Podcasts by Category
Blast - Zoom arrière avec Denis Robert
Retrouvez une série d'entretiens animée par le journaliste Denis Robert. Bienvenue sur les podcasts de Blast, le souffle de l’info. Un média indépendant créé pour redonner du souffle à l'information. Blast vous propose un autre regard sur l'actualité à travers des reportages, des décryptages, des enquêtes et des entretiens que nous avons décidé de convertir ici en podcast. Notre ambition, devenir votre média de référence et ainsi peser dans la bataille de l’information qui s'annonce et qui sera décisive. BLAST est financé exclusivement par ses abonnés et donateurs. Nous avons besoin de VOUS pour continuer : https://www.blast-info.fr/soutenir
- 40 - Climat et capitalisme : faire face pour éviter l'effrondrement
Professeur de Philosophie à l'Université de Moncton - Campus de Shippagan- dans la province du New Brunswick, grand ouest canadien, Alain Deneault revient en France pour la sortie de son dernier ouvrage « Faire que » (Lux éditeur). Deux cent pages de jus de crâne partant d’un constat édifiant : « Face à l’inouï, on ne peut comparer la situation à rien. Comme l’« ambiance » et l’« atmosphère », qui désignent à la fois un état d’esprit collectif et, respectivement, l’environnement et les fluides gazeux entourant la planète, le terme « climat » nomme une émotion sociale éprouvée sur le plan de l’intime, en même temps qu’un moment météorologique. C’est un climat hostile. En l’état, désormais, il est inouï, ne correspond à rien, ne se raconte pas. Il nous échappe, nous hante, nous trouble, nous effraie. On ne parle que de lui mais en ne sachant plus comment. Ça chauffe. » écrit Deneault dans les premières pages de son livre. Le Monde est inouï. Le réchauffement climatique est inouï. Et notre avenir l’est tout autant. Évoquant tour à tour l’addition énergétique sans fin que nous allons devoir payer, les holdups sémantiques qui de développement durable en écologie politique douteuse, nous empêchent de voir et de dire le réel, le philosophe juste sorti de son île canadienne atterrit à Blast pour nous livrer son angoisse sur un bon tiers de son livre et de son entretien, avant de réfléchir à la question : doit-on s’interroger sur ce que l’on doit faire pour sortir de l’impasse politique ou nous lancer très vite dans le « Faire que… » posé en couverture de son livre : Alors que faire ? « Changer de question », écrit Deneault qui s’appuie entre autres sur les travaux de Derrida et Nancy pour quitter la position stationnaire et contemplative qu’elle suppose et considérer sa contradiction fondamentale car demander « que faire ? » c’est déjà faire, c’est déjà muter. Le philosophe est donc venu pour essayer de réfléchir avec nous aux solutions. Et il parvient à nous convaincre. Ce qui était loin d’être évident. Avez-vous déjà entendu parler des bio-régions ? Non ? Cliquez sur le lien, écoutez Deneault interrogé par Denis Robert et voyez ce qu’on peut faire pour vous aider.
Sat, 16 Nov 2024 - 39 - « Au boulot ! » : Portrait d'une France brisée par le travail
« Au Boulot ! » le film de François Ruffin et Gilles Perret sort cette semaine, l’occasion d’inviter à Blast ses deux réalisateurs. Le film – intéressant dans sa plongée d’une France au travail- repose sur la tentative d’embrigadement d’une jeune femme de droite, bourgeoise insupportable et pleine de préjugés vers des contrées plus riantes et humanistes. On suit donc « Sarah et les chics types », le voyage et l’amitié naissante de Ruffin le rouge et de Sarah la blonde, filmé par Gilles Perret le savoyard. Puisqu’on est dans les clichés, usons-en. Le film – qui sort dans 140 salles- part de cette envie très aguicheuse de voir une chroniqueuse intoxiquée par la doxa libérale, portant bijoux de luxe et sourire siglé CNews, expédiée dans une France au boulot. Une France d’ouvriers, de travailleurs jetables, de clients des Restos du cœur. Une France sur laquelle Sarah Saldmann crache (et c’est peu de le dire) à longueur de soirée sur les médias de Bolloré. Le duo Ruffin-Perret l’emmène pour un tour qui commence bien et finit en queue de poisson. Sarah disparait soudainement des radars sans qu’on sache vraiment si la greffe a pris. Mais ce n’est pas si grave, on a passé 90 minutes au cinéma à voir un film sur des français d’habitude invisibles. Comment est né ce film ? Qu’est devenue sa protagoniste ? Comment le député Ruffin concilie-t-il sa vie de politique avec celle de journaliste ? De quoi ce documentaire sorti dans 140 salles est-il le nom ? Cette conversation entre amis tente d’y répondre sans complaisance. On vit dans un monde de bruts, de faux prophètes, d’oligarques et de menteurs. Autant chercher un peu d’humour et de douceur…
Sun, 10 Nov 2024 - 38 - Comment le système éducatif a conditionné le vote Trump
Richard Zimler, romancier américain et professeur de journalisme vivant au Portugal, partage ses réflexions sur l'élection de Donald Trump et ses conséquences pour les États-Unis et le monde. Il exprime son choc et sa déception face à ce qu'il considère comme la fin du rêve américain d'égalité et de solidarité et ses inquiétudes concernant la polarisation croissante et excessive de la société américaine, les défis du système éducatif et médiatique, ainsi que les difficultés du Parti démocrate à convaincre les électeurs. Il souligne ses craintes pour l'avenir des droits civils et la politique étrangère américaine. Il évoque également la détresse de nombreux Américains progressistes et des minorités, ainsi que la possibilité d'une vague d'émigration vers des pays comme le Canada, le Portugal ou la France. Il relève des différences notables de vote aux États-Unis en fonction du niveau d'éducation et de l'urbanisation. Les états et les comtés avec un niveau d'éducation plus élevé et les zones urbaines ont tendance à voter pour les démocrates, tandis que les zones rurales et moins éduquées favorisent les républicains. Il évoque également la polarisation croissante de la société américaine et les défis économiques auxquels est confrontée la classe moyenne, notamment en ce qui concerne l'accès à l'éducation supérieure. Les problèmes du système éducatif américain inégalitaire et trop cher, la concentration des médias aux mains de milliardaires pro Trump et la propagation des fausses informations peuvent aussi expliquer l’élection. Selon lui, le Parti démocrate a échoué en raison sexisme des mâles du pays peu enclin à voter pour une femme. L'influence de la guerre à Gaza a aussi démotivé les jeunes électeurs, Kamala Harris étant trop positionné sur le soutien inconditionnel à Israël. Il craint une régression des droits civils, notamment pour les femmes, les minorités et la communauté LGBTQ+, ainsi qu'une polarisation accrue de la société américaine. Le Parti démocrate aurait dû se positionner plus à gauche pour gagner, dit-il. L’échec de la campagne tient aussi à l'incapacité du Parti démocrate à préparer en amont de Biden un candidat solide pour l'élection. « Le parti devrait analyser soigneusement cette élection pour mieux convaincre les électeurs moins éduqués et ceux des petites villes. » explique Richard Zimler qui exprime ses inquiétudes concernant l'impact potentiel de Trump sur la situation en Israël et en Ukraine, craignant qu’il ne soutienne les actions de Netanyahu et ne donne carte blanche à Poutine. Il partage le sentiment de peur et de dépression ressenti par ses amis américains. Richard exprime, pour finir, son soulagement de vivre au Portugal qu'il considère, plus que jamais, comme un refuge.
