vert en Europe ».
Selon lui, la mesure permettra de rendre l’air plus respirable en ville et ainsi mieux protéger l’environnement dans la métropole, destination touristique phare du nord de l’Europe, très prisée des russes ou des finlandais notamment.
Les 416000 habitants de Tallinn, et tous les touristes, vont ainsi pouvoir profiter allègrement des bus et tramway et ainsi délaisser petit à petit leur voiture. Avec la gratuité des transports, la ville espère désengorger le centre ville et faire baisser le taux de CO2 de la capitale.
Cette mesure fait face, bien évidemment au flot de critiques de l’opposition municipale qui y voit un geste politique Le maire émargeant au parti du centre, opposant actuel au gouvernement estonien, il n’échappe pas à la suspicion.
Les reproches formulés sont d’ordre économique Actuellement, le coût des transports publics à Tallin est couvert à 33 % par la vente des billets. La ville serait « l’une des plus riches communes du monde […] et ses rues sont jalonnés de nids-de-poule », selon Valdo Randpere, vice-président du Parti réformiste estonien.
(Ce qui reste à démontrer – NDLR).
Le referendum, quant à lui, n’aurait déplacé qu’un cinquième de la population Ce ne serait donc au final que 68000 habitants, soit un peu plus de 16%, qui auraient donné leur aval pour cette gratuité.
© miyamoto jourgensen / Flickr
Cela dit, la mesure reste assez exceptionnelle à cette échelle pour être signalée. Jusqu’à présent, les villes ayant franchi le cap étaient de moindre importance.
En France, par exemple, on peut citer Châteauroux, en 2001, Castres en 2008 ou Aubagne en 2009, à avoir instauré la gratuité sans y avoir renoncé, pour l’instant.
Certaines l’ont même fait depuis bien plus longtemps Compiègne, dans l’Oise, l’a lancé il y a 30 ans ! Partout où cela a été expérimenté, la fréquentation a augmenté, voir explosé
Avec Tallinn, la gratuité des transports prend un nouveau cap Si l’expérience s’avère concluante, en termes de fréquentation, de fluidité du trafic, et économiquement viable, on peut espérer que d’autres villes européennes de même importance se lancent dans l’aventure
Quelle capitale osera proposer ce choix ? Alors qu’en France, ce sont plutôt les vélos et voitures en libre service qui ont le vent en poupe, la gratuité des transports, partielle ou totale, pourrait être une mesure complémentaire une offre en plus qui bénéficierait à chacun citadins ou banlieusards à condition que l’offre soit à la hauteur, les dessertes améliorées, le réseau densifié et les horaires respectés
Sans attendre cette chimère – souhaitable de la gratuité, la baisse des tarifs du ticket serait déjà une réflexion à mener, que ce soit à Paris ou dans d’autres métropoles régionales
Le chantier de l’éco-mobilité reste ouvert, et les impacts de la mesure estonienne à observer de prèsThu, 05 Apr 2012 - 26 - 2012 : le vélo sinvite dans la campagne !
2012 sera-t-elle l’année du vélo ? C’est en tous cas le vu formulé par le Club des villes et territoires cyclables Ce réseau d’acteurs de la mobilité durable rassemble plus de 1100 collectivités locales, communes, agglomérations, départements, ou régions, qui ont fait de l’usage du vélo et de sa promotion l’un des axes essentiels de leur politique locale.
Et en cette année électorale, le Club s’invite dans la campagne en lançant 10 propositions pour faire du vélo un outil concret et efficace au service du pouvoir d’achat et des politiques publiques de transport, d’aménagement du territoire, de santé et de citoyenneté…
La crise économique actuelle affecte largement les ménages qui vont devoir supporter de nouvelles hausses Hausse de leur budget logement, mais aussi de leur budget transport. Autant de dépenses qui se feront pour beaucoup au détriment de postes pourtant vitaux, comme l’éducation, la santé, ou plus annexes mais nécessaires, comme la culture ou les loisirs.
Face à cette crise, le Club des villes et territoires cyclables a élaboré un remède au travers d’un Plan National Vélo qui s’articule en 10 mesures prioritaires pour faire du deux roues un outil de cohésion sociale, à travers d’une mobilité durable et équitable des territoires.
Ainsi, pour une plus grande cohésion de ces territoires, il conviendrait d’affecter 10% du budget des routes nationales et autoroutes pour l’aménagement d’itinéraires vélo. Les infrastructures pour les vélos ne nécessitent pas de budget important, mais le retard pris les concernant freine leur développement en particulier dans les zones périurbaines des grandes agglomérations.
Les quais de Seine à Paris investis par les vélos / © dr
Pour une meilleure qualité de vie, le code de la rue, initié en 2006, doit être relancé. L’idée étant de rééquilibrer l’espace urbain et sa voirie en permettant la cohabitation harmonieuse des voitures, des deux roues et des piétons, par la mise en place notamment de « zones 30 », ou de doubles sens cyclables
Parce que le vélo ne doit pas être considéré seul, mais comme un maillon de la chaîne des déplacements
Le vélo doit aussi être perçu comme un outil de santé publique.
Une campagne de communication annuelle sur le thème « le vélo quotidien, c’est bon pour la santé » pourrait être lancée
Le Club souligne que le bénéfice pour la santé d’une pratique régulière est considérable. En matière d’économie de santé, la pratique actuelle, autour de 3% de la population, représente déjà un gain de 5,6 milliards d’euros par an sur les dépenses de santé. Avec une pratique de 12 à 15% à l’horizon 2020, c’est 15,4 milliards d’euros d’économie qui pourrait être engrangés.
Les promoteurs de ce plan vélo misent également sur un vaste programme de développement du vélo auprès des salariés. Des exonérations fiscales pour les entreprises qui mettent des vélos à la disposition des salariés, par le biais d’un prêt gratuit ou avec option d’achat, serait un soutien au développement de l’industrie du vélo, tout en impliquant un bénéfice en termes de santé publique et d’empreinte écologique
Cohésion sociale, territoriale, meilleure qualité de vie, le vélo se doit également d’être citoyen par l’incitation à un nouveau partage de l’espace public. Il permet de conjuguer liberté et égalité car il est à la fois individuel et collectif, particulier et public, autonome et connecté aux autres mobilités. Un thème du vélo citoyen qui serait l’objet d’une grande campagne de communication en faveur de son développement.Thu, 26 Jan 2012 - 25 - ZAPA – des zones interdites aux voitures pour mieux respirer
La qualité de l’air est un enjeu de santé publique majeur.
Affections et insuffisances respiratoires, maladies cardio-vasculaires, asthme, cancers, les impacts sanitaires de la pollution de l’air sont nombreux.
Les effets sur l’environnement sont aussi bien réels, comme les pluies acides, perturbation des écosystèmes aquatiques et terrestres ou la diminution de la croissance chez les végétaux.
En France, l’exposition aux particules fines causerait 42 000 morts chaque année, de maladies cardio¬vasculaires, respiratoires et de cancers. Elle serait responsable de 30% des allergies respiratoires.
Afin de rendre l’air de nos grandes villes plus respirable, le gouvernement va donc interdire certaines zones urbaines aux véhicules les plus polluants.
Paris, Saint-Denis, Clermont-Ferrand, Nice, Grenoble, Lyon, Aix en Provence et Bordeaux : ces 8 agglomérations expérimenteront ainsi à partir de l’été 2012 les ZAPA, les zones d’actions prioritaires pour l’air. Dans ces zones, la circulation des voitures trop polluantes y sera interdite.
La mise en place de ces zones, qui s’inscrit dans la loi Grenelle II, doit permettre de réduire les émissions de particules et d’oxydes d’azote dans les centres urbains les plus polluées.
L’initiative gouvernementale s’appuie sur les recommandations de [l’ADEME>http://www2.ademe.fr/servlet/getDoc?id=11433&m=3&cid=96]. L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie, qui finance entre autres des recherches pour mieux cerner les polluants de l’air et leur impact sur l’environnement, est aussi en charge d’imaginer des plans d’actions pour lutter contre ces polluants.
L’agence s’est inspirée notamment de ce qui se fait chez nos voisins européens.
Des zones similaires à ce qui va se faire France existent déjà dans 8 pays. L’Autriche, la République Tchèque, le Danemark, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, la Suède et le Royaume-Uni ont instauré depuis plusieurs années des LEZ, Low Emission Zone, comprenez zones de faibles émissions.
Ce sont près de 180 villes européennes qui ont fait le choix d’instaurer des restrictions de circulation, soit sur un quartier, soit sur une ville entière. A Londres, par exemple, c’est quasiment toute la ville qui est concernée par le zonage.
Faire respecter ces zones sera l’un des défis à relever pour les promoteurs de l’idée. Dans la capitale britannique par exemple, c’est un système de vidéosurveillance qui est capable de lire les plaques d’immatriculation pour les comparer ensuite avec un fichier où est listé le niveau d’émission de particules.
En Allemagne, en revanche, où pas moins de 35 villes ont mis en place les zones, ce sont les policiers qui effectuent des contrôles visuels sur les voitures équipé de petites vignettes.
Quelque soit l’étendue de la zone ou le mode de contrôle, la mise en place de ces zones de restrictions automobiles ont permis d’améliorer la qualité de l’air. Par endroits, les émissions de dioxyde de carbone ont diminué de 10%, et les émissions de particules fines de 40%. Des résultats encourageants qui ont donc poussé la ministre de l’écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, à créer les ZAPA françaises.
La mise en place de ces zones en France génère tout de même quelques scepticismes. Les Verts, par la voix de Denis Baupin, adjoint chargé du développement durable à la mairie de Paris, regrette que les ZAPA, telles qu’elles ont été envisagées, ne concernent que deux polluants, le dioxyde d’azote et les particules, et oublie de prendre en compte les émissions de gaz à effet de serre. Il remarque également que les véhicules récents les plus puissants, gros consommateurs d’énergie fossile,Thu, 05 Jan 2012 - 24 - Un calendrier de l’Avent dédié au développement durable
En cette période de fêtes, voilà une initiative originale pour allier tradition de Noël et sensibilisation à l’environnement.
C’est le canton de Genève, en Suisse, qui est à l’origine de l’idée : un calendrier de l’Avent interactif avec lequel on peut chaque jour acquérir de nouvelles connaissances sur le développement durable.
Depuis le 1er décembre, le site internet de Genève met en valeur le service cantonal du développement durable en montrant un exemple de bonne pratique locale. Et même si Noël est passé, il est tout de même intéressant d’aller faire un tour du coté de ces 24 fenêtres, ouvertes sur la durabilité.
