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- 486 - Sur le bassin d'Arcachon, les ventes d'huîtres toujours à la traîne
Le 29 janvier, au plus fort des fêtes de fin d’année, le préfet de la Gironde ordonnait l’interdiction pour trois semaines de la vente des huîtres du bassin d’Arcachon. En cause : leur contamination par un virus d’origine humaine qui s’est déversé dans l’eau après de fortes pluies. Cinq mois plus tard, la justice a contraint les gestionnaires du réseau d’eau à réaliser des travaux. Mais les professionnels peinent à regagner la confiance des consommateurs. Et les ventes ne décollent toujours pas.
Des commandes d'huîtres de plus en plus rares, Lucas Simon, ostréiculteur, confie ses difficultés derrière son stand d'un marché de Bordeaux : « Je ne vais pas dire qu'on ne vend pas d'huîtres, mais on n'en vend pas autant qu'on devrait en vendre actuellement. Sur les chiffres, on est, à peu près, à 50% de vente en moins par rapport à l'an dernier. »
Le norovirus, responsable de cette forte baisse
La raison de cette baisse des ventes porte un nom : le norovirus, un virus qui cause la gastro-entérite. Après de fortes pluies cet hiver, ce virus présent dans les eaux usées s'est déversé dans le bassin d'Arcachon. Début janvier, les huîtres ont été interdites à la vente pendant plus de trois semaines.
Le président de l'Association de défense des eaux du bassin d'Arcachon, Thierry Laffont, est ostréiculteur. Il accuse le syndicat en charge de la gestion des eaux, le Siba, de la situation :
« Cela a créé un désamour du consommateur et la consommation a vraiment du mal à repartir. » Thierry Laffont explique avoir déposé plainte contre le Siba : « Je l'ai déposée au nom de l'Association de défense des eaux et en mon nom propre, en tant qu'ostréiculteur, parce que je considère qu'ils sont à l'origine d'un préjudice majeur, et de pollution des eaux, et pour mon activité, avec des conséquences économiques importantes. »
L'ostréiculteur insiste : « C'est [le Siba] qui est responsable. Donc, c'était tout à fait normal de déposer plainte. Dire que le milieu dans lequel on travaille est pollué, ce n'est pas ce qu'il y a de plus appétant pour ce qu'on va mettre dans l'assiette... Il faut être conscient qu'il y a un moment où on ne peut plus se contenter d'une position de réserve et de ne pas oser dire les choses. »
Face au dérèglement climatique, lancer des travaux d'urgence
Le 2 avril, le tribunal judiciaire de Bordeaux a donné raison à l'ostréiculteur. Le syndicat et sa filiale, gérés par le groupe Veolia, doivent réaliser des travaux d'urgence pour que les eaux usées ne débordent plus dans le bassin d'Arcachon. Christelle de Traversay, directrice des opérations pour Veolia Eau dans le sud-ouest :
« [Cette décision] implique pour une entreprise comme la nôtre, mais aussi pour la collectivité, d'engager des travaux et de se projeter, en se disant : cette situation exceptionnelle, elle pourrait recommencer. Et voilà la manière dont on va la traiter. »
Christelle de Traversay évoque le dérèglement climatique : « Avec le dérèglement climatique, ça va se reproduire. On travaille maintenant à vraiment identifier le plus en amont possible ces situations exceptionnelles, de manière à pouvoir conseiller les collectivités et à proposer des solutions aux collectivités. »
En attendant, sur le Bassin, les professionnels espèrent que le retour des beaux jours fera revenir les clients. Une grande campagne de communication a été lancée sur les routes. Dans les petites cabanes à huîtres, ce même message est placardé sur des affiches : « Retrouvons-nous. »
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Fri, 31 May 2024 - 485 - Personnes en situation de handicap: les premiers obstacles sont dans les rues de Paris
Au moment des Jeux olympiques, les transports franciliens sont, eux aussi, mis à l’épreuve. Au cœur de ce défi, l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. D'après les estimations des organisateurs, près de 4 000 trajets seront effectués chaque jour en fauteuil roulant. Paris 2024 a promis la présence de 1 000 taxis adaptés à ces personnes. Un service de navettes reliant les grandes gares parisiennes aux sites de compétitions sera aussi mis en place durant les Jeux. Jérôme Rousseau a 27 ans, il est en fauteuil roulant et dirige l'association Novosports pour le sport inclusif. À moins de deux mois des JO, il s'est prêté au jeu de parcourir le trajet qui mène de l'Hôtel de Ville à l'Arena (site olympique), porte de la Chapelle, dans le nord de Paris. À défaut de pouvoir emprunter RER et métro, Jérôme a préféré le bus.
Le bus tente plusieurs manœuvres pour faire descendre la rampe d'accès pour les personnes à mobilité réduite, une planche inclinée pour faciliter l'accès du fauteuil roulant. Jérôme Rousseau se heurte souvent à ce genre de difficultés : « Là, on voit qu'il y a un problème... Le poteau gêne... »
Une fois monté dans le bus, les choses ne sont pas plus faciles quand il s'agit d'appuyer sur le bouton pour demander l'arrêt : « Il y a des boutons pour appuyer, mais moi, je n'ai pas la force et je n'y ai pas accès. Le bouton est très très bas », explique le fondateur de Novosports. « Dans mon quotidien, quand je rentre, je dis où je vais, mais le problème, c'est que si le chauffeur oublie et que je ne le dis pas avant [l'arrêt] ou qu'il ne m'entend pas, je suis obligé de descendre à l'arrêt d'après. »
« On est toujours dans l'anticipation »
Pour conduire son fauteuil roulant de 300 kilos, Jérôme Rousseau actionne une petite manette à l'aide de la main droite et la dextérité avec laquelle il manie son fauteuil impressionne. Mais elle ne suffit pas pour se déplacer aisément dans la ville.
