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- 3393 - Pourquoi les colibris se battent-ils autant entre eux ?
Les colibris sont connus pour leur comportement territorial agressif, et cette tendance à se battre entre eux est principalement liée à la concurrence pour des ressources précieuses, comme la nourriture. Leur agressivité s'explique par plusieurs raisons écologiques et physiologiques :
1. Dépenses énergétiques élevées
Les colibris ont l’un des taux métaboliques les plus élevés parmi les oiseaux, et leur petite taille les rend particulièrement dépendants d’un apport constant en énergie. Ils doivent se nourrir fréquemment de nectar, une source riche en sucre, pour maintenir leur niveau d’énergie. Leur survie dépend donc d’un accès régulier aux fleurs et aux mangeoires, rendant la concurrence pour ces ressources intense. Lorsqu’un colibri défend un territoire riche en nectar, il augmente ses chances de survie en assurant un accès régulier à cette source d’énergie essentielle.
2. Territorialité
Les colibris sont extrêmement territoriaux, surtout en ce qui concerne leurs zones d’alimentation. Un colibri peut consacrer beaucoup d'énergie à défendre une zone riche en nectar, empêchant d'autres colibris de s'en approcher. Ce comportement est particulièrement fréquent en période de reproduction, car un bon territoire d'alimentation peut attirer des partenaires potentiels et garantir des ressources pour les futurs jeunes.
3. Comportement inné et compétition interspécifique
Les colibris sont naturellement enclins à chasser non seulement les autres colibris de leur propre espèce, mais aussi ceux d'autres espèces et même d'autres types d’animaux, comme les abeilles et les papillons, qui pourraient leur faire concurrence pour le nectar. Cela est dû au fait que la concurrence pour des ressources limitées, comme les fleurs produisant du nectar, est souvent intense, surtout dans des environnements où ces ressources sont saisonnières ou limitées en nombre.
4. Affirmation de dominance
Certains colibris, en particulier les mâles, utilisent des comportements agressifs pour affirmer leur dominance. Cette agressivité peut également servir à établir un statut social élevé, un aspect important de leur comportement reproductif. En éloignant d'autres mâles de leur territoire d'alimentation, ils peuvent mieux attirer les femelles et maintenir leur place dans une hiérarchie sociale compétitive.
En résumé, l’agressivité des colibris est un comportement adaptatif visant à maximiser leur accès aux ressources énergétiques nécessaires pour soutenir leur métabolisme élevé. La défense de leurs territoires de nectar assure non seulement leur survie, mais aussi leur succès reproductif. Ce comportement compétitif est donc essentiel à leur mode de vie et est une réponse directe aux pressions de leur environnement.
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Thu, 21 Nov 2024 - 1min - 3392 - Les animaux, comme les Hommes, deviennent-ils asociaux avec l’âge ?
Les comportements sociaux des animaux évoluent souvent avec l'âge, et certaines espèces montrent des signes de retrait ou de diminution des interactions sociales en vieillissant. Cette tendance à devenir plus asocial avec l'âge a été étudiée dans plusieurs espèces animales, notamment chez les mammifères et les oiseaux. Une étude publiée dans *Philosophical Transactions of the Royal Society B: Biological Sciences* a exploré cette question en se concentrant sur l'impact du vieillissement sur les comportements sociaux des animaux et les implications de ces changements.
L'étude suggère que, chez de nombreuses espèces, la diminution des interactions sociales pourrait être liée à des facteurs physiologiques et comportementaux associés au vieillissement. Par exemple, des animaux plus âgés peuvent avoir moins d'énergie, une santé déclinante ou des capacités cognitives réduites, ce qui limite leur capacité ou leur motivation à interagir avec leurs congénères. En outre, certains animaux vieillissants peuvent devenir plus vulnérables aux prédateurs ou aux maladies, ce qui pourrait favoriser un comportement plus réservé, visant à minimiser les risques en limitant les contacts avec d'autres individus.
Dans l’étude, les chercheurs notent aussi que la régression sociale avec l'âge peut être influencée par des facteurs de hiérarchie ou de dynamique sociale propre à chaque espèce. Par exemple, dans des espèces où les individus jeunes et dominants jouent un rôle central dans la structure sociale, les animaux plus âgés peuvent se retirer en raison d’une moindre influence sociale ou d’un statut diminué. Cela a été observé chez des espèces comme les primates, où les individus plus âgés passent moins de temps en groupe et préfèrent des interactions limitées, principalement avec des membres de leur famille ou des partenaires de longue date.
Cependant, toutes les espèces ne montrent pas cette tendance. Dans certains groupes d’animaux, les individus âgés jouent des rôles sociaux importants, tels que transmettre des connaissances aux jeunes (comme chez les éléphants et les orques), ce qui favorise le maintien des interactions sociales même avec l’âge avancé. Ainsi, le déclin de la sociabilité avec l’âge varie selon les espèces et est souvent modulé par l'environnement et les pressions évolutives spécifiques.
En conclusion, les chercheurs de *Philosophical Transactions of the Royal Society B* soulignent que, bien que le retrait social avec l’âge soit courant, il n’est pas universel. Les besoins énergétiques, les capacités cognitives et les rôles sociaux contribuent tous à déterminer comment les animaux vieillissent socialement. Cette étude met en lumière l’importance d’étudier le vieillissement animal pour mieux comprendre les mécanismes sociaux et physiologiques qui influencent la longévité et la qualité de vie des espèces animales.
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Wed, 20 Nov 2024 - 2min - 3391 - Pourquoi parle-t-on du “phénomène de Lazare” ?
Le phénomène de Lazare, souvent appelé "syndrome de Lazare" ou "effet Lazare," désigne un événement rare dans lequel une personne semble ressusciter spontanément après l’arrêt de la réanimation cardio-respiratoire (RCR). Ce phénomène doit son nom à Lazare de Béthanie, ressuscité par Jésus dans la Bible, et représente une curiosité médicale encore peu comprise.
Scientifiquement, le phénomène de Lazare implique qu’un patient initialement déclaré en état de mort apparente reprend spontanément une activité cardiaque après l’arrêt des tentatives de réanimation. Cette reprise de la circulation peut se produire plusieurs minutes après que les efforts de réanimation ont été interrompus. Depuis la première mention de ce phénomène en 1982, moins de 40 cas documentés dans la littérature médicale en font une occurrence très rare, et il suscite encore de nombreuses interrogations parmi les professionnels de la santé.
Hypothèses et mécanismes proposés
Bien que le mécanisme exact de ce phénomène ne soit pas entièrement compris, plusieurs hypothèses ont été avancées. L’une des explications les plus probables est le "retour spontané de la circulation" (ROSC) après la réanimation, qui pourrait être lié à des facteurs comme la réperfusion tardive du cœur ou la relaxation progressive de la pression thoracique. Pendant la RCR, une pression positive est exercée sur le thorax, ce qui peut limiter le flux sanguin vers le cœur. En arrêtant la RCR, cette pression se relâche, ce qui peut permettre au sang de retourner vers le cœur et de redémarrer la circulation.
Des études ont également exploré le rôle du potassium sérique et d'autres électrolytes dans le syndrome de Lazare. Dans certains cas, une accumulation temporaire de potassium dans le sang peut interférer avec la conduction cardiaque, et la stabilisation de ces niveaux pourrait permettre au cœur de retrouver une activité spontanée.
