L'Art dans l'Histoire

Van Gogh cherche les couleurs chaudes, gaies et éclatantes du Midi. Parmi ses nombreux chefs-d'oeuvre de 1888 en Arles, citons les célèbres « Tournesols », « La Chambre de Vincent à Arles », « Le Café de nuit », « La Chaise et la pipe », « Le Semeur » ou encore « La Branche d'amandier en fleur dans un verre », huile sur toile du musée Van Gogh d'Amsterdam.

Vincent Van Gogh, né le 30 mars 1853 à Groot-Zundert aux Pays-Bas, a consacré toute sa vie à la peinture, avec le soutien de son frère Théo.
A 25 ans, il s'installe près de Bruxelles pour aider et soigner les mineurs et les ouvriers pauvres. En 1880, il souhaite devenir peintre.
 

Paul Signac a créé le nouveau courant artistique néo-impressionniste « pointillisme » ou « divisionnisme » avec Seurat.

Henri de Toulouse-Lautrec, né à Albi en 1864, est le maître de l'estampe. Il pratique surtout le portrait et peint notamment Aristide Bruant dans son cabaret en 1893 et Jane Avril dansant en 1892. 

Paul Cézanne, peintre impressionniste de la fin du 19e siècle, compose neuf cents tableaux et plus de mille aquarelles.

En 1889, la Tour Eiffel est érigée pour l'Exposition universelle. Cette structure en acier symbolise le triomphe de l'ère industrielle.
En-dehors de la France, l'on peut mentionner d'autres magnifiques réalisations comme le Château de Neuschwanstein de 1881 sous Louis II de Bavière, la Glyptothèque de Munich, le palais de Westminster de Londres, la statue de la Liberté de New York, le pont Maria Pia sur le Douro à Porto ainsi que les gratte-ciel de Chicago et New York.

Les prochaines chroniques de « l'Art dans l'Histoire » seront consacrées à Seurat, Toulouse-Lautrec, Van Gogh, Gauguin, Cézanne, Matisse, Braque, Picasso, l'Art déco, l'Art nouveau, Kandinsky, Klee et Mondrian. Je vous parlerai aussi des peintres belges Magritte, Delvaux, Permeke, Ensor, Wouters et Van Rysselberghe.

Napoléon III se proclame empereur en 1852. La baron Huassmann dirige les travaux qui transforment Paris.
Charles Garnier édifie l'Opéra en 1854, un bâtiment remarquable. L'Arc de Triomphe sur la place de l'Etoile est achevé en 1836.
L'Arc du Carrousel de 1806 commémore la victoire d'Austerlitz, comme la colonne Vendôme et son bas-relief.  

Auguste Rodin, éminent sculpteur de la fin du 19e siècle, début 20ème, est connu pour le célèbre bronze « Le Penseur ». L'on peut admirer le regard fixe du personnage dont le menton est appuyé sur le dos de sa main droite.
Mentionnons d'autres oeuvres du musée Rodin de Paris, comme « Le Baiser » de 1886 et « La Danaïde » de 1885.

Dans le courant impressionniste, l'on peut citer Edgar Degas.
Degas aime peindre le mouvement dans ses toiles, avec les danseuses et les chevaux.
Paul Valéry décrit dans Degas, Danse, Dessin, le paradoxe existant entre la danse – art du mouvement et la peinture – art de l'instant figé.
 

Renoir était admiratif des anciens Grecs. Il écrit : « Quels êtres admirables que ces Grecs ! Leur existence était si heureuse qu'ils imaginaient que les dieux, pour trouver leur paradis et aimer, descendaient sur terre. Oui, la Terre était le paradis des dieux. Voilà ce que je veux peindre ».

Parmi les impressionnistes, outre Boudin, Manet et Monet, citons Camille Pissarro, peintre de paysages principalement.
Pissarro s'installe à Pontoise de 1872 à 1882.

Entre 1892 et 1893, Claude Monet peint trente vues de la cathédrale de Rouen, à des moments différents. En 1914, Monet présente ses tableaux de nymphéas et de jardins fleuris. 