« On a des pavés. Des fois, les pavés, c'est un vrai enfer quand on est en fauteuil. On est toujours dans l'anticipation. Là, en face, par exemple, je vois que sur un passage piéton, il y a des travaux. Si je traverse, en face, il y a un camion noir qui est juste là et je ne peux pas du tout passer. » Jérôme Rousseau est donc obligé de se déplacer sur la route à contre-sens. « C'est très dangereux. Je peux me faire renverser à n'importe quel moment. Il y a même des trous, ce n'est pas du tout adapté », déplore-t-il.
Et les difficultés se multiplient : « Là, il y a un camion juste en face, il faut qu'il freine. Et puis je suis obligé de rouler à droite, mais il y a de l'eau au sol ; si j'étais en fauteuil manuel, j'aurais les roues pleines d'urine. Moi, je suis en fauteuil électrique, mais s'il y a quelqu'un en fauteuil manuel, il se met vraiment en difficulté. »
Un fauteuil qui pèse 300 kilos
Il faut ensuite retourner sur le trottoir : « Ce qu'il faut comprendre, c'est que le fauteuil fait 300 kilos, donc il n'a pas la capacité de monter ce genre de marches. Les cale-pieds touchent. Donc c'est vraiment se mettre en danger et mettre en danger son fauteuil», constate le fondateur de Novosports.
Passionné de sport, Jérôme Rousseau fera partie des 350 000 personnes handicapées qui assisteront aux Jeux olympiques. Mais en attendant les épreuves, les premiers obstacles à franchir se trouvent dans les rues de Paris.
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Thu, 30 May 2024 - 484 - La cathédrale Notre-Dame de Paris retrouve sa Croix du Chevet
Après sa grande flèche, son coq en or, la cathédrale Notre-Dame de Paris a retrouvé sa Croix du Chevet. Souvent qualifiée de miraculée, elle n'avait pas été détruite par les flammes. C'était comme si elle avait été éjectée du toit. Mais sa chute l'avait entièrement tordue. 5 ans plus tard, elle vient d'être réinstallée à 40 mètres de hauteur, sur le chœur de la cathédrale. Immersion dans les coulisses de cette restauration avec Valentin Hugues.
Wed, 29 May 2024 - 483 - Européennes: au sein de la gauche française, deux visions de l’Europe et une peur commune
Alors que les élections européennes se tiennent du 6 au 9 juin, RFI a suivi deux têtes de liste aux conceptions européennes opposées : le social-démocrate Raphaël Glucksmann et le communiste Léon Deffontaines.
Léon Deffontaines se chauffe la voix devant les 300 militants communistes réunis à Belfort. Pour motiver les troupes, il fait remonter de vieux souvenirs, clamant : « Oui, le référendum de 2005 a été un vote de classe ! » La tête de liste communiste aux prochaines élections européennes n’avait pourtant que neuf ans lors du référendum sur la Constitution européenne, mais un autre intervenant, présent ce jour-là à Belfort, était lui en première ligne…
L'ancien ministre socialiste Arnaud Montebourg, figure du « non » au traité constitutionnel européen, est catégorique. Selon lui, l’équation est simple : plus d’Europe, c’est plus de licenciements, particulièrement dans ce territoire historique de l’automobile où 10 000 emplois pourraient être menacés. « L'Union européenne a pris des décisions de suppression des véhicules thermiques en 2035. Ici, les équipementiers [automobiles, NDLR] perdent aujourd'hui des parts de marché... L'Europe, c'est une passoire, elle est incapable stratégiquement de prendre les bonnes décisions », affirme-t-il.
Une fois n'est pas coutume : à chaque élection européenne, la division ressurgit à gauche. Celle qui oppose une conception plus souverainiste de l’union et une autre davantage fédéraliste, plaidant pour plus de pouvoirs accordés aux instances européennes. Cette année, ce schisme, ancien, a repris de la vigueur dans la campagne des uns et des autres avec l’implosion de la Nupes. « À gauche, il y a deux réelles alternatives sur le projet européen, schématise Léon Deffontaines. Nous, qui critiquons les traités européens, et Raphaël Glucksmann, qui défend cette Europe des vainqueurs de la mondialisation, en niant le fait que cette Europe a favorisé la fermeture de services publics, la désindustrialisation...»
Justement, quelques jours plus tard, Raphaël Glucksmann, tête de liste PS-Place publique, est venu parler social à Saint-Ouen, en région parisienne, et rassurer : pour lui, l'Union européenne est la bonne échelle pour être mieux protégés. « Quand on a un problème, on estime que c'est la faute de l'Europe. Quand il y a une grande réalisation, en revanche, personne ne raconte que c'est grâce à l'Europe. Il faut que l'on montre que l'Europe, c'est un cadre de protection, que ça protège nos industries et nos emplois », explique-t-il.
Surtout, selon Karim Bouamrane, maire socialiste de Saint-Ouen et longtemps proche des communistes, l'antique division à gauche ne semble plus d’actualité. « Vous croyez que, quand Raphaël Glucksmann parcours les quatre coins de France, on lui parle du traité de 2005 et des différences qu'il pouvait y avoir entre le Parti socialiste et le reste de la gauche ? Non, on lui parle pouvoir d'achat ! C'est pour cela que Raphaël Glucksmann attire », analyse-t-il.
Une analyse que paraissent confirmer les intentions de vote : plus de 20% cumulés pour les socialistes et écologistes, à peine 10% pour les communistes et Insoumis. Nina est élue locale PCF et elle désespère de ces retours du terrain. Mais, selon elle, les motivations ne sont pas idéologiques : « Beaucoup me disent faire barrage au RN...» Des électeurs partisans du vote utile. Cumulées, les intentions de vote pour les partis de l’ex-Nupes peinent à atteindre les 30%... Inférieures, donc, à celles du seul Rassemblement national.