Conséquences médicales et éthiques
Le phénomène de Lazare soulève des préoccupations éthiques et pratiques. D’un point de vue médical, il remet en question la procédure de déclaration de décès. Les médecins doivent désormais être prudents en déclarant la mort après une réanimation et, dans certains cas, attendent quelques minutes après l'arrêt de la RCR pour éviter un diagnostic prématuré.
Des études récentes encouragent à examiner les patients pendant au moins 10 minutes après l’arrêt de la RCR pour détecter un éventuel retour spontané de la circulation. Cela souligne l’importance de procédures standardisées et de formations pour les professionnels de la santé afin de gérer efficacement et éthiquement ce phénomène.
En somme, bien que le phénomène de Lazare reste rare, il est d'une importance cruciale pour les soins médicaux d’urgence et suscite un intérêt croissant dans la recherche médicale.
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Tue, 19 Nov 2024 - 2min - 3390 - Quelles sont les différentes étapes de la vie du Soleil ?
Le Soleil, comme toute étoile, traverse plusieurs phases de vie marquées par des changements dans son noyau et son enveloppe, dictés par les processus de fusion nucléaire. Ces étapes sont déterminées par la masse de l’étoile, qui contrôle les types de réactions nucléaires possibles et la durée de chaque phase.
1. Formation (Nébuleuse et Protoétoile)
La vie du Soleil commence dans une nébuleuse, un immense nuage de gaz et de poussières. Sous l’effet de la gravité, ce nuage se contracte, et des régions denses se forment, conduisant à la création d’une protoétoile. Dans cette phase, le noyau du Soleil se réchauffe progressivement en raison de l’effondrement gravitationnel, jusqu’à atteindre une température suffisante pour déclencher la fusion de l’hydrogène en hélium.
2. Séquence principale
Une fois la fusion de l’hydrogène enclenchée, le Soleil entre dans la séquence principale, une phase stable où il reste la majorité de sa vie, environ 10 milliards d’années. Dans cette étape, le noyau du Soleil maintient un équilibre entre la pression de radiation, produite par la fusion nucléaire, et la gravité qui tend à comprimer l’étoile. La fusion de l’hydrogène produit de l’énergie sous forme de lumière et de chaleur, qui irradie dans l’espace, et l'étoile reste stable.
3. Géante rouge
Lorsque le carburant en hydrogène dans le noyau commence à s'épuiser, cet équilibre est rompu. Le noyau se contracte et se réchauffe tandis que les couches externes s'étendent, transformant le Soleil en une géante rouge. Dans cette phase, des réactions de fusion de l’hydrogène continuent dans une coquille autour du noyau, tandis que le noyau contracté devient suffisamment chaud pour initier la fusion de l'hélium en carbone et oxygène.
4. Nébuleuse planétaire et naine blanche
Après la phase de géante rouge, le Soleil commence à perdre ses couches externes, éjectant un flux de gaz et de poussières qui forment une nébuleuse planétaire. Ce processus laisse derrière lui un noyau dense et chaud : une naine blanche. La naine blanche est composée principalement de carbone et d'oxygène et ne subit plus de réactions nucléaires. Elle brille faiblement en raison de la chaleur résiduelle et refroidit progressivement.
5. Naine noire
Enfin, après des milliards d'années, la naine blanche se refroidira et s’éteindra complètement, devenant une "naine noire". Elle ne rayonnera plus d’énergie, marquant la fin de la vie de notre Soleil. Cependant, ce stade est purement théorique, car l'univers n’est pas encore assez vieux pour que des naines noires se soient formées.
Ainsi, le cycle de vie du Soleil, long de milliards d’années, est caractérisé par des transformations structurelles et énergétiques qui finiront par en faire une étoile éteinte et dense.
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Mon, 18 Nov 2024 - 2min - 3389 - Comment fonctionnerait le vaisseau spatial nommé “collecteur de Bussard” ?
Le collecteur Bussard, également connu sous le nom de collecteur interstellaire de Bussard, est une proposition théorique pour un vaisseau spatial qui pourrait se propulser en collectant et en utilisant l’hydrogène interstellaire comme carburant. Imaginée par le physicien Robert W. Bussard en 1960, cette idée repose sur la possibilité d'exploiter l'abondance de particules d’hydrogène dans l’espace interstellaire pour alimenter une réaction de fusion nucléaire.
L’idée centrale du collecteur Bussard est de résoudre deux défis majeurs des voyages interstellaires : le poids du carburant et la durée du voyage. Plutôt que d’emporter de grandes quantités de carburant, le vaisseau capterait le matériau interstellaire au fur et à mesure de son déplacement, le rendant ainsi potentiellement autonome sur de longues distances. Pour capter cet hydrogène, le collecteur Bussard utiliserait un champ électromagnétique massif pour diriger les atomes d’hydrogène vers une chambre de confinement. Le champ, supposé d’une taille gigantesque, pourrait théoriquement étendre son influence sur des kilomètres pour collecter les particules éparses présentes dans l’espace interstellaire.
Une fois l’hydrogène capté, le vaisseau pourrait en théorie l’utiliser comme carburant dans un réacteur de fusion nucléaire. Cette fusion nucléaire, où des atomes d’hydrogène fusionnent pour former de l’hélium, libère une quantité énorme d’énergie selon l'équation d'Einstein \(E = mc^2\). Cette énergie pourrait être utilisée pour propulser le vaisseau à des vitesses relativistes, c'est-à-dire proches de la vitesse de la lumière.
Cependant, le concept du collecteur Bussard rencontre plusieurs défis techniques majeurs. L'un des principaux est la densité très faible de l'hydrogène interstellaire, qui impose au vaisseau d'atteindre des vitesses très élevées pour collecter une quantité d'hydrogène suffisante à la fusion. De plus, la mise en œuvre d'un champ électromagnétique de l'ampleur nécessaire pour attirer ces particules serait extrêmement complexe et consommerait une grande quantité d’énergie.
En résumé, le collecteur Bussard est un concept séduisant pour les voyages interstellaires à grande échelle, mais il reste pour le moment hypothétique. Il repose sur des technologies de confinement et de fusion nucléaire qui n’existent pas encore à l'échelle requise et qui devraient surmonter des défis énergétiques et techniques considérables.
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Sun, 17 Nov 2024 - 2min - 3388 - Pourquoi les plaques tectoniques bougent-elles au lieu de rester immobiles ?
Les plaques tectoniques bougent principalement en raison de la chaleur interne de la Terre, qui crée des mouvements de convection dans le manteau. Ces mouvements, combinés à d'autres forces, entraînent le déplacement lent mais constant des plaques à la surface terrestre. Pour comprendre ce mécanisme, il est essentiel d'examiner la structure interne de la Terre et les processus qui se produisent en profondeur.
Structure de la Terre et Convection Mantellique
La Terre est composée de plusieurs couches : la croûte (où se trouvent les plaques tectoniques), le manteau, et le noyau (interne et externe). Le manteau est composé de roches solides, mais elles sont capables de s'écouler très lentement sur de longues périodes en raison des températures extrêmement élevées (jusqu'à 4 000°C). La chaleur interne de la Terre provient en grande partie de la désintégration radioactive d'éléments tels que l'uranium, le thorium et le potassium, ainsi que de la chaleur résiduelle de la formation de la planète.
Cette chaleur entraîne des mouvements de convection dans le manteau : les roches chaudes montent vers la surface, tandis que les roches plus froides redescendent en profondeur. Ce mouvement lent et circulaire du manteau crée des "courants de convection", qui exercent des forces sur les plaques tectoniques à la surface, les poussant à se déplacer.
