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Ici l'Europe

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RFI

RFI et France 24 vous proposent un rendez-vous intitulé «Ici l’Europe». Un entretien avec une personnalité européenne signé Caroline de Camaret (France 24). Tous les quinze jours, le vendredi, un grand entretien avec une personnalité européenne, un entretien avec un des grands acteurs de l’Europe d’aujourd’hui, qui nous parle de la construction de l'Europe, de sa proximité avec les citoyens et des enjeux internationaux qui l’attendent. Une coproduction RFI/France24. ***  Diffusions les vendredis à 19h10 TU vers toutes cibles, le samedi à 08h10 TU vers l'Amérique, l'Asie, l'Europe et 21h10 TU vers toutes cibles. 

113 - Younous Omarjee : «On voit bien les pouvoirs exorbitants de la Commission européenne»
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  • 113 - Younous Omarjee : «On voit bien les pouvoirs exorbitants de la Commission européenne»

    Cette semaine, nous recevons Younous Omarjee, vice-président français du Parlement européen, membre du groupe de La Gauche (LFI). Il commente les auditions des futurs commissaires européens ainsi que les conséquences pour l’UE de l’élection de Donald Trump.

    À la suite des auditions des futurs commissaires européens à Bruxelles, plusieurs nominations pourraient être retoquées par les eurodéputés sur fond de conflits politiques entre les différents partis : «C'est un moment qui doit être envisagé très sérieusement et nous regrettons évidemment la manière dont cela se déroule depuis le début, cela affaiblit considérablement le Parlement européen», explique le vice-président du Parlement. Il regrette les considérations politiques «qui entrent en ligne de compte et qui viennent parasiter ces auditions. Il y a encore une incertitude (sur leur issue) car les grands groupes politiques n'arrivent pas à se mettre d'accord. C’est une crise politique», regrette Younous Omarjee.

    Au cœur de la polémique, l'Italien Raffaele Fitto, nommé par Giorgia Meloni et issu de son parti de droite radical Fratelli d'Italia : «Il aurait été surprenant que Giorgia Meloni nomme un gauchiste à la commission européenne», reconnaît Younous Omarjee. «Raffaele Fitto a été poussé dans ses retranchements sur la question de sa maîtrise des enjeux en matière de politique de cohésion, mais également sur un certain nombre de dimensions politiques. Chaque commissaire doit en réalité porter des valeurs de l’UE et des droits fondamentaux. Il est évident que notre groupe ne va pas accepter ce candidat», explicite-t-il. Le vice-président du Parlement européen questionne les intentions de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen : «Il y a une nouvelle possibilité de majorité dans le Parlement européen qui se dirige à droite toute», regrette-t-il. «Il y a un risque très élevé que nous entrions dans un moment de déconstruction de toutes les avancées obtenues en matière de lutte contre le réchauffement climatique, de défense des droits fondamentaux et de défense des droits des femmes».

    En ce qui concerne l’audition du Français Stéphane Séjourné, candidat au poste de commissaire européen à la stratégie industrielle, «elle s'est passée dans les formes acceptables». Son audition a notamment porté sur la question de la signature des accords du Mercosur alors que le Premier ministre français Michel Barnier a dit qu’il ne l'accepterait. Le vice-président du Parlement critique la toute-puissance de la Commission européenne qui négocierait directement ces accords, sans consulter ni les États membres ni le Parlement européen. «Les affirmations du Premier ministre qui consistent à dire que la France refusera le Mercosur doivent véritablement être suivies d'effets. La France doit organiser au sein du Conseil européen une minorité de blocage de cet accord. C'est le seul moyen de pouvoir faire reculer la Commission européenne qui a fait le choix de tuer une partie de l'agriculture européenne», estime Younous Omarjee.