Marcel Proust écrit en 1907 : "Fleurs de la terre, et aussi fleurs de l'eau, ces tendres nymphéas que le maître a dépeints dans des toiles sublimes, est comme une première et vivante esquisse, tout au moins la palette est déjà faite et délicieuse, où les tons sont préparés". 

Le poète Paul Claudel cite : "Grâce à l'eau, il s'est fait le peintre indirect de ce qu'on ne voit pas. Pour Paul Cézanne, Monet ce n'est qu'un oeil, mais quel oeil". 

Selon le critique et collectionneur Théodore Duret, l'impressionnisme par excellence, c'est Claude Monet. 

Au musée Marmottan à Paris, l'on peut admirer la toile "Impression, soleil levant" de 1872. Monet écrit : "J'avais envoyé une chose faite au Havre, de ma fenêtre, du soleil dans la buée et au premier plan quelques mâts de navires pointant. On me demanda le titre pour le catalogue". Je répondis : "Mettez l'impression". On en fit impressionnisme. Monet peint l'instant. 

"La Gare Saint-Lazare", huile sur toile de 1877, présente le contraste du monde métallique des chemins de fer et la nature, ainsi que l'harmonie. 

En 1883, Monet loue une vaste bâtisse à Giverny, dans la vallée de la Seine. 

Edouard Manet est à l'origine de l'impressionnisme et de l'art moderne. En 1863, il peint "Le déjeuner sur l'herbe", "Une nature morte et un nu", qui suscitent à l'époque bon nombre de critiques. Avec un autre tableau "L'Olympia", Manet écrit "Les injures pleuvent sur moi". Manet s'inspire de la Vénus d'Urbino peinte par Titien en 1538. 

Pour Emile Zola, "cette toile est vraiment la chair et le sang du peintre". Avec le tableau "Le Fifre" de 1866, Zola souligne le tempérament sec de Manet. En 1874, il peint "Argenteuil", une composition déterminée par deux figures et non pas par le paysage environnant. "Un bar aux Folies-Bergère" montre la belle Lisa debout dans son comptoir, décrite également par Zola dans son roman naturaliste sur les Halles. 

Cézanne écrit : "Ce qui fait que Manet est un véritable précurseur, c'est qu'il apportait une formule simple à une époque où l'art officiel n'était que boursouflure et convention". 

Le 25 février 1848, Louis-Philippe abdique et la deuxième République est proclamée. Au Salon de 1850, Gustave Courbet, le bon vivant socialiste et le naturaliste Jean-François Millet prônent le réalisme social au détriment du néoclassicisme et du romantisme.
Poète et critique d'art, Beaudelaire est un fidèle de Courbet. Son tableau Casseurs de pierre présente la misère de deux hommes dans leur travail. Une autre toile L'Atelier du peintre représente Courbet au travail parmi ses amis et différents types sociaux. Cette huile sur toile se trouve au musée d'Orsay à Paris ; de même que L'Angélus, le tableau de plus connu de Jean-François Millet. Au coucher du soleil, un couple de paysans arrête le travail pour prier au son de l'Angélus. Vincent Van Gogh reconnaît en Millet, le peintre de l'âme paysanne et il s'inspira de son Angélus pour peindre la Méridienne en 1889.
Jean-François Millet est le peintre paysan qui consacre son art au profit des plus pauvres. Il meurt en 1875 à Barbizon, village connu pour l'Ecole de Barbizon, entre 1825 et 1875.

Eugène Delacroix, chef de file de la peinture romantique, rompt avec les dogmes néoclassiques. En 1831, il peint le célèbre tableau La Liberté guidant le peuple ou encore Dante et Virgile, Scènes des massacres de Scio, Femmes d'Alger dans leur appartement, Turc fumant assis sur un sofa et Prise de Constantinople par les Croisés.
Delacroix peint pour la patrie mais son engagement demeure esthétique. Pour Delacroix, l'important c'est la couleur, le mouvement, l'atmosphère, l'éclat et la lumière, avant même les impressionnistes comme Monet ou Renoir et les néo-impressionnistes comme Seurat et Signac, aussi appelé divisionnistes.