Forces qui Animent les Plaques Tectoniques
Plusieurs forces spécifiques sont impliquées dans le mouvement des plaques :
1. Poussée au niveau des dorsales médio-océaniques : Les dorsales médio-océaniques sont des chaînes de montagnes sous-marines où de nouvelles plaques se forment par le refroidissement de la lave qui remonte du manteau. Le magma chaud s'écoule de ces dorsales, repoussant les plaques de chaque côté. Ce processus est connu sous le nom de "poussée de dorsale".
2. Traction de plaque (slab pull) : Lorsque les plaques tectoniques s'éloignent des dorsales et se refroidissent, elles deviennent plus denses. Cette densité accrue fait que les plaques océaniques s'enfoncent sous les plaques continentales dans des zones appelées "zones de subduction". La force gravitationnelle tire alors la plaque enfoncée vers le bas, entraînant le reste de la plaque avec elle. Cette traction est l'une des forces les plus puissantes qui déplacent les plaques tectoniques.
3. Courants de convection dans le manteau : Les mouvements de convection dans le manteau, déjà mentionnés, agissent comme un tapis roulant qui entraîne les plaques à la surface. Ces mouvements peuvent parfois se combiner avec la poussée et la traction pour accélérer ou ralentir le déplacement des plaques.
Pourquoi les Plaques Ne Sont-elles Pas Immobiles ?
Les plaques tectoniques ne sont pas immobiles parce que la Terre n'est pas statique. La chaleur interne de la planète et les forces de convection du manteau génèrent un mouvement constant qui se traduit par la dynamique des plaques. De plus, la gravité et la pression jouent également un rôle dans la subduction et le déplacement des plaques. En d'autres termes, tant que la Terre produira de la chaleur interne et que des différences de température existeront dans le manteau, les plaques continueront à se déplacer.
Conclusion
Le mouvement des plaques tectoniques est un phénomène complexe résultant de la chaleur interne de la Terre, des courants de convection dans le manteau, de la poussée au niveau des dorsales océaniques et de la traction gravitationnelle des plaques subductées. Ce processus dynamique façonne la surface de la Terre, créant des montagnes, des volcans, et des tremblements de terre. Tant que la Terre générera de la chaleur, ces mouvements tectoniques continueront à transformer notre planète.
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Thu, 14 Nov 2024 - 1min - 3387 - Courir sous la pluie permet-il d'être moins mouillé qu'en marchant ?
La question de savoir s'il est préférable de courir ou de marcher sous la pluie pour rester le plus sec possible a intrigué à la fois les scientifiques et les amateurs de physique pendant des décennies. Cette problématique repose sur des principes simples de physique, mais les résultats varient en fonction de nombreux facteurs, tels que la vitesse de déplacement, l'angle de la pluie, et l'intensité des précipitations.
Études et Analyses Théoriques
Des études scientifiques ont examiné cette question en utilisant des modèles théoriques et des expériences pratiques. En 1991, Franco Bocci, un physicien italien, a publié une étude dans *European Journal of Physics* où il a modélisé la quantité de pluie reçue par une personne en fonction de sa vitesse. L'étude a conclu que courir permet de réduire la quantité totale d'eau reçue, car cela diminue le temps passé sous la pluie. En d'autres termes, plus vous passez de temps sous la pluie, plus vous êtes exposé aux gouttes tombantes.
Les Principes Physiques
L'idée principale derrière cette théorie repose sur deux types de pluie que l'on reçoit en se déplaçant sous une averse :
1. La pluie tombant du haut : C'est la pluie qui vous mouille naturellement lorsque vous êtes debout immobile.
2. La pluie frontale : Lorsque vous vous déplacez, vous "rencontrez" également les gouttes de pluie qui frappent votre avant.
En marchant, vous passez plus de temps sous la pluie, ce qui signifie que vous recevez plus de pluie tombant du haut. En courant, vous réduisez le temps passé sous la pluie, bien que vous rencontriez plus de pluie frontale. Cependant, pour des vitesses de course typiques, la réduction du temps sous la pluie est plus importante que l'augmentation de la pluie frontale, ce qui explique pourquoi courir mouille généralement moins.
Expériences Empiriques
Une étude réalisée par Thomas Peterson et Trevor Wallace, publiée en 2006 dans *Weather*, a cherché à tester cette théorie par des expériences pratiques. Les chercheurs ont placé des mannequins et des personnes sous des conditions contrôlées de pluie artificielle. Ils ont découvert que ceux qui couraient étaient en moyenne moins mouillés que ceux qui marchaient sur la même distance. Ils ont confirmé que la réduction du temps passé sous la pluie compensait largement l'augmentation de la pluie frontale reçue en courant.
De plus, en 2012, une équipe de chercheurs de l'Université de Bristol a examiné les effets de divers facteurs comme l'intensité de la pluie, la direction du vent et la vitesse de déplacement. Ils ont trouvé que courir était généralement plus avantageux, sauf dans certaines situations particulières où la pluie tombe à un angle extrême. Dans ces cas, le fait de courir rapidement peut augmenter l'exposition aux gouttes, annulant certains des avantages.
Conclusion
En résumé, courir sous la pluie permet généralement de rester moins mouillé que marcher. Les études scientifiques montrent que la réduction du temps d'exposition compense l'augmentation de la pluie frontale que vous rencontrez en courant. Cependant, l'efficacité de cette stratégie dépend de facteurs comme l'intensité de la pluie et la direction du vent. Si la pluie tombe presque verticalement, il est plus avantageux de courir. Dans des conditions de pluie oblique, les avantages peuvent varier, mais dans la plupart des situations courantes, courir reste la meilleure option pour limiter l'humidité.
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Wed, 13 Nov 2024 - 2min - 3386 - Quel évènement bouleverse la vie sur Terre tous les 36 millions d’années ?
Selon la théorie de la tectonique des plaques, mise au point au début du XXe siècle, la lithosphère, composée de la croûte terrestre et de la partie supérieure du manteau, est découpée en plaques. Celles-ci bougent les unes par rapport aux autres.
Ainsi, la collision de deux plaques est à l'origine de l'orogénèse, autrement dit de la formation des montagnes. Dans certaines zones, par contre, les plaques ont tendance à s'éloigner l'une de l'autre.
C'est notamment le cas dans les zones de dorsales océaniques, qui désignent des chaînes de montagnes sous-marines.
Des cycles de 36 millions d'années
Ce mouvement de séparation des plaques entraîne la formation d'une fissure. Le magma, dont sont faites les dorsales, remonte alors et colmate cette faille. Mais elle fabrique aussi une nouvelle croûte océanique, qui tend à relever le fond des océans et, avec lui, le niveau de la mer.
Par ailleurs, il arrive qu'une plaque plonge sous une autre. Ce phénomène de subduction se traduit notamment par une baisse du plancher océanique.
Pour les scientifiques, cette alternance entre la montée et la baisse du fond océanique, et donc du niveau des mers, favoriserait l'apparition de nouvelles espèces et l'extension de la biodiversité. Ainsi, quand le niveau de la mer monte, la vie se développe dans les poches d'eau peu profondes formées par l'immersion de nouvelles zones.
D'après les chercheurs, ces variations du niveau des mers, liées notamment aux mouvements tectoniques, se produiraient depuis environ 250 millions d'années. Ils ont également remarqué que les plaques tectoniques, à l'origine des fluctuations du niveau de la mer, suivent un cycle de 36 millions d'années.
Les plaques se déplacent durant cette longue période, avant de se refroidir et de redescendre vers les profondeurs de la Terre. L'ensemble de ce mécanisme assurerait donc, tous les 36 millions d'année, des "pics" de biodiversité.