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Tue, 28 May 2024 - 482 - Dans la seule maison d'accompagnement de France, une fin de vie dans la dignité
À mi-chemin entre hôpital et domicile, la maison d'accompagnement de Cahuzac-sur-Vère, près de Toulouse, est unique en son genre. Elle accueille des personnes en fin de vie ou malades dont l’état est stable et ne nécessite pas d’hospitalisation. En plus des soins, les résidents viennent chercher de l’écoute, du bien-être et du repos. Reportage.
Quelques notes de Johnny Hallyday s’échappent dans le couloir. La porte est entre-ouverte, nous entrons dans la chambre qu’occupe Patrick et sa chienne Lola. Depuis cinq ans, il est atteint d’une maladie neurodégénérative qui paralyse ses muscles, complique son élocution et le contraint au fauteuil roulant. « Le pire avec cette maladie, c’est que vous êtes conscient. Je vois tout », explique-t-il avec difficulté. Il voit la maladie gagner du terrain et vivre à domicile était devenu impossible.
Cette maison d’accompagnement est donc l’alternative qu’il souhaitait : « Ici, on a beaucoup de soutien, parce que c’est de plus en plus dur ». Ce fan de rock se sent chez lui dans la chambre qu’il a personnalisée à son image. Accrochée au plafond, une boule à facettes illumine la pièce. Selon son infirmière, « il faut imaginer cette maison comme un domicile dans lequel peuvent vivre douze personnes ».
Améliorer la prise en charge des malades en fin de vie, c’est l’objectif du projet de loi qui arrive ce lundi à l’Assemblée nationale. Le texte prévoit une aide au suicide à de strictes conditions pour les patients atteints de maladies incurables. Il entend aussi améliorer l’offre de soins palliatifs. Et cela passe par le développement de maisons d’accompagnement, sur le modèle de celle de Cahuzac-sur-Vère, pour accueillir des personnes en fin de vie ou malades dont l’état est stable et ne nécessite pas d’hospitalisation.
Cette maison, ouverte il y a un an, permet de combler un vide entre hôpital et domicile, explique sa présidente, Delphine Calicis. « Moi, j'ai été infirmière dans le réseau de soin palliatif pendant dix ans, raconte-t-elle. Et des personnes en dessous de 60 ans qui étaient isolées, à domicile, ou bien parce que les proches aidants étaient épuisés, à part l’hôpital, il n’y avait rien. Et donc c’est pour cela qu’on a décidé de créer cette maison. Car il y avait énormément de personnes qui n’arrivaient pas à trouver de lieux adaptés pour finir leurs jours ».
L’intérêt de cette maison, c’est sa souplesse : les résidents entrent et sortent quand ils le veulent. Leurs proches ont la clé pour leur rendre visite n’importe quand. Depuis sa chambre, Odette, 95 ans, profite de la nature à perte de vue, loin de l’enfermement redouté en Ehpad. « Ici, j'ai mes bouquins, la télé, beaucoup de livres... J'ai ma petite terrasse, c'est formidable pour moi ! J’avais trop peur de me retrouver en Ehpad... Là, on a des couchers de soleil magnifiques ! », se réjouit la nonagénaire.
Le réseau des soins palliatifs peut intervenir à tout moment. Mais ces maisons restent peu médicalisées, l’accent étant surtout mis sur «le bien-être, l’écoute, le social, explique Delphine Calicis. Ils se font le bisou tous les jours ! » Moment de partage par excellence, le repas... Toujours en musique. « Il est notre DJ, c’est lui qui met l’ambiance ! » Le DJ s’appelle évidemment Patrick.
Objectif du gouvernement : une maison d’accompagnement par département d'ici à 2030.
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Mon, 27 May 2024 - 481 - Élections européennes: une question de survie politique pour Les Républicains
Il a une immense pression sur les épaules. Le candidat du parti Les Républicains (LR) aux européennes, François-Xavier Bellamy mène une campagne décisive pour l'avenir de sa famille politique. Atomisé depuis l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron en 2017, écrasé par la montée du Rassemblement national (RN) sur sa droite, LR n'est crédité que de 8% dans les sondages les plus favorables. La campagne de François-Xavier Bellamy est difficile, notamment dans les anciens bastions des Républicains comme dans le sud-est de la France où RFI a suivi un déplacement du candidat.
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Wed, 22 May 2024 - 480 - Des artilleurs ukrainiens formés aux canons Caesar en France
Quarante-cinq artilleurs ukrainiens étaient en France pour apprendre le maniement du canon français Caesar et leur formation a pris fin le week-end dernier. Alors que Paris dans le cadre de la coalition « Artillerie pour l'Ukraine » a déjà livré depuis janvier six canons automoteurs Caesar à Kiev et assure pouvoir en produire 72 autres dans l'année, l'armée française se met en ordre de marche pour former les soldats de Kiev au cours d'une formation expresse de quinze jours seulement.
Le son du canon qui résonne sur le plateau calcaire du plus vaste camp militaire français. Dans ce décor aride, l'implacable capitaine Marc, chronomètre à la main, n'offre pas une minute de répit aux apprentis artilleurs. Le canon Caesar monté sur roue, bouge et tire vite, c'est la condition de la survie des artilleurs sur le front.
« Chaque seconde qu'il passe sur la position de tir, c'est chaque seconde où ils peuvent se prendre un obus ennemi. Le délai pour un tir de contrebatterie actuellement sur le front [se situe] entre trois et quatre minutes», indique le capitaine Marc. «Vous avez vu la rapidité du Caesar ? Ça permet de tirer avant même que les obus aient atteint le sol. Ils ont déjà quitté leur position.»
Premier coup pour régler la hausse et l'allonge, puis le Caesar peut délivrer six obus à la minute avant de filer se mettre à couvert. « C'est pour ça que le Caesar est formidable en termes de capacité de mouvements », insiste le lieutenant Alexis. «À partir du moment où on a tiré le dernier coup, l'obus n'est pas encore tombé que le Caesar peut déjà être reparti.»