Chaque jour, la bonne pratique décortiquée peut autant porter sur une réflexion autour de la consommation responsable, que sur les actions d’une association pour renforcer la solidarité entre personnes valides et personnes handicapées.
24 coups de projecteurs qui permettent à tous d’acquérir de nouvelles connaissances de façon positive pour un comportement écoresponsable.
Ce calendrier montre simplement et concrètement des solutions économiques, agréables ou tout simplement surprenantes. Des thèmes actuels comme le climat, les technologies propres, la protection de la nature ou le design durable y sont abordés.
Que devons-nous espérer du prochain sommet de la terre à Rio en juin 2012 ?
Avec quels résultats la fin de « l’année internationale de la forêt » des Nations Unies finit-elle ? Comment peut-on mesurer la durabilité ?
Comment bien choisir ses aliments ? Quel vêtement acheter ?
Les réponses à ces questions sont abordées par des entrepreneurs innovants, des offices fédéraux, des groupes de recherche ainsi que par des organisations environnementales et sociales.
Publié en 5 langues, ce calendrier de l’Avent, qui en est à sa onzième année, vous emmène à la découverte des voyages certifiés équitables Il vous initie à une gestion durable de vos impressions, à travers l’exemple d’une imprimerie suisse dont la production s’avère climatiquement neutre Il vous parlera aussi décoration d’intérieur avec ces murs végétalisés destinés à habillés votre salon La mobilité y est également largement abordée
Le canton de Genève, promoteur de ce calendrier de l’Avent est la première collectivité suisse à s’être dotée d’un Agenda 21 à l’échelle du canton. Il s’agit ici d’une loi, révisable au minimum tous les quatre ans. Le but visé est d’insuffler à l’Agenda 21 cantonal un esprit d’amélioration continue qui favorise et stimule la réalisation des actions. Et à travers un contrôle périodique des résultats obtenus, cela facilite la détermination de nouveaux objectifs à chaque changement de législature.
Le canton de Genève a également publié un Guide des achats professionnels responsables, un ouvrage de référence qui vise à sensibiliser les acteurs des domaines public et privé au développement durable.
Enfin le canton a institué, en 2002, un concours annuel visant à promouvoir les initiatives émanant de la société civile en matière de développement durable. Les projets ou réalisations doivent contribuer à favoriser un juste équilibre entre efficacité économique, solidarité sociale, et responsabilité écologique, pour Genève ou sa région. L’édition 2012 du concours est en route Les inscriptions sont à faire avant le 31 janvier 2012.Fri, 09 Dec 2011 - 23 - Les collectivités économes en énergie : les 18 lauréats du label « Energies davenir »
18 collectivités viennent d’être labellisées Energies d’avenir. Remis à l’occasion du dernier Salon des Maires de France, ce label récompense le volontarisme des élus locaux dans leur politique énergétique.
Cette distinction permet aux collectivités de communiquer et de sensibiliser les citoyens sur les moyens et les enjeux d’une bonne maitrise de l’énergie.
Le label a été lancé en 2007 à l’initiative de l’Office français de la Fondation pour l’Education à l’Environnement, un organisme créé en 1981 par des experts du Conseil de l’Europe. Cette fondation est à l’origine notamment du programme Pavillon bleu, qui distingue chaque année les plages et ports de plaisance ayant une qualité environnementale exemplaire. Elle est également l’initiatrice du label La clef verte qui récompense les hébergements respectueux de l’environnement et des ressources naturelles.
Parce que la planète n’est pas extensible, que le climat se dérègle, il y a une nécessité de redéfinir la place de l’énergie dans la vie de chaque collectivité : consommer moins et mieux, pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre ; produire localement et développer les énergies renouvelables, pour réduire sa dépendance et sa facture énergétique.
Si la responsabilité de ces mesures est collective, les communes ou groupement de communes, responsables de 12% des émissions de gaz à effet de serre, peuvent sensibiliser et mobiliser les acteurs locaux, en démontrant l’intérêt économique et écologique d’agir concrètement, et en disséminant les bonnes pratiques jusque dans la sphère privée des citoyens.
Pour parvenir à ces objectifs, le label Energies d’avenir propose ainsi une démarche en 5 étapes, de l’éducation au développement durable, à la mise en uvre concrète, dans 10 domaines d’actions, qui vont de l’organisation générale de l’administration, à la gestion de l’eau, en passant par les transports, l’éclairage public ou la politique d’urbanisme.
11 communes s’étaient vues distinguées lors de la première édition en 2009. Il y en avait 17 l’an dernier. Et ce sont donc 18 collectivités qui ont obtenu le label cette année : 15 communes et 3 communautés de communes.
La carte de France des lauréats Energies d’avenir 2011
[googlemaps https://maps.google.fr/maps/ms?hl=fr&vpsrc=6&ctz=-60&ie=UTF8&msa=0&msid=207933171698140577572.0004b2919e2b7a8597c99&t=m&source=embed&ll=46.754917,1.73584&spn=7.899908,11.628103&output=embed&w=425&h=350]
Le village de Belcaire, dans l’Aude, 450 habitants, a ainsi créé une chaufferie collective et un réseau de chaleur enterré au Bois Energie. Un groupe scolaire a été équipé de panneaux photovoltaïques, et tous les bâtiments publics ont eu droit à une rénovation thermique. Une attention particulière a aussi été portée sur les espaces verts où des massifs de plantes vivaces ont été privilégiés, et la plantation de fleurs annuelles a été abandonnée.
Autre lieu, autre dimension : Venelles, dans les Bouches du Rhône, 8300 habitants. La commune a déjà remplacé ¼ de son parc de véhicules par des voitures hybrides ou électriques et va mettre en place des vélos électriques en partage. La gestion de l’eau fait partie des priorités avec une attention particulière à toutes les fuites d’eau détectables sur le réseau public. Venelles s’est aussi équipée d’une centrale photovoltaïque qui produit 13600 kwh/an.
En Seine Maritime, Le Havre, avec ses 181000 habitants, est la plus grosse commune récompensée cette année. Tri des papiers ; utilisation de produits recyclés ; traq...Thu, 08 Dec 2011 - 22 - Marchons vers lécole !
Renverser la logique du tout automobile au profit de modes de déplacements doux, c’est le principe de l’éco mobilité scolaire, une idée défendue par l’ADEME, l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie
Marche à pied, vélo, transports en commun… ces alternatives à la voiture peuvent redonner de la qualité de vie aux quartiers. En modifiant nos déplacements quotidiens entre le domicile et l’école de nos enfants, notre dépendance à l’automobile se voit ainsi un peu réduite.
En évitant d’avoir recours systématiquement à la voiture pour les trajets scolaires, nous agissons sur l’encombrement des abords des écoles, sur l’insécurité routière qui règne parfois dans ce périmètre, et diminuons de fait la pollution inhérente aux embouteillages matinaux des entrées d’école.
L’opération internationale « Marchons vers l’école », qui à lieu chaque année en octobre, offre l’occasion d’initier une démarche d’éco mobilité scolaire dans chaque école, avec les enfants. Ces journées de mobilisation invitent parents, enseignants et enfants à rejoindre l’école, seuls ou en groupe, à pied, à vélo, en car, en covoiturage
Ce n’est pas une énième semaine imaginée comme une mode surfant sur la vague écolo Marchons vers l’école puise ses racines d’une initiative danoise, datant de 1976 !
A l’époque, l’opération « Aller-retour sécuritaire pour l’école », vise alors à diminuer le nombre d’enfants victimes d’accidents de la circulation. Elle fait appel à des bénévoles pour accompagner les enfants.
15 ans plus tard, c’est le « walking bus », l’autobus pédestre, qui nait dans un coin d’Australie Ce qui deviendra bien plus tard chez nous le « pédibus », essaime alors un peu partout jusqu’à débarquer sur le continent américain où la première journée « I walk to school » (Je marche vers l’école) voit le jour à Chicago en 1997.
1 an plus tard, 16000 canadiens rejoignent l’opération
Et c’est en l’an 2000 qu’a lieu la première journée internationale « I walk to school » en rassemblant 2,5 millions de piétons !
Aller à l’école à pied réduit la pollution, la circulation et a un impact positif sur la santé et la concentration des enfants
Des écoliers qui marchent ou qui pédalent pour se rendre à l’école arrivent à l’heure et détendus. L’exercice favorise leur concentration et leur disponibilité intellectuelle.
Et en abandonnant la voiture matin et soir, ils sont moins directement exposés aux concentrations de polluants, très élevés dans les véhicules et aux abords des écoles.
L’éco mobilité scolaire, qui nécessite l’implication des parents, des enseignants et des collectivités, favorise aussi les rencontres, la convivialité et la solidarité.
C’est aussi l’occasion pour les enseignants d’intégrer à leur programme des problématiques de développement durable et de faire réfléchir les élèves sur la protection de l’environnement.
En initiant les enfants très tôt aux différents enjeux liés à l’éco mobilité scolaire, ce sont leurs habitudes de déplacements qui seront durablement modifiées.
« Marchons vers l’école », c’est donc par exemple le pédibus, qui dans certaines communes, effectue le ramassage scolaire d’un certain nombre d’enfants, une ou plusieurs fois par jour un jour par semaine ou tous les jours selon les cas Des arrêts disposés judicieusement permettent de récupérer les enfants inscrits. Ce sont des parents d’élèves ou des bénévoles qui assurent le ramassage au fur et à mesure de l’avancée de la petite caravane d’enfants.
Plus qu’une mode écolo, l’opération « Marchons vers l’école » réunit auj...Thu, 13 Oct 2011 - 21 - Préserver la nuit
Pour la troisième année consécutive, l’Association Nationale pour la Protection du Ciel et de l’Environnement Nocturnes (ANPCEN) organise le concours « Villes et villages étoilés ». Une initiative qui vise à promouvoir la qualité de la nuit et à réduire la pollution lumineuse dans chaque commune française.
La France compte 9 millions de lampadaires. 9 millions de points lumineux qui éclairent l’espace public chaque nuit. Ils consomment quotidiennement l’énergie produite par une centrale nucléaire.
Partout, en France, mais aussi dans tous les pays dit développés, les nuits ne sont plus que parcellaires. A Paris, la Tour Eiffel s’illumine chaque nuit de 30.000 ampoules chaque heure. Dans le quartier de la Défense, à l’ouest de Paris, les tours sont éclairées toute la nuit.
Les rues, les autoroutes, les places publiques et les monuments scintillent de mille feux.
Décorer, rassurer, sécuriser, cette débauche de lumière a un coût : 732 millions d’euros annuels. A l’échelle d’une commune, l’éclairage public représente environ 23% du budget de la collectivité.