Par ailleurs, la formation des chaînes de montagne, provoquée par la collision de deux plaques tectoniques, n'est pas sans influence sur les précipitations et les températures. Aussi l'impact de ce phénomène sur la biodiversité doit-il également être pris en compte.
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Tue, 12 Nov 2024 - 2min - 3385 - Le stress donne-t-il vraiment les cheveux blancs ?
La relation entre le stress et le blanchiment des cheveux est un sujet qui a intrigué les chercheurs pendant des décennies. Si l'idée que le stress puisse accélérer le grisonnement est souvent évoquée, des études scientifiques récentes ont permis de mieux comprendre les mécanismes biologiques impliqués et de confirmer cette hypothèse.
Le Processus de Pigmentation des Cheveux
La couleur des cheveux est déterminée par la présence de mélanine, un pigment produit par les mélanocytes situés dans les follicules pileux. Avec l'âge, la production de mélanine diminue naturellement, entraînant le blanchiment progressif des cheveux. Cependant, des facteurs externes, y compris le stress, peuvent influencer ce processus.
Le Rôle du Stress
Des études sur des modèles animaux et des recherches récentes sur des humains suggèrent que le stress peut effectivement accélérer la dépigmentation des cheveux. En 2020, une étude publiée dans *Nature* a montré que le stress aigu active le système nerveux sympathique, qui libère de la noradrénaline dans les follicules pileux. Cette libération soudaine provoque l'épuisement des cellules souches mélanocytaires, essentielles pour la production de mélanine. Une fois ces cellules souches épuisées, elles ne peuvent plus régénérer la pigmentation, ce qui entraîne le blanchiment des cheveux .
Des expériences menées sur des souris ont également mis en évidence ce lien. Les chercheurs ont soumis les souris à un stress intense et ont observé une perte rapide de la pigmentation des poils. Les résultats ont révélé que la libération excessive de noradrénaline provoquait la migration et l'épuisement des cellules souches responsables de la couleur, confirmant un lien direct entre le stress et le grisonnement accéléré .
Mécanismes Biologiques
Le mécanisme par lequel le stress entraîne le blanchiment des cheveux est principalement lié à l’activation du système nerveux sympathique et à la libération d'hormones du stress, telles que l'adrénaline et le cortisol. Une autre étude, publiée dans *Cell*, a montré que le stress chronique pouvait également affecter la régénération des cellules souches dans d'autres parties du corps, soulignant l'impact global du stress sur la biologie cellulaire .
Stress et Blanchiment Réversible ?
Une question importante est de savoir si les effets du stress sur le grisonnement sont réversibles. Bien que les effets du stress aigu puissent conduire à un épuisement permanent des cellules souches mélanocytaires, les chercheurs ont observé que dans certains cas de stress temporaire ou modéré, les cheveux peuvent retrouver leur couleur normale une fois que le stress est réduit. Une étude publiée dans *eLife* en 2021 a démontré que certains cheveux gris redevenaient pigmentés après une réduction significative du stress chez les participants, suggérant que le processus pourrait être, dans certains cas, partiellement réversible .
Conclusion
En résumé, les preuves scientifiques indiquent clairement que le stress peut accélérer le processus de blanchiment des cheveux en perturbant les cellules souches responsables de la production de mélanine. Le mécanisme principal implique la libération de noradrénaline et d'autres hormones du stress, qui épuisent ces cellules souches. Toutefois, dans certains cas, la réduction du stress peut potentiellement inverser partiellement le processus. Ces découvertes soulignent l'impact profond que le stress peut avoir non seulement sur la santé mentale, mais aussi sur la biologie cellulaire et l'apparence physique.
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Mon, 11 Nov 2024 - 2min - 3384 - Combien de temps peut-on survivre enterré vivant ?
La survie lorsqu'une personne est enterrée vivante dépend de plusieurs facteurs cruciaux : la quantité d'oxygène disponible, l'espace dans lequel elle est enfermée, le niveau de stress, ainsi que l'état physique de la personne. Les études scientifiques sur ce sujet sont limitées pour des raisons éthiques, mais certains principes de physiologie humaine permettent d'estimer le temps de survie.
Facteurs Affectant la Survie
1. Quantité d'Oxygène Disponible : Le facteur le plus déterminant est la quantité d'air disponible. Un adulte moyen consomme environ 0,5 litre d'oxygène par minute au repos. Un espace confiné tel qu'un cercueil ou une cavité d'environ 0,5 m³ contiendrait environ 150 litres d'air. Étant donné qu'environ 21 % de l'air est composé d'oxygène, cela représente 31,5 litres d'oxygène disponible. À un rythme de respiration normal (repos), la personne consommerait cette quantité en environ 2 à 3 heures. Cependant, l'augmentation du dioxyde de carbone (CO2) dans un espace confiné entraînerait une suffocation rapide.
2. Augmentation du CO2 et Asphyxie : À mesure que la personne consomme de l'oxygène, la concentration en CO2 augmente, créant une situation d'hypercapnie. Une étude sur les effets de l'hypercapnie montre que la concentration de CO2 entre 5 et 10 % provoque des symptômes graves comme l'hyperventilation, la panique et, finalement, la perte de conscience . En espace clos, cela peut survenir en moins d'une heure après l'épuisement partiel de l'oxygène disponible.
3. Impact Psychologique et Physique : Le niveau de panique influence également le taux de consommation d'oxygène. Une personne calme pourrait ralentir sa respiration, prolongeant ainsi sa survie. Mais en réalité, la plupart des gens éprouveraient de la panique, ce qui augmente la consommation d'oxygène. Un article publié dans *Resuscitation* montre que l'hyperventilation due à la panique peut doubler ou tripler la consommation d'oxygène .
Études et Expérimentations
Les études empiriques directes sur la survie en étant enterré vivant sont rares, mais il existe des récits historiques et des reconstitutions contrôlées. En 2011, un illusionniste américain, Anthony Britton, a tenté de survivre à un enterrement volontaire en étant enfermé sous terre. Cependant, il a dû être sauvé après moins de 30 minutes, soulignant les dangers liés au manque d'oxygène et à la panique .
Une autre étude sur la survie en espace confiné, publiée dans *Applied Physiology*, révèle que l'hypoxie (manque d'oxygène) associée à l'accumulation de CO2 peut entraîner une perte de conscience en moins de 15 à 20 minutes, suivie de la mort dans l'heure si aucune ventilation n'est disponible .
Conclusion
En résumé, une personne enterrée vivante pourrait survivre quelques heures au maximum, mais en réalité, les niveaux de panique et la disponibilité limitée d'oxygène réduiraient ce temps de manière significative. La mort survient généralement par asphyxie, provoquée par l'épuisement de l'oxygène et l'accumulation de dioxyde de carbone. Bien que des récits et des expériences existent, les cas réels de survie en étant enterré vivant sont extrêmement rares, et la science ne soutient pas l'idée d'une survie prolongée sans ventilation adéquate.
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Sun, 10 Nov 2024 - 2min - 3383 - Quels mystérieux objets ont survolé une base américaine ?
Les ovnis font régulièrement la une de l'actualité. C'est notamment le cas de ceux qui ont survolé, en décembre 2023, la base militaire de Langley en Virginie. Des témoins les ont aperçus durant les 17 jours qu'a duré le phénomène.
D'après ces témoignages, les appareils aperçus dans le ciel étaient de tailles variables, allant de 5 à 7 mètres de longueur. Les survols avaient plutôt lieu en soirée, les appareils s'annonçant par des lumières clignotantes, vertes, rouges ou blanches.
