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La Story Nostalgie

La Story Nostalgie

Nostalgie Belgique

Depuis plus de 20 ans, Brice Depasse vous emmène dans les coulisses des légendes du rock, de la pop, et des années 70 et 80 dans. Ce podcast incontournable vous fait voyager à travers les époques, en vous dévoilant les anecdotes les plus croustillantes et les histoires fascinantes des plus grands artistes de notre temps.

Avec "La Story Nostalgie", plongez dans l'univers des icônes comme les Beatles, les Rolling Stones, Johnny Hallyday, Madonna, Queen, ou encore Michael Jackson. Brice Depasse vous raconte les récits inédits derrière les albums mythiques, les concerts légendaires comme Live Aid, et les moments de gloire des groupes qui ont marqué l’histoire de la musique. Découvrez comment Freddie Mercury a captivé le monde entier, comment ABBA a conquis les charts, ou encore les secrets de studio qui ont façonné des tubes intemporels.

Chaque épisode est une plongée passionnante dans le making-of des carrières de ces artistes exceptionnels, avec des histoires qui vous feront revivre les vibrations du rock des seventies, l'effervescence des eighties, et bien plus encore. Brice Depasse vous fait redécouvrir des albums cultes, des sessions d’enregistrement mémorables, et les concerts qui ont marqué toute une génération. Que vous soyez fan des ballades de Jean-Jacques Goldman, des envolées vocales de Céline Dion, ou des shows spectaculaires de Robbie Williams, "La Story Nostalgie" est votre passeport pour un voyage musical inoubliable.

Laissez-vous emporter par les récits fascinants sur des artistes comme Daniel Balavoine, Serge Gainsbourg, France Gall, Michel Sardou, et Blondie, tout en explorant les liens entre musique et cinéma, des bandes originales aux collaborations légendaires. Ce podcast vous fait revivre l’esprit de Woodstock, les folles tournées, et les sessions d'enregistrement qui ont donné naissance à des albums de légende.

Que vous soyez un nostalgique des seventies ou un amoureux des eighties, "La Story Nostalgie" est le rendez-vous incontournable pour tous les passionnés de musique. Branchez vos écouteurs et laissez Brice Depasse vous raconter ses histoires inédites.

910 - Les joyeux débuts de Bruce Springsteen
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  • 910 - Les joyeux débuts de Bruce Springsteen

    Qu’on appartienne à l’armée de ses fans ou qu’on écoute, comme tout le monde, de loin, à la radio ses chansons, on sait tous que Bruce Springsteen est une star de la musique, à part. Car oui, malgré une belle liste de tubes immortels et des dizaines de millions de disques vendus à travers le monde, Bruce Springsteen est resté un Américain moyen, un type comme tout le monde. S’il est habillé sur scène comme dans la rue, c’est justement parce qu’il y est attaché, à sa rue, celle où il a d’abord roulé dans sa poussette, puis appris à faire du vélo avec son grand-père, joué avec ses soldats, connus ses premières bagarres et premiers baisers.

    Un ménage très modeste que les Springsteen. Vieille maison, un unique poêle au mazout pour la chauffer et une cuisinière au charbon sur laquelle le gamin tirait avec son pistolet à eau pour faire de la vapeur. Mais rien qui l’ait traumatisé, non, leur maison était très vétuste, c’est vrai, mais il y avait une table, des chaises, des lits et il avait toujours des vêtements sur le dos. Une enfance dans le New Jersey, dans la ville où les Italiens rencontrent les Irlandais, dit-on. Et justement, il hérite de son père un nom et des attitudes grégaires, le plaisir de vivre ensemble ; de sa mère, l’exubérance dont elle peut faire preuve à la maison en chantant et criant avec ses sœurs.

    Il y a bien sûr Elvis Presley, Bruce a 7-8 ans quand le chanteur du Mississippi fait ses premières apparitions dans l’émission de variétés du dimanche soir présentée par Ed Sullivan, le Jean-Pierre Foucault américain. Et c’est justement ce Ed Sullivan qui lui sauve la vie d’adolescent de 14 ans recouvert d’acné et de doutes, quand ce 9 février il crie Ladies and Gentlemen The Beatles … Son excitation est à son comble, ce nom de Beatles prononcé par Sullivan, il ne l’oubliera jamais. Comme des millions de jeunes Américains, Bruce est au courant qu’ils vont jouer en direct à la télé, il y a eu 50.000 demandes de tickets pour l’émission, pour Elvis il y en avait eu 7000 et on avait déjà trouvé ça incroyable. Tout avait commencé quelques semaines plus tôt quand il avait entendu ceci à la radio dans la voiture avec sa mère … Qu’est-ce que cette musique ? Pourquoi lui avait-elle fait cet effet-là, qui lui avait instantanément fait appeler sa petite copine pour lui demander si elle connaissait les Beatles ? Et elle avait répondu, oui, évidemment, ils sont cool. Oui, ils sont plus que cool, en 1964, aux Etats-Unis, il n’y aura aucun mot plus magique en anglais que The Beatles. Mais ce n’est rien par rapport au choc qui l’attend quand chez le disquaire, il voit le disque Meet the Beatles : leur coiffure ! Cette coiffure, il ne va entendre parler que de ça dans les semaines à venir. Des cheveux longs pour des hommes, quelle horreur, quelle décadence ! Il ne faut pas longtemps avant que Bruce VEUILLE rencontrer les Beatles, être les Beatles.