Formation expresse de 15 jours
Cinq artilleurs pour un canon : un chef de pièce, un pointeur, deux artificiers, un pilote... et quasiment un formateur français pour chaque soldat ukrainien. Une formation expresse de 15 jours et ça marche, dit le général Jean-Michel Guilloton, chef de la coalition Artillerie pour l'Ukraine.
«L'armée ukrainienne, en volume, c'est la première armée européenne et c'est une armée déployée au combat depuis deux ans. Ce sont des gens qui connaissent leur métier et s'ils donnent leurs artilleurs à former en 15 jours, c'est qu'ils estiment que c'est suffisant», explique-t-il.
« Personnellement, je trouve qu'en 15 jours, on a largement de quoi former le personnel au service de la pièce. Après le reste viendra avec l'expérience en déploiement opérationnel. On leur donne ce premier vernis de compétence qui sera complété, j'imagine, sous responsabilité directe de l'armée ukrainienne », ajoute le général Jean-Michel Guilloton.
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400 artilleurs déjà formés
Pour raison de sécurité, aucun de ces soldats n'est autorisé à parler. Mais ils en veulent, disent les officiers français.
«La première chose qui nous a frappé, c'est qu'ils étaient très investis, très concentrés. Dans un premier temps, ils étaient assez graves, mais très investis dans leur formation» dit l'un d'eux. « Ils sont déjà expérimentés pour la plupart. Ils connaissent donc on n'a pas besoin de commencer au niveau zéro et c'est agréable puisque la formation va beaucoup plus vite», ajoute un autre.
La France a déjà formé près de 400 artilleurs ukrainiens, et formera dès septembre et sur le temps long des officiers d'artillerie.
Tue, 21 May 2024 - 479 - Jeux paralympiques 2024: Guillaume Toucoullet, un para-archer qui fait mouche
J-100 avant les Jeux paralympiques de Paris 2024. Le 28 août prochain, 4 500 athlètes défileront place de la Concorde pour lancer un événement inédit en France, destiné aussi à changer le regard sur les personnes en situation de handicap. Le processus de qualification se poursuit dans les différentes disciplines. Une cinquantaine de para-athlètes français ont déjà décroché leur billet. Parmi eux, Guillaume Toucoullet, 39 ans. Il va participer à ses deuxièmes Jeux en tir à l'arc, un sport qu'il pratique avec sa bouche à cause d'un bras paralysé.
Mon, 20 May 2024 - 478 - Comment le groupe Aéroports de Paris se prépare à accueillir les JO 2024
Le groupe Aéroports de Paris se prépare dans les coulisses à l'accueil des Jeux olympiques et paralympiques, première porte d’entrée de cet événement planétaire. Nouveaux scanners, « bagage factory » dédié au traitement des bagages. À l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, où plus de 64 000 personnes accréditées et 200 000 visiteurs sont attendus, notre journaliste a visité les nouvelles installations.
Fri, 17 May 2024 - 477 - Le secteur immobilier en crise met dans la tourmente promoteurs et constructeurs
En l'espace de moins de trois ans, la Banque centrale européenne est passée de taux d'intérêts négatifs, à des taux d'intérêts record (4% aujourd'hui). Si on ajoute à cela l'inflation liée au Covid et à la guerre en Ukraine, le résultat est clair : le marché de l'immobilier ralentit dans toute l'Union européenne. En France, les ventes de logements neufs et anciens ont reculé de plus de 20% l'an dernier par rapport à 2022. Une chute d'une ampleur jamais vue depuis 50 ans. Et les conséquences se font sentir pour les entreprises du secteur.
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Thu, 16 May 2024 - 476 - Football: Footsider, une application qui offre une chance supplémentaire aux jeunes joueurs
Difficile de trouver sa place dans le football. Depuis 2023, Footsider tente d'aider les jeunes et déçus du ballon rond à séduire des clubs professionnels ou amateurs. L'application séduit plus de 120 000 footballeurs et prévoit bientôt de s'exporter en Afrique.
« Oui, il y en a quelques-uns, très intéressants », affirme Nelson Almeida qui travaille pour les Girondins de Bordeaux depuis plusieurs années. Il a l'œil pour détecter les talents. Comme une quarantaine d'autres recruteurs de clubs français et étrangers, il a répondu à l'invitation de l'application Footsider, qui organisait déjà sa cinquième journée de détection depuis sa création.
« Ce qui est bien sur ce genre d'évènements, c'est que l'on a une bonne visibilité sur un bon nombre de joueurs hors de la région parisienne. Ça peut être un tremplin. Pour certains, ça le sera, c'est une certitude. »
Face aux recruteurs, ils étaient une centaine, à tenter de se faire remarquer sur un terrain de l'Est parisien. Ibrahima a fait tout ce qu'il a pu. Arrivé de Côte d'Ivoire, il y a un peu plus d'un an, il joue sans licence en Île-de-France et se cherche un nouveau point de chute. « Avant, je jouais là-bas dans un club. Je suis venu faire un essai, tenter ma chance. Ça s'est bien passé, j'ai confiance en moi. Mon rêve, c'est d'aller le plus loin possible. Peu importe le club, je peux y aller, pas de souci. »
Ces journées de détection sont l'un des piliers du fonctionnement de Footsider. Une application lancée début 2023 dont Riyane Mouhib est l'un des cofondateurs pour qui « ce projet vient d'un constat : depuis des années, on se posait la question de comment faire pour aider ces jeunes footballeurs à multiplier leurs chances pour être repérés, mais aussi les aider à trouver des clubs près de chez eux. »
Déjà 125 000 utilisateurs
La star Ronaldinho et l'international algérien Yacine Brahimi sont aussi cofondateurs de ce réseau social qui a déjà séduit 125 000 utilisateurs et 1 500 clubs professionnels ou amateurs. Présent lors de la journée de détection, Gabriel, 17 ans, a tout de suite été emballé : « C'est simple, c'est une application où l'on peut mettre des vidéos de soi qui nous mettent en valeur. Et pour ceux dans la cellule de recrutement, voir quel profil peut être intéressant. C'est un plus pour un footeux. »
Un nouveau moyen de se démarquer dans un univers ultra-concurrentiel. Défenseur du PSG et champion du Monde avec les Bleus en 2018, Presnel Kimpembe soutient le projet : « C'est pour tous ces petits jeunes qui n’ont pas ou peu d’opportunités de se faire repérer par des clubs professionnels. C'est compliqué, on est tous passés par là ».