Ces mystérieux ovnis n'avaient donc pas l'intention de passer inaperçus.
Un survol toujours inexpliqué
Par ailleurs, ils n'ont montré aucune intention hostile ni souhaité entrer en contact avec le sol. Leur vitesse a été estimée par les observateurs à plus de 160 km/h. Ces vaisseaux émettaient également des lumières, formant dans le ciel des figures qui disparaissaient brusquement.
Il est à noter que, parmi les témoins de ce phénomène, figurent plusieurs militaires haut gradés.
L'armée n'a pas tenté d'abattre ces mystérieux engins, de crainte de retombées possibles sur les civils. La police a cependant tenté de les suivre. Les agents se sont ainsi dirigés vers un parc, où trois ovnis avaient semblé atterrir. Mais ils ont décollé avant que les voitures de police ne puissent arriver sur place.
Ce qui s'est passé à Langley n'est pas un cas isolé. En effet, le survol de bases militaires ou de sites sensibles par des engins non identifiés s'est déjà produit à plusieurs reprises. En 2023, un site nucléaire, près de Las Vegas, a ainsi reçu la visite d'ovnis. À chaque fois, de telles visites suscitent des inquiétudes quant à la sécurité de ces lieux.
Pour l'instant, ni l'armée ni le FBI n'ont pu expliquer l'apparition de ces ovnis. Ces officiels ont émis l'hypothèse habituelle, selon laquelle ces engins pourraient avoir été fabriqués par la Russie ou la Chine, sans qu'aucun élément concret n'atteste une telle éventualité.
Le survol de la base de Langley par des objets volants non identifiés n'a donc reçu, pour le moment, aucune explication valable.
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Thu, 07 Nov 2024 - 1min - 3382 - Qu’est-ce qu’un vaisseau générationnel ?
Un vaisseau générationnel (ou vaisseau interstellaire générationnel) est un concept théorique en astronomie et en ingénierie spatiale, désignant un vaisseau spatial conçu pour transporter des humains vers d'autres systèmes stellaires sur une période de plusieurs générations. Ce type de vaisseau est proposé pour des voyages interstellaires où les distances sont si vastes que les durées de vol excéderaient la durée de vie humaine normale. Ainsi, les descendants des premiers passagers seraient ceux qui arriveraient à destination.
Contexte et justification
Les distances entre les étoiles, mesurées en années-lumière, sont tellement grandes que même en utilisant des technologies avancées, telles que des moteurs à fusion nucléaire ou des systèmes de propulsion par antimatière, il serait impossible de les parcourir en une seule vie humaine. Par exemple, le système stellaire le plus proche, Proxima Centauri, se trouve à environ 4,24 années-lumière de la Terre. Même à 10 % de la vitesse de la lumière, il faudrait plus de 40 ans pour l'atteindre. Par conséquent, les vaisseaux générationnels sont envisagés comme une solution pratique à long terme pour la colonisation interstellaire.
Fonctionnement
Dans un vaisseau générationnel, les occupants d'origine, souvent appelés les « colons initiaux », auraient des enfants qui, à leur tour, poursuivraient la mission. Cette chaîne de générations successives permettrait d'assurer la survie de l'équipage jusqu'à l'arrivée à destination. Le vaisseau serait conçu pour être autosuffisant sur une longue période, capable de recycler les ressources (eau, oxygène, nourriture) et de maintenir un écosystème fermé ou semi-fermé.
Technologies clés :
1. Systèmes de recyclage des ressources : Pour garantir une autosuffisance, des technologies comme des systèmes en boucle fermée pour l'oxygène et l'eau, et des biosphères artificielles pour la nourriture, seraient essentielles.
2. Procréation et santé : La gestion de la reproduction et de la santé des générations successives serait critique. Cela inclurait la surveillance génétique pour éviter la dégénérescence, ainsi que des avancées médicales pour traiter les maladies sur plusieurs siècles.
3. Résilience psychologique : Les défis psychologiques liés au confinement et à l'isolement extrême pendant des siècles nécessiteraient des innovations dans les soins mentaux et les structures sociales.
Enjeux et défis
Le concept de vaisseau générationnel soulève plusieurs défis techniques, éthiques et sociologiques :
- Durabilité des systèmes : Tout système doit être capable de fonctionner pendant des siècles sans défaillance critique.
- Évolution sociale : La société à bord du vaisseau pourrait évoluer de manière imprévisible, posant des questions quant à l'intégrité de la mission initiale.
- Éthique de la reproduction : Imposer à des générations futures une vie à bord d'un vaisseau spatial soulève des questions éthiques sur le droit à l'autodétermination.
En conclusion, le vaisseau générationnel est une solution théorique aux défis du voyage interstellaire, mais sa réalisation dépend de percées technologiques, biologiques et sociologiques significatives.
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Wed, 06 Nov 2024 - 2min - 3381 - Quel est l’effet inattendu des panneaux solaires sur les toits ?
Conscients de l'impact négatif des énergies fossiles sur l'environnement, les Français semblent de plus en plus favorables à l'énergie d'origine solaire. En 2022, 21 térawattheures (TWh) étaient produits de cette manière, soit une augmentation de 31 % par rapport à l'année précédente.
Mais l'installation de panneaux solaires, qui captent les rayons du Soleil, pourrait avoir un effet inattendu. C'est du moins ce que révèle une récente étude, publiée par des chercheurs indiens.
Si l'on en croit ses conclusions, la pose de panneaux photovoltaïques sur l'ensemble des toits d'une ville provoquerait une hausse d'environ 1,5°C de la température diurne. Elle pourrait même aller jusqu'à 3,2°C supplémentaires durant les heures les plus chaudes de la journée. Ce serait l'inverse la nuit, la température baissant de 0,6°C en moyenne.
Des villes entièrement équipées de panneaux solaires deviendraient ainsi de véritables îlots de chaleur. Et ce d'autant plus que, dans le micro-climat ainsi créé, les vents auraient plus de mal à apporter un peu de fraîcheur.
De tels résultats concernent la ville de Calcutta, où les scientifiques ont mené leur étude. Mais ils ont étendu leurs travaux à d'autres agglomérations, comme Athènes ou Sydney, de manière à prendre en compte des conditions climatiques variées. Les résultats se sont montrés similaires.
Une chaleur restant piégée au sein des villes
Une ville dont tous les toits des maisons seraient équipés de panneaux solaires aurait un albédo plus faible. L'albédo désigne la capacité d'une surface à renvoyer le rayonnement solaire vers l'atmosphère.
Cette étude montre en effet que les panneaux photovoltaïques réfléchissent moins la lumière du Soleil. Elle se concentre alors davantage dans un espace urbain qui a donc tendance à se réchauffer durant la journée.
Les auteurs de l'étude ne remettent pas en cause le rôle essentiel des panneaux solaires dans la transition énergétique en cours. D'autant que la hausse des températures diurnes est en partie compensée par des nuits plus fraîches.
Ils suggèrent plutôt des solutions pour abaisser les températures régnant dans ces villes. La végétalisation de l'espace urbain est l'une d'entre elles.
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Tue, 05 Nov 2024 - 2min - 3380 - Pour quelle tâche les chats seraient plus forts que les bébés ?
Année après année, la science démontre à quel point certains animaux sont plus intelligents que ce que nous supposions. C'est le cas pour les chats, dont les capacités cognitives ne cessent d'étonner les spécialistes.