Fri, 08 Nov 2024 - 37 - Gaza : « C'est un génocide qui a toute une série de prémisses »
Cet entretien fait suite à la publication cette semaine en France d’un ouvrage de l’historien italien Enzo Traverso « Gaza devant l’histoire » aux éditions canadiennes LUX. Pas un hasard d’ailleurs, si l’auteur, professeur d’histoire ayant fait une partie de sa carrière en France et ayant migré à la prestigieuse université américaine de Cornell aux USA, a choisi un éditeur étranger pour publier ce que certains qualifieront aisément ici de brûlot. Tant l’ambiance en France est électrique. Le sujet-une relecture du massacre du 7 octobre à l’aune de l’histoire d’Israël- s’inscrit dans le contexte tragique de ce que Traverso qualifie dès le début du livre et de l’entretien de génocide. « L’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 a fait l’objet, presque partout, d’une condamnation nécessaire et compréhensible. En revanche, la furie dévastatrice et meurtrière déchaînée par Israël au cours des mois suivants a suscité des réactions beaucoup plus mitigées, des prises de distance embarrassées mais toujours indulgentes, généralement bienveillantes. » prévient-il avant d’expliquer : « Tout le monde a compris que cette guerre marque un tournant, non seulement pour ses conséquences géopolitiques, mais aussi pour ce que les Palestiniens et les Israéliens représentent aux yeux du monde. Certes, aujourd’hui elle appartient au présent et nous ne sommes pas encore en mesure d’en écrire l’histoire… ». Avec cet entretien fleuve et passionnant de plus de deux heures, l’historien et son intervieweur tentent d’historiciser le massacre en cours en multipliant les sources et les références géopolitiques. La discussion, libre et érudite, fait du bien au moment où partout ailleurs dans les médias dominants, dès qu’on évoque un soutien aux Palestiniens ou qu’on nomme le génocide en cours, on est taxé par des esprits obscurs, étroits et souvent haineux, d’antisémites. Faites-vous votre opinion en vous connectant. Vous pourrez également lire sur le site de Blast un chapitre du livre d’Enzo Traverso qui éclaircit cette question de l’antisémitisme et de son avatar l’antisionisme.
Sun, 20 Oct 2024 - 36 - E. Macron: un grand pervers à l'Élysée
Depuis l’élection d’Emmanuel Macron jusqu’à la dissolution de l’Assemblée nationale, il y a eu beaucoup de commentaires sur la « folie » d’Emmanuel Macron « artisan du chaos ». Le ressentir et le dire est une chose ; analyser en quoi consiste cette pathologie au coeur du pouvoir en est une autre. C’est tout l’enjeu du patient travail du sociologue et chercheur au CNRS Marc Joly, auteur d’un formidable essai à paraitre la semaine prochaine « La pensée perverse au pouvoir » (Anamosa éditeur), dont en plus de cet entretien, Blast publie les bonnes feuilles. Articulant l’enquête sociologique et la psychanalyse, en particulier à partir du travail du psychiatre et psychanalyste Paul-Claude Racamier, il dévoile ici, dans cet entretien savant, méticuleux, passionnant et inédit ce qui est effectivement en jeu en France aujourd’hui: une folie narcissique et une perversité accomplie qui rejaillissent sur et maltraitent tout un peuple. Accrochez vos ceintures, ce zoom arrière vertigineux permet de comprendre ce qui nous est arrivé et ce qui va encore nous prendre en traitre. Cœur sensible ou macroniste s’abstenir.
Sun, 29 Sep 2024 - 35 - Le diable est un drôle de Lascar
A l’occasion de la sortie de la formidable bande dessinée « Carcajou » (dessin Djilian Deroche, éditions Sarbacane), Denis Robert reçoit Boris Dolivet alias El Diablo son scénariste. L’occasion d’évoquer avec lui la vie au canada, la comparaison entre l’humour français et l’humour québécois et le regard d’un exilé sur la situation politique en France. L’émission a été enregistrée la veille du premier tour des législatives. Mais c’est surtout du carcajou, l’animal le plus glouton du Canada, qu’il va s’agir ici. Il donne le nom à cette histoire qui se déroule à la fin du 18ième siècle pas loin d’Alberta, dans le grand nord canadien. Là où il fait très froid, où les indiens se font plumer et où règne Jay Foxton un patron raciste et corrupteur qui veut faire la peau de tout ce qui lui résiste à commencer par Gus Carcajou, un vieil ermite qui possède une mine d’or sous laquelle gît du pétrole...
Wed, 14 Aug 2024 - 34 - Vote RN : plongée dans la France des campagnes
« Qui va lire un bouquin qui parle de nous ? » me demande Vanessa, employée trentenaire résidant dans l’un des cantons dépeuplés du Grand-Est de la France. Elle est habituée à ce qu’on ne sache pas situer son département sur la carte, à ne pas revendiquer de « racines » régionales particulières, à ne pas faire ni entendre parler de là où elle a grandi, ni à voir, dans les médias ou dans les lieux de pouvoir, de personnes qui ont un parcours ou ne serait-ce qu’un accent similaire au sien. Ce « bouquin qui parle de nous » porte en effet sur les jeunes adultes qui vivent dans ce que l’on a coutume d’appeler dorénavant la « France périphérique». Ainsi commence l’essai du sociologue et ethnographe Benoit Coquard « Ceux qui restent » (Editions la Découverte) qui porte comme sous titre « Faire sa vie dans les campagnes en déclin » Le livre sert de support à cet entretien passionnant entre Denis Robert et Benoit Coquard qui éclaire, d’une lumière douce mais précise, les zones d’ombre de cette France des campagnes, cette France des délaissés, des « cassos » et du travail au noir. On est dans le Grand est où le sociologue a vécu entre 2010 et 2018 pour faire ses recherches sur la France populaire qui a toujours voté à droite, mais qui aujourd’hui s’est déportée en très grand nombre vers l’extrême droite. « Être du coté des gens bien, c’est voter à droite » dit un des protagonistes qui se déclare « 100% Le Pen » et pourrait ajouter « Les gauchistes c’est des branleurs » ou « ceux qui ne travaillent pas ne valent rien » . Entre nostalgie d’un passé révolu, apéro pastis-whisky qui dure, fermeture des bistrots, photo de Bardella sur le frigo, travail au noir et repli sur soi, on trouve aussi de la fierté, de la solidarité et la réminiscence des gilets jaunes. Mais de moins en moins de service public. A travers ceux qui restent et ceux qui partent des périphéries, on comprend mieux comment et pourquoi le Rassemblement national pousse et grimpe d’élection en élection, sans trop d’efforts… Photo de couverture : Alexa Brunet
Sun, 21 Jul 2024 - 33 - Législatives : La France est en danger de mort (avec Jean-François Bayart)
« Malheur à la ville dont le prince est un enfant » : C’est le titre du dernier ouvrage de Jean-François Bayart, sociologue et professeur à l’IHEID de Genève. Il campe bien le trouble du double quinquennat d’Emmanuel Macron que nous subissons depuis sept ans et qui trouve en ce début d’été une petite apocalypse avec la dissolution de l'Assemblée nationale et le score très élevé de l’extrême droite en France. De Benalla au désastre de l’enseignement supérieur en passant par le traitement des migrants ou des gilets jaunes, JF Bayart revient avec Denis Robert sur les épisodes marquants de la présidence de cette république en marche arrière. Nous glissons vers le chaos et une dictature à la Victor Orban, alerte notre invité qui critique beaucoup la faiblesse des journalistes et des corps intermédiaires anéantis par ce prince capricieux et mentalement dérangé que les français ont placé à l’Elysée. Par leur plus grand malheur...
Sat, 15 Jun 2024 - 32 - Gaza : Comment faire disparaître plus de 2 millions de palestiniens...
Alain Gresh, ancien rédacteur en chef du Monde Diplomatique et aujourd’hui Orient XXI publie ces jours ci « Palestine, un peuple qui ne veut pas mourir » (Les Liens qui Libèrent), livre écrit dans l’urgence avec un besoin vital de mise en perspective. Denis Robert le reçoit pour un zoom arrière guerrier, combattif, décalé (par rapport à l’actualité) et vivifiant sur le conflit (terme neutre) entre israéliens et palestiniens. Chaque mot compte en ce moment et c’est la première vertu de cet échange spontané, lucide voire lumineux autour de Gaza, des horreurs de Gaza, de ce moment d’histoire qui pourrait faire basculer la planète. La peur est-elle le moteur de cette haine entre deux peuples ? Comment expliquer la barbarie ? Quelle est la réalité chiffrée du 7 octobre ? Quelle issue pour les Gazaouis ? Comment comprendre la faiblesse et l’absence de compassion des médias français à l’égard des palestiniens enfermés à Gaza ? Qui est Olivier Rafowicz ? Pourquoi Caroline Fourest et David Pujadas sont ils si nuls ? Le Hamas est il le parti du Diable ? Bibi peut-il tenir? Biden va-t-il continuer à vendre ses armes à Tsahal ? La judéité est-elle compatible avec l’État d’Israël ? Comment et vers où se projeter ? Voilà quelques unes des questions auxquelles cet échange cherche à répondre. Pour ceux qui traquent des références et des articles à lire pour nourrir ces réflexions, connectez-vous sur le site de Blast ou sur celui Orient XXI. On essaie d’informer sans haine, sans passion excessive et en toute indépendance (de corps et d’esprit).