Loin du faste de la Ligue des champions, les laissés pour compte sont nombreux. Et le réseau social prévoit aussi de les aider sur le continent africain : « On a beaucoup de demandes en Afrique, vraiment beaucoup. Et L'objectif est double : aider les clubs locaux à trouver des joueurs qui évoluent sur les plages ou dans les rues et peuvent postuler,explique le fondateur.Mais il y a aussi un combat que l’on veut mener, lutter contre les faux agents et intermédiaires. C’est un message important à expliquer aux jeunes joueurs africains. »
Footsider a d'ores et déjà prévu une journée de détection à Casablanca au Maroc début juillet. L'application devrait ensuite être lancée sur le continent à la fin de l'année, au plus tard début 2025.
Wed, 15 May 2024 - 475 - Avant les JO, la ville de Paris traque les locations touristiques illégales
Si vous prévoyez d’assister aux Jeux olympiques en France cet été, vous l’avez sûrement constaté : difficile de trouver une chambre d’hôtel ou un Airbnb à un prix raisonnable, même pour une nuit. Pour les propriétaires, la tentation peut être grande de mettre un logement en location, vu les gains potentiels. Officiellement, 60 000 locations touristiques de type Airbnb sont déclarées auprès de la ville de Paris. Officieusement, il pourrait y en avoir 20 000 à 30 000 en plus. Alors, pour repérer les fraudeurs avant les JO, la mairie multiplie les contrôles.
Tue, 14 May 2024 - 474 - Pierre-Emerick Aubameyang, un talent forgé dans la petite ville de L’Huisserie
Fer de lance de l’attaque marseillaise cette saison, le buteur gabonais Pierre-Emerick a remporté, lundi 13 mai 2024, le Prix Marc-Vivien Foé pour la deuxième fois de sa carrière, récompensant le meilleur joueur africain du championnat de France. Derrière la carrière déjà bien remplie de l’attaquant, entre Saint-Etienne, le Borussia Dortmund, Arsenal ou encore le FC Barcelone, se cache la petite ville de L’Huisserie, au sud de Laval, dans l’Ouest de la France. C’est sur le terrain d’honneur du club local que le petit Pierre-Emerick a esquissé ses dribbles, au contact de sa première éducatrice, Clarisse Guinoiseau qui a accepté de revivre pour RFI cette période située au milieu des années 1990, quand Pierre-Emerick Aubameyang débutait tout juste la pratique du football.
La hauteur du gazon et la présence importante de mauvaises herbes témoignent de l’usure du terrain, à l’image des cages à la peinture décrépie. Pourtant, c’est sur cette pelouse qu’en 1995, un jeune garçon tape ses premiers ballons en club. Marchant d’un pas décidé, le regard figé, Clarisse Guinoiseau se souvient de son arrivée : «Il a débarqué quand il avait six ans », explique-t-elle, lunettes noires fixées sur le nez, avant de compléter : « Il habitait à L’Huisserie, car son papa jouait au Stade lavallois. Il allait à l’école à côté, à seulement 20 mètres d’ici et du coup, il s’est inscrit à l’école de football. »
« Nous sommes toujours en contact avec Pierre »
Pierre-Emerick Aubameyang n’est resté que trois ans, entre 1995 et 1998, dans ce petit club à l’ambiance familiale, avant de rejoindre l’équipe des jeunes de Laval. Un premier chapitre qui a de l’importance pour le joueur gabonais, toujours lié de près ou de loin à son ancien club et à Clarisse Guinoiseau. « Nous sommes encore en contact avec Pierre, même si les aléas de la vie ont fait qu’on se voyait moins, mais là, on se retrouve depuis qu’il évolue avec l’Olympique de Marseille, je suis allé le voir récemment pour son match à Rennes [le 17 mars 2024, défaite de l’OM 2-0, NDLR]. »
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Son transfert vers la cité phocéenne a permis ce rapprochement, ce qui n’est pas pour déplaire à Freddy, le fils de Clarisse et membre historique du club de l’Huisserie. Habillé aux couleurs de son club de cœur, Freddy n’a pas été associé à Aubameyang chez les jeunes, mais a pu l’observer à ses débuts. Un des lieux marquants de la jeunesse du joueur marseillais, les vestiaires. Situé, à quelques dizaines de mètres derrière le terrain, le bâtiment blanc, habillé de fresques footbalistiques sur sa façade, n’a pas changé d’un poil : «Pierre-Emerick venait souvent dans ce vestiaire juste après l’école sans repasser chez lui. C’était le football, tout le temps», sourit Freddy, heureux de nous montrer les infrastructures du club.
« Même quand il allait chercher le pain, Pierre entrait avec son ballon au pied »
Un gamin fait pour le football et aux qualités déjà évidentes pour Freddy : «Il était beaucoup trop rapide pour les autres. Malgré le fait qu’il était au-dessus du lot, il avait un état d’esprit déjà irréprochable. Il offrait des buts à ses coéquipiers.»