    Alors oui, Bruce Springsteen revendique son histoire d’Américain comme les autres qui, à la vingtaine, n’est pas un rebelle qui fait des courses de voiture comme James Dean, mais sa guitare dans une main, il tient quatre atouts dans l’autre : la jeunesse, des années d’expérience à jouer dans les bars, un excellent groupe et une histoire à raconter.

    Tue, 12 Nov 2024
  • 909 - Nirvana Unplugged : 30 ans après (Episode 4)

    Vous avez peut-être déjà entendu, trop de fois peut-être, la triste histoire de Kurt Cobain et de sa jeunesse gâchée par une famille recomposée où il n’a jamais trouvé sa place. C’est vrai, comme il l’a dit lui-même, que même si ses parents étaient perpétuellement fauchés, il gardait de son enfance, des souvenirs heureux. Mais les boulots miteux et mal payés ont eu raison d’un père qui après son divorce cherchait l’amour, ne voyant plus son gamin qui, lui, cherchait un père. On comprend, à l’image du patron d’un petit restau du quartier qui a vu durant dix années ce gosse s’asseoir face à son père qui regardait par-dessus sa tête, qu’il ait fini par prendre son baluchon. Trop tôt évidemment, 15 ans, c’est trop jeune pour partir, même si pour la caravane des grands-parents puis chez l’oncle Jim, le jeune frère de son père. Mais à part la terrible sono et les disques des Beatles et de Led Zeppelin, il n’y a pas de Home Sweet Home pour Kurt chez Jim. Sa femme et lui vont très vite lui demander de partir, de rentrer chez son père, ce que Kurt ne fait pas. Il va au cours des quatre années suivantes, soit toute son adolescence, déménager dix fois. Dix maisons, dix logements sans jamais trouver un vrai foyer.

    Voilà qui explique bien des choses dans la musique de Nirvana, la poésie de Kurt Cobain et surtout sa voix plaintive. Il a d’ailleurs trouvé son identité quand pour son quatorzième anniversaire son oncle Chuck lui propose de choisir entre un vélo et une guitare électrique. Kurt qui joue de la batterie dans le groupe de l’école et nourrit une passion invétérée pour le rock, il suffit de regarder les posters dans sa chambre, n’a pas à choisir.

    Alors oui, personne n’est riche dans la famille Cobain, la guitare électrique est une imitation japonaise bon marché de seconde main, souvent en panne, mais peu importe : Kurt l’emmène partout avec lui, y compris l’école. Et même s’il doit souvent dire à ses potes, ne me demande pas de jouer un morceau, elle est cassée, Kurt a trouvé sa voie : la musique. Et vous le devinez, le son de cette guitare est pourri mais c’est sa guitare et il ne compte pas changer de braquet. Et là, vous comprenez pourquoi Nirvana sonne comme ça, comme une sono branchée dans le local de répétition d’une de ces maisons de bois d’Aberdeen, percée par les pluies diluviennes et incessantes qui s’abattent sur les forêts du Pacifique Nord.

    C’est terrible de dire qu’un grand amour sincère à 18 ans qui serait tombé sur Kurt Cobain aurait changé la musique que nous avons écouté depuis le début des années 90. Il n’y aurait pas eu de Nirvana, pas plus que de destin funeste pour son leader et chanteur. Alors écoutez-les, ces cordes grunge, cette voix venue de loin et souvenez-vous de la première fois où vous avez entendu cette chanson, à la radio, la télé ou chez un pote et que vous vous êtes dit, mais bon Dieu qu’est-ce que c’est que ce truc. Oui, qui aurait dit que les années de désespoir vécues par ce gamin pas armé pour trouver la solution à son problème engendrerait une musique qui allait changer notre univers.