Jean-Auguste Ingres s'éloigne de l'idéalisme de son maître David. Ingres peint des portraits et des nus. Il connaît le Consulat, le Premier Empire, la Restauration, la monarchie de Juillet, la Deuxième République et le Second Empire.
Après les expéditions de Bonaparte en Egypte ou la conquête de l'Algérie, l'orientalisme se développe au 19e siècle. Mentionnons la Petite Baigneuse dite Intérieur du Harem, la Baigneuse dite de Valpinçon et le Bain Turc, toutes trois exposées au musée du Louvre à Paris.
En 1846, Beaudelaire souligne le mélange singulier de qualités contraires, toutes mises au profit de la nature, flamand dans l'exécution, naturaliste dans le dessin, antiques par ses sympathies et idéaliste par raison.
Comme seule distraction : Ingres aime jouer du violon, d'où l'expression « Le violon d'Ingres ».
Certains critiques placent Ingres à l'origine de formes appartenant au 20e siècle, celles du cubisme ou de l'abstraction.

Artiste engagé et grand orateur, Jacques-Louis David peint notamment Le Serment du Jeu de Paume en 1791, Les Sabines en 1799 et La Mort de Marat en 1793. Jean-Paul Marat, l'un des personnages les plus admirés et les plus haïs de la Révolution, est assassiné en 1793.
Jacques-Louis David travaille aussi pour Napoléon. Il exécute le Bonaparte franchissant les Alpes au Grand-Saint-Bernard en 1804 et Le Couronnement de l'empereur et de l'impératrice en 1805 (oeuvre exposée au musée du Louvre à Paris).
« Que cela est grand » dit Napoléon et il ajoute « Ce n'est pas une peinture : on marche dans ce tableau ».
Un autre chef-d'oeuvre de Jacques-Louis David est Léonidas aux Thermopyles. Léonidas, roi de Sparte et ses 300 soldats face aux 6 000 soldats perses.
« Le peintre historien est le seul peintre de l'âme, les autres ne peignent que pour les yeux » déclare le critique La Font de Saint-Yenne en 1747.

Le 18e siècle représente un nouvel âge d'or de la peinture de Venise. Canaletto, le peintre géomètre, peint des paysages urbains très nets avec sa technique de veduta. Il est l'ancêtre de la photographie. Un de ses chefs-d'oeuvre « L'Entrée du Grand Canal  et l'église de la Salute » de 1725 est exposé au musée du Louvre à Paris. 

En 1661, Louis Le Vau dirige les travaux d'aménagement du Louvre. En 1667, la façade monumentale est construite avec un alignement de doubles colonnes corinthiennes couronné par une balustrade.

Après la Renaissance, Henri IV ordonne la création de la place Royale appelée actuellement place des Vosges. En 1615, il fait édifier le palais du Luxembourg
pour Marie de Médicis, sa seconde femme. En 1685, Louis XIV demande à Jules Hardouin-Mansart de créer la place Vendôme, connue pour la colonne Trajane. Le Dôme des Invalides est également conçu par Jules Hardouin-Mansart. 

Autre peintre hollandais très connu au 17e siècle, Rembrandt a eu une vie tourmentée. Il peint des portraits aux visages marqués par la méditation, la profondeur ou la souffrance.

Vermeer, peintre hollandais de la vie de tous les jours, représente l'âge d'or de Delft au 17e siècle. Son oeuvre « La Laitière », qui se trouve au Rijksmuseum d'Amsterdam, laisse apparaître une maîtrise de l'espace du peintre, des éclat de lumière et une belle alliance des jaunes et des bleus.

Artiste né et mort à Anvers, Jacob Jordaens présente des tableaux aux couleurs chaudes. Tout est en rondeur et animation chez Jordaens. Une de ses oeuvres les plus connues est « Le roi boit ». L'Epiphanie ou fête des rois mages est un moment de joie dans les Flandres et tout le monde se réunit pour boire, manger et chanter.

Après avoir présenté le maître flamand du 17e siècle, Pierre Paul Rubens et le portraitiste du roi d'Espagne, Velazquez, voici un autre artiste anversois Anton van Dyck. Van Dyck quitte les Pays-Bas du Sud pour se rendre en Italie et en Angleterre. Il devient vers 1625 le grand spécialiste européen du portrait en pied.