Vu du ciel, le planisphère est clairement divisé en deux. L’hémisphère Nord, et particulièrement en Europe et en Amérique du Nord, c’est un amas lumineux très dense qui rayonne dans la nuit. En 1970, un homme lancé dans l’espace n’aurait vu qu’une planète plongée dans la quasi obscurité.
C’est l’un des effets pervers de notre société moderne. En 40 ans, les éclairages des villes se sont démultipliés, déraisonnablement La nuit n’existe plus Ou presque. Et avec elle, c’est tout l’environnement qui en est perturbé.
© www.hubertreeves.info
Car depuis la nuit des temps, la vie terrestre est rythmée par l’alternance du jour et de la nuit. En moins de cinquante ans l’homme aura bouleversé cette alternance par une utilisation anarchique et disproportionnée des éclairages publics.
Si les astronomes sont les premiers à se plaindre de cette pollution qui perturbe leur travail, la faune et les écosystèmes sont aussi chamboulés.
Les oiseaux migrateurs qui se déplacent la nuit, en viennent à confondre les points lumineux avec les étoiles. Ils finissent parfois leur vol dans les immeubles ou les baies vitrées des tours de nos villes.
Les insectes, qui représentent 80% des espèces animales paient également un très lourd tribu à l’éclairage artificiel. En une nuit, chaque lampadaire allumé attire 150 insectes qui viennent se griller sur les ampoules ou deviennent des proies aisées pour des prédateurs.
L’éclairage artificiel représente la seconde cause de mortalité des papillons nocturnes. On dénombre environ 4500 espèces de papillons nocturnes contre 260 espèces diurnes : l’impact sur la diversité n’est donc pas anecdotique.
Autre conséquence sur ce trop plein de lumière : la sécurité des personnes et les accidents routiers.
Un éclairage mal conçu et surpuissant peut donner une sensation de sécurité sans pour autant la garantir. Plusieurs études sérieuses ont permis de vérifier qu’on ne pouvait pas démontrer les effets sécuritaires de l’éclairage. 80% des cambriolages ou des vols avec agression a lieu en plein jour.
Sur la route, l’éclairage n’est pas un gage de sécurité non plus. Au contraire la diminution progressive de la luminosité peut inciter au ralentissement. Les passages piétons, ronds points, carrefours dont l’éclairage est isolé sont mieux perçus que noyés dans un halo lumineux continu.
Des solutions alternatives existent pourtant. Il faut repenser l’éclairage de nos villes, adapter les matériels, développer les systèmes de détection Ces solutions sont de plus rentables car rapidement remboursées par les économies d’énergie...Thu, 22 Sep 2011 - 20 - Les juniors du développement durable : des écoles éco-citoyennes à Bordeaux
Cela fait maintenant 10 ans que la CUB, la Communauté Urbaine de Bordeaux, accompagne les écoles de son territoire dans des projets concrets de développement durable. Un travail qui concerne tous les élèves des écoles, mais aussi les établissements accueillant des enfants souffrant d’un handicap.
Les 27 communes de la communauté urbaine bénéficient ainsi du dispositif baptisé « Les Juniors du Développement Durable ». Un programme qui se décline en trois grands types d’actions.
Des actions de sensibilisation sont ainsi proposées à toutes les classes. Il peut s’agir d’une visite d’un centre de tri, d’une usine d’incinération ou de traitement de l’eau mais aussi d’une découverte de la Maison de l’Eau ou d’un parcours sur le thème des transports en commun ou de la qualité de l’air.
Les élèves peuvent aussi visiter le Marché d’Intérêt National et rencontrer des professionnels de l’alimentation pour découvrir les aspects sanitaires et économiques de la nutrition ainsi que le marché du frais.
Plus nature, un parcours axé sur l’observation et la compréhension des différents paysages est également proposé. Les élèves découvrent comment la Garonne a façonné la campagne bordelaise, ainsi que la part de l’intervention humaine dans la transformation de ces paysages.
gérer ses déchets / © Juniors du développement durable
Autre actions proposées par « Les Juniors du Développement Durable » : des actions de projet. Il s’agit là pour les classes de monter eux-mêmes un programme autour du développement durable qui débouchera sur une réalisation concrète pendant l’année scolaire. L’action peut toucher à la biodiversité, à l’eau, ou encore être un travail autour des déchets, de l’aménagement d’un jardin, ou encore être en lien avec la ville elle-même.
C’est ainsi que des écoles ont déjà mené des réflexions sur leur environnement sonore D’autres ont travaillé sur la qualité de l’air et son implication dans des champs tels que la musique, le domaine de la langue ou les arts visuels.
Une autre équipe enseignante s’est donné comme but de sensibiliser les enfants aux économies d’énergie et à la défense de l’environnement à travers l’utilisation pratique de l’énergie solaire. Un travail qui leur a permis de construire un four solaire, mais aussi d’échanger avec une école du Sénégal. L’occasion pour les enfants d’être sensibilisés à la manière de consommer l’énergie dans certaines régions d’Afrique en comparaison avec notre société.
Comment mieux se déplacer en ville a également été le travail d’une école de la région bordelaise. En faisant prendre conscience aux élèves de l’intérêt de limiter les déplacements utilisant des énergies polluantes, les classes ont élaboré un plan de déplacements autour de l’école en tenant compte des réflexions des élèves. Energie, pollution, éco-mobilité sont ainsi des concepts intégrés à la réflexion de ces jeunes écoliers.
préserver l’eau / © Juniors du développement durable
Pour cette rentrée 2011-2012, un autre axe de travail est proposé : « Les Juniors philosophent ». L’objectif n’est pas d’intégrer la philosophie aux enseignements du primaire sur le modèle du lycée Pas du tout L’idée est plutôt de prendre appui sur les expériences d’ateliers à visée philosophique développées notamment ces dernières années à l’étranger et en France, pour proposer un mode de réflexion et de questionnement original à de jeunes enfants. Les démarches proposées seront adaptées aux âges des enfants pour les aider dans leur cheminement intellectuel.
Pour ces actions plus philosophiques,Thu, 15 Sep 2011 - 19 - Semaine Européenne de la Mobilité
Covoiturage, marche à pied, vélo, autopartage, ou transports en commun Nos déplacements urbains prennent aujourd’hui des formes de plus en plus variées, plus économique et moins polluantes Les alternatives au « tout voiture » existent. Et elles méritent d’être célébrées.
C’est tout l’enjeu de la « Semaine Européenne de la Mobilité » qui se tiendra du 16 au 22 septembre. L’occasion, pour tous, de réfléchir aux modes de transports les plus adaptés à chacun de nos trajets.
Nous sommes plusieurs dizaines de millions à nous déplacer chaque jour pour nous rendre au travail, à l’école, faire nos courses, rendre visite à des amis. Nous passons de plus en plus de temps dans les transports.
En moyenne, il nous faut 27 minutes par jour pour nous rendre à notre travail. Mais nous sommes 1 sur 5 à subir plus d’une heure et demi de trajet aller Et autant le soir. Et l’étalement urbain a aggravé ce phénomène au fil des décennies.
La question de la mobilité urbaine est donc l’un des grands enjeux environnementaux actuels. En France, le secteur des transports est fortement responsable de l’accroissement de la consommation d’énergie, des émissions de polluants et de gaz à effet de serre.
Il y a donc matière à se pencher sur la question de nos déplacements quotidiens.
Durant cette Semaine Européenne de la Mobilité, collectivités locales, réseaux de transports, entreprises, services publics, associations, et établissements scolaires vont organiser de nombreuses manifestations dans toute la France pour promouvoir ces modes de transports « doux ».
Mille et une façons de bouger autrement seront à découvrir, ou redécouvrir un peu partout en France
La marche à pied et le vélo ont le vent en poupe !
Deux alternatives pour les trajets cours qui n’émettent aucun gaz à effet de serre . Et qui s’avèrent en plus bon pour la santé
Mais pas toujours facile de se frayer un chemin au milieu des voitures Pistes cyclables, vélo en libre services, zones 30 sont autant de d’aménagements qui se développent un peu partout
Le vélo gagne un peu de terrain chaque jour Avec 3 millions de vélos vendus chaque année, la France compte aujourd’hui 5 vélos pour 100 habitants, et 32 systèmes de vélos en libre service fonctionnent sur le territoire
On partage le vélo mais aussi la voiture !
L’auto partage prend doucement son essor Plus économique et écologique que la voiture individuelle, la voiture partagée remplace entre quatre et huit voitures privées. Ce qui permet d’économiser jusqu’à 1,2 tonnes de CO2 par usager, soit à peu près 60 % de ce que l’on rejette en moyenne par an en se déplaçant !
Voiture toujours mais coté coopération Le covoiturage, apparu dans les années 80, connaît un essor important avec la prise de conscience environnementale et la crise économique Déplacement alternatif, écologique, social et au coût moindre, il concerne environ 3 millions de personnes actuellement. Plus de 200 services de covoiturages existent en France .
La convivialité au service de la planète et du porte-monnaie
Le transport collectif, au développement chaotique dans certaines régions, mais à la pointe de l’innovation ailleurs, reste le chantier le plus lourd à développer
L’Etat a mis en orbite un programme de développement des transports en commun en site propre pour 2013. L’objectif étant de réduire de 20% les émissions de CO2 du secteur des transports à l’horizon 2020.
1800 km de nouvelles voies devraient être mise en service en 15 ans.
Transports à la demande, éco-conduite, véhicule propre ou éducation, les manifestations organisées sur tout le territoire couvrent un large éventail de thèmes à découvrir en détail sur le site de la Semaine Européenne de la Mobilité.Thu, 01 Sep 2011 - 18 - Une rentrée scolaire écolo
Tout doucement, les vacances tirent à leurs fins Il va falloir penser à rentrer Et pour les plus jeunes, commencer à se mettre en jambes pour reprendre le chemin des salles de classes
Et qui dit rentrée scolaire, dit cartable et fournitures scolaires Des fournitures qui, on le sait, sont des véritables produits de consommation courante Mais qui peuvent aussi ne pas être totalement inoffensives Elles peuvent contenir des produits nocifs pour la santé et pour l’environnement Solvants, métaux lourds ou encore conservateurs peuvent entrer dans la composition des cartables, cahiers et autres stylos
Selon [l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur>http://www.air-interieur.org/oqai.aspx], les études menées sur la pollution de l’air dans les écoles montrent que la concentration des polluants est généralement plus importante dans les classes qu’à l’extérieur. Et cette mauvaise qualité de l’air intérieur peut influencer la santé des occupants, enfants comme enseignants : maux de tête, irritation des voies respiratoires, des yeux, ou de la peau.
Les conséquences peuvent être de l’inattention, un état de somnolence, ou à l’inverse une hyperactivité.