Une vitesse hors du commun, que l’enfant de L’Huisserie a pu travailler sereinement non loin de son domicile, à quelques centaines de mètres du club de foot. Pierre-Emerick Aubameyang vivait avec sa mère et ses grands-parents dans une petite maison blanche faisant face à la route. Tout près, un terrain vague avec des jeux pour enfants : « Pierre avait juste une vingtaine de mètres à traverser, il y a une grande plaine, il avait l’habitude de jouer avec les copains » confie Clarisse Guinoiseau qui se souvient de l’adresse exacte de la famille Crespo, nom de famille de la mère du joueur gabonais. « Même quand il allait chercher le pain, Pierre entrait dans la boulangerie avec son ballon au pied. Il avait toujours un ballon avec lui. »
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La maison est toujours officiellement la propriété de la famille du joueur, comme l’indique le nom « Crespo » inscrit sur la boîte aux lettres. L’ancienne collaboratrice de l'école de foot, accoudé près du petit portillon blanc de la maison, garde de très bons souvenirs de sa famille : « Son grand-père venait à tous les entraînements, c’était un fidèle supporter. Sa grand-mère venait, sa mère aussi. Son papa était présent quelques fois également. Il était bien accompagné par sa famille.»
« Il n'a pas changé, c'est le même avec son large sourire et sa simplicité »
Clarisse Guinoiseau et son fils Freddy ne sont pas avares d’efforts lorsqu’il s’agit de mettre en lumière l’enfance de leur chouchou. L’éducatrice habite désormais en Bretagne, mais n’hésite pas à revenir à L’Huisserie de temps en temps pour témoigner : « C’est pour Pierre que je le fais», explique-t-elle avec une certaine émotion dans la voix. «Il n’a pas changé, c’est le même avec son large sourire et sa simplicité. C’est beaucoup d’émotions, car il aurait pu mener sa vie de son côté. Il est tellement attaché à la Mayenne, à L’Huisserie et Laval qu’il revient souvent. Franchement, c'est que du bonheur !», conclut Clarisse Guinoiseau, les yeux brillants.
Immanquable lorsqu’il arrive en ville avec sa voiture «qui sort de l’ordinaire et qui fait beaucoup de bruit» plaisante Freddy, tout sourire, Pierre-Emerick Aubameyang s'investit pleinement au niveau local. Parrain de l’équipe de futsal de Laval, championne de France en titre, le Gabonais peut se vanter d’avoir un gymnase baptisé à son nom depuis 2017. Du côté de l’Huisserie, le buteur de l’OM a récemment fait parvenir un maillot dédicacé pour la tombola annuelle du club. En attendant peut-être plus ? « C’est une légende de notre club, tous les jeunes, et les moins jeunes le connaissent. Ce serait sympa qu’il joue avec les enfants», imagine Freddy, le regard en direction de sa mère. «On est toujours là, le club n’a pas bougé donc qu’il vienne nous faire coucou, ça nous fera vraiment plaisir ! »
Mon, 13 May 2024 - 473 - Les ateliers généalogiques du CM98 pour retrouver ses ancêtres esclaves
À Mayotte, à La Réunion, en Guyane, en Guadeloupe et en Martinique, des millions de femmes et d'hommes ont vécu esclaves pendant 213 ans. Aujourd'hui, pour construire une mémoire apaisée autour de ce crime contre l'humanité, l'association mémorielle CM98 organise des ateliers de généalogie à destination des personnes d'origine antillaise qui souhaiteraient retrouver leurs ascendants esclaves.
Lina est assise devant une large feuille blanche composée d'une vingtaine de cases. Tout en bas, elle a inscrit le nom de son papa, un homme né à Marie-Galante, en Guadeloupe, et qui ne lui a jamais parlé de ses grand-parents.
« Ça m'intéresse de connaître la vie des anciens, de mettre non pas des visages, mais des noms. J'apprends des choses intéressantes, qu'ils ont été esclaves puis libres. Je ne savais pas qu'il y avait des matricules aussi. Je ne savais pas tout ça... », constate-t-elle.
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Dans les dédales des archives numériques
Dans sa recherche, elle est accompagnée d'Evelyne, de l'association CM98. Sur l'écran d'une tablette, les deux femmes naviguent parmi les archives numérisées. Les actes de naissance, de mariage ou de décès établis il y a plus de cent ans sont aujourd'hui accessibles à tous.
« C'était relativement simple, parce que ce sont des personnes de Saint-Louis, de Marie-Galante et qui n'ont pas beaucoup bougé. Donc ça, ça facilite quand ce n'est dans la même commune. Là, pour le moment, on remonte jusqu'à une personne qui est née en 1797. C'est très compliqué de pouvoir aller plus loin, mais on va s'y atteler.»
Une case en particulier retient l'attention de Lina : celle de son arrière-arrière-grand-mère, Mathurine, domestique née esclave : « Elle m'interroge, cette femme. Elle a été émancipée à 61 ans, elle a eu cinq enfants qu'elle a rachetés», indique-t-elle. « Ça veut dire qu'elle a fait beaucoup de choses pour le maître pour qu’il l’affranchisse à 61 ans, c'est qu'elle a été sa compagne, ou alors, je ne sais pas, elle a rendu vraiment de bons services, quoi. Ce qui est embêtant, c'est qu'on ne peut pas remonter jusqu'à la provenance africaine... »
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Compilation de données colossale
Une tâche impossible ? Evelyne n’est pas aussi catégorique : « Je ne dirais pas que c'est impossible. La plupart d'entre nous n'arrivons pas du tout à remonter puisque l'esclavage a duré plusieurs siècles. Et quand il les prenait à des kilomètres et qu'ils leur faisaient marcher pendant des jours et des jours pour arriver sur la côte, ce n’était pas leur problème de savoir d'où ils venaient, ces gens », souligne Evelyne.
Derrière ces ateliers se cache un travail de compilation de données colossale. L'association CM98 a d'ailleurs sa propre base, appelée Anchoukage, qui recense tous les patronymes donnés à la deuxième abolition de l'esclavage en 1848. Pour aller encore plus loin, l'association se penche aujourd'hui sur les actes notariés, des documents sur lesquels figuraient les achats des propriétaires, puisque les esclaves avaient, à l'époque du « code noir », le statut de meuble.