Sat, 18 May 2024 - 31 - Pro-Macron, emploi fictif etc...: Que se passe t-il au Canard enchaîné ?
A qui appartient un média ou un journal ? Quand on est BFM, les Echos ou Paris Match, facile : à un milliardaire dont les intérêts sont très éloignés du journalisme. Quand on est une radio ou une chaîne du service public d’informations, comme son nom l’indique, on appartient aux citoyens français même si (et c’est tout le problème) le gouvernement et donc la majorité politique se substitue au peuple pour lui faire avaler de jolies couleuvres. Nous venons de parcourir 95% de l’échiquier. Restent les médias indépendants qui appartiennent à leurs abonnés, actionnaires ou sociétaires. Et le Canard enchaîné. Le vieux Canard enchaîné né en 1915. Le Canard n’appartient ni à ses lecteurs, ni à ses abonnés, ni à un milliardaire, ni à ses actionnaires. Le Canard, fort d’un joli tas d’or de plus de 130 millions d’euros, appartient à … un sac de nœuds. Au-delà de l’affaire Escaro, du nom du dessinateur qui a fait salarier son épouse, pour vendre ses parts au duo Michel Gaillard-Nicolas Brimo- à la tête du Canard depuis des lustres, c’est toute la question de cette propriété du titre qui sert de fil rouge à cet entretien décapant. Christophe Nobili est une plume du Canard, on lui doit plusieurs révélations dont celle de l’emploi fictif de Pénélope Fillon qui a fait exploser le casting de la présidentielle de 2017. C’est justement en raison de cette affaire Fillon que Nobili s’est battu, au début seul, à l’intérieur du Canard pour comprendre pourquoi Edith Escaro, l’épouse du dessinateur, possédait une carte de presse et bénéficiait d’un emploi fictif alors qu’elle n’était pas journaliste et n’avait jamais mis un pied au Canard. « On ne peut pas dénoncer Fillon et faire la morale à la Terre entière et faire la même chose que ce qu’on dénonce en interne » explique le lanceur d’alerte. C’est le début de l’affaire du Canard. Celle qui lézarde aujourd’hui la vénérable institution et fait s’affronter deux camps…
Wed, 24 Apr 2024 - 30 - Un journaliste brise l'omerta sur la mafia d'État en France
Après le succès improbable de sa « Mafia d’État », record d’audience sur Blast en décembre 2021 avec plus de 2,7 millions de vues ( https://www.youtube.com/watch?v=EveWWX3fB2M&t=1483s ) Vincent Jauvert nous revient avec un livre plus mince mais tout aussi édifiant sur une autre mafia : celle des espions russes, plus précisément tchèques. En l’occurrence, une dizaine d’agent de la StB (sureté d’Etat tchèque) ont occupé les bureaux de l’ambassade de Tchécoslovaquie à Paris pendant une trentaine d’années jusqu’à l’arrivée de Vaclav Havel au pouvoir en 1989. Trente années pendant lesquelles, ils ont servi de bras armés et d’oreilles informées au grand frère russe. Vincent Jauvert, jeune retraité de l’Obs, a eu la bonne idée d’aller fouiller les archives rendues récemment publiques de la cellule française des services secrets tchèques. Le résultat est instructif et plusieurs journalistes et éditorialistes ayant trusté les journaux et les plateaux télé dans ces années-là se retrouvent rattrapés par la patrouille Jauvert. De Gérard Carreyrou à Paul Marie de la Gorce, en passant par un ex rédacteur en chef du Canard Enchaîné ou un couple de policiers prêts à vendre leur pays contre quelques roubles, le livre et la conversation fourmillent d’anecdotes et d’histoires singulières qui nous font revisiter le passé récent en nous inquiétant pour le présent et l’avenir. Comment ferrer un reporter de Libé ou une speakerine de TF1 ? Facile quand on est tchèque et un peu dégourdi. De la course à l’armement à la dissuasion nucléaire en passant par la diplomatie française ou les coulisses de l’Otan, les agents dormants, les flics corrompus ou les journalistes en vue à la solde de Moscou, nous guettent et nous infiltrent…
Mon, 08 Apr 2024 - 29 - Conversation avec Pierre Carles : Des Farcs à Georges I. Abdallah
Comme tout film indépendant et politiquement peu correct, ce doc est difficile à financer. Une cagnotte est ouverte et les détails de l’opération d’appel à dons se trouvent ici : https://www.cp-productions.fr/boutiqu... Sur demande de Pierre Carles ainsi que C-P Productions nous avons du dans l'urgence après publication de notre entretien procéder à des coupes intempestives. Elles concernent uniquement les extraits du long-métrage inédit « Guérilla des FARC, l’avenir a une histoire » (2024). Pierre Carles et sa productrice préfèrent en effet réserver la primeur de leurs images aux salles de cinéma. « Si Blast a envie de consacrer une émission à l’histoire de Georges Ibrahim Abdallah, je peux éventuellement venir en parler sur votre plateau" C’est ainsi que Pierre Carles a abordé Denis Robert pour lui proposer cette rencontre hors du temps autour de ses films. Le meilleur étant le dernier, celui qui n’est pas encore tourné et qui est en mal de financement. Le réalisateur qui a démarré à la télévision à la fin des années 80 chez feu Bernard Rapp dans son « assiette anglaise » a très vite bifurqué vers des documentaires subversifs et critiques envers les médias et les hommes de pouvoir. Depuis « Pas vu, pas pris » et « la sociologie est un sport de combat », Pierre Carles n’a cessé de rêver de cinéma et doc au long cours. A peine après avoir fini le dernier autour des Farc, le groupe communiste clandestin en guerre pendant 40 ans contre les riches propriétaires colombiens qu’il reprend sa caméra pour raconter l’histoire de la plus grande fake news politico-judiciaire du siècle écoulé : l’arrestation et l’incarcération depuis 40 ans d’un militant révolutionnaire libanais accusé d’attentats qu’il n’a pas commis. Le point commun entre les deux documentaires, l’emploi abusif du qualificatif « terroriste », une étiquette qui empêche trop souvent la raison de s’exercer, notamment dans les médias. Georges Ibrahim Abdallah est ainsi devenu le plus ancien prisonnier de la guerre israélo-palestinienne. Il existe toute une série d'explications à cette durée l'incarcération hors-normes que le film-enquête « Who wants Georges Abdallah in jail ? » passera en revue, en pointant du doigt les principaux responsables de cette affaire : le gouvernement des Etats-Unis au premier chef, mais aussi certains hommes politiques français, magistrats et responsables de l’information ayant laissé faire, quand ils n’ont pas contribué activement à cette mise aux oubliettes. N’hésitez pas à partager ce zoom arrière entre jungle et prison et à faire circuler l’information…
Mon, 11 Mar 2024 - 28 - C. Dettinger : Le prix à payer est élevé si on veut rendre les coups
« La boxe est une affaire sérieuse. Ça n’est pas du divertissement. J’ai grandi avec ces directives, synthétisées dans un mantra simple qui sonne comme un vieux proverbe shaolin : « On joue au foot, on joue au basket, on joue au tennis, mais on ne joue pas à la boxe, on la pratique. » » écrit Médine en préface du livre de Selim Derkaoui « Rendre les coups, boxe et lutte des classes (édition le passager clandestin) ». « Pourquoi Selim écrit Rendre les coups, ça, je devine. Par fidélité. Pour ne pas trahir. Pour marquer que, même s’il est passé de l’autre côté du périph, même s’il est devenu intello et parisien, il maintient le lien, avec son père, avec sa mère et ses sœurs, avec ses pairs, avec tous les ouvriers du ring et d’ailleurs. Par la boxe, c’est un livre d’amour, au fond. Et Selim ne rend guère de coups, ici : il rend plutôt, par la plume, l’amour, l’affection, la tendresse qu’il a reçus. » gratte François Ruffin en post face. Entre les deux, un récit d’une grosse centaine de pages qui raconte la boxe des campagnes et surtout des banlieues, la sueur et les coups portés, un voyage qui aide à avoir moins peur, le sport des noirs et des arabes, la relation d’un père et d’un fils. Un livre politique et vivifiant qui nous fait voyager entre rap et cinéma, Saint Denis et la Normandie, les galas du samedi et les paillettes de Canal Plus. « À quel moment un membre des classes dominantes décide de pratiquer un sport alors qu’il n’a aucune raison objective de le pratiquer ? À quel moment souhaite-t-il se mettre dans la peau d’un homme qui joue sa vie sur le ring ? » se demande, la championne de boxe Aya Cissoko, interrogée par Selim. Bonne question à laquelle le livre et l’entretien mené ici dans ce Zoom arrière de gala par Denis Robert tentent de répondre. Principal cogneur sur le ring de Blast Christophe Dettinger, l’ancien champion de France des lourds qui a eu le malheur de croiser voici cinq ans, sur un pont de Paris, des gendarmes derrière leurs boucliers, tabasseurs de gilets jaunes. Lui n’avait que ses points et son courage pour défendre sa cause. On lui a fait payer très cher cet héroïsme-là. Rendre des coups. C’est ce que raconte cet entretien de lutteurs très classes.