    L’élection de Donald Trump à la présidence américaine, pour l’eurodéputé insoumis, « c’est le moment pour l'Union d'exister en tant que puissance. Il y a une ambiguïté stratégique chez Donald Trump et une très grande imprévisibilité dans la manière dont il va conduire sa politique internationale. Il rappelle la responsabilité des Européens à continuer de soutenir l’Ukraine face à la Russie. Le vice-président concède tout de même des divergences d’opinion au sein des Vingt-Sept au sujet de l’adhésion de l’Ukraine à l’UE. «Nous ne sommes pas du tout préparés», ajoute-t-il à propos de cette possible adhésion.

    Au procès des assistants parlementaires du Front National, accusé de détournement de fonds du Parlement européen, le Parquet réclame une peine d'inéligibilité pour tous les prévenus, dont Marine Le Pen. Younous Omarjee estime qu’il n'y a pas de procès politique. «Il y a eu la constatation par le Parlement européen de la violation des règlements du Parlement européen qui s'imposent à l'ensemble des groupes politiques», conclut le vice-président du Parlement européen, une institution qui s’est portée partie civile.

    Fri, 15 Nov 2024
  • 112 - Pierre Moscovici : «Trump est un businessman, il fait ce qu'il dit et les risques sont multiples»

    Cette semaine, nous recevons Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes et ancien commissaire européen. Il commente la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine et ses conséquences pour l'Union européenne. Il revient également sur le déficit record de la France et les efforts financiers à réaliser dans les prochaines années.

    À la suite de l'élection de Donald Trump, l'Union européenne s'inquiète des conséquences de cette victoire. «On a espéré conjurer cette victoire et je pense que c'est tout de même une nouvelle difficile pour le monde, pour la France, pour l'Europe», explique Pierre Moscovici. «Ce sera difficile, peut-être même très difficile», ajoute-t-il à propos du mandat à venir de Donald Trump.

    S'il est sceptique face aux actions à venir du futur chef d’État américain, il explique qu'«il ne faut jamais condamner un président par avance». «Lors de son élection, Donald Trump a été un peu plus apaisé dans ses propos. Il a manifesté la volonté d'unir les Américains», ajoute le premier président de la Cour des comptes. 

    Pierre Moscovici rappelle les liens qui unissent les États-Unis et l'UE. «Ils sont nos alliés. Ce sont nos amis», dit-il. S'il estime que Joe Biden avait renoué des liens avec le Vieux Continent, il rappelle l'attitude beaucoup plus isolationniste de Donald Trump. «Depuis quelque temps, l'Europe n'est plus la priorité des États-Unis», explique Pierre Moscovici. «Donald Trump est un businessman, donc il fait ce qu'il dit. Les risques sont multiples», estime l'ancien commissaire européen. «Espérons le mieux mais le mieux, c'est une sorte de neutralité, d'amitié un peu contrariée», insiste-t-il.

    En ce qui concerne le conflit en Ukraine, que Donald Trump affirme pouvoir régler en 24 heures, Pierre Moscovici reste prudent. «Si c'est aux conditions de Vladimir Poutine, c'est difficile», explique-t-il. Il rappelle les conséquences désastreuses qu'aurait un arrêt du soutien américain à l'Ukraine et ainsi l'importance de renforcer une défense européenne. «Il faut montrer que nous sommes capables de nous défendre, non pas sans les Américains car nous resterons dans l'OTAN mais éventuellement par nous-mêmes si la situation l'exige», explique Pierre Moscovici.

    D'un point de vue économique, Pierre Moscovici rappelle que la politique de Donald Trump impliquera un protectionnisme plus appuyé du pays. Le républicain souhaite taxer l'Union de 10% de droits de douane supplémentaires. «Cela peut générer de l'inflation et créer des difficultés pour nos entreprises», explique-t-il. «C'est pour cela que je parle de sursaut existentiel de l'Europe, parce que ça veut dire que dans cette situation-là, nous n'avons pas d'autre alternative que de nous construire, de regarder le monde», ajoute-t-il.