Fri, 10 May 2024 - 472 - Le phénomène Taylor Swift, ce sont les Swifties qui en parlent le mieux
Taylor Swift arrive en France ce jeudi 9 mai. C'est à Paris que la chanteuse américaine entame le volet européen de sa tournée mondiale The Eras Tour, la tournée la plus rentable de l'histoire de la musique et la première à atteindre 1 milliard de dollars de recettes. Un succès largement porté par sa communauté de fans et la France n’a pas échappé à ce phénomène. Notre journaliste est allée à la rencontre de ces Swifties françaises exceptionnellement réunies pour une soirée à thème autour de leur idole.
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Thu, 09 May 2024 - 471 - Comment la bulle de sécurité protège la flamme olympique durant les JO 2024
Partie d'Olympie en Grèce, la flamme arrive ce 8 mai à Marseille. Après cette première étape, elle traversera ensuite plus de 450 villes françaises avant l’ouverture des Jeux olympiques à Paris le 26 juillet prochain. Deux mois et demi pendant lesquels la flamme sera protégée par une bulle de sécurité. Siam Spencer a assisté au dernier entrainement de ceux qui en sont responsables.
Grand ReportageParis 2024, l'odyssée de la flamme d'Olympie à Marseille
Wed, 08 May 2024 - 470 - Lever les inquiétudes des Parisiens pendant les JO grâce à des réunions d'information
À l'approche des JO de Paris, beaucoup de Parisiens commencent à s'inquiéter pour leur quotidien durant l'évènement. La circulation de la capitale et de sa proche banlieue va notamment être très perturbée, et ce, de la veille de la cérémonie d'ouverture à la fin des épreuves paralympiques, soit pendant un mois et demi. Alors pour informer et tenter de rassurer habitants et travailleurs, des réunions sont organisées depuis quelques semaines, dans les quartiers les plus concernés, comme celui du 8e arrondissement qui concentrera le plus grand nombre d'épreuves, plus une partie de la cérémonie d'ouverture.
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Tue, 07 May 2024 - 469 - Ces salariés congolais prêts à retourner au pays, mais pas à n'importe quel prix
L'Agence congolaise pour l'emploi (ACPE) vient tout juste d'ouvrir un bureau de liaison à Paris, au sein même de l'ambassade du Congo. L'objectif est de mettre en lien les entreprises privées, qui ont pignon sur rue au Congo, avec des salariés issus de la diaspora. Ils sont près de 30 000 ressortissants installés en France.
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Mon, 06 May 2024 - 468 - «On est le paillasson de la République»: le ras-le-bol de Marie Cau, maire dans le Nord
La France compte 35 000 communes et autant de maires. Ces maires sont de plus en plus nombreux à en avoir ras-le-bol et à raccrocher leur écharpe. Chaque jour, ce sont près de deux maires qui démissionnent. Particulièrement touchées : les petites communes. En cause : les exigences des citoyens, les faibles indemnités versées aux édiles ou encore les tâches de plus en plus ingrates qu'ils doivent effectuer. Marie Cau, la maire sans étiquette de Tilloy-lez-Marchiennes (Nord), n'a pas démissionné mais fait partie de ces milliers de maires au bout du rouleau.
Fri, 03 May 2024 - 467 - Une commission d'enquête sur la situation des mineurs dans l'industrie du cinéma
À la suite du témoignage de l’actrice Judith Godrèche et après les récentes révélations dans le monde du cinéma et sur les conditions de casting du film de Jacques Doillon, une commission d’enquête parlementaire devrait être mise en place ce jeudi 2 mai pour évaluer et mieux encadrer le travail des mineurs dans le monde du spectacle, afin de prévenir toute situation d’abus et de violences.
Thu, 02 May 2024 - 466 - Jeux d'argent et de hasard: les associations s'inquiètent du risque d'addiction croissantWed, 01 May 2024
- 465 - JO 2024: l'incroyable destinée de trois arbitres d’un club amateur de badminton
Ils sont eux aussi sélectionnés pour participer aux JO : les arbitres. Trois de ceux retenus pour les épreuves de badminton ont été choisis au club de Saint-Jacques-de-la-Lande, près de Rennes, en Bretagne. Une récompense pour ce club amateur. Pour les trois chanceux, l’excitation est au rendez-vous, la pression aussi.
Début d’entraînement et premiers échanges de volant dans l’imposant gymnase de Saint-Jacques-de-la-Lande, dans l’agglomération rennaise. De part et d’autre des filets, raquettes en main, des joueurs et des joueuses de tous âges et de tous niveaux s’affrontent. Peu savent que trois arbitres du club officieront pendant les Jeux olympiques.
Pourtant, ils sont là, assis dans les gradins, observant les échanges. Leurs candidatures ont été retenues. Frédéric, Gaëlle et Eric arbitreront le badminton aux JO. « J’avais un tout petit espoir, vraiment petit, parce qu’en tant que Français, normalement, on n’officie pas dans son propre pays », confie Éric, engagé dans le club depuis près de 30 ans. Pourtant, c’est bien un mail de l’organisation des Jeux que reçoit Éric un matin de décembre, « je l’ai lu deux fois, car je voulais bien être sûr d’avoir bien compris que c’était une vraie sélection olympique ! »
Confirmation donc. Durant les deux semaines d’épreuves, et comme depuis près de 20 ans, Éric sera juge arbitre, « c’est-à-dire que je supervise la compétition. D’une certaine manière, je suis le chef des arbitres. Car c’est nous qui décidons quel arbitre va arbitrer quel match, lequel arbitrera la finale », expose-t-il. L’échéance approche, le stress grandit, mais Éric a l’habitude d’officier lors de tournois mondiaux. Il a d’ailleurs le statut d’arbitre international.