Sun, 18 Feb 2024 - 27 - Cahiers de doléances : Même si Macron n'en veut pas, ils sont là
Fin janvier 2019, parallèlement au lancement de ses grands débats qui visaient à contrer la colère montante des Gilets jaunes, Emmanuel Macron a invité les Français à écrire leurs doléances dans des cahiers à déposer en mairie, préfecture ou sur un site Internet dédié. Deux millions de Français se sont prêtés à l’exercice, donnant ainsi une photographie multiforme, émouvante, revendicative, politique, intime du pays. Le président avait promis une restitution, un retour officiel et circonstancié dès sa série de grands débats achevée. Et puis ? Et puis rien, aux oubliettes de la République, les doléances… C’était compter sans deux irréductibles gaulois : le maire d’une petite ville de l’Oise, Fabrice Dalongeville, et une réalisatrice particulièrement opiniâtre, Hélène Desplanques, se sont mis en route et ont arpenté les ronds-points et les caves des archives départementales, des bibliothèques et des préfectures pour retrouver ces missives oubliées. Cela donne un documentaire puissant, un road-movie sensible produit par les films XIII (merci à eux) que diffusent conjointement en février les antennes de France 3 Île-de-France et Aquitaine. Et que chacun peut découvrir en replay ici : https://www.france.tv/france-3/paris-.... Son titre « Les doléances » tout simplement. Cela donne aussi ce zoom arrière pétaradant qui pourrait réveiller une République macronienne très endormie.
Sat, 10 Feb 2024 - 26 - La ferme des Bertrand : un contre modèle au libéralisme agricole
Depuis quelques jours, le documentaire de Gilles Perret cartonne au cinéma. Le cinéaste savoyard - après avoir traité de la Sécurité sociale, du conseil national de la résistance, et s'être essayé à la fiction - a planté sa caméra à quelques mètres de chez lui à Quincy, petit village de Haute-Savoie, pour y filmer au fil des saisons la ferme de ses voisins : les Bertrand. Le film est construit sur le mélange de trois époques. Il démarre quand trois frères héritent de la ferme paternelle. Il se poursuit en 1997 quand les trois frères cèdent leur centaine d'hectares et leur troupeau de vaches laitières à leurs neveux. Il s'achève de nos jours quand la mère d'un des neveux prend sa retraite et quand arrive à la ferme un robot qui trait et nourrit les vaches. La magie du film tient à ce fil ténu qui traverse le temps et les générations. Un amour de la terre et de la montagne habite chaque personnage. Comment l'innovation technologique et les quotas laitiers ont pu sauver la ferme des Bertrand ? Comment transmettre son savoir avec générosité ? Comment ne pas tomber dans l'abus de production et trouver le juste équilibre pour nourrir le mieux possible son bétail et ses proches ? Le film, sans jamais être partisan ou démonstratif, répond à ces questions et donne un éclairage doux et lumineux sur la crise agricole. Son réalisateur, ami de Blast, revient dans nos studios pour témoigner de son travail et donner quelques idées qui vont à contre courant de l'appel à la dérégulation tous azimuts. Ce n'est pas en produisant plus et en restreignant les règles qu'on avancera en ce bas monde. Les Bertrand, grâce au prix du lait âprement négocié à la hausse (pour fabriquer le Reblochon) ont pu gagner la partie. Une norme contraignante, l'AOP (Appellation d'origine protégée) les a sauvés. Le contraire de ce que déblatèrent syndicalistes paysans majoritaires et journalistes des chaînes tout info. Heureusement qu'il y a Blast, Gilles Perret et la ferme des Bertrand pour remettre le réel au milieu du village.
Sun, 04 Feb 2024 - 25 - « Et si le pire revenait ? » le signal d'alarme du traducteur d'Hitler - Olivier Mannoni
« Il faut prendre les mots au sérieux » glisse à un moment de ce passionnant entretien Olivier Mannoni. Les mots, c’est la matière principale de ce germanophile qui depuis trente ans décrit et traduit inlassablement la montée du nazisme, son avènement et sa chute. Cet entretien fait suite à la première rencontre en juin 2023, entre le traducteur de « Mein Kampf » et Denis Robert. Nous les avions laissés dans les méandres de la folie collective ayant mené Hitler et de ses lieutenants, Goering, Himmler, Rosenberg, à la victoire. Une guerre des mots, une mise au ban permanente de l’étranger et du bobo, une gauche honnie et inconsciente du mal qui ronge le pays : nous revenons avec les deux hommes au présent, à la guerre au Moyen-Orient, à la France du Macro-Lepénisme, et aux Palestiniens devenus des « animaux humains », selon un ministre de Benjamin Netanyahu. Les deux protagonistes reviennent sur six mois d’actualité en se frottant les yeux. Nous reprenons la conversation où nous l’avions laissée, à ce moment où le retour du religieux semble obscurcir les esprits et le vocabulaire. Et si le cauchemar revenait ? s’inquiète le traducteur d’Hitler. L’arrivée de l’extrême droite en Argentine, au Pays Bas, la loi immigration en France, les propos récents de Trump qui veut éradiquer ceux qui ne pensent pas comme lui : Olivier Mannoni est attentif à tout ce que publient et diffusent les médias. En particulier les radios. Il prépare un livre sur le sujet. Son thème, les mots et comment on les déforme pour arriver à des guerres. Vers la fin, comme seule issue, Mannoni insiste sur la nécessité d’un vrai débat intellectuel qui doit se réinstaller en France. Disons que ce Zoom arrière est une première porte ouverte vers ce débat…
Sat, 30 Dec 2023 - 24 - Violence policières : l'ONG qui fait le boulot de l'IGPN
Denis Robert reçoit Francesco Sebregondi, fondateur et directeur de Index. Une ONG d’investigation indépendante, à but non-lucratif, créée en France en 2020. Ils enquêtent et produisent des rapports d’expertise sur des faits allégués de violence policière, de violations des libertés fondamentales ou des droits humains. Aujourd'hui Blast apporte son soutient à Index qui est en campagne pour continuer son travail. Ils ont besoin de vous.
Wed, 13 Dec 2023 - 23 - Bâtiment 5, un antidote au racisme et à la connerie ambiante
Haby, jeune stagiaire à la mairie, très impliquée dans la vie de sa commune, découvre le plan de réaménagement du quartier dans lequel elle a grandi. Pierre Forges, un jeune pédiatre propulsé maire, prévoit la démolition de l’immeuble où Haby a grandi. Avec les siens, la jeune femme se lance dans un combat contre la municipalité pour empêcher la destruction du bâtiment 5… Trois ans après « les Misérables », déjà coécrit avec Giordano Gederlini, Ladj Ly se lance dans un nouveau film coup de poing et très politique. On quitte l’affrontement avec la police pour pénétrer l’univers trouble et violent d’une ville de la ceinture parisienne. Décrit par la presse de droite et d’extrême droite comme manichéen et teinté d’un racisme anti-blanc, le film a tapé dans l’œil de Denis Robert qui lâche ses éditos et ses entretiens avec des chercheurs ou des écrivains pour recevoir le réalisateur et son scénariste. Une petite heure de conversation où Ladj et Giordano reviennent sur leur écriture, la genèse du film et son inscription dans la France de Le Pen et Zemmour. Bâtiment 5 est le meilleur antidote à la connerie ambiante et au racisme qui monte. Courez le voir après avoir maté cet entretien sous fumigène.
