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Religions du monde

Religions du monde

RFI

Religions du monde traite de l’actualité religieuse et de sujets de société : les sectes, la recherche spirituelle, mais aussi la religion sur l’Internet. Des portraits nourrissent également cette émission présentée par Véronique Gaymard. *** Diffusions le dimanche à 10h10 TU vers toutes cibles. 

192 - Vaudou haïtien, des origines africaines au syncrétisme multiple, au-delà des zombis
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  • 192 - Vaudou haïtien, des origines africaines au syncrétisme multiple, au-delà des zombis

    L’ancienne Hispaniola, aujourd’hui Haïti et Saint-Domingue, conquise en 1492 par les Espagnols qui ont décimé les populations amérindiennes, a vu affluer dès le XVIè siècle des milliers d’esclaves du continent africain, soumis à de terribles souffrances, qui ont apporté avec eux une diversité de cultures, de langues, de croyances et de religions, dont le vaudou présent en Afrique de l’Ouest, notamment dans l’ancien Royaume du Dahomey, aujourd’hui le Bénin.

    Le vaudou haïtien, à la fois culture, religion et identité, est devenu le socle de l’émancipation des Haïtiens, devenus indépendants en 1804, et reste aujourd’hui très présent, un refuge aussi dans les périodes les plus sombres.

    À l’occasion de l’exposition intitulée « Zombis, la mort n’est pas une fin » au musée du Quai Branly à Paris, nous nous plongeons dans les spécificités du vaudou haïtien, ses racines africaines, un syncrétisme fort de la religion catholique imposée par la force aux esclaves et les croyances ancestrales des populations autochtones, les Taïnos, les Caraïbes, les Arawaks que les esclaves en fuite, les Noirs-Marrons, ont côtoyés. Loin des mythes et des clichés du cinéma de Hollywood, qui mélange zombis et vampires, et des préjugés de sorcellerie et de rites magiques qui ont dénigré le culte, cette exposition veut revenir à l’essence et aux origines du vaudou haïtien.

     

    Invités :

    - Philippe Charlier, commissaire principal de l’exposition « Zombis » au Musée du Quai Branly à Paris, anthropologue et médecin-légiste,vice-doyen (culture et patrimoine), directeur du Laboratoire Anthropologie, Archéologie, Biologie (LAAB), UFR Simone Veil - santé (UVSQ / Paris-Saclay)

    - Erol Josué, commissaire associé de l’exposition « Zombis » au Musée du Quai Branly à Paris, directeur général du Bureau national d’ethnologie à Port-au-Prince en Haïti, artiste et prêtre vaudou (chanteur, danseur, chorégraphe, prêtre Vodou) 

    - Lilas Desquiron, commissaire associée de l’exposition « Zombis » au Musée du Quai Branly à Paris, ethnologue et écrivaine haïtienne, ancienne ministre de la Culture d’Haïti, autrice de « Les chemins de Loco-Miroir » (Éd. Stock - 1990).

     

    DIAPORAMA

    Fri, 08 Nov 2024
  • 191 - Élections américaines : quel poids du religieux dans le choix des électeurs ?

    Ce mardi 5 novembre 2024, des millions d’Américains sont appelés aux urnes, pour élire leur président, mais aussi pour élire des membres du Congrès, des juges, des parlements locaux, des maires ou des conseillers municipaux. Tous les regards sont d’abord tournés vers l’élection présidentielle, l’une des plus serrées de ces dernières décennies, dit-on, entre Kamala Harris, candidate du parti démocrate, et Donald Trump pour le parti républicain.

    Dans ce contexte, alors que cette élection va se jouer auprès des indécis et dans les marges, quel poids du religieux dans le choix des électeurs ? La variable religieuse pourrait-elle jouer en particulier dans ces élections ? Un léger basculement s’observe chez les évangéliques, chez les catholiques, dans les églises traditionnelles afro-américaines, chez les juifs et chez les musulmans... Ce basculement peut être décisif alors que ces élections vont se jouer dans les marges, y compris religieuses.