On sait déjà qu'ils reconnaissent leur nom, mais aussi celui de leur maître et des membres de sa famille. Même les noms donnés aux chats de leur entourage leur sont familiers.
Une nouvelle étude révèle des aptitudes encore plus surprenantes. En effet, des scientifiques ont placé une trentaine de chats devant des images, qu'ils devaient regarder quelques secondes. Ils ont tenté l'expérience, en même temps, avec des bébés d'un peu plus d'un an.
Chaque image était associée à un nom, prononcé plusieurs fois par le propriétaire du chat. L'exercice était ensuite renouvelé, avec le même mot, puis un autre. Un tel exercice n'est d'ailleurs pas très différent de l'apprentissage habituel auquel sont soumis les jeunes enfants.
Des félins plus doués que les enfants ?
Cette expérience avait pour but de mesurer la capacité des chats, et des jeunes enfants, à associer une image avec un mot. Du côté des chats, les résultats semblent très concluants.
En effet, la plupart des félins ont réussi à faire ces associations, après avoir visionné, durant neuf secondes, deux fois chaque image. Durant la projection, le mot était répété quatre fois.
Les bébés ont eu plus de peine à associer un mot à une image. Pour y parvenir, en effet, la majorité des enfants a dû regarder les images quatre fois et durant quinze secondes. Et il a fallu répéter les mots sept fois.
Les chats semblent donc bien plus aptes que les bébés humains à lier une image et un vocable. Il faut cependant relativiser ces résultats. En effet, si les mots entendus par les chats sont plus longs que ceux soumis aux enfants, ils sont prononcés plus lentement.
Par ailleurs, ils le sont par le maître du chat alors que les bébés entendent des voix inconnues. Malgré tout, cette étude montre qu'un chat connaît son maître beaucoup mieux qu'on ne le croyait.
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Mon, 04 Nov 2024 - 1min - 3379 - Pourquoi Vénus pourrait être explorée en dirigeables ?
Les scientifiques sont toujours à la recherche d'éventuelles traces de vie sur les planètes de notre système solaire. Après mars, ils s'intéressent désormais à Vénus. Ils pensent que la vie aurait pu s'y développer, durant trois milliards d'années, grâce à des températures favorables.
Voilà environ 750 millions d'années, un événement, peut-être d'origine volcanique, aurait libéré de grandes quantités d'oxyde de carbone dans l'atmosphère, piégeant ainsi la chaleur du Soleil.
De ce fait, les conditions actuelles sont trop extrêmes pour permettre aux astronautes d'explorer la surface vénusienne. En effet, la pression y est 90 fois supérieure à celle régnant sur Terre et la température peut atteindre 465°C.
Quant aux nuages d'acide sulfurique, ils rendent cet environnement encore plus hostile pour l'homme. Mais la NASA a trouvé une autre solution.
Des astronautes survolant Vénus en ballon
La surface de la planète n'étant pas accessible, les cosmonautes exploreraient la haute atmosphère. À cette altitude, environ 50 kilomètres, les conditions sont beaucoup plus clémentes. En effet, la température se maintient entre 20 et 30°C, et la pression et la gravité sont comparables à ce qu'elles sont sur Terre.
Pour mener leur mission à bien, les astronautes pourraient embarquer à bord de dirigeables. Ils sont faciles à transporter tant qu'ils ne sont pas gonflés et peuvent flotter dans l'atmosphère sans dépenser d'énergie.
Les dirigeables mis au point par la NASA, qui étudie ce projet depuis près de 10 ans, sont équipés de panneaux solaires. Compte tenu de la proximité de la planète par rapport au Soleil, ils auraient donc toute l'énergie nécessaire pour se déplacer.
Les dirigeables sont pourvus d'une cabine, capable d'abriter deux astronautes durant un mois. Par ailleurs, ils sont fabriqués avec un matériau résistant aux nuages d'acide présents dans la haute atmosphère.
Dans la mesure où la Terre et Vénus présentent certains points communs, les observations recueillies par les cosmonautes pourraient se révéler très instructives. Elles pourraient nous permettre de prévenir, sur notre planète, les conséquences possibles de certains changements climatiques.
Pour l'instant, aucune date n'a été donnée pour une mission qui reste à l'état de projet.
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Sun, 03 Nov 2024 - 2min - 3378 - Quelles sont les informations cachées dans les rides de la trompe des éléphants ?
La nature, le plus souvent, dote les animaux des organes leur permettant de s'adapter, dans les meilleures conditions, à leur milieu de vie. C'est le cas de la trompe des éléphants.
Composé de 46 000 muscles, soit bien plus que dans tout le corps humain, cet organe préhensile, qui sert de nez et de "main" aux pachydermes, n'en finit pas d'étonner les scientifiques. Certains s'intéressent aux rides qui sillonnent ces trompes.
Elles ne sont pas disposées de manière aléatoire. Chez un éléphant adulte, leur réseau est plus dense à la base qu'à l'extrémité de l'appendice. Par ailleurs, les trompes des éléphants d'Asie sont plus ridées, sur leur partie supérieure, que celles de leurs congénères d'Afrique.
Des rides indiquant le côté d'utilisation de la trompe
Les zoologues pensent que ces ridules contiennent certaines informations. Ainsi, leur disposition révèlerait si l'animal est droitier ou gaucher. En effet, la latéralité n'est pas l'apanage de l'espèce humaine.
Sont "droitiers", par exemple, les éléphants qui préfèrent plier leur trompe vers la droite pour saisir leur nourriture. Les éléphants d'Afrique le font grâce aux deux appendices en forme de doigts qui terminent la trompe. De leur côté, les éléphants d'Asie n'en ont qu'un.
Or, les rides seraient plus nombreuses sur la partie droite de la trompe d'un éléphant droitier. D'après les scientifiques, on trouverait 10 % de rides en plus de ce côté que de l'autre.
Un autre indice va dans le même sens. En effet, les moustaches, formées de poils rêches, qui ornent la lèvre inférieure des éléphants, sont plus usées du côté par lequel l'animal introduit la nourriture dans sa bouche.
Les rides de la trompe, qui apparaissent dès le stade de l'embryon, sont également un indicateur de l'âge des pachydermes. En effet, les sujets plus âgés en possèdent davantage que les animaux jeunes.
Enfin, ces plis joueraient un rôle essentiel dans l'extrême souplesse de la trompe. Les spécialistes estiment en effet que la capacité de cet organe à saisir, avec une extraordinaire précision, des objets parfois très petits, tient en partie à la présence des rides qui le sillonnent.
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Thu, 31 Oct 2024 - 1min - 3377 - Pourquoi la découverte d’une salle de trône au Pérou est-elle fascinante ?
Les archéologues péruviens viennent de faire une étonnante découverte dans le site de Panamarca, à environ 400 kilomètres au nord de Lima. Il est un des hauts lieux de la civilisation Moche, ou Mochica, qui, entre 350 et 850 après J.-C., s'étend sur les vallées côtières du nord du Pérou.
Cette culture précolombienne, apparue même avant les Incas, est célèbre pour les fresques ornant les murs de ses temples.
Ces peintures murales très colorées décrivent des cérémonies rituelles, des batailles ou encore d'imposantes processions, composées de combattants et de prêtres. Une étrange figure bicéphale apparaît même sur l'un de ces murs.
Une place dirigeante pour les femmes ?
Sur ce site de Panamarca, les archéologues viennent de faire une trouvaille qui en apprend davantage sur la civilisation Mochica. En effet, ils ont découvert une salle du trône remontant au VIIe siècle.