Wed, 06 Dec 2023 - 22 - Gaza : « Si vous pensez que les gens vont pouvoir oublier, vous vous trompez »
Des nombreux acteurs ayant participé aux guerres et aux négociations plus ou moins secrètes entre Israël et Palestine depuis une quarantaine d’années, Leïla Shahid est sans doute une des premières et une des dernières à pouvoir mettre un peu de lumière dans ce qui apparait de plus en plus obscur, manichéen et indéchiffrable. Ambassadrice dans de nombreux pays, déléguée générale de la Palestine, depuis son arrivée en Irlande en 1989 jusqu’à sa démission de l’Union européenne en 2015, la diplomate née à Beyrouth en 1949 a été de tous les combats aux côtés de Yasser Arafat, le président de l’OLP, puis sans lui après sa mort en 2004. Elle démissionne en 2015 car elle se sent inutile et désarmée pour amener la paix entre les deux États. Elle préfère alors s’investir sur un terrain plus culturel. Elle prend sa retraite en France du côté des Cévennes, non loin de Nîmes d’où elle a accordé cet entretien au long cours à Denis Robert. Le signal internet étant fluctuant, nous nous excusons de la piètre qualité de l’image. Mais peu importe au fond, le son est bon et le témoignage de Leïla Shahid, devenu rare, prime et vaut tous les cours d’histoire et de géopolitique. La militante du Fatah, toujours active et très informée, revient sur son enfance libanaise et la genèse du conflit entre israéliens et palestiniens, sur le rôle du Qatar, la folie et la responsabilité de Benjamin Netanyahou et des suprémacistes juifs qui mènent le Moyen-Orient dans un mur, sur la couardise française et européenne, la duplicité américaine, l’économie gazaouie. Jamais, elle ne met en cause les peuples, ni les dirigeants politiques des deux camps dans leur ensemble, mais elle est sans pitié pour les leaders politiques racistes, corrompus, belliqueux ou guidés par la seule religion. « Personne ne sait ce qui s’est passé le 7 octobre » dit-elle, avouant un effarement face à l’attaque du Hamas dont elle a mis quelques jours à se remettre. En janvier 2016, Leila Shahid avait accordé un roboratif entretien au CAIRN, la revue du CNRS sur lequel elle revient ici et dans lequel elle énonce : Les échecs du monde arabe depuis les indépendances conduisent actuellement au retour de la religion et à son instrumentalisation. En Palestine, on observe le même phénomène, ce qui constitue un réel problème car pour arriver à la création de deux États, il faut reconnaître l’altérité. Or, avec la religion comme cadre exclusif du politique, il n’y a pas d’altérité car sa reconnaissance passe nécessairement par la laïcité. Cette affirmation actuelle du religieux ne concerne d’ailleurs pas uniquement l’islam : elle concerne aussi certains juifs religieux qui exercent une influence croissante sur le pouvoir en Israël. Dans le monde arabe, le discours religieux est une réponse à l’échec de savoir penser l’altérité. Or, dans l’Empire ottoman, en Palestine et surtout dans le sandjak de Jérusalem on a vécu l’altérité entre juifs, chrétiens et musulmans pendant plusieurs siècles. Sept ans avant l’attaque du Hamas et la riposte sanglante d’Israël, elle posait la question de fond qui occupe et obscurcit les esprits aujourd’hui. Quand la religion se mêle de politique, c’est la fin du politique. « Le Hamas a été aussi dépassé par une population enragée » avance Leila Shahid. De la naissance et des dérives du parti islamique régnant sur Gaza, il sera beaucoup question ici. « Gaza a toujours été au cœur du mouvement palestinien. Et si vous pensez que les gens vont pouvoir oublier, vous vous trompez ». Elle revient sans cesse, comme une sourde lamentation, sur la nakba – la catastrophe- dont elle cherche l’issue. « Le seul espoir, c’est la jeunesse palestinienne » finit-elle par confier.
Wed, 06 Dec 2023 - 21 - Violence d'Etat : le témoignage d'une magistrate
Un garde des Sceaux qui fait des bras d’honneur à l’Assemblée, un ministre de l’Intérieur qui invente le délit de manifestation illégale, des parquetiers de plus en plus inféodés aux préfets et aux policiers, un conseil supérieur de la magistrature impuissant et corporatiste, un dépression de plus en plus contagieuse chez les 8600 magistrats et les 11000 greffiers, un pays en grève où les manifestants sont menottés et placés en garde à vue : il devenait urgent que Blast interroge un ou une magistrate pour faire un état des lieux de la justice sous la présidence d’Emmanuel Macron. Nelly Bertrand, secrétaire générale du Syndicat de la magistrature, répond aux questions de Denis Robert dans ce zoom arrière sous tension et sous lacrymo.
Sun, 26 Mar 2023 - 20 - Vous êtes l'évolution : Mr Mondialisation lève le masque
Aujourd'hui, Denis Robert reçoit l'éditeur Florent Massot et une membre du collectif de journalistes indépendants de Mr Mondialisation, à l'occasion de la sortie de leur livre "Vous êtes l'évolution" et de leur campagne de préventes sur KissKissBankBank : https://www.kisskissbankbank.com/fr/p... Mr Mondialisation est un site d'information qui partage des combats communs avec Blast, et c'est tout naturellement que nous avons donc voulu les aider et les recevoir afin de visibiliser leur campagne et leur travail, dont le livre qu'ils sortent, qu'on vous invite à le lire et à l'acheter pour ceux qui le peuvent et que ça intéresse, et pour ceux qui ne les connaissent pas, à aller découvrir leur excellent travail.
Sat, 21 Oct 2023 - 19 - Nazisme et extrême droite : le décryptage du traducteur d'Hitler
A l’heure où les syndicats de police veulent « éradiquer les nuisibles », où des milices ouvertement nazies défilent dans les rues de Chambéry, Lyon, Angers, Paris aux cris de « Bleu blanc rouge, la France aux Français », où le « Grand remplacement » est devenu quasiment une religion médiatique sur certaines chaines de télé, où un milliardaire catholique intégriste place des bouffons décérébrés et des militants d’extrême droite à la tête de médias pour instiller ses mots et ses valeurs, où les barons de LR ou du RN rivalisent de formules pour masquer leur rejet du métissage et leur peur d’une « régression vers les origines ethniques », à l’heure où une cagnotte valide le permis de tuer, où la macronie ne sait plus à quels saints se vouer, le livre d’Olivier Mannoni (« Traduire Hitler », Éditions Héloïse d’Ormesson) prend une dimension inquiétante et prophétique. Mannoni a traduit tous les barons du nazisme avant de s’attaquer à « Mein Kampf » et ses 1200 feuillets devenu la matrice originelle à toutes les exterminations. A force de pénétrer la chair des mots et leurs distorsions, il est comme un mécanicien hors pair capable de décrypter et de révéler tout ce qui sent la manipulation et le sens caché des mots de l’extrême droite. « Les nazis ont été très inventifs en termes de communication. La « petite phrase », sous sa forme moderne, leur doit beaucoup. L’idée que la véhémence oratoire coupée de tout contexte logique, l’appel aux émotions les plus primitives, allait à la fois leur promettre des scandales et des vagues d’indignation susceptibles d’accroître leur notoriété, sinon leur popularité, fut mise en œuvre par les nazis de manière systématique. Les mots n’étaient plus au service de la réflexion rationnelle, ils étaient désormais des armes. Le tout était évidemment intentionnel et calculé, bien avant la prise du pouvoir (d’Hitler) » écrit-il page 63. Hitler rédige son « Mein Kampf » dans la cellule de sa prison en 1924, et il livre lui-même son dessein : « Peu importe qu’ils se moquent de nous ou qu’ils nous injurient, qu’ils nous accusent d’être des pitres ou des criminels ; l’essentiel est qu’ils parlent de nous, qu’ils n’arrêtent pas de s’occuper de nous et que nous apparaissions peu à peu aux yeux des ouvriers eux-mêmes, réellement, comme la seule puissance avec laquelle se déroule aujourd’hui encore une confrontation. Ce que nous sommes réellement, ce que nous voulons réellement, nous le montrerons bien un beau jour à la meute juive de la presse ». Pendant une heure et quarante minutes d’une conversation dense, où rien ou presque n’a été retiré au montage, Denis Robert interroge Olivier Mannoni sur son travail de traducteur et d’écrivain de la mécanique nazie. Nous les suivons dans les méandres de la folie collective ayant amené à l’avènement d’Hitler et de ses lieutenants, Goering, Himmler, Rosenberg. Une guerre des mots, une mise au ban permanente de l’étranger et du bobo, une gauche honnie et inconsciente du mal qui ronge le pays, Et toujours, nous revenons avec les deux hommes au présent, à l’actualité en nous frottant les yeux. Et si le cauchemar revenait ?