    Fri, 08 Nov 2024
  • 908 - Nirvana Unplugged : 30 ans après (Episode 3)

    Cela fait 30 ans exactement qu’est sorti le fameux Live Unplugged de Nirvana. Aujourd’hui devenu mythique, cet album sortait en plein traumatisme de la mort ô combien prématurée et brutale de Kurt Cobain. A 27 ans, en plus, ça n’arrangeait rien, avec le mythe du club des 27, l’âge impossible où avaient disparu des Jimi Hendrix, Brian Jones et autres Jim Morrison. Quel gâchis ! Arriver si jeune à un sommet dont personne n’ose rêver et n’avoir aucune autre porte de sortie, dans une solitude sordide alors que le monde entier vous aime. Non, les gens n’ont rien compris et les fans, les ados en ont tiré un cafard pas possible. Imaginez les posters au mur, les T Shirts dans les armoires entre les jeans déchirés et les CD qui traînent sur un bureau avec des devoirs non faits. Nirvana, Kurt Cobain. Ca devait finir ainsi finalement quand on écoute la musique et qu’on traduit les paroles dans une farde ou un cahier de classe. Ce type se bouffait des tonnes de cafard. On feuillette les rares magazines qui montrent des photos de Seattle, Aberdeen, sa région. A perpète, au bout des Etats-Unis, contre le Canada. Il n’y fait même pas froid en hiver mais il pleut quasiment tout le temps. Qu’est-ce qu’il foutait encore là-bas, avec l’argent qu’il gagnait ? Il paraît qu’il avait même dormi dans une cave et couché sous un pont. La génération grunge a perdu son plus grand héros mais elle est bien là, sur les bancs de l’école, avec ses chemises à carreaux trop grandes qui tombent sur le pantalon, les cheveux pas nets et les baskets trouées.

    Quel changement radical avec les années 80, avec ses couleurs éclatantes, son strass, ses stars aux cheveux brushés. Que s’est-il passé au tournant de la décennie ? Pourquoi ces gosses sont-ils si, j’allais dire tristes, mais non, ce n’est pas ça, si mélancoliques. Evidemment, Kurt Cobain n’était pas le premier. Il y a toujours des éclaireurs, des gens qui ouvrent la voie. Parmi tous les artistes dits alternatifs, ceux qui venaient d’endroits aussi perdus que lui, il y avait dans les années 80 un groupe rock qui l’avait captivé : R.E.M. Si on y prête attention, il y a dans les intonations de leur chanteur, Michael Stipe, une sorte de découragement face à la vie, le gars qui en se levant le matin regarde le monde dans le blanc des yeux et ce qu’il y voit, lui donne envie de se recoucher jusqu’à l’année suivante. Oui, la musique de R.E.M. est belle pour ceux qui ont le spleen de Baudelaire, le souvenir d’un ailleurs qu’ils n’ont jamais connu. Est-ce un hasard, au début des années 90, après six albums semés la décennie précédente, R.E.M. accède au statut de star planétaire en même temps que Nirvana. Les deux artistes deviennent amis et alors que Cobain comment l’irréparable, tels des vases communicants, Nirvana se dirigeait vers une musique acoustique et R.E.M. branchait le courant sur ses guitares. On ne s’étonnera donc pas que le plus bel hommage à Kurt Cobain soit une chanson de R.E.M., portée par la voix qui l’a certainement inspiré.

    Thu, 07 Nov 2024
  • 907 - Nirvana Unplugged : 30 ans après (Episode 2)

    Si Kurt Cobain avait rêvé devenir une rock star, dans son bled perdu au nord-ouest des Etats-Unis, il n'avait jamais songé à ce que cela signifierait au quotidien. Tout ce qu’il en savait, c’est sa propre expérience de fan : être aimé pour sa musique, jouer devant des salles pleines, ne plus avoir de galères d’argent et être affiché en poster dans des locaux de répétitions. Mais là, les passages télés, les remises de prix, les interviews au kilomètre, tous ces trucs où il faut faire semblant d’être reconnaissant envers des gens qui n’aiment pas ce que vous faites ou pire qui n’en ont rien à faire, alors là … C’est donc ça, être “commercial” ? Vivre avec des gens qui ne sont là que pour l’argent et la lumière ? Alors non. Être une rock star, il n’aime pas ça, il n’en veut pas. Mais voilà, son single Smells like teen spirit a été N°1 il y a deux ans et l’album serait actuellement en route vers les dix millions d’exemplaires vendus. Si ça, ce n’est pas du commercial !