Le baroque, style artistique et littéraire né en Italie au 17e siècle, veut impressionner par ses formes décoratives spectaculaires. La Plaza Mayor de Salamanca est un magnifique quadrilatère légèrement trapézoïdal. La cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle, haut lieu de pèlerinage depuis le Moyen Âge, est un autre édifice remarquable de style baroque, où s'affirme avec force le dynamisme vertical et la décoration intense.

Il cherche à émouvoir le coeur, à enchanter l'imaginaire. Le mouvement est dynamique, le dessin est rythmé de courbes.
Dans La Chasse au lion, il peint la violence et dans Castor et Pollux, il peint les chairs masculines et féminines qui se mêlent. Ces deux toiles se trouvent à l'Alte Pinakothek de Munich.
Le retable La Descente de Croix est exposé à la cathédrale d'Anvers.

Diego Velazquez, né à Séville en 1599, devient le portraitiste officiel du roi d'Espagne Philippe IV et le peintre des princes.
Il souhaite rivaliser avec les grands maîtres d'Italie et des Pays-Bas. Velazquez n'accorde pas d'importance à la perspective. Le fond du tableau est sombre et il met les personnages en valeur.

Pierre Paul Rubens fait partie des peintres flamands les plus célèbres du 17e siècle.
Chef de file de la peinture baroque à Anvers, Rubens privilégie la courbe et l'arabesque. Il recherche la lumière et exalte le corps humain.
A 23 ans, il part en Italie pendant 8 ans.
Rubens reprend le principe formel du triptyque de tradition médiévale, hérité des primitifs flamands.

Le déclin de la Renaissance se produit à la fin du 16e siècle. Caravage rompt avec les raffinements du maniérisme et donne de l'importance à la lumière avec l'art du clair-obscur. Il suggère l'illusion du volume par le contraste des zones recevant la lumière avec celles qui demeurent dans l'ombre. Le clair-obscur de Caravage marqua les maîtres comme Rembrandt, Velazquez, Frans Hals ou Goya et même au 19e siècle Courbet ou Manet.

Le pont Charles relie les quartiers est et ouest de Prague. C'est en 1357 que l'empereur Charles IV pose la première pierre de l'édifice. L'ouvrage, de style gothique, fait 520 mètres de long sur 10 mètres de large et compte 30 statues de saints réunis sur ses balustrades. La statue la plus chère des Praguois est celle de saint Jean Népomucène, martyr et depuis la guerre de Trente Ans, figure emblématique de la Contre-Réforme.

Dominant un méandre de l'Urubamba, se dresse la cité inca du Machu Picchu, sur le versant est des Andes péruviennes. Elle fut construite pour l'empereur Pachacutec, fondateur de l'empire inca, au 15e siècle. Ce dernier régnait sur un territoire de plus de 4 000 km de long, de l'Equateur au Chili, avec une superficie totale de 950 000 km2. 
Les conquérants espagnols détruisent cette civilisation inca au 16e siècle.

Les peintres s'inspirent du modèle flamand et les sculpteurs sur la Bourgogne ou l'Italie. Isabelle de Castille apprécie les artistes flamands. La thématique demeure essentiellement religieuse. Sous le règne de Charles Quint, l'art est plus austère, inspiré par l'Antiquité. 

La Renaissance en France est influencée par l'art italien. François Ier fonde en 1530 le Collège des lecteurs royaux, qui deviendra le Collège de France, situé près de la Sorbonne à Paris. Des oeuvres uniques de Léonard de Vinci, de Raphaël, de Titien et des sculptures de Michel-Ange sont déposées à Fontainebleau.

La Vénus endormie est une des oeuvres connues de Giorgione et terminée par Titien. Au 16e siècle, les peintres vénitiens privilégient la beauté de la ligne, l'importance de la couleur et de la lumière, d'où le nom de « luminisme » vénitien.

La capitale artistique de l'Italie après Florence devient Rome au 16ème siècle.
Raphaël, natif du village d'Urbino en Ombrie, séjourne à Florence de 1504 à 1508 et ensuite à Rome de 1508 jusqu'à sa mort en 1520.