Les responsables de cet air vicié : tous les outils utilisés dans les salles de classes, du cartable au tableau, en passant par la gomme ou les feutres
En nous interrogeant sur nos choix d’achats, nous prenons conscience de notre responsabilité d’acheteur et de notre pouvoir de choix ! Il faut donc définir nos critères d’achat, et dans l’offre commerciale existante, repérer les signes, les logos, les arguments, qui ont une légitimité environnementale ou sociale et qui garantissent l’effet recherché.
Difficile toutefois de s’y retrouver lors de l’incontournable corvée des courses de rentrée Dans la jungle des rayonnages des supermarchés, liste des fournitures en main, ce n’est pas forcément les détails des produits contenus dans nos achats que nous regardons en priorité
Alors pour faire le choix de fournitures éco-responsables, c’est le Conseil Général de Gironde qui nous vient en aide cette année, en partenariat avec l’ADEME Depuis 2007, il mène des campagnes de sensibilisation pour favoriser des pratiques d’achat, saines et durables.
Et dans le cadre de son Agenda 21 local, le département édite cette année un guide pratique pour réaliser ses achats de rentrée en privilégiant les produits préservant la santé et l’environnement.
Des colles sans solvants, des stylos en plastique recyclé, des surligneurs sans vernis, des gommes sans PVC, des peintures à l’eau les alternatives aux produits classiques existent.
Pour les cahiers, le choix se portera sur les modèles à spirale ou brochés en évitant soigneusement les cahiers collés. Les stylos seront en bois certifié « gestion durable des forêts », tout comme les crayons Les feutres seront à l’eau et sans parfum
La règle, le taille-crayon et le petit matériel seront sans chlore, en métal, en bois, ou en plastique recyclé
Enfin le cartable sera aussi soigneusement sélectionné Résistant et confortable, il devra lui aussi ne pas comporter de matières toxiques De plus, en le choisissant robuste, il pourra être utilisé plusieurs années et ainsi économiser de l’argent et de la matière
Pour mieux se repérer dans les allées des supermarchés, il faudra suivre les labels officiels. Ils garantissent la qualité du produit et son impact environnemental minimum. Ils limitent aussi l’utilisation de produits toxiques pour l’environnement et la santé
Attention enfin aux offres promotionnelles alléchantes ou les modèles fantaisie, la plupart du temps guère compatible avec le souci environnemental.
Ces différents choix écolo responsables permettront de composer un cartable sain pour l...Thu, 25 Aug 2011 - 17 - Les lycées du Centre en marche vers lEducation au Développement Durable
L’éducation à l’environnement est le socle du développement durable. Ce n’est plus une incantation mais bien une évidence qui s’impose un peu partout en France. Et c’est entre autres au travers des Agenda 21 scolaires que cette idée se transmet.
Tous, citoyens, sommes acteurs de ce développement durable, et les élèves en sont des acteurs essentiels.
C’est dans cette optique que s’est tenue au mois de mai une conférence du Comité 21 à Orléans, à l’initiative de la Région Centre, du CRDP (Centre Régional de Documentation Pédagogique) et de la DRAAF (Direction Régionale de l’Alimentation de l’Agriculture et de la Forêt du Centre). Sous le titre « En marche vers l’Agenda 21 », la rencontre visait à donner des pistes pour mettre en place un Agenda 21 scolaire.
« S’engager dans une démarche Agenda 21, c’est prendre rendez-vous avec un 21e siècle complexe, un siècle de défis pour l’humanité et pour notre planète. »
C’est ainsi que Chantal Rebout, à ouvert les débats. La vice-présidente du Conseil Régional du Centre, chargée de l’éducation et des lycées a souligné la nécessité de concilier le besoin de retisser le lien entre nous, notre appétit de confort, notre curiosité, dans le partage et le respect des ressources humaines et naturelles qui toutes ont des limites.
Dans les lycées, véritables petites sociétés, il est donc tout naturel de s’interroger sur nos pratiques quotidiennes, sur les conséquences de nos actes, mais aussi sur la chance exceptionnelle que nous avons de pouvoir prendre encore nos responsabilités à l’égard de ceux avec qui nous travaillons, vivons, pensons, agissons.
L’Agenda 21 scolaire aide aussi à trouver des réponses au changement climatique, au fonctionnement de la démocratie et à la lutte contre les exclusions.
Tout au long des échanges, il est apparu comme évident que le lycée, véritable passerelle vers le monde adulte, était un lieu privilégié pour intégrer l’environnement à ses pratiques. Les intervenants ont soulignés fortement l’importance du vivre ensemble dans un développement durable maitrisé.
Dans un lieu fait de passage, où les promoteurs initiaux des ateliers au développement durable n’en verront pas forcément les débouchés immédiats, il apparait donc comme nécessaire de fédérer, de pérenniser les actions d’Education au Développement Durable, au-delà du temps passé par les lycéens dans l’établissement. La notion de transmission s’impose donc naturellement.
La réussite d’un Agenda 21 scolaire passe par la responsabilisation de chacun des acteurs du lycée ou du collège. Il doit déjà être inscrit dans le projet d’établissement, afin qu’il soit pleinement intégrer par l’ensemble de la communauté éducative. Porté par le chef d’établissement, c’est l’ensemble des adultes qui doit se saisir du projet et se responsabiliser, et ne surtout pas tout reporter sur le dos des élèves.
Une intégration de l’EDD, Education au Développement Durable au sein des collèges ou des lycées ne peut se faire sans un changement, ou du moins une adaptation des pratiques pédagogiques.
Cette EDD ne doit pas en rester à de l’environnemental mais prendre en compte tous les piliers du développement durable : économie, social, culture, gouvernance, écologie, en les liant pour en faire une nouvelle citoyenneté.
Enfin la démarche nécessite des moyens financiers et humains, et du temps à dégager Et puis il faut trouver des espaces pédagogiques dédiés pour ne pas en rester au bricolage qui ne ferait que laisser l’EDD au stade d’alibi citoyen.
Inscrire un établissement scolaire dans un Agenda 21 est donc un engagement de toute une communauté,Thu, 23 Jun 2011 - 16 - De la Provence à la Gironde : des Agendas 21 en action
Le développement durable au quotidien, cela se vit de plus en plus dès le plus jeune âge. Au travers des Agendas 21 scolaires, l’éducation à une éco responsabilité débute dès l’école ou le collège.
C’est ainsi qu’en Provence, la communauté de commune du Pays de Grasse « Pole azur Provence » soutient les agendas scolaires locaux.
Là bas, de nombreuses initiatives d’Education au Développement Durable, portées par les écoles, les collèges et les lycées du territoire, engagent chaque année les élèves, leurs familles et la communauté scolaire, dans des actions éco-citoyennes.
Depuis la rentrée de septembre, de nombreux établissements scolaires mènent ainsi des actions dans des domaines tels que l’énergie, l’eau, la biodiversité, l’agriculture, ou les déchets.
A Grasse, par exemple, les éco-délégués de classe de l’école élémentaire St-Jacques se forment avec l’association Méditerranée 2000 et préparent, leur « Charte d’engagement des élèves » dans l’Agenda 21 scolaire. L’école s’est engagée cette année sur le thème des déchets et met en uvre de nombreuses actions, telles que l’évaluation quantitative et qualitative des déchets produits dans l’école, des visites du centre de tri, ou la réalisation d’une fresque.
Les plus grands du lycée Alexis de Tocqueville de Grasse s’investissent eux au sein de leur « club développement durable », une association de lycéens qui uvre depuis plus de 3 ans à la réalisation d’actions concrètes au sein de l’établissement.
Ils ont ainsi souhaité créer un jardin écologique qui n’utilise ni herbicide, ni pesticide, ni engrais et qui n’épuise pas le sol. A travers ce projet, ils veulent retracer l’histoire du terrain et inscrire leur jardin dans l’histoire de la ville du Pays de Grasse et des plantes à parfums.
Ce jardin comprend uniquement des plantes ayant une origine ou une histoire locale. A terme, ce jardin pourra fournir les matières premières nécessaires aux travaux de Sciences Physiques et de SVT des classes de seconde et de première.
Non loin de là, à La Roquette sur Siagne, c’est l’école élémentaire St-Jean qui mobilise l’ensemble de la communauté scolaire pour participer au diagnostic des pratiques écologiques et environnementales de l’établissement en partenariat avec une association locale.
Autre région Autre démarche En Gironde, c’est tout le personnel technique d’entretien de 103 collèges du département qui seront formés au nettoyage écologique d’ici à 2012.
800 agents vont bénéficier d’un programme de formation assuré par « Habitat-santé-environnement« . Cette association intervient auprès de collectivités et de cliniques en vulgarisant les savoirs scientifiques liés aux impacts sanitaires des produits de nettoyage ou de construction.
En étant informé sur les effets des molécules chimiques présentes dans les produits d’entretien, les agents sauront ainsi mieux cerner la toxicité des produits qu’ils utilisent Toxicité pour eux mais aussi pour l’environnement.
Des pratiques de nettoyages alternatives seront aussi initiées.
On termine par quelques rendez-vous à noter sur l’agenda éco-cités
Le 9 avril à St Gilles en Ile et Vilaine, se tiendra le salon « ECO ENER’GILLES » qui a pour vocation de mettre en relation les entreprises et les habitants de Saint-Gilles ou de la région, désireux de rénover ou de construire leur habitation. Entreprises, associations, institutions, et habitants se rencontreront afin de valoriser les expériences locales, et de confronter l’offre et la demande locale.
– Renseignements au 02 99 64 63 27.
Toujours le samedi 9 avril mais à Grigny,Thu, 07 Apr 2011 - 15 - De jeunes volontaires amènent l’écologie dans les quartiers populaires
Ils ont de 18 à 25 ans et se mobilisent au service de l’écologie. Leur noms : « Les Médiaterre » 300 jeunes volontaires réunis au sein de l’association « Uni-cité » qui effectuent leur service civil en faveur de l’éducation au développement durable.
Durant 6 mois, ils vont accompagner des familles aux revenus modestes, en leur proposant de changer leurs pratiques en adoptant dix éco-gestes, et ainsi leur permettre de réduire à la fois leurs factures et leur empreinte écologique.
Pour mener à bien ce projet, l’association Uni-cité mobilise les volontaires à l’échelle du territoire et élabore le déroulement du programme en partenariat avec les collectivités locales, les bailleurs sociaux et les entreprises.
Les missions des jeunes volontaires sont très précises. Il s’agit de communiquer avec les familles qui sont partie prenante dans la démarche pour les sensibiliser au bien fondé d’un changement de pratiques
Il s’agira ensuite d’évaluer les comportements, de former ces familles volontaires, d’organiser des sorties pédagogiques pour renforcer la formation, et enfin de rendre compte des résultats des familles pour les valoriser et en faire la publicité autour d’elles.