    En France, le déficit record qui risque de dépasser les 6% du PIB à la fin de l'année, alarme Pierre Moscovici. «Nous ne maîtrisons pas notre dette, elle est aujourd'hui la troisième de l'Union européenne en pourcentage du PIB, à plus de 110% et elle continue d'augmenter», explique-t-il. En ce qui concerne l'influence de la France dans l'Union, la situation économique du pays agit comme «un facteur d'affaiblissement objectif dans la mesure où nous avons connu une année noire en 2024», ajoute Pierre Moscovici. Sans parler d'austérité, il évoque «une phase d'effort qui va durer plusieurs années». «Il y a eu une phase expansionniste. Il faudra basculer dans un mode d'économie sur la dépense publique avec la réforme des services publics et une qualité de la dépense publique qui permet de réduire notre déficit», détaille-t-il.

    Fri, 08 Nov 2024
  • 111 - Jean-Claude Trichet : « Les marchés font pour le moment confiance au nouveau gouvernement »

    Nous accueillons, cette semaine, Jean-Claude Trichet, ancien président de la Banque centrale européenne. Il revient sur le déficit record et l’endettement de la France, les fragilités du couple franco-allemand au sein de l’UE ainsi que sur les conséquences de l'élection américaine pour l’Union.

    Avec un déficit record qui risque de dépasser les 6% du PIB cette année, la France est dans le viseur de l’Union européenne. « Elle est vraiment très endettée et elle est, de ce point de vue, le plus mauvais pays d'Europe », explique Jean-Claude Trichet. Si l’ancien président de la BCE se dit rassuré de voir le gouvernement français prendre le problème à bras-le-corps, il confirme qu’il faut « absolument redresser la barre ». « Il me semble que les marchés font pour le moment confiance au nouveau gouvernement », explique l’économiste qui pense que le pays évitera le pire si le déficit est ramené à 5% l’année prochaine.

    Alors que la règle au sein de l’UE est de ne pas dépasser les 3% d'endettement par rapport à son PIB, la France fait figure de mauvais élève. La gestion des finances au cours de ces dernières années est à présent questionnée. « Je pense que nous aurons un début d'explication avec la commission qui a été créée et qui devrait nous permettre de mieux comprendre ce qui s'est passé », explique Jean-Claude Trichet. 

    Le pays doit aujourd'hui réaliser 60 milliards d'économies, ce qui implique un effort collectif de la part des Français. « Les Français parlent de rigueur, d'efforts considérables, alors que c'est un pays qui n'est pas rigoureux », estime l’économiste. « Les Français se plaignent en permanence d'une absence de dépenses publiques et en fait, ils dépensent plus que tous les autres », ajoute-t-il. « La France n’a plus de cartouches », constate Jean-Claude Trichet au sujet du déficit public.

    « Pour que l'Europe fasse des progrès, il faut qu'il y ait un bon accord franco-allemand»

    En Allemagne, l’économie est également en berne. L’entreprise Volkswagen étudie actuellement un vaste plan de licenciements et la récession du pays est redoutée. « L’Allemagne est particulièrement touchée sur le plan de la croissance, mais c’est en même temps un pays sain qui inspire confiance et donc je ne crois pas qu'il faille dramatiser le problème allemand », estime l’ancien président de la Banque centrale européenne.

    Face aux difficultés économiques de la France et de l’Allemagne, le couple franco-allemand, souvent considéré comme le moteur de l’UE, est mis à mal. « Il y a une chose qui est sûre : la condition nécessaire, sinon suffisante, pour que l'Europe fasse des progrès, c'est qu'il y ait un bon accord franco-allemand sur les progrès à faire », explique Jean-Claude Trichet. Il ne s’agit pas de la seule condition car, selon lui, « il faut convaincre les autres pays d'aller dans cette direction ». 

