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Vis ma vie d'étudiant

Vis ma vie d'étudiant

RFI

Les cours, l’avenir, les difficultés... De Pékin à Dakar en passant par New York et Jérusalem, les étudiants se racontent. Les embûches pour trouver où dormir à Bangui. Le poids des emprunts pour étudier à Santiago. Le retour forcé chez les parents pour cause de pandémie de Covid-19. La solitude pendant le confinement... Vis ma vie d’étudiant, chronique d’un quotidien estudiantin en immersion à travers le monde. 

9 - Burkina Faso: combattre la solitude des étudiants
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  • 9 - Burkina Faso: combattre la solitude des étudiants

    La crise sanitaire a été très difficile pour les étudiants et encore davantage pour les étudiants étrangers, privés de leurs familles et de certaines ressources financières. Des situations qui ont obligé certaines communautés d’étudiants à s’organiser ensemble pour combattre la solitude, l’isolement et le mal du pays. Vis ma vie d’étudiant vous emmène aujourd’hui à la rencontre d’Ismaeila, étudiant et membre de l’association des étudiants burkinabè de France, au micro de Nina Droff.

    Sun, 29 Aug 2021
  • 8 - Le campus de l’université Félix-Houphouët-Boigny

    Au cœur de la capitale économique, le campus verdoyant de l’université Félix-Houphouët-Boigny accueille près de 60 000 étudiants. En cette fin d’année universitaire, c’est l’heure du bilan. Examens, apprentissages, mais aussi rencontres amoureuses, et drague, l’université n’est pas seulement le temple du savoir, elle est aussi un lieu de vie. De la « porte des étoiles » au « village », en passant par le « sous-bois », RFI s’est rendu dans ces lieux de séduction, entre badinage, marivaudage et vraies histoires d'amour.

    Sun, 22 Aug 2021
  • 7 - Vivre la vie de Maria Fernanda, une étudiante chilienne

    Suite de notre série d'été sur les étudiants et étudiantes à travers le monde. Aujourd'hui, direction le Chili, où les jeunes se mobilisent depuis des années pour la gratuité de l'éducation et contre les inégalités sociales. Dans la grande banlieue de Santiago, notre correspondante, Justine Fontaine, a rencontré Maria Fernanda, 24 ans, une étudiante féministe qui s'apprête à devenir sage-femme. Et comme beaucoup de Chiliennes et de Chiliens, elle va commencer sa vie professionnelle avec de lourdes dettes à rembourser.

    Nous sommes à Isla de Maipo, une petite ville rurale en grande banlieue de Santiago. C'est là que vit Maria Fernanda Ovalle, 24 ans, avec ses parents, sa petite sœur, et plusieurs chats.

    Avant la pandémie, elle devait faire plus de 3h de transports par jour pour aller à l'université : « Je me lève très tôt d'habitude, vers 5h du matin, car je dois partir de chez moi vers 5h30 du matin prendre le bus, pour arriver à temps à Santiago. Ensuite je prends le métro et j'arrive enfin à l'université. »

    Son père travaille dans le bâtiment, il gagne le salaire minimum, c'est à dire un peu plus de 400 dollars par mois. Sa mère est femme de ménage, et travaille à mi-temps, sans contrat.

    Maria Fernanda étudie pour devenir sage-femme. Mais malgré les faibles revenus de ses parents, elle n'avait pas d'assez bonnes notes pour étudier gratuitement. Alors elle a dû s'endetter pour accéder à l'université : « Je vais devoir rembourser environ 30 millions de pesos. Et même si j'ai eu accès à ce crédit, je dois aussi payer l'université tous les mois car l'emprunt n'est pas assez élevé »

    Trente millions de pesos c'est à dire 40 000 dollars, soit le prix d'un appartement dans une ville de province au Chili. En plus de ça, Maria Fernanda doit payer plus de 200 dollars tous les mois à l'université. Alors depuis le début de ses études, elle s'invente des petits boulots pour gagner un peu d'argent : « Je crée mes propres mini-entreprises, en quelque sorte. Avant, je vendais des fajitas et des biscuits au chocolat, quand j'avais des cours en présentiel à l'université. Maintenant je vends des serviettes menstruelles réutilisables... J'ai toujours cherché le moyen d'aider mes parents, et de payer la carte de transport. »

    Maria Fernanda a presque fini ses études, mais elle l'a déjà décidé : comme beaucoup de jeunes de sa génération, elle ne va pas rembourser le crédit qu'elle a obtenu pour étudier. Car elle pense que l'éducation, qui a été en grande partie privatisée sous la dictature de Pinochet, devrait être gratuite pour la majorité des étudiants. Un point de vue défendu dans la rue lors de grandes manifestations de la jeunesse chilienne depuis plus de dix ans : « Je crois et j'espère que ma sœur va pouvoir étudier gratuitement, car elle va bientôt commencer ses études supérieures. Et j'espère aussi que si on doit contracter un prêt étudiant de 5 millions de pesos par exemple, on n'ait pas plus de ce montant à rembourser ensuite. »

    Elle place beaucoup d'espoir dans la toute nouvelle Assemblée constituante, élue en mai. Car grâce à des années de mobilisation des Chiliens dans la rue, le pays est en train de rédiger en ce moment une nouvelle Constitution, pour remplacer le texte actuel, hérité de la dictature de Pinochet.

    En plus de l'éducation, Maria Fernanda espère que la nouvelle Constitution permettra des avancées concernant les droits des femmes. Car en parallèle de ses études, elle participe à des mobilisations féministes, et elle s'engage pour l'éducation sexuelle des adolescents.