Léonard de Vinci, peintre renommé mais aussi inventeur, architecte, sculpteur, aventurier, ingénieur, dessinateur et alchimiste est né en 1452. Il utilise la technique du sfumato en saisissant l'instant, en rendant le flou de la réalité et en accordant une importance à l'ombre et à la lumière.

Albrecht Dürer, né en 1471, grandit dans un milieu artistique à Nürenberg. Ses gravures sur bois et sur cuivre sont renommées, telles que l'Apocalypse et les Quatre Cavaliers de 1498 et la Chute de l'homme en 1504. Dürer maîtrise la perspective dans le tableau « La Nativité » que l'on peut admirer à l'Alte Pinakothek de Munich. Au Musée National de Prague, la Fête du rosaire de 1506, toile très colorée et lumineuse, présente la Vierge sous un dais couronnant l'empereur.

Dans le Massacre des Innocents de 1566, qui se trouve au Kunsthistorisches Museum de Vienne, Bruegel s'écarte du sujet religieux et privilégie la vie populaire. Il regarde l'homme de tous les jours plutôt que Dieu. Il peint les jeux d'enfants, les noces, les danses, les processions, les farces et la révolte populaire. L'Ancienne Pinacothèque de Munich possède également de nombreuses oeuvres de Bruegel. 

Un style plus apaisé et harmonieux annonce la Renaissance du 16e siècle.

Robert Campin ou Maître de Flémalle crée une ambiance familière et recherche le pittoresque, avec l'Annonciation de 1425, qui se trouve au Musées royaux des Beaux-Arts de Bruxelles. Les autres primitifs flamands se nomment Rogier Van der Weyden ou Roger de le Pasture, formé à Tournai dans l'atelier de Robert Campin.

Le tableau moderne sur chevalet, créé par les primitifs flamands aux 14e et 15e siècles, se caractérise par une technique exceptionnelle de la peinture à l'huile. Parmi les initiateurs, citons les frères Van Eyck à Bruges, avec le célèbre polyptyque de l'Agneau Mystique de 1432, récemment restauré dans la Cathédrale Saint Bavon de Gand.

Le gothique militaire présente des villes entourées d'enceintes plus importantes qu'à l'époque romane. Les châteaux, construits en plaine ou sur des hauteurs deviennent des résidences confortables. Carcassonne est connue pour ses fortifications mais aussi Bruxelles avec la Porte de Hal, la Porte des Baudets de Bruges, le Pont Valentré de Cahors dans le Lot ou le Pont des Trous de Tournai.

L'art scaldien au 12e siècle montre des églises en pierre locale, comme la Cathédrale de Tournai, avec 4 étages, un transept très développé et le Collégiale St-Vincent à Soignies. Le cloître de l'abbaye St-Bavon de Gand présente 2 arcades.
Les châteaux, dont l'élément essentiel est le donjon, formé d'une grosse tour sur une motte, élévation naturelle ou artificielle. Les ouvertures sont rares et étroites.

L'art roman apparaît aux 11e et 12e siècles, grâce au christianisme. Les ordres de Cluny et de Citeaux se répandent en 909 et 1098. Les abbayes deviennent des organismes puissants au sein des Etats. Le christianisme va lutter contre l'Islam jusqu'en Orient avec les croisades, pour libérer Jérusalem et les lieux saints.
La France compte une vingtaine de sites romans. Compostelle en Espagne, Milan et Pise en Italie, Maria-Laach, Worms et Mayence en Allemagne. La Belgique est riche en sites romans, avec entre autres Liège, Nivelles, Tournai, Hastière, Celles, Bruges, Gand, Tongres et Soignies.

L'art islamique, fondé au 7 siècle en Arabie, influencé par les cultures mésopotamiennes, persanes, hellénistiques, romaines et byzantines, est basée essentiellement sur l'ornementation. La Kaaba de La Mecque, construite par Abraham, devient le pôle de l'Islam. C'est aussi le pèlerinage des croyants, à effectuer au moins une fois dans sa vie. Le Dôme du Rocher de Jérusalem, achevé en 691, est associé au temple juif et au sacrifice d'Abraham.