Une manière de faire tache d’huile et d’essaimer ce type de changement de mode de consommation autour d’elles.
Au final, les familles suivies par les « Mediaterre » y trouvent leur compte.
C’est cette mère de famille qui a déjà réduit sa consommation d’eau, s’est mise au tri sélectif, et se remet à faire attention à ne consommer que des fruits et légumes de saison.
C’est cette femme seule qui, petit à petit, à fait attention à un tas de petits gestes du quotidien : éteindre les lumières en quittant une pièce, ne pas laisser couler l’eau inutilement en faisant la vaisselle ou en se brossant les dents. Elle a opté également pour des ampoules à économie d’énergie. Au total, ses consommations d’eau et d’électricité on sensiblement baissées.
C’est 60 d’économie en 6 mois qu’elle a ainsi réalisé avec l’aide du programme d’Uni-cité.
Des résultats qui peuvent satisfaire les « Médiaterre ».
L’ensemble du projet des Médiaterre est à découvrir sur leur blog, dont sont issus les extraits sonores de cette chronique.
Aller au collège autrement, c’est la démarche que mène le Conseil Général du Val de Marne dans les collèges du département afin de promouvoir les déplacements doux.
Lancé à la rentrée 2010-2011, le brevet du cycliste va concerner 11 collèges val-de-marnais. Encadrés par des animateurs de l’association « Animation Insertion et Culture Vélo », les élèves débutants pourront ainsi acquérir les fondamentaux du deux-roues. Les plus habiles, de leur coté, se perfectionneront et développeront une meilleure maîtrise de leur vélo. Tous apprendront des notions du code de la route, des règles de sécurité et les bases de la petite mécanique.
Cette démarche entreprise par le département est à objectifs multiples : sensibiliser les élèves à l’éco-mobilité, favoriser la pratique du vélo, lutter contre l’obésité, les sensibiliser à la sécurité routière et au code de la route.
Brevet en poche, les collégiens auront acquis une plus grande autonomie dans leurs déplacements, et en toute sécurité.Thu, 10 Feb 2011 - 14 - Pessac et Carquefou : des Agenda 21 en actions
La culture du développement durable ne vaut que si elle s’ancre dans le quotidien de chacun. C’est dans cette optique que les collectivités s’emploient à communiquer largement autour de leurs actions en la matière.
A Pessac, en Gironde, comme partout ailleurs, de nombreux outils de sensibilisation des habitants ont été mis en place et un programme d’éducation au développement durable a été élaboré.
Ici aussi, pour la réussite de cette politique environnementale, il faut l’adhésion et la participation active de tous les habitants. Une cohésion sociale qui doit s’articuler autour de la promotion d’un aménagement durable du territoire, intégrant les préoccupations environnementales et énergétiques, et en favorisant une vie économique de qualité.
Pessac entend d’abord montrer l’exemple par une démarche municipale exemplaire. Les bâtiments publics devront voir leurs performances énergétiques améliorés, les énergies renouvelables et les éco-constructions privilégiées, et les véhicules municipaux seront peu à peu convertis vers une énergie propre.
Les déplacements seront l’un des axes majeurs de cet Agenda 21 aquitain. Des minibus électriques verront petit à petit le jour dans les rues de la ville. Covoiturage, auto partage ou encore liaisons douces entre quartiers devront faire évoluer les habitudes de déplacements sur le territoire de la commune.
Du coté de son aménagement, Pessac va poursuivre la maitrise de l’étalement urbain et le renouvellement des espaces habités en encourageant éco-construction et éco-rénovation. La ville va aussi poursuivre la diversification de l’offre de logements dans une logique de mixité sociale.
Solidarité, démocratie participative ou encore développement économique responsable, Pessac souhaite multiplier les initiatives en tous genres et inciter chacun à participer à la réussite de son Agenda 21.
La Ville a ainsi engagé l’élaboration d’un programme communal d’éducation au développement durable, un programme qui cherche à mobiliser et fédérer tous les acteurs locaux.
Un projet pédagogique, élaboré sur les deux centres de loisirs pessacais avec l’Education Nationale, a permis le développement d’un programme partenarial d’animations, avec la réalisation d’une Charte de l’éco-citoyen en 2007. C’est plus de 5 000 enfants des écoles de Pessac qui sont sensibilisés au développement durable chaque année.
Autre région, autre ville et autre priorité
A Carquefou, non loin de Nantes, c’est le soutien à l’emploi et l’intégration des personnes en situation de handicap qui constitue l’action n°1 de l’Agenda 21 de la ville, adopté en 2007. De nombreuses journées de sensibilisation au handicap auprès des agents et des habitants ont été organisées.
Une Charte sur l’emploi des personnes handicapées avec les employeurs privés locaux a été signée avec des engagements identiques dans chacune de leur structure.
De nombreuses initiatives, croisant sport et handicap, ont été lancées avec notamment la création d’une section locale handisport d’athlétisme.
Pour terminer, signalons la mise en ligne toute récente du nouveau site des Agenda 21 Il regroupe les initiatives de toutes les collectivités, les agendas scolaires, ainsi que toutes les démarches des associations, des entreprises et des citoyens.
Une carte interactive vous permet à chaque fois de partir à la découverte du territoire qui vous intéresse plus particulièrement.Thu, 03 Feb 2011 - 13 - De Rennes à Copenhague, la mobilité durable fait son chemin
La ville de Rennes est la championne de la mobilité durable ! C’est ce qui ressort du dernier « Palmarès des mobilités » établit comme chaque année par le magazine « Ville, Rails & Transports« .
La métropole rennaise décroche le « Pass d’Or », pour l’ensemble de son réseau de transport en commun. De nouvelles lignes de bus ont vu le jour, une ligne express à même été crée, un effort important à été réalisé pour permettre aux personnes à mobilité réduite d’accéder plus facilement aux transports en commun, le métro a vu sa fréquence de passage augmenter et les zones d’activités de la métropole sont aujourd’hui mieux desservies.
Coté 2 roues, le « Vélostar », le vélo en libre service rennais, continue lui d’étendre sa disponibilité. En parallèle à ces modes collectifs, un dispositif de covoiturage a aussi été lancé.
Sur la deuxième place du podium, ont trouve la ville de Strasbourg. La capitale alsacienne est distinguée notamment pour la mise en service d’un premier tronçon du tram-train, ainsi que pour la totale réorganisation de la circulation automobile autour de la gare.
L’extension du Tram D et l’aménagement de la ligne C sont aussi des facteurs qui ont contribués à mettre en lumière les efforts de la métropole pour des mobilités durables.
L’Alsace décroche un deuxième prix dans ce Palmarès 2010 Celui de l’inter-modalité et de l’accessibilité Il revient à la ville de Mulhouse qui a inauguré le 12 décembre le premier Tram-train de France.
Conçu pour circuler à la fois sur les voies du tramway que sur les voies ferroviaires, ce mode de transport permet aujourd’hui de relier le centre ville de Mulhouse aux différentes communes limitrophes sans changement. Totalement électrique, il a été conçu également pour permettre l’accessibilité aux malvoyants et aux personnes à mobilité réduite.
Un prix « Aménagement Urbain » a également été décerné à l’occasion de ce palmarès. Et c’est la ville d’Angers qui a été récompensée pour son tout nouveau Pont des Confluences. Conçu par l’architecte Thomas Lavigne, ce pont a la particularité d’être totalement dédié aux mobilités douces.
Le tramway cohabitera ainsi avec les piétons et les vélos qui traverseront la Maine en profitant du paysage grâce aux grandes arches du pont qui laisse le panorama ouvert sur la rivière. Pour l’instant, seuls les deux roues et les piétons peuvent emprunter l’ouvrage. Le tramway, qui a effectué un premier test de circulation avant Noël, n’entrera en circulation que le 25 juin prochain.
La mobilité n’est pas qu’une affaire purement française Le magazine « Ville, Rails & Transports » a décerné son Prix européen à Copenhague. La capitale danoise, où l’on dénombre plus de vélos que d’habitants, est à l’honneur pour ses « autoroutes cyclables ». Déjà dotée de plus de 300km de pistes cyclables, Copenhague et 3 autres communes danoises vont développer des axes de circulation entièrement dédiés aux deux roues.
Des « autoroutes », terme en fait peu approprié, qui comporteront jusqu’à 3 voies dans les deux sens. Soutenu en partie par un financement d’Etat, ce projet vise à inciter les automobilistes qui n’ont qu’une petite dizaine de kilomètres pour aller au travail chaque matin, de délaisser leur voiture pour leur vélo.
Un défi qui ne devrait pas être trop compliqué à relever dans une ville où 85% des habitants confessent avoir au minimum 1 vélo.
A quand des projets de la sorte par chez nous ?…
Thu, 13 Jan 2011 - 12 - Les 104 projets inutiles de France Nature Environnement (rediffusion)
Autoroutes, parcs de loisirs, barrages, aéroport, décharges, golfs, viaducs ou grand stade… C’est une centaine de projets d’aménagements du territoire qui sont pointés comme inutiles par la Fédération France Nature Environnement. Après le drame du barrage de Sivens, la question de la légitimité et de l’utilité de certains grands travaux se pose de plus en plus prestement.
Sivens, Notre Dame des Landes ou le Center Parc de Roybon en Isère sont les points de crispations les plus médiatiques actuellement. Mais ils ne doivent pas en occulter d’autres.
L’association a ainsi recensé 104 projets dont les coûts environnementaux sont sous-estimés ou dont les bénéfices sociaux et économiques paraissent surévalués.
104 points noirs qui révèleraient un grave déficit de démocratie d’après France Nature Environnement qui, dans ces dossiers, se bat pour que la nature soit préservée, le dialogue environnemental respecté et l’intérêt général défendu.
Quel que soit la région de France où le projet doit se faire, des similitudes apparaissent.
La plupart du temps, la consultation de la société civile reste réduite au strict minimum. En face de l’avis des citoyens, le poids des lobbies l’emporte souvent. Développement économique et chantage à l’emploi ont en général plus d’écho que l’aspect environnemental auprès des décideurs.
France Nature Environnement souligne aussi la précipitation avec laquelle les travaux démarrent. Ils sont souvent engagés avant même l’aboutissement des différents recours juridiques déposé par les associations.
Ces associations, qui tentent de s’opposer aux projets ou qui souhaitent les améliorer, se retrouvent alors devant le fait accompli. Le temps que la justice se prononce, il est souvent trop tard. Car si elle déclare le projet illégal, les bulldozers sont déjà entrés en action.