    Invitée :

    - Blandine Chélini-Pont, professeure d’Histoire contemporaine à l’Université d’Aix-Marseille, professeure des Universités, travaille sur les relations entre politique et religion aux États-Unis.

    Intervenants :

    - Cécile Coquet-Mokoko, professeure de Civilisation des États-Unis à l’Université de Versailles-Saint-Quentin, travaille aussi sur la rhétorique religieuse afro-américaine aux États-Unis

    - Jason Shelton,professeur de Sociologie à l’Université d’Arlington au Texas, travaille sur les interactions entre « race, religion et politique », vient de publier « L’Église Noire contemporaine : les nouvelles dynamiques de la religion africaine américaine » (Éd. Presses Universitaires de New York - 2024).

    Fri, 01 Nov 2024
  • 190 - Agressions sexuelles dans l’Église : écrire pour témoigner et se réparer

    Cette émission donne la parole à des personnes qui ont subi alors qu’elles étaient mineures, des agressions sexuelles par des religieux, des personnes qui représentent le sacré. Des victimes qui sont longtemps restées invisibles, murées dans un silence et une culpabilité qui ont rongé leur vie.

    Cet épisode avait été enregistré avant la publication le 16 juillet 2024 d’un rapport indépendant (enquête commandée par Emmaüs et la Fondation Abbé Pierre) accusant l’Abbé Pierre - figure iconique de la lutte contre l’exclusion, décédé en 2007 – d’agressions sexuelles sur plusieurs femmes entre 1970 et 2005. Plusieurs années, voire décennies après les faits, des femmes ont osé parler.

    Le synode sur l’avenir de l’Église catholique, qui s’achève ce 27 octobre 2024 à Rome, posera-t-il clairement la question de la lutte contre le caractère systémique des agressions sexuelles dans l’Église catholique ? 

    Parler, dire, nommer l’indicible : c’est ce qu’ont réussi à faire des victimes d’agressions sexuelles dans l’Église qui témoignent dans le livre « Quand le diable a revêtu l’habit » (Éd. Karthala, 2024). Elles ont pu prendre la plume pour écrire leur récit, raconter leurs souffrances, les conséquences et les séquelles sur leur vie et celle de leur entourage, leur démarche pour enfin sortir du silence, dénoncer ces violences sexuelles par des représentants de l’Église catholique. Des agressions sexuelles qui ont un caractère systémique, comme l’a indiqué le rapport de la CIASE, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église catholique publié en octobre 2021 - selon lequel 330 000 personnes ont pu subir ces violences sexuelles lorsqu’elles étaient mineures, au cours des 70 dernières années, par des membres de l’Église, des clercs ou des laïcs.

    Écrire pour sortir de la passivité, raconter son histoire et dénoncer l’inertie de l’Église catholique : c’est l’objectif de cet ouvrage, avec les témoignages de onze victimes de violences sexuelles dans l’Église, vous entendrez les récits de trois d’entre elles. Une initiative lancée par la CRR, la Commission reconnaissance et réparation, dont nous avons reçu en studio son président, Antoine Garapon.

    (rediffusion).

    Invité en studio :

    Antoine Garapon, président de la CRR (Commission reconnaissance et réparation),magistrat, secrétaire général de l’Institut des hautes études sur la justice et producteur de l’émission « Esprit de justice » à France Culture

    Témoignages de Roland, Yannick et « Pierre », victimes d’agressions sexuelles par des religieux alors qu’ils étaient mineurs, et qui ont effectué les démarches auprès de la CRR. Ils ont publié leurs récits, avec huit autres victimes, dans le livre « Quand le diable a revêtu l’habit » (éditions Karthala, 2024).

     

    CRR : Commission reconnaissance et réparation

    Contact téléphonique : +33 9 73 88 25 71

    Contact mail :victimes@crr.contact.