Une mixité des expériences d’arbitrage
Ce n’est pas le cas de Gaëlle. Cette professeure de mathématiques a moins d’expérience. Elle est juge de ligne dans le club depuis seulement un an. Et la voilà déjà envoyée aux Jeux olympiques. « Ils nous ont expliqué qu’ils souhaitaient avoir une mixité au niveau de l’expérience, donc à chaque fois, ils prennent quelques personnes moins expérimentées, comme c’est mon cas», explique-t-elle.
Mais pas de stress, car Gaëlle va arbitrer plusieurs tournois en France d’ici l’été pour s’entraîner. Et elle ne sera pas seule durant les Jeux car elle aura un parrain. Il l’observera, lui donnera des conseils pour améliorer son arbitrage. Elle sait déjà sur quel point il faudra être vigilant. « J’ai déjà été juge de ligne en étant un peu fatiguée, et ça ne marche pas du tout. Parfois, le volant tombe sur la ligne et je ne suis pas du tout concentrée alors je ne sais pas. Maintenant, je sais que d’une part, je dois être reposée, et d’autre part je dois être fixée sur ma ligne le temps du point. » Et chaque détail compte : « J’ai changé mes lunettes il y a trois semaines, donc je suis prête ! », rigole-t-elle.
Récompense du monde amateur
La meilleure équipe du club de badminton de Saint-Jacques-de-la-Lande évolue en quatrième division nationale, loin du monde professionnel. Trois arbitres sélectionnés pour les Jeux, c’est donc une sacrée reconnaissance, salue le président du club, Frédéric Deléon. « C’est une récompense du monde amateur. Cela récompense le travail que représente l’animation au quotidien d’un club comme le nôtre, avec près de 300 adhérents. »
Un autre Frédéric, infirmier hospitalier, sera lui aussi juge de ligne, un privilège, car « on a cette chance d’être au plus près de l’énergie du sportif, au point que l’on vit leurs émotions», dit-il. Des émotions, Frédéric en vivra aussi, et ne les gardera pas pour lui. « J’ai une grosse envie de partager ça avec ceux qui m’entourent, ne serait-ce qu’avec les jeunes du club, pour leur donner envie de devenir arbitres eux aussi dans une grande compétition. »
Cette envie est déjà une réalité, car depuis leur sélection, plusieurs licenciés ont indiqué leur souhait d’intégrer les filières d’arbitrage du club.
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Tue, 30 Apr 2024 - 464 - Fin de vie: «Cette loi je l'attendais», le témoignage de Loïc atteint de la maladie de Charcot
Le texte du projet de loi sur la fin de vie est arrivé à l’Assemblée nationale pour être épluché. Ce texte prévoit entre autres, la possibilité pour les patients atteints de maladies graves et incurables de bénéficier d’une aide à mourir sous conditions strictes. Qu’en pensent les personnes concernées par ce projet de loi ? Rencontre avec un patient souffrant de la maladie de Charcot, une maladie neurodégénérative incurable et qui mène inexorablement à la mort.
Mon, 29 Apr 2024 - 463 - Le cognac français au cœur de la guerre commerciale avec la Chine
Depuis le 5 janvier, les eaux-de-vie européennes sont la cible d’une enquête antidumping de la Chine. Pékin soupçonne certains pays de l’UE de subventionner leurs produits pour les vendre ensuite moins chers sur le marché chinois et donc de fausser la concurrence. Premier visé : le cognac français. Toute la filière s’inquiète de possibles mesures de rétorsion.
« C’est ici qu’on met le cognac, avant d’être mis en bouteille. » Sur une ligne de production, des salariés remplissent des bouteilles de cognac avant de les étiqueter. Chaque année, la maison Bache Gabrielsen envoie entre 50 à 100 000 bouteilles vers la Chine. Mais depuis l’ouverture d’une enquête par Pékin le 5 janvier, le patron de la PME passe plus de temps à son bureau. « Ici, par exemple, dans ce questionnaire, vous avez un onglet sur les achats, sur les capacités de production. » Dans ces questionnaires, Hervé Bache Gabrielsen doit prouver aux autorités chinoises que son cognac n’est pas vendu plus cher sur le marché chinois qu’ailleurs dans le monde.
« Cette enquête anti-dumping s’est matérialisée par des questionnaires très détaillés où il a fallu donner grand nombre d’informations précises sur notre savoir-faire, sur notre production. Ça a été d’abord donné en chinois, mais ensuite traduit heureusement. C’est surtout du temps et de l’argent, ça mobilise des équipes. Pour certaines maisons, on parle de plusieurs centaines de milliers d’euros. Il y a comme une épée de Damoclès, si vous prenez des droits de douane supplémentaires en cas d’application de ces taxes antidumping, ce sera autant de difficultés supplémentaires pour vendre nos produits. »
La menace plane aussi les viticulteurs
Sur son exploitation, Anthony Brun produit du raisin qui sera ensuite transformé en vin puis distillé pour faire du cognac, en partie à destination du marché chinois. « C’est un marché qui est très porteur. On a défini des perspectives de croissance depuis déjà quelques années avec les négociants. Sur mon exploitation de 30 hectares, j’ai 15 hectares de vignes renouvelées. Tous ces investissements ont été faits pour répondre aux volontés du consommateur. En l’occurrence les Chinois. Si demain les consommateurs ne peuvent pas acheter parce que le prix a été biaisé par une taxe, on aura fait des investissements pas forcément rentabilisables. »
En France, la filière cognac représente 70 000 emplois directs et indirects et rapporte chaque année plus 6 milliards d’euros. « On fera valoir nos droits devant l’OMC, mais on sait que cela peut prendre des années », appréhende Florent Morillon, le président du bureau national interprofessionnel du cognac
En attendant, la filière s’active en coulisse. Après une rencontre le mois dernier avec le ministre chinois du Commerce, les représentants misent sur la visite de Xi Jinping à Paris. Le président chinois est attendu début mai. Le gouvernement français assure que le sort du cognac français sera au cœur des discussions.
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Fri, 26 Apr 2024
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