Si les recours en justice se multiplient face à ces projets, c’est donc qu’il y a un problème dans le débat démocratique préalable. Il y a bien des enquêtes publiques, mais elles ont montré depuis longtemps leurs limites. En général, elles permettent uniquement de discuter des modalités de mise en œuvre des projets, rarement de leur opportunité. Ces enquêtes s’appuient sur des documents illisibles pour la plupart des citoyens : des notes de synthèses indigestes, sans outil pédagogique pour en appréhender toutes les arcanes sont soumises à l’appréciation de chacun.
L’existence de ces enquêtes ne bénéficie souvent que de peu de publicité. Un encart sur le site internet d’une collectivité ou dans la presse ne suffit pas à donner envie au citoyen de se saisir d’un dossier qui pourtant modifiera à terme son cadre de vie. La participation à ces enquêtes reste, en conséquence, très faible.
France Nature Environnement souligne aussi un paradoxe dans la posture de l’Etat. Alors qu’il demande régulièrement aux citoyens de se mobiliser pour répondre aux défis écologiques, il avalise des projets d’aménagement qui ignorent totalement ces questions. Et il prend le prétexte de l’utilité publique pour accorder des dérogations qui passent outre ses propres engagements environnementaux.
Le choc de simplification voulu par le Président de la République est également pointé du doigt. L’idée défendue par ce concept est que « les procédures de participation du public et de prévention des atteintes à l’environnement sont des obstacles à la compétitivité et au redressement économique et social du pays ». Cette volonté de simplification est en contradiction avec le discours officiel qui proclame que la France doit être le « pays de l’excellence environnementale » !
Face à ces atteintes au droit du citoyen, les associations s’emparent des dossiers d’aménagement et s’emploient à démontrer les aberrations des projets en gestation....Tue, 25 Apr 2017 - 3min - 11 - De l’éco quartier à la ville durable : Un nouveau modèle urbain (rediffusion)
Cela fait de nombreuses années que les éco quartiers et autres cités durables fleurissent un peu partout en France et dans le monde. Les initiatives se multiplient, parfois un peu dans leur coin, sans toujours se nourrir les unes les autres.
Les différentes villes qui se sont lancées dans le développement durable ont mis en place beaucoup de solutions, mais elles restent souvent à l’intérieur des quartiers. Elles relèvent, pourtant, la plupart du temps d’initiatives qui vont dans le bon sens.
La question aujourd’hui est : comment passer d’un quartier durable exemplaire à une généralisation pour l’ensemble de la ville ?
C’est l’objet d’un ouvrage intitulé « Du quartier à la ville durable, vers un nouveau modèle urbain ? »
Edité par le Comité 21, cet ouvrage de 164 pages dresse un panorama d’une centaine d’expériences concrètes, innovantes et transférables, menées dans les collectivités françaises et étrangères.
Pour Antoine Charlot, le responsable du programme Territoires durables du Comité 21, et auteur de cet ouvrage, « la ville durable ne peut se résumer à un cortège de maisons passives ou à la construction d’un éco-quartier. Elle doit représenter un changement radical du modèle urbain, qui doit dépasser les seules mesures environnementales ! »
Beaucoup d’exemples dans cet ouvrage, mais surtout pas de modélisation applicable à toutes les villes.
Chaque territoire, chaque commune, doit se construire en fonction de son contexte historique, politique, géographique, et en fonction de sa démographie. De Lille à Marseille, à un village isolé du Cantal, ou du Sénégal au Brésil, la ville durable ne sera pas la même, les enjeux seront différents, les solutions mises en uvre, très spécifiques.
Il faut donc éviter les labels, mais construire SA ville durable en fonction de SON contexte.
Passer de l’éco quartier à la ville durable, doit se faire par une évaluation de ces expérimentations pour voir comment étendre les solutions à l’échelle d’une ville.
L’ouvrage du Comité 21 redonne les enjeux d’un nouveau modèle urbain. L’urbanisation n’est pas un phénomène récent, mais elle présente aujourd’hui une ampleur inégalée : foncier explosif, paysages sacrifiés, voiture nécessaire et omniprésente, exclusion sociale des centres urbains.
Pour contrer tous ces effets négatifs, l’ouvrage tente d’apporter des réponses concrètes et des pistes de réflexion. Il faut repenser la ville dans son ensemble sans se focaliser sur une seule activité.
Les élus doivent donc s’appuyer sur une stratégie globale qui concerne à la fois l’aménagement urbain et l’ensemble des politiques de la collectivité : l’éducation, la formation, l’emploi ou la solidarité.
Tous les acteurs de la ville doivent être mobilisés pour mettre en uvre cette stratégie : élus, architectes, urbanistes, sociologues, services publics, associations, ou encore spécialistes de l’énergie et évidemment les habitants eux-mêmes.
Et comme il faut aussi s’inspirer de l’existant pour essaimer ailleurs, l’ouvrage du Comité 21 détaillent quelques expérimentations parmi les plus innovantes.
Initiative, par exemple d’un éclairage public modulé en fonction des lieux de la ville ou de l’heure de la journée, comme cela se fait à Oslo. Multiplicité de l’offre des transports collectifs, comme à Nantes, ou encore les jardins partagés, qui se développent largement et qui sont des lieux d’échange autour de la biodiversité.
Initiatives encore autour de la participation des habitants, comme à Porto Allegre, au Brésil ou à Echirolles, en Isère ; mixité sociale comme à Barcelone ; intégration de la nature dans la ville comme à...Tue, 09 Oct 2018 - 3min - 9 - Les villes en transition préparent l’après pétrole (rediffusion)
Vivre la transition au quotidien. Trier ses déchets, éteindre ses lumières, réduire sa consommation d’eau, faire son compost, installer des toilettes sèches ou consommer localement. Toutes ces initiatives n’ont rien de révolutionnaires en soit et sont peu à peu adoptées par chacun d’entre nous. Mais si elles deviennent banales individuellement, elles peuvent devenir beaucoup plus significatives lorsqu’elles sont mises en œuvre en cohérence entre elles.
C’est cette démarche qu’adoptent petit à petit plusieurs villes de part le monde. Il s’agit pour elles d’intégrer les enjeux du changement climatique et de se préparer à l’après pétrole. C’est ce que l’on appelle les « Villes et Communautés en Transition ». Elles sont plus de 400 dans le monde et s’inspirent de l’initiative de la petite ville de Totnes, au Royaume Uni.
En 2006, un universitaire irlandais, Rob Hopkins, mène des conférences sur le pic pétrolier et sur ses conséquences sur notre environnement. Séduits par les thèses de l’enseignant, les habitants de Totnes s’interrogent sur les solutions à mettre en œuvre pour agir, maintenant. La première ville en transition voit le jour ainsi.
L’objectif des pionniers du concept est d’inciter les citoyens d’un même territoire à prendre conscience du pic pétrolier, de ses profondes conséquences, et de l’urgence de s’y préparer.
Il s’agit pour eux de mettre en place des solutions visant à réduire ses émissions de CO2 et sa consommation d’énergie fossile selon un plan d’action baptisé « Plan d’action de descente énergétique » créé par la collectivité.
Ce plan est fondé sur une vision positive de son avenir.
Autre objectif : la relocalisation de ce qui peut l’être en intensifiant les liens entre les habitants et les acteurs économiques locaux. Il s’agit enfin, pour la communauté, d’acquérir les compétences, les savoirs faire nécessaires pour mettre en œuvre leur idéal.
Il n’y a pas de réponse toute faite adaptable à tous les profils, mais une multitude de petites solutions modulables à souhait, et répondant aux caractéristiques locales. Chaque collectivité doit donc trouver par elle-même les outils convenant à ses enjeux et ses ressources.
Les initiatives de transition peuvent donc être multiples.
Le recyclage ou l’échange des objets usagers est l’une des actions qui s’inscrit dans ce cadre. L’idéal est de recycler ou de réutiliser sur place ou à proximité. Une centrale d’échange, où les particuliers déposent leurs objets et que d’autres peuvent récupérer, est une excellente alternative à la mise en décharge ou au transport lointain pour recyclage.
La production locale d’énergie est aussi envisageable. Moins dépendre du pétrole, mais aussi de réseaux électriques à longue distance qui sont fragiles et représentent une forte déperdition d’énergie, c’est aussi un moyen de valoriser les ressources locales et de créer des emplois sur place. Bois de chauffage, biomasse solaire passif, solaire photovoltaïque et éolien sont les pistes à explorer.
Multiplier les circuits courts dans les approvisionnements dans l’intérêt des acteurs économiques locaux fait partie des possibilités. Les AMAP sont à citer parmi ces circuits courts, mais on peut aussi parler de la filière bois qui a un fort potentiel énergétique et qui peut, dans certaines régions, s’inscrire dans cette filière courte.
L’auto partage, les transports en commun, les parkings à vélos, sont autant de leviers sur lesquels jouer pour inscrire sa communauté dans la transition.
Autre initiative originale que l’on peut ...Tue, 05 Jun 2018 - 3min - 8 - HOUTEN aux Pays-Bas, le paradis du vélo (rediffusion)
Bienvenue dans la cité qui rend l’automobile inutile ! Ce pourrait-être la devise de la ville de Houten, aux Pays Bas. En quelques années, elle est devenu le paradis du vélo.
Houten, 45000 habitants, est une ville dite « nouvelle » située à 50 km au sud-est d’Amsterdam. Ici, les modes de déplacements, l’aménagement du territoire, le fonctionnement de la commune tout a été pensé pour inscrire le développement de la ville dans une démarche éco-responsable.
Dans les années 1970, Houten n’était encore qu’un village de 4000 âmes. Et comme beaucoup de bourgades à l’époque, il a fallu penser à s’étendre pour accueillir de nouveaux habitants.
Dès le début de l’extension de la ville, Houten a été pensé en fonction de déplacements en transports collectifs, ou de déplacements en vélo ou à pied Très compacte, la ville s’étend le long d’un ovale de 3km sur 2km, cintrée d’un périphérique.
Elle est divisée en plusieurs quartiers résidentiels qui s’organisent autour de deux centres villes. Tous les services, les commerces, les établissements publics, sont à quelques pas ou quelques tours de roue.
L’utilisation de la voiture est donc quasiment inutile. D’autant que les chaussées sont adaptées avant tout aux déplacements doux. La voiture n’y est nulle part prioritaire. Pour passer d’un quartier à un autre, les automobilistes doivent obligatoirement passer par le périphérique, ce qui rallonge considérablement le temps de parcours.