La dynastie carolingienne se situe entre le 8e et le 9e siècles, avec le règne de Charles Ier, Carolus Magnus en latin, connu sous le nom de Charlemagne. Son père Pépin le Bref fonde une nouvelle dynastie, après les Mérovingiens. Le Traité de Verdun de 843 partage l'Empire entre les 3 petits-fils de Charlemagne, Charles le Chauve, Lothaire et Louis le Germanique.

L'église de Daphni, située sur la Voie sacrée entre Athènes et Eleusis, reconstruite au 11e siècle, est l'un des chefs-d'oeuvre de la renaissance byzantine avec son Christ Pantocrator.

En 330, l'empereur Constantin rebaptise Byzance en Constantinople, qui devient la « nouvelle Rome » et le centre de la vie politique du monde romain. En 476, l'Empire romain d'Occident disparaît et fait place à l'Empire romain d'Orient, appelé byzantin par les historiens. L'âge d'or sous Justinien, au 6e siècle, est principalement religieux, avec Sainte-Sophie à Byzance (l'actuelle Istanbul) et Ravenne en Italie.

Des bâtiments pour les jeux ont aussi été édifiés par les Romains. L'amphithéâtre est de création romaine, avec un plan elliptique comme à Trèves sur la Moselle allemande, Nîmes et Arles en Provence ou à Rome avec le célèbre Colisée, construit en 80 après J-C par Flavius et inauguré par son fils Titus.

Les Romains ne sont pas des artistes comme les Grecs mais des architectes. Ils ont le sens du colossal, de l'impressionnant, tout en copiant des oeuvres étrusque et grecques.

La femme est mise sur le même plan que l'homme. On peut faire ici le rapprochement avec Ramses II et son épouse Nefertari en Egypte vers 1200 avant J-C ou encore durant la civilisation minoenne au second millénaire.

Avant Rome, les Etrusques venus d'Asie Mineure, fondent la première grande civilisation de la péninsule italienne au début du 8e siècle avant J-C. La population installée entre le Tibre et l'Arno s'enrichit grâce à l'exploitation des mines de cuivre et de fer. Au 7e siècle, ils exportent vers Carthage, la Grèce, l'Espagne et la Gaule.

Le IVe siècle avant J-C voit apparaître le conquérant Alexandre, fils du roi de Macédoine Philippe II. En 332 avant J-C, Alexandrie devient la capitale de l'empire d'Alexandre le Grand, qui s'étend de la Russie à l'Egypte et l'Inde.

Le Ve siècle avant J-C, appelé aussi le « siècle de Périclès », est synonyme de la grandeur de l'art et de l'architecture grecque. Cette période exceptionnelle de l'art classique voit la construction des célèbres temples de l'Acropole d'Athènes. Parmi ceux-ci, citons le Parthénon dédié à Athéna, déesse de la sagesse, de la guerre, de la justice, protectrice des artisans et de la cité d'Athènes.

Après la période géométrique (900 à 700 avant J-C), caractérisée par un style linéaire, apparaît un courant orientalisant appelé l'art archaïque.

La citadelle de Mycènes, qui domine la plaine de l'Argolide, est constituée de deux parties : l'acropole ou ville haute (akro-haut et polis-cité) fortifiée et la ville basse. L'entrée du site archéologique de Mycènes se fait par la Porte des Lionnes, une enceinte fortifiée édifiée de blocs de pierre.

La légende du minotaure relève de la mythologie grecque. La femme du roi Minos, la reine Pasiphaé, mit au monde une créature mi-homme mi-taureau, le Minotaure, fruit de son union avec un taureau sacré. Minos demande à son architecte -Dédale- de construire un labyrinthe ("labrys" double hache en préhellénique), destiné à loger cet être monstrueux. Le roi ordonna que, tous les 9 ans, de jeunes Athéniens soient sacrifiés au Minotaure. Ce qui fut fait, jusqu'au jour où Thésée -le fils du roi d'Athènes Egée- faisant partie du groupe des victimes, fut remarqué par Ariane -la fille de Minos. Celle-ci tomba amoureuse de Thésée et lui remit un peloton de fil qu'il déroula dans le labyrinthe, permettant d'en retrouver l'issue, après avoir tué le Minotaure.