Sun, 16 Jul 2023 - 18 - L’extrême droite, la bataille culturelle et ses complices
Aujourd’hui dans Zoom arrière, Denis Robert reçoit François Krug, pour son livre « Réactions françaises, enquête sur l’extrême droite littéraire ». Deux ans de lectures, de recherches et de recoupements autour de trois personnages centraux qui trustent les hit-parades littéraires et occupent l’espace médiatique pour chroniquer, palabrer et accessoirement faire commerce de leurs livres. Implacable et très informé, le récit de Krug fait émerger un éco système in fine dédié à la banalisation et à la montée de l’extrême droite et de ses idées. Yann Moix, Michel Houellebecq et Sylvain Tesson mènent depuis trente ans une sourde bataille culturelle en cachant leur jeu et en masquant certains écrits ou prises de positions. Mais « Réactions Françaises » décrit aussi, voire surtout, la couardise, le consumérisme et l’aveuglement du petit milieu germanopratin, ses éditeurs, ses critiques littéraires et ses éditeurs prêts à tout pour un bon coup. Anecdotes faisandées, citations caviardées, censure et compromissions, François Krug dresse le tableau de 30 ans d’une littérature raciste, islamophobe, antisémite. On sort du livre essoré et nauséeux. On sort de l’entretien dans le même état, avec en plus l’impression de mieux comprendre pourquoi et comment Bolloré Zemmour ou Le Pen occupent tellement d’espace aujourd’hui. Et se trouvent légitimés.
Sun, 25 Jun 2023 - 17 - Le sociologue qui démolit macron - avec Jean François Bayart
Jean François Bayart sociologue, chercheur et professeur est devenu, à 73 ans, le spécialiste mondial de « la sociologie historique et comparée du politique ». Il vit à Paris, enseigne à Genève. Érudit et inquiet, il a publié l’an passé un énorme pavé de 800 pages intitulé « L’énergie de l’État ». L’ouvrage – reconnu par l’université, mais sous-traité dans les médias français- est une somme qui pense, décrypte et (nous) projette dans l’histoire des empires et des États-nation. Livre monde, livre boulimique truffé d’histoires et de citations, « L’énergie de l’État » inscrit la vie politique de nos démocraties dans une saga qui remonte à la Rome antique pour atterrir à la France sous Macron. Même si le nom du président n’est jamais cité, il est un peu le fantôme du livre. Souvent on pense à lui et aux dérives que nous subissons et on imagine que l’auteur a sans doute écrit son bréviaire pour expliquer de quelle histoire Macron est le nom et le produit. A la fin du livre, page 729, le sieur Bayart énumère un générique de film qui pourrait être celui des personnages de son livre. L’Etat est donc le héros de son épopée. C’est aussi son personnage le « moins recommandable » : « L’État est le fils non désiré de l’empire, de mère inconnue ou difficile à identifier, et dont la propre fille la plus célèbre est la nation, et la plus cool la démocratie, encore que l’on puisse lui reprocher des mœurs légères. Les sœurs de cette dernière, le plus souvent qualifiées d’autoritaires ou de révolutionnaires, sont nettement moins sympathiques, mais tout aussi changeantes et équivoques. » écrit JF Bayart avant de balancer : « L’État, c’est la société politique + la société civile : une hégémonie cuirassée de coercition. » Plus avant dans le livre, Bayart cite Marx : « L’Etat est une abstraction, seul le peuple est concret » ou La Boetie « le tyran asservit ses sujets les uns après les autres ». Après ce pantagruélique ouvrage, après cinquante années de recherches, de cours, de conférences, de voyages sur toute la planète, le professeur Bayart est sorti de son bois et de son confort pour évoque, début mai, la France sous Emmanuel Macron. Il l’a fait dans un article publié dans le journal suisse « le Temps » (lien) qui a fait grand bruit. Denis Robert l’avait évoqué dans son dernier édito (lien). Il poursuit le travail. Macron est torpillé par JF Bayart, réduit au portait d’un « enfant immature, sourd à autrui, arrogant, incompétent… dont les caprices ont force de loi au mépris de la Loi ou des réalités internationales ». Plus grave, Bayart, dont on apprend qu’il a voté Macron en 2017 et en 2022, est persuadé que sous le magistère illibéral de ce président malade, la France va basculer. Vers quoi ? Le néant ? Le fascisme ? La techno-surveillance ? La violence libérale et inégalitaire ? La visée de ce long et virevoltant entretien est de tenter de répondre entre autres à cette épineuse question. Denis Robert a voulu présenter dans ce zoom arrière celui qui parle et attaque si durement Emmanuel Macron : un homme paisible, bavard, cultivé dont l’angoisse de voir l’État français sombrer est communicative. Écouter ce professeur rend plus lucide sur ce qui nous attend. Rien que pour ça, il faut s’accrocher à cette conversation et la partager. Bayart construit un récit qui nous intrigue et qui finit par détruire tout ce que porte et transporte la Macronie.
Sun, 04 Jun 2023 - 16 - La justice nassée avec Nelly Bertrand
Un garde des Sceaux qui fait des bras d’honneur à l’Assemblée, un ministre de l’Intérieur qui invente le délit de manifestation illégale, des parquetiers de plus en plus inféodés aux préfets et aux policiers, un conseil supérieur de la magistrature impuissant et corporatiste, un dépression de plus en plus contagieuse chez les 8600 magistrats et les 11000 greffiers, un pays en grève où les manifestants sont menottés et placés en garde à vue : il devenait urgent que Blast interroge un ou une magistrate pour faire un état des lieux de la justice sous la présidence d’Emmanuel Macron. Nelly Bertrand, secrétaire générale du Syndicat de la magistrature, répond aux questions de Denis Robert dans ce zoom arrière sous tension et sous lacrymo.
