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Littérature Sans Frontières • Fréquence Terre

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486 - Le Flibustier de Joseph Conrad (Levoir)
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  • 486 - Le Flibustier de Joseph Conrad (Levoir)

    « Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.
    Dans la collection « Les Oubliés du Nobel », il y a Joseph Conrad et « Le Flibustier » aux côtés de Kafka, Marcel Proust, Émile Zola, Léon Tolstoï… et c’est amplement mérité, selon moi !Joseph Conrad fut navigateur et ses voyages l’emmenèrent en Australie, en Palestine, à Calcutta, Bangkok, Singapour, Madras, au Congo…, avant d’être un écrivain de grand talent et d’explorer des âmes tourmentées, telles celles des quatre ou cinq principaux personnages de ce roman écrit en 1923.
    Il y est question de royauté, de république, de sans-culottes, de Nelson, de Bonaparte, du vieux flibustier à la retraite dans son village natal, du moins, le croyait-il, jusqu’au jour où un lieutenant de la marine vint le trouver et lui parler d’une mission dangereuse en mer : « Un coup à porter pour gagner une grande victoire navale » au détriment des Anglais mouillant face à Toulon. Mais, une question tarauda aussitôt le flibustier : « Et si les Anglais étaient en réalité complètement stupides, ou très malins » ?
    Pour la petite histoire, il faut savoir que Joseph Conrad est né en Ukraine de parents polonais, qu’il s’engagea dans la marine française avant de se faire naturaliser… anglais !

    Sat, 03 Aug 2013 - 1min
  • 485 - Boris Vian par Philippe Boggio (Livre de Poche)

    « Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.
    Boris Vian reste une légende, selon maints commentateurs contemporains. Il n’était donc pas vain de lire ou de relire « Boris Vian » écrit par Philippe Boggio pour Flammarion en 1993 et réédité en Livre de Poche. Pour l’occasion, je me suis attaché à des aspects quelque peu méconnus de ce personnage, à la fois musicien, poète, ingénieur, auteur du « Déserteur », de « J’irai cracher sur vos tombes », etc.
    . Son enfance : des parents adorables, une enfance heureuse, de rêve, où lui et ses proches ne faisaient pas la différence entre le dimanche et les autres jours. Il côtoya Jean Rostand, Yehudi Menuhin, des zazous, des enragés du « vrai » jazz, celui des Noirs…
    . Sa santé : Boris Vian souffrait d’une insuffisance aortique, de typhoïde, de rhumatisme articulaire et il décéda à l’âge de 39 ans.
    . Ses études : un premier bac latin-grec à 15 ans, un second en philosophie, mathématiques et allemand deux ans plus tard, puis diplômé d’une haute école scientifique.
    . L’amour du jazz : il adhéra au Hot-Club de France dont Louis Armstrong était le président d’honneur.
    . Quelques rencontres marquantes baliseront sa courte existence : celle de Michelle, sa première épouse, puis Ursula, sa seconde femme, celle du « Major », un jeune borgne complètement déjanté qui fascinait les garçons et horrifiait les filles. En guise de glaçon, il trempait son œil de verre dans son verre de pastis.
    . Lors de l’Occupation allemande, Boris Vian fut, à la fois, un étudiant-marié-père de famille sans moyens financiers.
    Enfin, un dernier regard sur cet emblème situé entre Juliette Gréco et Jean-Paul Sartre : « Il ne faut pas laisser la littérature sérieuse aux gens sérieux », déclara-t-il derrière son masque d’éternel jeune homme triste.

    Sat, 27 Jul 2013 - 2min
  • 484 - L’Incroyable Histoire de Mademoiselle Paradis par Michèle Halberstadt (Livre de Poche)

    « Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.
    J’ai littéralement dévoré « L’Incroyable Histoire de Mademoiselle Paradis » merveilleusement écrite par Michèle Halberstadt et publiée en Livre de Poche.
    « Rien n’y fera. Ni le silence ni le bruit. Ni la glace ni la chaleur. Ni les prières ni les sanglots. Ni la science ni la médecine. La nouvelle, en huit jours, fera le tour de Vienne. La fille unique du conseiller de l’Impératrice, la petite Maria Theresia von Paradis, a perdu la vue. »
    Nous sommes au XVIIIe siècle, Mademoiselle Paradis a dix-sept ans, elle est belle, gracieuse, devenue une pianiste virtuose et réputée, appréciée par Mozart, quand un certain Messmer, pauvre enfant venu d’Allemagne, devenu homme puissant, envié, reçu à la Cour, à la fois artiste de talent, scientifique, magnétiseur, guérisseur…, décide de s’occuper du handicap de la jeune fille. Ils tombent follement amoureux l’un de l’autre : « En amour, seule la souffrance est source d’enseignements », explique alors l’auteur.
    Et, petit à petit, la lumière retrouvée va faire à nouveau place aux ténèbres. La jalousie et la hargne des mandarins de la médecine officielle vont-elles définitivement anéantir le couple ?Mozart a écrit un concerto pour Maria Theresia, le K 456 : fait avéré ou légende ?