    « Quel que soit le nouveau président américain, nous aurons à défendre nos intérêts avec acharnement » 

    À quelques jours de l’élection présidentielle américaine, « quel que soit le nouveau président des États-Unis, les problèmes entre l'Europe et les États-Unis demeureront », selon Jean-Claude Trichet. « Les États-Unis sont très orientés sur leurs propres intérêts. Ils ont la capacité d'imposer beaucoup de choses au reste du monde pour des tas de raisons, et notamment à cause du fait qu'ils ont une fédération politique achevée », poursuit-il. L’économiste explique cette force par l’existence aux États-Unis d’un marché, d’une monnaie, d’une armée et d’une diplomatie unique. « Quel que soit le nouveau président, nous aurons à défendre nos intérêts avec acharnement », dit-il. « L’UE a besoin de faire encore beaucoup de progrès dans la voie de la fédération politique », conclut Jean-Claude Trichet.

    Fri, 01 Nov 2024
  • 110 - Andrej Plenkovic : « Je suis réservé sur les centres de retour dans les pays tiers »

    Cette semaine, nous recevons Andrej Plenković, Premier ministre de la Croatie, pays des Balkans entré dans l'Union européenne en 2013. Membre du parti de droite HDZ qui siège au sein du Parti populaire européen en Europe, il revient sur un potentiel élargissement de l’UE à d’autres pays des Balkans occidentaux ainsi que sur le rôle des Vingt-Sept dans les conflits en Ukraine et au Proche-Orient.

    EnMoldavie, le «oui» l’a emporté de justesse lors du référendum sur l'inscription dans la constitution de l'objectif d'adhésion du pays à l'UE. La présidente sortante Maia Sandu devra affronter son opposant soutenu par les socialistes pro-russes à l'élection présidentielle du 3 novembre. «Il s'agit d’une nation divisée et polarisée où il y a sans doute eu beaucoup d'influences dans le débat», explique Andrej Plenković. Il apporte son soutien à Maia Sandu et dénonce «la guerre de la désinformation» venant de la Russie : «Elle est présente et il faut se battre pour la vérité et pour les faits», ajoute-t-il.

    La Serbieest une candidate à l’adhésion à l’UE potentiellement problématique car elle n’a pas coupé ses liens avec la Russie : «Tous les pays de la région doivent remplir les critères» et s'«aligner» au mieux avec la politique de l’Union. «Si la Serbie est véritablement déterminée à rejoindre l'Union européenne, il faut qu’elle le montre dans tous les domaines, y compris la politique étrangère et en matière de sécurité», critique le Premier ministre croate.

    L’UE veut durcir sa politique migratoire en envoyant des migrants dans des pays tiers « de retour ». Par exemple, l’Italie vient d'ouvrir deux centres de rétention en Albanie. «Nous sommes un peu réservés», explique-t-il au sujet de cette méthode de sous-traitance. «Pour le moment, nous voyons beaucoup de difficultés juridiques et opérationnelles. Nous attendons de voir quelles seront les vraies conséquences». Il dénonce par ailleurs « une politique de militarisation des migrants illégaux poussés vers la frontière orientale », envoyés par la Russie et la Biélorussie pour faire pression sur la Pologne de Donald Tusk. 

    Le sujet de la migration sera au cœur du débat avec la mise en place d’un nouveau portefeuille de Commissaire à la Méditerranée, Dubravka Šuica, une Croate nommée par M. Plenkovic : «Je suis sûr qu’elle va mettre l’accent sur toutes les politiques de l'UE en lien avec les pays du nord de l'Afrique et de la Méditerranée y compris la politique migratoire, les crises humanitaires, les politiques de transport, de développement et les politiques de coopération économique». 

    En ce qui concerne le rôle de l’Union dans la résolution du conflit au Proche-Orient, le Premier ministre affirme que le sujet est au centre des préoccupations : «C'est un des dossiers sur lequel nous débattons à presque chaque Conseil européen, à presque chaque réunion du ministère des Affaires étrangères», se défend-il. «Il faut que tous les pays de l'UE envoient de l'aide humanitaire lors de situations de crise où la population est en difficulté», assure Andrej Plenkovic. 

    À quelques semaines du résultat de l’élection présidentielle américaine qui pourrait voir Donald Trump élu, Andrej Plenkovic reconnaît par le passé «une cohabitation difficile» sur certains sujets avec l’administration Trump. Il reste cependant mesuré et souhaite une continuité de relations bilatérales : «Il faut mettre au premier plan ce qui nous lie. C’est plus fort que les choses qui nous séparent», conclut-il.