    Alors pour résoudre son problème, Cobain fait tout pour que l’album suivant soit le plus grunge, le plus anti-commercial possible. Le son pourri des titres, le nom et la pochette de l’album ont vite fait de torpiller la promotion. Tout y est tellement sinistre, glauque et subversif qu’on arrive à peine à en vendre un million. Du coup, la maison de disques met une telle pression sur Nirvana qu’elle lui impose de passer par la case MTV Unplugged. Une horreur pour Kurt Cobain et sa bande : pensez donc, l’an dernier Clapton a vendu des millions de copies du CD tiré de l’émission. Mais bon, parmi tous les artistes dégoulinants qui y participent, il y a eu R.E.M. et Pearl Jam qu’il admire, les ont précédés, alors c’est bon d’accord, on y va, mais à notre manière.

    C’est une aubaine pour MTV d’accueillir le N°1 mondial car les audiences sont en baisse cette année. La direction craint que le concept ne soit en train de s’essouffler. Mais Nirvana, le groupe le plus populaire du moment, en acoustique, ça, c’est le mariage de l’eau et du feu qui devrait assurer une toute grande audience. Ça démarre pourtant mal quand la production apprend que Cobain a invité les Meat Puppets, des inconnus. De plus, sur les quatorze chansons, il y a six reprises, et parmi les titres de Nirvana, un seul titre. La situation se tend d’autant plus que Kurt Cobain n’est pas très à l’aise avec l’acoustique, aussi la pression de la chaîne et de la firme de disques devient-elle vite intolérable. La veille de l’enregistrement, c’est le clash : Kurt Cobain quitte le plateau en disant qu’il ne fera pas l’émission. On ne va quand même pas devoir diffuser les répétitions ?

    Wed, 06 Nov 2024
  • 906 - Nirvana Unplugged : 30 ans après (Episode 1)

    Nous sommes à New York, le 17 novembre 1993. Comme cela arrive parfois en ce moment de l’année, il fait encore bon pour la saison dans le quartier de Hell’s Kitchen qui n’est alors, il faut le dire, pas le mieux fréquenté de Manhattan. Sauf qu’à ce niveau de la 54ème rue se trouvent les studios de Sony Music où, ils le savent, sont enregistrés les émissions MTV Unplugged. Et donc, avec un peu de chance et de patience, ils peuvent tomber les stars du rock les plus improbables. Et justement, voilà qu’un jeune homme blond, au profil et au look reconnaissables entre tous, sort de ces fameux studios.

    Mais non, c’est Kurt Cobain ?

    Il n’a pas l’air commode, dis donc.

    Tu parles ! Moi, je ne risque pas.

    Kurt Cobain, c’est bien lui, passe devant l’attroupement de jeunes qui le regarde passer le visage fermé comme une porte de prison. Il bruine légèrement, alors Kurt remonte le col de son blouson pour y enfoncer sa mine sombre et disparaît parmi les passants en direction de la dixième avenue. Et de fait, ils ont été bien inspirés de ne pas l’arrêter. Déjà, ce n'est pas son truc de se faire accoster comme ça dans la rue pour une signature ou pire, un polaroïd. Mais là, ce n’est vraiment pas le moment. Kurt vient en effet de se prendre la tête avec le producteur de l’émission la plus regardée au monde. Alex Coletti, c’est son nom, lui a en effet reproché de ne jouer qu’un seul des singles de l’album Nevermind et même pas le fameux Smells like teen spirit, la chanson que tout le monde connaît. Et pourquoi autant de reprises ? Ce sont vos chansons que les fans ont envie d’entendre, pas celles de David Bowie et encore moins de ces gars que vous avez invités et que personne ne connaît. Pourquoi vous n’avez pas demandé au chanteur de Pearl Jam de venir, c’est pas votre pote ? En plus ils ont vendu autant de disques que vous.

    Pfff, quel con, ce mec. Qu’ils aillent se faire foutre, qu’ils aillent se faire foutre, tous.

    Le lendemain matin, Kurt Cobain ne vient pas au studio. Suspense intolérable. Les téléphones sonnent partout, des gens s’engueulent. Et puis l’après-midi, il arrive enfin. Tout de même ! Mais il est stone, saturé de drogue et d’alcool. Pour faire passer son stress, dit-il. Là, on ne s’engueule plus, on pleure. Et puis, au moment de jouer, la magie opère : un grand moment de télé et de musique. La diffusion a lieu le 12 décembre et remporte un énorme succès. De l’avis de tous, c’est le meilleur Unplugged de la série.Quatre mois plus tard, Kurt Cobain se suicide, provoquant un séisme médiatique et surtout un spleen incurable chez les adolescents du monde entier, avec en guise de testament, ce fameux enregistrement réalisé à Manhattan dans des conditions que vous connaissez désormais.

    Tue, 05 Nov 2024
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