    Sat, 20 Jul 2013 - 1min
  • 483 - La conjuration de la Sixtine par Philipp Vandenberg (Livre de Poche)

    « Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.
    « Garder le silence n’est-ce pas le plus horrible des mensonges ? » interroge Philipp Vandenberg dès la première page de son roman « La conjuration de la Sixtine » paru en Livre de Poche.
    Oui, bien sûr, alors c’est une longue histoire, entrecoupée de maintes citations et expressions latines et italiennes, de références bibliques également, qui nous mène au cœur de la célèbre chapelle Sixtine et, bien entendu, de la magistrale peinture de Michel-Ange. Celle-ci est l’objet d’une énigme menée de main de maître ; énigme dont le décryptage risquerait d’être préjudiciable à la curie et à l’Église tout entière, dit encore l’auteur.
    Effectivement, quelle signification peut-on donner aux caractères A-I-F-A-L-U-B-A retrouvés parmi les fresques au plafond ?
    L’énigme se poursuit, avec de multiples rebondissements, quand un cardinal se retrouve aux prises avec des écrits conservés secrètement, comme le furent des livres de Copernic, des documents de Galilée,  les prophéties attribuées à Malachie, l’enregistrement  des aveux extorqués par l’Inquisition par la torture, des déclarations faites aux enfants bergers de Fatima et, donc, je cite « un effroyable mystère se cachant derrière Michel-Ange et son art ».
    Le savoir affole l’ignorance, explique aussi Philipp Vandenberg. Au lecteur de faire la part entre des faits historiques et la fiction !

    Sat, 13 Jul 2013 - 1min
  • 482 - Les Cités disparues : déjà la lutte des classes à Pompéi (3/5)

    À dix kilomètres du Vésuve et un demi kilomètre de la mer, Pompéi fut une cité avec ses rues bordées de maisons, ses thermes, plus de soixante tavernes, son amphithéâtre, le forum, la Maison des Pygmées, la Maison-bar d’Amarantus, le Temple de Venus, celui d’Isis, une boulangerie, des bâtiments municipaux et son célèbre lupanar, tel est le décor d’un chapitre de l’essai Les Cités disparues d’Annalee Newitz paru chez Calmann-Lévy.
    Un constat particulièrement intéressant à la lecture de cet ouvrage : « En un sens, l’archéologie des données représente la démocratisation de l’histoire. Elle se penche sur les activités des masses et s’efforce de reconstituer leur vie sociale, voire psychologique. »
    Ainsi, dans les années 1700, des fouilles furent entreprises et sous la cendre durcie ce fut une incroyable révélation. Tout avait été préservé de cette vie quotidienne au temps de l’apogée de l’Empire romain.
    On retrouva même sur la façade d’une propriété appartenant à une certaine Julia Felix, une inscription peinte : « À louer dans le domaine de Julia Felix, fille de Spurius : élégante suite de bains pour clientèle de prestige, tavernes, mezzanines et appartements à l’étage pour un bail de cinq ans. »
    Quant à la Maison des Colonnes en mosaïque, elle ressemblait à un centre commercial avec de multiples boutiques.
    La particularité des fouilles contemporaines réside en cette phrase prononcée par un chercheur : « Pour moi, l’important n’est pas les César ni autres empereurs sur qui nous en savons déjà trop, mais les gens dont nous ne savons rien. Même si nous ne connaîtrons jamais leurs noms, nous pouvons essayer de reconstituer un peu leur vie. »
    C’est, bien sûr, le fil rouge de ce chapitre qui nous plonge au fil des découvertes dans un quotidien où, déjà, il y avait la lutte des classes.
    Ainsi, un individu né esclave à Pompéi pouvait gravir les échelons et parvenir presque au sommet de la hiérarchie sociale, alors qu’un conflit éclata entre nantis et démunis pour l’accès aux plages.
    Et, précise l’auteur : « Pompéi trépassa au beau milieu d’un litige qui opposait riches et pauvres, hommes et femmes, immigrants, Romains et autochtones. »
    Assurément, il n’y a rien de nouveau en ce XXIe siècle !

    Wed, 28 Dec 2022 - 2min
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