Ce qui les a intéressés, ce n'est pas tant les fresques, aussi riches que d'habitude, ni les piliers qui soutiennent la salle. Un autre détail a attiré leur attention. En effet, l'ornementation même de la salle laisserait penser qu'une femme, et non un homme, s'asseyait sur ce trône de pierre.
Les peintures murales représentent en effet une femme, assise sur un trône, que des visiteurs en procession sont venus rencontrer. D'autres images mettent en scène une femme puissante, représentée près de la mer et de la Lune.
Il est cependant difficile de se prononcer sur la signification exacte de ces figures féminines. Selon les spécialistes, il pourrait s'agir aussi bien d'une reine, d'une prêtresse ou même d'une déesse. Cependant, certains détails, comme l'usure du dossier, suggèrent qu'une personne en chair et en os devait prendre place sur ce trône.
Quoi qu'il en soit, ces représentations témoignent de la place éminente que les femmes, ou du moins certaines d'entre elles, occupaient dans cette civilisation précolombienne.
S'il était établi qu'une femme avait bien régné, à cette époque, sur une partie du Pérou, ce serait une première. En effet, aucun indice d'une royauté féminine n'a jamais été découvert dans tout l'ancien Pérou.
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Wed, 30 Oct 2024 - 2min - 3376 - A qui appartient la chaussure qui vient d’être retrouvée sur l’Everest ?
Qui a vraiment atteint le premier l'Everest ? Est-ce bien sir Edmund Hillary, arrivé sur le toit du monde le 29 mai 1953 ? Ou plutôt les alpinistes George Mallory et Sandy Irvine, partis, en 1924, à l'assaut de la fameuse montagne ?
Certes, le vainqueur officiel demeure bien le Britannique Hillary. Mais, depuis un siècle, on se demande si ses devanciers, qui ont été aperçus, pour la dernière fois, le 8 juin 1924, n'auraient pas fini par atteindre leur but.
Certains indices montrent en tous cas qu'ils n'en étaient pas très loin. Ainsi, en 1999, l'alpiniste américain Conrad Anker a découvert, à plus de 8 200 mètres d'altitude, le corps momifié de George Mallory.
La découverte d'une chaussure appartenant à Irvine
Une autre découverte fait la une de l'actualité. Elle est le fait d'une équipe du National Geographic, qui vient de trouver, sous la face nord de l'Everest, une chaussure qui a aussitôt attiré l'attention des alpinistes.
En effet, une chaussette y était insérée. En l'examinant, ils ont aperçu une étiquette encore visible, sur laquelle était inscrit "A.C. Irvine". Ce qui pourrait correspondre au nom de l'équipier de George Mallory. Il se prénommait en effet Andrew, "Sandy" n'étant qu'un surnom.
Par ailleurs, les restes d'un pied humain ont été retrouvés dans la chaussure. Comme des membres de la famille d'Irvine ont proposé de fournir des échantillons d'ADN, il devrait être possible d'établir que ces ossements étaient bien ceux de Sandy Irvine.
Mais cela ne prouverait pas pour autant que les deux alpinistes avaient bien atteint le sommet de l'Everest. Pour cela, il faudrait retrouver l'appareil photo emporté par Irvine. S'il s'était bien hissé sur le toit du monde, il avait certainement dû immortaliser cet exploit.
D'autres objets ayant appartenu aux deux alpinistes ont bien été découverts, comme un piolet ou une bouteille d'oxygène, mais l'appareil photo demeure introuvable.
Quoi qu'il en soit, de nombreux alpinistes sont persuadés que Mallory et Irvine sont bien parvenus au sommet de l'Everest et qu'ils auraient trouvé la mort au retour. Un jour prochain, une autre expédition en trouvera peut-être la preuve décisive.
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Tue, 29 Oct 2024 - 2min - 3375 - Pourquoi les écrevisses envahissent-elles l’ouest de la France ?
Certains habitants de l'ouest de la France ont eu la surprise de croiser, sur la route, des écrevisses en promenade ! D'autres en ont vu dans leur jardin ou leur piscine. Certaines déambulent même sur les parkings ou aux abords des maisons. Serait-ce une invasion ?
De fait, l'écrevisse de Louisiane, car c'est d'elle qu'il s'agit, est bien considérée comme une espèce invasive. Introduites en France dans les années 1970, ces écrevisses rouges ont profité d'un temps favorable, marqué par de fortes pluies et une certaine douceur, pour se multiplier.
Désormais, elles ne se cantonnent plus aux marais et aux rivières. Elles en sortent pour envahir de nouveaux territoires. Ces écrevisses, qui peuvent pondre 600 œufs par an, deviennent si nombreuses qu'on sera bientôt obligé de les compter en tonnes par hectare !
Une menace pour la biodiversité
Ces myriades de crustacés doivent se nourrir. D'après les spécialistes, ils ne sont pas difficiles quant à leur alimentation. De fait, c'est une espèce omnivore.
Elle s'attaque donc aussi bien aux plantes aquatiques qu'aux œufs de poisson. Dans l'un et l'autre cas, les écrevisses de Louisiane font le vide autour d'elles. Elles menacent donc la survie de certaines espèces, en les dévorant ou en les privant elles-mêmes de nourriture. À terme, c'est tout l'équilibre de certains écosystèmes qui est mis à mal.
Une menace difficile à combattre
Rien n'est vraiment prévu pour contrôler la prolifération d'une espèce qui met en danger la biodiversité. Certes, l'écrevisse attire des prédateurs, comme les loutres ou certains oiseaux. Mais les loutres, espèce elle-même menacée, ne sont pas assez nombreuses pour venir à bout de ces crustacés envahissants.
La seule solution, pour l'instant, c'est d'inciter les gens à les pêcher. À condition d'avoir une carte de pêche en règle, et de ne pas transporter d'écrevisses vivantes, ils peuvent venir se servir. Pas de doute, la pêche sera fructueuse ! À cette fin, des campagnes de pêche intensive ont même été organisées ici ou là.
Il n'est pas sûr, cependant, que cela suffise à éradiquer une espèce aussi invasive.
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Mon, 28 Oct 2024 - 1min - 3374 - Pourquoi l’intérieur d’un igloo ne fond pas ?
Les igloos, structures de glace et de neige utilisées par certaines populations nordiques, possèdent des propriétés thermiques uniques qui leur permettent de maintenir une température intérieure suffisamment confortable pour les habitants, malgré des conditions extérieures extrêmement froides. Et fait étonnant, la glace qui est à l'intérieur ne fond pas. Nous allons voir comment cela s’explique !
1. Conductivité thermique de la neige
La neige est un excellent isolant thermique en raison de sa faible densité et de sa structure poreuse. En effet, la neige est composée d'une grande quantité d'air emprisonné entre les cristaux de glace, ce qui réduit considérablement la conductivité thermique. Cette propriété empêche efficacement la chaleur de s'échapper de l'intérieur de l'igloo vers l'extérieur et réduit également le transfert de froid de l'extérieur vers l'intérieur. Ainsi, même si l'intérieur est plus chaud que l'extérieur, la neige réduit le flux de chaleur, permettant à la température interne de rester stable, généralement autour de 0 °C.
2. Chaleur latente de la glace
La glace a une chaleur latente de fusion élevée, ce qui signifie qu'une grande quantité d'énergie est nécessaire pour transformer la glace solide en eau liquide. Dans l'igloo, même si la température intérieure atteint ou dépasse 0 °C, la glace ne fondra pas tant qu'il n'y a pas assez de chaleur pour briser les liaisons entre les molécules de glace. En d’autres termes, même si la température est suffisante pour amener la glace à un point de fusion, cela ne signifie pas automatiquement qu’elle fondra, car il faut un surplus d’énergie sous forme de chaleur pour effectuer cette transition de phase.