Sun, 26 Mar 2023 - 15 - Affaire du boucher de la Sarthe : Autopsie d’un scandale judiciaire avec Dany Leprince
Malgré une enquête et un dossier judiciaire indignes et à charge, Dany Leprince a été condamné à perpétuité pour le quadruple meurtre de son frère, de sa belle-sœur et de leurs deux enfants. Tout s’est joué à la feuille de boucher, en quelques heures, le 5 septembre 1994 à Thorigné, village sarthois et agricole où les maisons des deux frères étaient voisines. Le massacre, l’enquête baclée, la pression politique et judiciaire puis la mise en examen. Après des aveux obtenus après des nuits sans sommeil et 46 heures de garde à vue, Dany Leprince, ses avocats, quelques amis et journalistes se sont battus pour qu’enfin les faiblesses du dossier et le rôle ambigu de son épouse et d’une de ses filles apparaissent. La commission d’instruction, missionnée en vue de la révision de son c, le libère en juillet 2010. Il se bagarre depuis pour obtenir son acquittement et retrouver le ou les assassins toujours en fuite. Pas de traces d’ADN, incohérences flagrantes dans l’emploi du temps, présence de traces de chaussures sur les lieux du crime jamais étudiées, aveux obtenus par un stratagème, partialité du parquet et de la juge d’instruction, faux témoignages, armes du crime vraisemblablement perdues par les enquêteurs : rarement une enquête judiciaire n’a vu une telle liste d’erreurs et de mauvaise foi. Dany Leprince vient de publier un livre qui chute ainsi : « J’ignore si, par ces pages écrites, je suis parvenu à vous convaincre de mon innocence. En réalité, ce n’était pas mon but. Je sais pertinemment que seule la justice pourra dire un jour : les éléments nouveaux rassemblés par la commission de révision ouvrent la voie à un nouveau procès pour Dany Leprince. Dans ce livre, j’ai simplement raconté avec sincérité ce que j’ai vécu depuis ces funestes jours de septembre 1994. En avouant un crime que je n’avais pas commis, j’ignorais que, lentement, on allait me vider de ma vie. Il faut avoir connu la prison pour saisir cette infinie solitude et ces longues périodes de détresse qui s’imposent à vous. Ces souffrances sont venues s’ajouter à un sentiment d’injustice qui ne m’a jamais quitté en dix-huit ans d’incarcération » écrit Dany Leprince en épilogue de son livre paru (chez Flammarion) le mois dernier en collaboration avec le journaliste Bernard Nicolas. Nous les recevons tous deux sur le plateau de Blast pour un Zoom arrière plein d’émotion, de sueur, de sang et de larmes. D’espoir aussi. Celui qui veut que trente ans plus tard on comprenne comment le massacre silencieux d’une famille a pu avoir lieu un dimanche soir dans un village perdu de la Sarthe.
Tue, 27 Dec 2022 - 14 - Delfeil de Ton : l'histoire fabuleuse d'un humoriste qui s'est fait Hara Kiri
« Imaginer une aventure journalistique qui soit puissante artistiquement, fond comme forme. Une chronique aussi fascinante que variée, passant des chiens écrasés aux grandes affaires du monde, des manigances des politiciens aux concerts de jazz, de la destruction de Paris aux mésaventures pathétiques du chah et de la chahbanou, et aussi impitoyable concernant les mensonges des États-Unis que ceux de la Russie soviétique, à la répression venue d’ailleurs comme à celle présente ici. Imaginer une revue de presse qui passe vraiment la presse en revue, ou plutôt à la moulinette, et pas seulement les faits relatés, mais les mots qui sont employés pour les dire… Imaginer une lecture de l’actualité qui ne fasse jamais dans le mélodrame, mais raconte les choses les plus atroces comme si elles étaient ordinaires, et avec un sens rare de leur tragicomique. » Ces mots sont ceux de Pacôme Thiellement qui raconte le plaisir qu’il a eu en lisant « Les lundis de DDT tome 2 ». La sortie de cet ouvrage fin et volumineux (L’apocalypse, octobre 2022) est l’occasion pour Blast de recevoir l’inénarrable et pétaradant DDT, 88 piges au compteur. Chroniqueur pendant plus de quarante ans au Nouvel Observateur et bien avant rédacteur en chef d’Hara Kiri hebdo, très avare d’interviews, il débarque dans les studios de Blast pour témoigner, en compagnie de notre ami et collaborateur Pacôme Thiellement et de son éditeur Jean Christophe Menu de cinquante années de marche du monde et de ce travail minutieux de scribe et d’humoriste du lundi. Tel un métronome, DDT a livré à Hara Kiri puis à Charlie Hebdo puis à l’Obs tous les lundis une page où il racontait -à sa manière sobre, drôle et savoureuse- sa semaine. Mêlant petites et grandes anecdotes, DDT a été la boussole et l’inspirateur de plusieurs générations de journalistes, d’humoristes… et de lecteurs accros. Avec lui, nous allons revenir sur les aventures de Marchais, de Giscard, de De Gaulle ou de Mitterrand autant que sur des centaines d’autres anonymes. Sur mai 68 et la guerre en Ukraine, sur Cavanna et Sarkozy. Parler de jazz et nous marrer. DDT aimait rire de tout. Et son rire est très communicatif.
Sun, 13 Nov 2022 - 13 - Comment les robots vont bouleverser nos vies avec Killofer et Dominique Lestel
Machines insurrectionnelles : Machines qui résistent aux usages que les humains en font, qui génèrent des frictions et avec lesquelles il faut négocier.
Mon, 02 May 2022 - 12 - Les révélations d'une députée au coeur du système Macron avec Frédérique Dumas
En 2017, Frédérique Dumas a milité pour « En marche » et est devenue une députée LREM des Hauts de Seine, très proche d’Emmanuel Macron avec qui elle échangeait régulièrement sur de nombreux sujets en particuliers culturels. Productrice de cinéma et un temps pressentie pour devenir ministre de la culture, elle déchantera lentement mais sûrement de la Macronie puis de son leader maximo. Elle quitte le mouvement en septembre 2018 mais continue à avoir des échanges épistolaires avec le président de la République jusqu’à la crise Covid où, c’est une des révélations de cet entretien tonitruant, elle montre qu’Emmanuel Macron savait les dangers mortels de l’épidémie lors des municipales de mars 2020 qu’il a maintenue malgré les risques encourus pour nombre d’élus et d’électeurs. Cynique, calculateur, obsédé par les échéances électorales, inaffectif, déniant la réalité, le portrait brossé du président et de son homme lige Alexis Kolher est glaçant. « Il joue en permanence au poker avec nous, c’est un algorithme » glisse Frédérique Dumas qui en profite pour tailler des costumes trois pièces à toute l’élite de la Macronie. D’Alexis Kolher manipulateur et pervers à Édouard Philippe qui ne « regarde jamais ses adversaires dans les yeux » à toute la clique d’opportunistes et de traine-mocassins qui encombrent les allées du pouvoir Gabriel Attal et roselyne Bachelot en tête. L’ex-députée LREM ne rate jamais sa cible car elle n’est à aucun moment rancunière ou belliqueuse. C’est ce qui donne une grande force à ce Zoom arrière de haut vol, mais aussi au livre servant de support à la conversation « Ce que l’on ne veut pas que je vous dise » (éditions Massot). François Bayrou ou Valérie Pécresse ainsi que plusieurs stars du cinéma en prennent aussi pour leur grade ici : « Il était temps pour moi de témoigner de ce que j’ai vu, entendu, vécu de l’intérieur qui mine notre vie démocratique et nos espérances et d’imaginer un nouveau chemin » énonce Frédérique Dumas. Le livre sort quelques jours avant le premier tour de la Présidentielle. Si quelqu’un a dans son entourage un électeur hésitant ou vantant la sincérité d’Emmanuel Macron, il faut d’urgence lui passer cet entretien ou lui offrir le livre. Afin qu’il ne puisse pas dire ensuite qu’il ne savait pas et pour qu’il comprenne que nous sommes en train de livrer les clés du pays à un enfant de Machiavel dopé à l’adrénaline du pouvoir. Une sorte de robot humain programmé pour charmer les foules, mais dont le cœur est un algorithme au service d’un capitalisme de plus en plus sauvage.
Tue, 05 Apr 2022 - 11 - Ukraine : les oligarques et vendeurs d'armes derrière la guerre avec Marc Eichinger
« Nous sommes ensevelis sous le poids de l’information qui est confondu avec la connaissance, la quantité est confondue avec l’abondance et la richesse avec le bonheur. Nous sommes des singes avec de l’argent et des armes. » C’est par ces quelques lignes du chanteur Tom Waits que Marc Eichinger place en exergue de son livre « Jeux de guerre » qui vient de sortir chez Massot éditions que démarre cette conversation entre l’auteur et Denis Robert.
Fri, 18 Mar 2022 - 10 - Emmanuel Macron ou la géopolitique du désastre avec Marc Endeweld
La politique française à l’internationale et sa diplomatie sont des sujets sous traités par les médias français, en particulier télévisuels. La Libye, l’Algérie, le Liban, la Turquie, la Russie, la Chine, les USA, l’Europe, l’Afrique et hier encore l’Ukraine, on peut dire qu’Emmanuel Macron les a multipliés… Les bourdes et les coups d’esbroufe. Pourtant, rarement les médias critiquent l’impuissance présidentielle et la catastrophe diplomatique en cours.