     «Depuis ma première année à l'université, depuis que j'étudie l'obstétrique, j'ai cet objectif en tête. J'ai déposé un projet auprès de mon université récemment pour promouvoir une éducation sexuelle féministe, et j'ai proposé de réaliser des interventions, des conférences sur l'éducation sexuelle.»

    En attendant que ce projet se concrétise, elle a créé un compte sur les réseaux sociaux pour informer les femmes de sa commune sur leurs droits, sur la santé sexuelle ou encore sur le genre.

    Sun, 15 Aug 2021
  • 6 - Mohammed el Kurd, l'enfant du quartier Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est

    Notre série d’été « Vis ma vie d’étudiant» part à la rencontre de Mohamed el Kurd, jeune étudiant palestinien, originaire de l’emblématique quartier de Sheikh Jarrah à Jerusalem-Est. Lui, sa famille et leurs voisins, risquent l’expulsion de leurs maisons au profit de colons israéliens. Depuis son enfance, le jeune homme documente sa vie sous l’occupation, les violences des colons, la répression des forces israéliennes dans cette partie de la ville annexée en 1967 par l’État hébreu. Un reportage de notre envoyé spécial permanent, Sami Boukhelifa.

    Malgré lui, Mohamed El Kurd est devenu le porte-voix du quartier de Sheikh Jarrah. Ce jour-là, il enchaîne les interviews avec les médias internationaux. À 23 ans, le jeune homme est en dernière année de Master en Littérature au Brooklyn Collège.

    « Je suis rentré de New York au mois d’avril dernier. J’ai quitté l’université en plein milieu du semestre. Je n’avais pas le choix, il fallait absolument que je rentre pour soutenir ma famille. Je suis l’une des rares personnes du quartier à parler anglais, et à accepter d’être médiatisé ».

    Depuis près de cinquante ans, le quartier de Sheikh Jarrah est au cœur d’une bataille judiciaire. Elle oppose les riverains palestiniens à Nahalat Shimon International. Petit à petit, cette organisation de colons, qui revendique la propriété du terrain, met la main sur les habitations palestiniennes.

    « En 2009, cette organisation de colons sionistes s’est emparée d’une partie de notre maison. Évidemment, cela s’est fait avec l’aide des forces d’occupation israéliennes. Aujourd’hui, un colon juif américain vit chez nous. La propagande gouvernementale israélienne tente de faire croire qu’il s’agit d’un simple conflit immobilier entre un locataire et un propriétaire. Mais lorsque vous avez des députés religieux israéliens, qui viennent ici, chez nous, juste pour nous provoquer, vous comprenez qu’il ne s’agit pas d’un simple litige immobilier. C’est une politique de déplacement forcé des Palestiniens. Lorsqu’on dit : nous vivons sous un régime fasciste, ce ne sont pas des paroles en l’air. Le gouvernement israélien œuvre méthodiquement à nous frapper, nous insulter et nous réprimer. »

    Grenades assourdissantes, police montée, canon à eaux usées, Sheikh Jarrah est assiégé par la police israélienne. Régulièrement, les rassemblements des Palestiniens solidaires, venus soutenir les habitants du quartier, sont dispersés par la force.

    « Je suis étudiant, mais je donne également des conférences sur les violences policières à des étudiants en première année de mon université aux États-Unis. Ces dernières semaines, je dispensais mes cours via l’application Zoom. Et il arrivait parfois, qu’en plein milieu de mes conférences, mes étudiants à New York entendent les déflagrations ici à Sheikh Jarrah. Parfois, je devais même interrompre le cours parce que l’air devenait irrespirable, à cause des gaz lacrymogènes. Mes étudiants ont bien compris ce qu’il se passait ici ».

    Mohamed el Kurd, qui a grandi à Sheikh Jarrah, secteur palestinien de Jérusalem-Est, voit son quartier changer de visage. Les rues portent toujours les noms des compagnons du prophète de l’Islam, mais autour de chez lui, les colons, parfois armés, sont toujours plus nombreux à s’installer.

    Etudier ou participer à la lutte: le dilemme de l'étudiant

    «Les colons bénéficient d’une impunité totale. Ils sont à l’image du gouvernement israélien qui commet des crimes à l’encontre des Palestiniens, sans être inquiété. Ces gens font ce qu’ils veulent, et ils n’ont de compte à rendre à personne. Ces criminels sont un pur produit de l’entité sioniste. Ici, un colon, et je dis bien un colon pas un soldat, pourrait décider de me tuer, et il n’y aura aucune conséquence. C’est déjà arrivé qu’un colon tue un Palestinien, sans aucune conséquence judiciaire. »

    Être un étudiant palestinien, c’est aussi ça pour Mohamed el Kurd : faire face à un dilemme permanent. Lutter contre l’occupation, ou tenter de poursuivre ses objectifs, et quitter Jérusalem.

    « Dans l’idéal j’aimerais repartir à New York, mais je ne veux pas abandonner mes proches ici, donc je n’ai pas encore pris ma décision. À cause de cette situation je suis complètement dans le flou, ils m’ont volé mes ambitions, mon espoir et mon avenir. Je n’arrive même plus à me concentrer sur mes études et à penser à mon diplôme. Mais malgré tout cela en tant que Palestinien je fais partie d’un peuple qui ne renonce jamais ».

    Sun, 08 Aug 2021
  • 5 - Daphne Tsiouni, étudiante en musique entre Athènes et Paris

    À cheval entre Athènes et Paris, Daphne Tsiouni, 35 ans, est étudiante en thèse dans le domaine musical. Entamée en 2003, sa vie étudiante se conjugue avec l’histoire récente de la Grèce, à l’image de la décennie de crise économique qui a frappé le pays ou de l’émergence du coronavirus de 2019. RFI l’a rencontrée dans la capitale grecque.

    Sun, 01 Aug 2021
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