    Fri, 25 Oct 2024
  • 189 - Hindouisme et dialogue interreligieux

    Quel dialogue est possible entre hindouisme et christianisme ? Comment vivre l’hindouisme et éviter son instrumentalisation par les politiques ? L’ouvrage de Yann Vagneux, « Une émulation de sainteté, hindouisme et christianisme en dialogue » (paru aux éditions Desclée de Brouwer) est une invitation à ces échanges. « Ce livre voudrait convoquer le meilleur des traditions hindoues et chrétienne ou plutôt il voudrait laisser l’hindouisme convoquer le meilleur du christianisme et vice versa, le tout dans une émulation de sainteté qui donnera à ce départ vers l’inconnu une fécondité insoupçonnée ». Une plongée dans l’hindouisme et la ville sainte de Bénarès, créée selon les croyants par le dieu Shiva, posée sur le Gange, fleuve sacré de l’hindouisme.

    Invité en studio :

    Yann Vagneux, prêtre des Missions Étrangères de Paris, qui vit depuis 15 ans à Bénarès au cœur du quartier des brahmanes, très engagé dans le dialogue interreligieux, auteur de « Une émulation de sainteté » (Éditions Desclée de Brouwer).

    Entretien avec Christophe Jaffrelot, professeur à Sciences Po, directeur de recherches au CNRS, professeur invité au King’s College à Londres, auteur de « L’Inde de Modi, national-populisme et démocratie ethnique » (Éditions Fayard).

    Fri, 18 Oct 2024
  • 188 - Fêtes juives un an après le 7 octobre : de Roch Hachana à Simhat Torah: comment réhumaniser l’autre?

    Ce mois d’octobre 2024 marque une succession de fêtes juives qui auront une tonalité particulière, un an après les massacres du 7 octobre 2023 dans une série d’attaques terroristes par des commandos du Hamas dans le sud d’Israël, qui ont fait plus de 1 200 morts, en majorité des civils et 251 otages israéliens à Gaza – une centaine ont été libérés, 101 sont toujours retenus, 34 parmi eux seraient décédés.

    Un an après, la guerre et la peur se sont installées: les mesures de représailles israéliennes avec des frappes quotidiennes sur Gaza - dont l’objectif affiché est de détruire le Hamas - ont engendré la désolation et la mort de plus de 42 000 habitants, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas à Gaza, 60% sont des femmes et des enfants selon l’Unicef. Des bombardements qui ont entraîné le déplacement de près de la totalité des 2 millions et demi d’habitants, qui n’ont aucun endroit sûr où se réfugier.

    Dans le nord, c’est le Liban qui est visé depuis début septembre 2024 par des frappes israéliennes : une escalade de la violence au nom de la survie et de la sécurité. Environ 60 000 Israéliens vivant près de la frontière libanaise ont été déplacés à cause des bombardements du Hezbollah, depuis le 8 octobre 2023. La réponse israélienne par des frappes aériennes au Liban jusqu’à la capitale Beyrouth contre le Hezbollah, a entraîné le déplacement de plus d’un million d’habitants dans un pays exsangue.

    Comment dans ce contexte fêter la nouvelle année, Roch Hachana, début octobre, puis Yom Kippour « le grand pardon », Souccot puis Simha Torah qui marque la fin de la lecture annuelle de la Torah dans les synagogues, avec des chants et des danses ?

    Comment célébrer ces moments importants dans le judaïsme alors que résonne le fracas des armes ? Comment continuer à se parler, entre communautés – juifs, musulmans, chrétiens - et ne pas sombrer dans le déni ou la déshumanisation de l’autre ?

    Reportages en Israël, à Gaza, au Liban, et rencontre avec Pauline Bebe - première femme de France ordonnée rabbin – dans la synagogue du 11è arrondissement de Paris, sur la signification de ces moments dans la religion juive et ses messages pour appeler à poursuivre le dialogue entre toutes les communautés.

    Invitée / Entretien : Pauline Bebe,première femme de France ordonnée rabbin (en 1990), nous reçoit au CJL (Communauté juive libérale d’Ile-de-France, au centre Maayan à Paris), auteure de « Saisir le merveilleux dans l’instant » et « La danse des lettres, petite philosophie du quotidien » (éditions Le Passeur).

    Entretien avec Marie-Armelle Beaulieu, rédactrice en chef de Terre Sainte Magazine (basée à Jérusalem).

    Éléments de reportages à Jérusalem, à Gaza et au sud du Liban.

    Fri, 11 Oct 2024
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