Sat, 26 Feb 2022 - 9 - Un journaliste brise l'omerta sur la mafia d'Etat en France avec Vincent Jauvert
Ils sont environ 2000 hauts fonctionnaires en France dont la moitié (des énarques, des inspecteurs des finances, des polytechniciens) se partagent les plus hauts postes, les plus hauts revenus, le plus de jetons de présence dans les conseils d’administration, le plus grand nombre d’aller-retour entre public et privé, le plus de golden parachute et le plus de stocks options… Leurs revenus annuels oscillent entre 200 000 et 500 000 euros (salaire de l’ex-patron de science po) sans compter les actions et dividendes.
Mon, 20 Dec 2021 - 8 - Comment Macron a pu dépenser un SMIC par jour pendant 3 ans ? avec Olivier Berruyer
Ce zoom arrière fait suite et devient le complément du dernier édito de Denis Robert « Le succès de Zemmour et Macron c’est l’échec du journalisme ». Il y était question, entre autres, de la très troublante déclaration de patrimoine du président de la République. Nous y revenons ici. Denis Robert reçoit et débat pendant plus d’une heure avec Olivier Berruyer sur de nombreux sujets politiques et économiques. Les deux hommes reviennent et documentent la volonté manifeste du candidat Macron de dissimuler ce qu’il a fait de son argent entre son passage chez Rothschild et son dépôt de candidature à l’élection présidentielle de 2017. Berruyer avait été, après le Canard enchaîné, le premier à investiguer sur le sujet.
Mon, 13 Dec 2021 - 7 - Management toxique : La philosophie dans le foutoir avec Thibaut Brière
« Dans cet ouvrage, l’auteur décrit son expérience face à des formes de management manipulatoires ». Par un avertissement en préambule de son livre, Thibaut Brière, espèce rare de philosophe salarié d’une grande entreprise française, donne le ton. Jamais le nom de la société qui l’a employé pendant sept ans n’est citée, pas plus que celui du président de ce groupe que l’auteur appelle « le père fondateur » : « Son but n’est pas de braquer les projecteurs sur un cas particulier » prévient l’éditeur, mais de réfléchir à « un modèle de management particulièrement toxique ». Et vraiment niveau toxicité et délabrement mental des salariés, on est servi.
Mon, 22 Nov 2021 - 6 - France, Qatar, Libye : les codes barres de la corruption avec Bernard Nicolas et Thierry Gadault
Zoom arrière très spécial ce soir où Denis Robert revient sur une semaine agitée à Blast où les deux enquêteurs auteurs des révélations qataris, Bernard Nicolas et Thierry Gadault, ont été convoqués au TGI de Paris pour s’expliquer, en compagnie du boss de Blast, sur leurs révélations à propos de la corruption endémique orchestrée par les maîtres de Doha. Mondial de football, guerre en Libye, rôle de BHL ou de Jean Marie Le Guen, financement du terrorisme, intrusion en Israël et en Syrie : une douzaine de documents ont été remis aux magistrats parisiens qui vont maintenant investiguer officiellement sur les découvertes de Blast.
Mon, 25 Oct 2021 - 5 - L'horreur dans nos assiettes : les mafias de la malbouffe avec Ingrid Kragl
La fraude alimentaire est beaucoup plus invasive et malfaisante qu’on ne l’imagine: dans les supers et les hypers, dans les marchés bios, les restaurants étoilés, les chaînes de fast food, les plats cuisinés, les hangars chinois, les fermes piscicoles, chez les maraichers, les épiciers, dans les rizières camarguaises. Partout. Faux miel, fausses épices, poissons piqués aux nitrites, farines animales interdites mais consommées y compris en France, faux pesticides, faux bouillon cubes, fausses carottes, fausses tomates. Ce zoom arrière avec une journaliste spécialisée en malbouffe peut filer la nausée mais il est surtout formidablement instructif.
Mon, 18 Oct 2021 - 4 - Les histoires de dingues de Jean teulé
La réédition d’un recueil d’histoires de France et d’ailleurs écrites et dessinées par Jean Teulé permet à Denis Robert de nous faire partager un « zoom arrière » de haute tenue, où on est à la fois nostalgique, hilare et surpris tant la matière de ces histoires est riche, protéiforme et abondante.
Mon, 27 Sep 2021 - 3 - Israël, Afghanistan, Qatar : révélations d'un homme qui en sait trop avec Marc Eichinger
On retrouve Marc Eichinger, 58 ans, pudiquement présenté comme agent de renseignement, comme on retrouve un vieil ami. Marc Eichinger est très en forme pendant ces 1h22 de conversation sur Blast où les révélations s’accumulent tranquillement. De l’aéroport de Kaboul géré par le Qatar qui s’invente une virginité pour aider les européens à l’implication des groupes français Lafarge et Rubis dans le financement du terrorisme, notre homme qui en sait toujours trop égraine les confidences sur l’Afghanistan, la Syrie, la Libye et la manière dont des agents opèrent en coulisse.
Mon, 20 Sep 2021 - 2 - Covid-19 : Enquête aux sources de la pandémie avec Brice Perrier
Dès qu’on touche au coronavirus, les rapports se tendent. La question du vaccin et de son efficacité crée des tensions permanentes, depuis les débuts de la contagion. Mais la question préalable, celle qui nous permettrait sans doute de mettre un peu de rationalité dans nos échanges concerne l’origine de la pandémie (ou « l’origine du mal », comme le titre de l’ouvrage paru au printemps dernier chez Belin qui sert de support à ce « Zoom arrière »). Wuhan ? Pas Wuhan ? Chine ? Pas Chine ? Rôle des USA ? Pangolin ? Chauves-souris ? Fuite d’un laboratoire ? P5 ? P4 ? P3 ? Manipulation des big pharmas ? Fuite d’un élevage intensif de visons ? Brice Perrier, un journaliste indépendant porté sur les questions de santé, part du principe que résoudre ces questions permet de mieux appréhender le traitement du virus.
Thu, 26 Aug 2021 - 1 - Qui a tué la postière de Montréal-la-Cluse ? avec Florence Aubenas
Le village, c'est Montréal-la-Cluse. La victime, c'est Catherine Burgod, tuée de vingt-huit coups de couteau dans le bureau de poste où elle travaillait. Ce livre est donc l'histoire d'un crime. Il a fallu six ans à Florence Aubenas pour en reconstituer tous les épisodes – tous, sauf un.
Tue, 18 May 2021
Podcasts similar to Blast - Zoom arrière avec Denis Robert
- NBA Extra beIN SPORTS France
- Au Cœur de l'Histoire Europe 1
- La libre antenne - Olivier Delacroix Europe 1
- Les Récits extraordinaires de Pierre Bellemare Europe 1 Archives
- Les pieds sur terre France Culture
- Affaires sensibles France Inter
- Grand bien vous fasse ! France Inter
- Vertical Podcast : Préparation physique en escalade et bien plus Léo PASEK
- Franck Ferrand raconte... Radio Classique
- Basket Time RMC
- L'After Foot RMC
- Super Moscato Show RMC
- Faites entrer l'accusé RMC Crime
- Héros RTL
- Les histoires incroyables de Pierre Bellemare RTL
- L'Heure Du Crime RTL
- Parlons-Nous RTL
- Brigitte Lahaie Sud Radio Sud Radio
Other News & Politics Podcasts
- Les Grosses Têtes RTL
- Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte Europe 1
- Entrez dans l'Histoire RTL
- Laurent Gerra RTL
- C dans l'air France Télévisions
- L'œil de Philippe Caverivière RTL
- LEGEND Guillaume Pley
- Hondelatte Raconte - Cote B Europe 1
- Enquêtes criminelles RTL
- On marche sur la tête Europe1
- L’heure du crime : les archives de Jacques Pradel RTL
- Les récits de Stéphane Bern Europe 1
- Bercoff dans tous ses états Sud Radio
- La dernière Radio Nova
- TOCSIN PODCAST TOCSIN MÉDIA
- Pascal Praud et vous Europe 1
- Il n'y a pas qu'une vie dans la vie - Isabelle Morizet Europe 1
- Apolline Matin RMC
- Lenglet-Co and You RTL
- Les Collections de l'heure du crime RTL