    Fri, 25 Oct 2024
  • 109 - Josep Borrell : «La dynamique de la peur ne peut pas dicter notre politique migratoire»

    Nous recevons cette semaine Josep Borrell, Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la sécurité, dont le mandat prendra fin dans les semaines à venir. Il revient sur le rôle de la diplomatie européenne dans la résolution des conflits au Proche-Orient et en Ukraine. C’est également l’occasion pour Josep Borrell de faire le bilan de son mandat et d'envisager les priorités futures de l’UE.

    Au lendemain de la mort du chef du Hamas, Yahya Sinouar, Josep Borrell appelle à la paix dans la région. «C'est l’occasion de finir la guerre et de faire libérer les otages», explique-t-il. «C'est le moment de dire assez et de regarder vers le futur», ajoute le chef de la diplomatie européenne. «Parmi les Vingt-Sept, il y a des positions très différentes», notamment face au droit à la défense de la part d’Israël. «Quelles sont les limites du droit à la défense ? Le Droit humanitaire,» répond Josep Borrell. «Quand on voit ce qu'on voit dans la destruction de Gaza, la question est pertinente», ajoute-t-il.

    Cette semaine, l'Union européenne invitait à Bruxelles les États du Golfe à l’occasion d’un premier sommet. Josep Borrell rappelle sa volonté de travailler main dans la main avec les pays arabes. «La volonté de travailler ensemble est là», explique-t-il, pour travailler à la mise en place d'un État palestinien.

    Sur le chapitre de l'Ukraine, Le président Volodymyr Zelensky a également présenté cette semaine son «plan de victoire» face à la Russie. Un plan que le Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères juge «tout à fait logique, car le but final de l'Ukraine est l'adhésion à l'UE et à l'OTAN». Josep Borrell reconnait le blocage de certains pays et notamment du Premier ministre hongrois, Viktor Orban : «J'ai encore la tâche de trouver des solutions pour que la Hongrie ne bloque pas l'aide militaire à l'Ukraine. Je pense que nous allons y arriver au prochain Conseil de l’UE

    L’immigration est également au cœur des débats. Alors que la position de l’UE se durcit sur la question de la sous-traitance des demande d’asile à des pays tiers, celui qui se définit comme «un homme de gauche» dit ne pas partager cette approche. «Certes, il faut protéger nos frontières» et faire en sorte «que les migrants arrivent d'une façon ordonnée», il prône cependant «une approche plus équilibrée», comme celle de Pedro Sanchez en Espagne. «La dynamique de la peur ne peut pas dicter la politique migratoire. Beaucoup de pays européens ne marcheraient pas sans un certain nombre de migrants, de jeunes et de leur capacité de travail», explique-t-il. Le chef de la diplomatie appelle également à renforcer la coopération avec l’Afrique sur d’autres sujets que la migration. «L’Afrique, c’est beaucoup plus que ça», dit-il. «Il ne faut pas oublier sa dynamique économique et sa capacité à produire tout ce qu'il nous faut, à commencer par des matériaux critiques».

    Puis, à quelques semaines de l’élection présidentielle américaine, le chef de la diplomatie européenne juge la position de Kamala Harris «beaucoup plus réaliste» notamment au sujet de la résolution du conflit en Ukraine : «Qui peut imaginer que nous pouvons arrêter une guerre en une semaine ?», fustige Josep Borrell à la suite des propos de Donald Trump qui affirme qu’il réglerait le conflit en un jour s’il était élu.

    Alors que son mandat touche à sa fin, Josep Borrell regrette le repli sur soi de certains pays européens. «Les Européens, chacun de leur côté, sont trop petits. Il faut absolument que nous ayons une politique beaucoup plus intégrée et je trouve que les réflexes nationaux sont encore beaucoup trop forts», conclut-il.

    Fri, 18 Oct 2024
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