La Crète est une île montagneuse dont la structure est constituée de calcaire fortement entamé par une érosion. L'île des Dieux est le berceau de cette civilisation minoenne qui, 2000 ans avant J-C, marqua la Méditerranée orientale.

A 5 kilomètres de Heraklion, la capitale crétoise, se trouve le célèbre Palais de Knossos, du Roi Minos, découvert seulement au début du siècle dernier. La structure du Palais de 23 000 m2 et 1 400 pièces comporte 6 étages. Le palais appartient à la dynastie de la plus ancienne civilisation d'Europe. Les Minoens commerçaient avec l'Egypte et l'Asie mineure. Les couloirs sont faits de pierre verte de schiste et de pierre blanche d'albâtre. Il n'y a pas de mosaïques mais des fresques, avec les femmes en blanc et les hommes en rouge.

Les Cyclades sont des îles grecques en mer Egée, ainsi appelées parce qu'elles forment un cercle (kyklos, en grec).
Au IIIe millénaire avant J-C, elles connaissent une civilisation brillante et orginale qui rayonne dans toute la Méditerranée. Les habitants de ces îles, des paysans, des pêcheurs, des éleveurs et des artisans produisent des objets et des statuettes en marbre de Paros. Les idoles cycladiques sont de petites statues aux formes géométriques très stylisées, avec un visage ovale, épuré ; seul le nez est dessiné avec précision. On a retrouvé des statues de musiciens, des vases en forme de canards, des jarres en terre cuite modelées représentant des animaux.

Le temple de Louxor, dédié au dieu Amon, présente les statues de Ramses II, de belles colonnes lotiformes et papyriformes, une mosquée et l’obélisque, dont le second offert à la France se trouve sur la place de la Concorde à Paris. Alexandre le Grand se réclama de naissance divine, du dieu Amon, comme Hatshepsout.

Le temple d'Abou Simbel du Nouvel Empire, vers 1279 av. J-C, fut édifié à la gloire de Ramses II. Le petit temple dédié à son épouse, la reine Nefertari, est un spéos, un sanctuaire creusé dans le rocher.

Deir El Bahari, édifié au pied du cirque montagneux dénommé « Montagne de l’Occident » ou «Montagne de Thèbes ouest » ou encore « Demeure d’éternité », présente trois temples, dont le plus grand à droite, le Temple de la Reine Hatshepsout, épouse de Tout Ankhamon (XVIIIème dynastie). Le dieu suprême Amon, père légendaire d’Hatshepsout, porte les deux plumes, symbole de la haute hiérarchie. La naissance divine se trouve dans le premier portique, tandis que le second présente «Pount ». La chapelle de droite est consacrée à Anubis –dieu embaumeur à tête de chacal, fils de Seth et neveu d’Isis et Osiris, et celle de gauche est dédiée à la déesse Hathor, à tête de vache.

L'art égyptien, c'est 3 000 ans d'histoire. Les anciens Egyptiens croyaient en une vie    éternelle et préparaient leur séjour dans l'au-delà durant leur vie terrestre.

L’histoire égyptienne débute avec les Ière et IIème dynasties à l’époque dynastique (-3200 à -2778). L’Ancien Empire (-2778 à -2423) est la période des premières pyramides, avec les IIIème, IVème et Vème dynasties. La première pyramide à degrés de Saqqarah, construite pour le roi Djéser vers 2617 av. J-C, un mastaba primitif en forme de parallélépipède rectangle sous lequel était creusé un caveau.

Des archéologues ont découvert la plus ancienne peinture rupestre connue dans le monde : une image à taille réelle d'un sanglier, il y a au moins 45 000 ans, à Sulawesi en Indonésie.
L'art paléolithique ou l'art des grottes, appelé aussi art pariétal, présente des statuettes de femmes aux rondeurs exagérées, de grandes peintures d'animaux -chevaux, bisons, taureaux, mammouths, cervidés. Leurs auteurs vivaient de la cueillette, de la pêche et de la chasse pour se nourrir et se vêtir.

Copyright Renaud-Goud Aurélie - A.D.T.