A l’intérieur de la cité, ce sont les pistes cyclables qui constituent l’essentiel du maillage routier Des pistes bordées d’espaces verts. Le réseau cycliste est séparé de celui pour automobiles. Les deux sont clairement repérables grâce à leur enrobé de couleurs différentes. Et lorsque les deux réseaux doivent se croiser, le vélo reste prioritaire.
Les deux roues motorisées sont tolérés sur ces pistes. Mais leur vitesse y est régulée grâce à des ralentisseurs appelés « drempel », sortes de double dos d’âne à l’envers.
Cette structure originale de la circulation fait de Houten une ville très sûre pour le piéton. La sécurité des enfants y est privilégiée Ils peuvent sans souci jouer hors de leur maison sans crainte. Et l’accès à leur école est facilité par l’implantation des établissements à proximité des pistes cyclables.
Pour aller faire leurs courses, les habitants d’Houten ont majoritairement recours au vélo. Ils font d’ailleurs les 2/3 de leurs achats sur place Une proportion qui atteint les 100% pour les denrées alimentaires. La voiture ne redevient utile que pour 50% des autres achats.
Les déplacements doux sont plus intensifs à Houten que dans le reste des Pays Bas. 44% des déplacements personnels de moins de 7,5 km se font en vélo et 23% se font à pied.
Les habitants de Houten circulent 25% moins en voiture que dans le reste du pays, et aux heures de pointes, il y a 50 voitures en circulation pour 100 logements au lieu des 65 à 70 voitures en moyenne ailleurs.
En octobre 2008, la ville a d’ailleurs été nommée ville du vélo des Pays-Bas.
La voiture reste tout de même nécessaire pour aller travailler à l’extérieur de la ville. Mais là encore, les habitants privilégient les transports en commun. Les parcs de stationnement pour vélos étant omniprésents à Houten, comme partout ailleurs dans le pays, les deux roues restent le véhicule préféré pour aller travailler Arrivé à la gare, il n’y a plus que 10 minutes de train pour rejoindre Utrecht, la métropole de 530000 habitants, située à 8 kilomètres.
En dehors du coté « paradis du vélo », Houten est aussi une ville où il fait apparemment bon vivre. Avec plus du tiers de la population qui a moins de 20 ans, Houten est une ville jeune. Mais elle sait aussi offrir des services pour les plus âgés et les personnes seu...Tue, 24 Apr 2018 - 3min - 7 - Baromètre des villes cyclables : les villes ont encore des efforts à faire
Les villes françaises ont encore des efforts significatifs à faire pour favoriser les déplacements à vélo de leurs habitants. C’est ce qui ressort du dernier baromètre des villes cyclables publié par la Fédération française des Usagers de la Bicyclette (FUB). 316 communes de France métropolitaine et d’outre-mer ont été passées au crible des habitants via le site de la fédération. Les résultats 2017 du classement mettent en avant les difficultés des citadins à se déplacer à vélo confortablement et en sécurité. Au final, seulement 21 villes ont obtenu une note supérieure à la moyenne.
Au palmarès des villes de plus de 200 000 habitants les plus vélo-compatibles, c’est Strasbourg qui se trouve sur la première marche du podium. Avec une note moyenne de 4,10 sur 6, la capitale alsacienne obtient de très bons résultats sur la plupart des critères testés, que ce soit sur la disponibilité des vélos en libre-service, la qualité du réseau de pistes cyclables, ou la possibilité de faire réparer son vélo facilement. 8% des Strasbourgeois circulent à vélo dans la ville qui dispose de 600 kilomètres de pistes cyclables, 6 000 vélos en libre-service, des parkings dédiés et des rues où les vélos sont prioritaires sur les voitures.
Avec une note de 3,91 sur 6, Grenoble s’adjuge la tête du classement des villes de 100 à 200 000 habitants. Les Grenoblois saluent les efforts importants faits par leur municipalité pour favoriser les vélos et affirment que circuler à bicyclette en ville est agréable. Notons encore que c’est La Rochelle qui est distinguée parmi les villes moyennes de 50 à 100 000 habitants. Là encore, la place faite à la petite reine depuis de nombreuses années est saluée par les Rochelais.
Au-delà du palmarès, les Français restent relativement critiques sur le développement de la politique en faveur du deux roues dans la cité. Et ce sont principalement les enfants et les seniors qui se sentent exclus de la mobilité à vélo. Une mobilité pourtant essentielle à leur autonomie et à leur santé.
Pour développer un réseau cyclable performant pour tous, la FUB demande la création d’un fond national vélo doté de 200 M € par an. Il s’agit d’aider les villes à investir dans leur réseau d’itinéraires cyclables. La fédération s’appuie sur les exemples de villes où la politique cyclable fonctionne comme à Nantes, ou à Chambéry.
Les Français ayant participé à l’enquête suggèrent aussi que le vélo peut sauver le train régional. Pour augmenter la fréquentation des TER, et éviter que les lignes les moins utilisées soient fermées, il faut favoriser le rabattement à vélo vers les gares. La France ne compte que 30 000 places de stationnement vélo en gare contre 440 000 aux Pays-Bas où la symbiose train-vélo a transformé le transport en commun en un système « porte-à-porte ». La gare de Grenoble notamment montre la voie aux autres communes françaises avec des ses silos à vélo ultramodernes.
Le vélo est un enjeu majeur pour répondre aux crises sanitaires, souligne encore la FUB. Il est un outil de lutte contre la pollution, le bruit, ou la sédentarité. Il peut également favoriser l’insertion sociale, la recherche d’emploi par une mobilité retrouvée, et permettre de gagner un peu de pouvoir d’achat.
La Fédération française des Usagers de la Bicyclette souhaite que la future loi d’orientation des mobilités donne une impulsion nationale aux politiques cyclables locales. Le Plan vélo, annoncé par la ministre des Transports, doit en particulier inciter les villes françaises à investir enfin sérieusement dans les infrastructures cyclables… Pour permettre aux Français de choisir librement de se déplacer à vélo en toute sécurité pour sa santé, son portefeuille et l’environnement.
Pour aller plus loin :
*Tue, 27 Mar 2018 - 4min - 6 - Bus cyclistes : des déplacements conviviaux et écolos (rediffusion)
On connaissait déjà le covoiturage, ce principe de la voiture partagée pour ses déplacements professionnels ou privés, dont le nombre d’adeptes progresse un peu plus chaque jour…
Depuis plusieurs années se développe aussi le principe du pédibus, un ramassage piéton des enfants au sein d’un même village, ou d’un même quartier. Chaque matin, un ou plusieurs parents organisent un circuit sur la commune pour emmener les enfants à l’école, évitant ainsi de multiplier les voitures aux abords des établissements scolaires. Un transport collectif écolo et économique…
Il y a maintenant « les bus cyclistes« . A l’heure ou se développent un peu partout en France les vélos en libre service, tel les Vélov’ à Lyon ou les Vélib’ à Paris, une association toulousaine a eu l’idée, il ya 8 ans déjà, de fédérer ces nouveaux adeptes du deux roues.
OBC, Organisation des Bus Cyclistes, c’est son nom, propose de développer les liens entre habitants, en favorisant les modes de déplacements doux. Basée à Cornebarrieu, en Haute Garonne, Buscyclistes regroupe des amoureux de la nature qui souhaitent promouvoir le vélo comme moyen de déplacement privilégié pour les trajets entre domicile et travail.
Le concept : un convoi de cyclistes circulant sur un circuit alliant convivialité et un maximum de sécurité.
Guidé par un leader, ou conducteur, le convoi emprunte un itinéraire comprenant plusieurs stations avec des horaires de passage prédéfinis. Le conducteur garantissant le respect des horaires, chacun peut ainsi rejoindre le convoi à la station de son choix.
Outre ce bus régulier, l’association propose aussi un service à la demande. Un guide vous accompagne alors pour vous faire découvrir ce mode de déplacement et vous donne tous les conseils nécessaires pour se mouvoir en toute sécurité, ainsi que des exemples d’itinéraires… Des services gratuits, proposés par des bénévoles, qui mettent en avant la l’intérêt écologique du vélo, allié à l’aspect collectif de ce mode de transport et à son utilité.
Aller au travail à vélo peut paraître compliquer, voire incongru. Pourtant, les heureux pratiquants de ce réseau assurent être enthousiastes et redécouvrent le plaisir de faire un peu d’exercice avant d’aller travailler tout en ayant conscience de faire un geste pour l’environnement.
Si l’aventure vous tente, sachez que ces bus cyclistes ne sont pas cantonnés aux petites communes. Lancée en 2005 sur Toulouse, l’idée se répand petit à petit au-delà de la ville rose. Il existe aujourd’hui plus de 160 circuits en France. Si Toulouse affiche fièrement ses 45 itinéraires, Paris et sa petite couronne peut se targuer d’en compter déjà une trentaine. On en dénombre une dizaine à Lyon, ainsi qu’à Nantes ou à Nice, 8 à Mulhouse, 3 à Marseille Grenoble ou Aix en Provence ou encore Reims qui a démarré son premier parcours il y a peu. Mais d’autres circuits sont actuellement en gestation ailleurs.
Pour savoir comment remplacer votre voiture par votre vélo et pouvoir arriver moins stressé au travail, rendez-vous sur le site de l’association, où vous trouverez tous les itinéraires, les conseils et la méthode pour créer à votre tour votre circuit local.
Pour aller plus loin :
* Organisation des Bus Cyclistes
Tue, 13 Feb 2018 - 3min - 5 - Le baromètre du développement durable (rediffusion)
S’engager pour le développement durable et évaluer les actions engagées, c’est l’objectif du Baromètre du développement durable. Cet outil a été créé en 2008 par le Réseau Cohérence qui regroupe une centaine d’associations, syndicats et entreprises engagés pour un développement véritablement durable et solidaire. Avec la mise en place de ce baromètre, le Réseau souhaite rendre visible et désirable tous les aspects possibles du développement durable en mettant autour du même table citoyens, associations et élus locaux. Julian Pondaven est le directeur du Réseau Cohérence.
« A partir d’un questionnaire, le baromètre du développement durable permet de rendre concrets les engagements à travers cette démarche de dialogue, d’échange et de participation. Elus et associations répondent conjointement au questionnaire au cours d’une réunion et voir ce qui fait ou pas sur la commune et voir ce qui doit être prioritaire. »
Le baromètre se compose d’une centaine de questions réparties sur les 4 piliers du développement durable : l’économie, les solidarités, l’environnement et la citoyenneté. Par ce questionnaire, le Réseau Cohérence insiste sur le fait qu’il ne peut y avoir de démarche de développement durable sans cette prise en compte des quatre piliers.
Sur la Bretagne, 179 communes se sont emparées des questionnaires. Et déjà des dynamiques se sont installées en faveur d’une meilleure prise en compte des piliers du développement durable dans la politique de la cité.
Le Baromètre est présent en Bretagne, en PACA, en Pays de Loire et en Essonne, relayé à chaque fois par une association locale. Avec des questionnaires prenant en compte les spécificités de chaque territoire. Mais toutes les régions de France peuvent s’approprier cet outil grâce à la Pépinière de Baromètre, qui permet d’accéder à un questionnaire adapté à toutes les communes de France.
Pour aller plus loin :
* Baromètre du développement durable
* Réseau Cohérence
* Baromètre des communes de Bretagne
* Baromètre des communes de l’Essonne
* Baromètre des communes de PACA
* Baromètre des communes des Pays de la Loire
* La Pépinière du baromètre des communes de France
Tue, 19 Dec 2017 - 3min - 4 - Les villages, l’avenir du développement durable (rediffusion)
Si la mise en place d’un Agenda 21 est devenu abordable pour les communes importantes, il n’est en revanche pas si aisé pour les collectivités rurales d’aborder le développement durable de manière concrète et adaptée.
C’est pour accompagner les communes souhaitant se lancer dans l’aventure que l’association « Notre Village Terre d’Avenir » a édité un « Guide des Bonnes Pratiques » des Agendas 21 dans les petites communes.
L’association entend ainsi promouvoir et maintenir la qualité de vie dans les villages qui souhaitent s’engager sur la voie du développement durable.
Pour conjuguer le social, l’économie et l’environnement, les communes rurales de moins de 3500 habitants peuvent ainsi rejoindre l’association Notre Village Terre d’Avenir. En étant ainsi labellisées, elles bénéficient d’une expertise pour pouvoir mettre en place à leur tour leur Agenda 21.
Comme pour n’importe qu’elle commune, plusieurs phases seront alors à programmer.
Il y a d’abord le temps du diagnostic à mener sur la collectivité, un inventaire qui va permettre d’identifier les forces et les faiblesses du territoire, puis de définir les domaines dans lesquels des actions pourront être envisagées. Des réunions publiques seront évidemment nécessaires afin d’associer le plus possible les habitants.
Un comité de pilotage doit ensuite se saisir du diagnostic et proposer des actions à mettre en place selon un calendrier à définir. Les fiches actions qui seront établies permettront d’obtenir le label de l’association.
Le guide des bonnes pratiques passe en revue tous les domaines du développement durable : l’énergie, les transports, la biodiversité, l’aménagement du territoire, mais aussi le social, la gestion des déchets, l’eau, le développement économique, les circuits courts, ou l’intergénérationnel.
Penser globalement pour agir localement
Organisé en fiches pratiques thématiques, le guide est un outil opérationnel qui ne fournit pas seulement des éléments de méthode, mais détaille également des exemples de bonnes pratiques, des idées pour agir, inspirées des expériences locales déjà conduites ailleurs.
On découvre ainsi comment mettre en place une chaudière bois à plaquettes pour chauffer des bâtiments publics, ou comment créer un réseau de pédibus pour desservir les écoles d’un village. La réalisation d’un éco quartier y est aussi détaillée, tout comme la réhabilitation d’un bâtiment agricole.
On peut aussi y puiser une méthode pour favoriser les circuits courts pour approvisionner une cantine et participer ainsi au développement économique des agriculteurs locaux. L’installation d’une station d’épuration à roseaux y est également expliquée, tout comme la récupération des eaux pluviales à l’échelle d’un village.
Pour chaque solution, les impacts environnementaux, économiques et sociaux sont soulignés. Mais les difficultés rencontrées au cours de la mise en œuvre des actions ne sont pas oubliées.
Au fil des ans, ce recueil d’expériences est amené à s’enrichir des nouvelles démarches initiées sur les différents territoires.
Pour aller plus loin :
* Notre Village, Terre d’Avenir
* Le Guide des Bonnes Pratiques
Tue, 12 Dec 2017 - 3min - 3 - De l’éco quartier à la ville durable : Un nouveau modèle urbain (rediffusion)https://www.frequenceterre.com/wp-content/mp3/chronique-2014-03-20-09-00-00-philippe-De-l-eco-quartier-a-la-ville-durable.mp3
Cela fait de nombreuses années que les éco quartiers et autres cités durables fleurissent un peu partout en France et dans le monde. Les initiatives se multiplient, parfois un peu dans leur coin, sans toujours se nourrir les unes les autres.
Les différentes villes qui se sont lancées dans le développement durable ont mis en place beaucoup de solutions, mais elles restent souvent à l’intérieur des quartiers. Elles relèvent, pourtant, la plupart du temps d’initiatives qui vont dans le bon sens.
La question aujourd’hui est : comment passer d’un quartier durable exemplaire à une généralisation pour l’ensemble de la ville ?
C’est l’objet d’un ouvrage intitulé « Du quartier à la ville durable, vers un nouveau modèle urbain ? »
Edité par le Comité 21, cet ouvrage de 164 pages dresse un panorama d’une centaine d’expériences concrètes, innovantes et transférables, menées dans les collectivités françaises et étrangères.
Pour Antoine Charlot, le responsable du programme Territoires durables du Comité 21, et auteur de cet ouvrage, « la ville durable ne peut se résumer à un cortège de maisons passives ou à la construction d’un éco-quartier. Elle doit représenter un changement radical du modèle urbain, qui doit dépasser les seules mesures environnementales ! »
Beaucoup d’exemples dans cet ouvrage, mais surtout pas de modélisation applicable à toutes les villes.
Chaque territoire, chaque commune, doit se construire en fonction de son contexte historique, politique, géographique, et en fonction de sa démographie. De Lille à Marseille, à un village isolé du Cantal, ou du Sénégal au Brésil, la ville durable ne sera pas la même, les enjeux seront différents, les solutions mises en uvre, très spécifiques.
Il faut donc éviter les labels, mais construire SA ville durable en fonction de SON contexte.
Passer de l’éco quartier à la ville durable, doit se faire par une évaluation de ces expérimentations pour voir comment étendre les solutions à l’échelle d’une ville.
L’ouvrage du Comité 21 redonne les enjeux d’un nouveau modèle urbain. L’urbanisation n’est pas un phénomène récent, mais elle présente aujourd’hui une ampleur inégalée : foncier explosif, paysages sacrifiés, voiture nécessaire et omniprésente, exclusion sociale des centres urbains.
Pour contrer tous ces effets négatifs, l’ouvrage tente d’apporter des réponses concrètes et des pistes de réflexion. Il faut repenser la ville dans son ensemble sans se focaliser sur une seule activité.
Les élus doivent donc s’appuyer sur une stratégie globale qui concerne à la fois l’aménagement urbain et l’ensemble des politiques de la collectivité : l’éducation, la formation, l’emploi ou la solidarité.
Tous les acteurs de la ville doivent être mobilisés pour mettre en œuvre cette stratégie : élus, architectes, urbanistes, sociologues, services publics, associations, ou encore spécialistes de l’énergie et évidemment les habitants eux-mêmes.
Et comme il faut aussi s’inspirer de l’existant pour essaimer ailleurs, l’ouvrage du Comité 21 détaillent quelques expérimentations parmi les plus innovantes.
Initiative, par exemple d’un éclairage public modulé en fonction des lieux de la ville ou de l’heure de la journée, comme cela se fait à Oslo. Multiplicité de l’offre des transports collectifs, comme à Nantes, ou encore les jardins partagés,Tue, 05 Dec 2017 - 3min - 2 - Avec la FRAPNA – Le changement par l’exemple (rediffusion)
C’est par l’exemple que l’on peut modifier son comportement. C’est le sens du Guide des Bonnes pratiques que propose la FRAPNA, la Fédération Rhône Alpes de Protection de la Nature. A l’heure où beaucoup nous promettent le changement, la FRAPNA souhaite elle, au contraire, que chacun d’entre nous puisse initier ce changement.
Les nombreux défis environnementaux que notre société doit relever nécessitent la mobilisation d’un maximum d’acteurs, tant au niveau international et national qu’à l’échelon plus local de la collectivité et du citoyen. Mais mettre en œuvre une politique environnementale ne s’improvise pas. Il est souvent compliqué de se lancer dans une action en étant sûr de mobiliser, de convaincre. Manque de connaissances, d’informations, d’expériences voire d’accompagnement, les raisons d’engagements environnementaux ratés sont nombreuses. L’appui d’associations spécialisées est l’un des moyens à disposition des collectivités désireuses de mener à bien leur projet.
Le guide de la FRAPNA permet justement de bénéficier d’un large éventail d’expériences déjà menées, et dont les retours sont évaluables.
Le recueil met en lumière ainsi 20 actions exemplaires présentées sous forme de fiches pratiques. Le contexte dans lequel elles ont été mise en œuvre est détaillé, tout comme leur coût, les partenaires et les plus-values obtenues.
On y découvre par exemple que la ville de Bristol, en Angleterre, a décidé de prendre en charge la gestion de la totalité de ses ressources en eau afin d’en préserver sa qualité et de l’économiser. Récupération des eaux de pluie, contrôle de la qualité des cours d’eau, vérification de l’utilisation de l’eau dans les bâtiments publics et privés, le projet de Bristol a permis d’embellir la ville et de diminuer sa facture d’eau.
En France, à Mouhans-Sartoux, dans les Alpes maritimes, c’est une Régie communale agricole qui a été créée pour permettre aux cantines scolaires de passer au “100% Bio”. La commune ayant des difficultés à trouver des produits biologiques en passant par ses marchés publics, elle a décidé de produire elle-même les fruits et légumes à destination de la restauration collective
A Rueil-Malmaison, en banlieue parisienne, ce sont les crèches municipales qui ont été accompagnées pour diminuer leur impact environnemental et augmenter la qualité de vie des enfants.
Au Canada, la ville de Québec a, elle, amorcé une politique de restauration des berges de la rivière Saint Charles, alliant reconquête de la rivière et valorisation urbaine.
Aux Etats-Unis, en Allemagne, en Espagne, en Grande Bretagne, ou en France, ces exemples ont plusieurs points communs : l’amélioration de la prise en compte de l’environnement, un caractère innovant, et leur faculté à être transposable à d’autres territoires.
Que ce soient des initiatives simples, rapides et peu coûteuses à mettre en œuvre, ou de réels programmes ambitieux de long terme, les actions de ce Guide des Bonnes pratiques de la FRAPNA sont un appel à l’action et la collaboration de chacun.
Pour aller plus loin :
* FRAPNA, Fédération Rhône Alpes de Protection de la Nature
* Guide des Bonnes pratiques de la FRAPNA
Tue, 03 Oct 2017 - 3min
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