3. Distribution de la chaleur
Dans un igloo, la chaleur générée par les habitants, les bougies, ou autres sources, est principalement absorbée par l'air. L'air chaud étant moins dense, il monte vers le sommet de la structure, tandis que l'air plus froid reste près du sol. Cette stratification limite le contact direct de la chaleur avec les parois de glace de l'igloo. De plus, la forme de dôme de l'igloo aide à distribuer uniformément la chaleur à l'intérieur. Ainsi, même si l'air est réchauffé à l'intérieur, la glace reste relativement isolée de cette chaleur, réduisant les risques de fusion.
4. Équilibre thermique de l'igloo
L'igloo atteint un équilibre thermique, dans lequel la chaleur perdue par conduction à travers les parois en neige est équilibrée par la chaleur générée à l'intérieur. Tant que la température intérieure reste stable autour de 0 °C et que la chaleur ajoutée ne dépasse pas un certain seuil, l'igloo ne fondra pas. Cet équilibre dépend de l’efficacité des propriétés isolantes de la neige et de la quantité de chaleur produite à l’intérieur. Par conséquent, la température dans l’igloo est suffisante pour protéger les habitants des températures extérieures glaciales, mais elle n'augmente pas assez pour provoquer la fonte de la structure elle-même.
En somme, un igloo offre un environnement où la chaleur nécessaire pour la fusion de la glace n'est pas suffisante pour provoquer des changements d'état dans la structure, grâce à une combinaison de faible conductivité thermique de la neige, de chaleur latente élevée de la glace et d'une distribution de chaleur stratifiée à l'intérieur. Ces facteurs permettent aux occupants de bénéficier d’un abri efficace tout en préservant l’intégrité de la glace qui constitue l’igloo.
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Sun, 27 Oct 2024 - 3min - 3373 - Pourquoi les ordinateurs quantiques commettent des erreurs de calcul ?
Les ordinateurs quantiques, bien qu'ils offrent des possibilités révolutionnaires en termes de calculs, sont encore sujets à des erreurs pour plusieurs raisons liées à la nature fondamentale de la mécanique quantique et aux technologies actuelles. Voici les principales raisons scientifiques pour lesquelles les ordinateurs quantiques font des erreurs de calcul.
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Thu, 24 Oct 2024 - 3min - 3372 - La Terre a-t-elle déjà été entourée d’anneaux ?
Certaines planètes, comme Saturne ou Jupiter, sont entourées d'anneaux, composés de débris de roches, de poussière et de glace. Si l'on en croit certains scientifiques, la Terre devait en posséder un, à un moment de son histoire.
Ils fondent leur théorie sur l'observation de plusieurs météorites, qui se seraient formées voilà plus de 450 millions d'années, avant de s'écraser sur notre planète.
Ce qui a intrigué les chercheurs, c'est la position de ces impacts. En effet, les météorites ne sont pas tombées sur Terre au hasard, comme elles le font d'ordinaire. D'après les calculs réalisés, qui ont permis de reconstituer l'aspect des continents à cette époque, ces météorites se seraient écrasées sur une bande de territoire correspondant à ce qu'était l'équateur voilà plusieurs centaines de millions d'années.
Des anneaux autour de la Terre
Pour les scientifiques, la régularité de ces points d'impact, le long de la ligne de l'équateur, ne peut s'expliquer que d'une seule façon. Ces météorites auraient fait partie d'un ou de plusieurs anneaux, tournant autour de notre planète. De fait, ils se forment toujours, sur Jupiter ou Saturne par exemple, dans la région équatoriale.
La formation de ces anneaux serait dû à un gros astéroïde, qui, attiré par la Terre, se serait ensuite désintégré sous l'effet des forces de marée provenant de notre planète. Pour que cela ait pu se produire, l'astéroïde devait mesurer plus de 10 kilomètres de diamètre et s'être approché très près de la Terre.
Les débris, capturés par la gravité terrestre, se seraient agrégés jusqu'à former des anneaux. Des météorites s'en seraient ensuite séparées, avant de s'écraser sur notre planète.
D'après les scientifiques, ces anneaux auraient continué à évoluer autour de la Terre durant des centaines de millions d'années.
L'hypothèse est d'autant plus intéressante qu'elle peut aussi expliquer certains phénomènes climatiques. En effet, la présence de ces anneaux, en atténuant le rayonnement solaire, aurait pu provoquer la grande glaciation intervenue entre 460 et 440 millions d'années. Elle entraîna l'une des extinctions massives qui ponctuent l'histoire de la planète.
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Wed, 23 Oct 2024 - 2min - 3371 - L’élevage des coquillages absorbe-t-il vraiment du CO2 ?
On sait que les arbres et les plantes absorbent du CO2, ce qui contribue à limiter le réchauffement de la planète. Si l'on en croit certaines études, d'autres organismes vivants pourraient en faire autant.
En effet, les coquillages pourraient capter une partie du dioxyde de carbone présent dans l'atmosphère. Cette théorie s'est répandue, dans la communauté scientifique, à partir d'une étude chinoise publiée en 2011.
Elle s'appuyait sur la présence de CO2 dans les coquilles des huîtres ou des moules. Selon les auteurs de l'étude, il avait dû être puisé dans l'atmosphère. Cette opinion était suffisamment admise pour qu'il soit question d'accorder des "crédits carbone" aux conchyliculteurs. Rappelons qu'il s'agit de sommes d'argent attribuées à des entreprises réduisant l'émission de gaz à effet de serre.
Cependant, cette théorie est loin de faire l'unanimité dans le monde scientifique. Pour certains chercheurs, en effet, ces coquilles ne seraient pas fabriquées à partir du CO2 contenu dans l'atmosphère, mais contiendraient du bicarbonate, issu de l'érosion des roches.
Loin de capter une partie du CO2 atmosphérique, les coquillages en émettraient. Cette opération aurait lieu au cours du processus de fabrication de la coquille. Cependant, la conchyliculture rejette dans l'atmosphère une moindre quantité de gaz à effet de serre que d'autres formes d'élevage.
Pourtant, d'après certains scientifiques, les coquillages peuvent participer à la lutte contre le réchauffement de la planète. On l'a vu, cela ne se fera pas durant la fabrication des coquilles, mais à l'occasion de leur destruction.
En effet, quand les coquilles se dissolvent dans l'eau de mer, elles absorbent du CO2. Les chercheurs préconisent donc de rejeter à la mer les coquilles des mollusques consommés au lieu de les incinérer. Une opération d'autant plus fructueuse que cette incinération entraîne l'émission dans l'atmosphère de gaz à effet de serre.
Une autre piste est explorée : la culture conjointe de coquillages et d'algues. En effet, les algues absorbent le CO2 contenu dans l'eau. Elles pourraient donc capter une partie du dioxyde de carbone émise par les coquillages durant le processus de fabrication des coquilles.
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Tue, 22 Oct 2024 - 2min - 3370 - Pourquoi les cafards peuvent-ils survivre à des niveaux élevés de radiation ?
Les cafards sont réputés pour leur capacité à survivre à des niveaux élevés de radiation, une caractéristique qui découle de plusieurs facteurs biologiques et physiologiques uniques. Voici une analyse scientifique de cette résistance.
1. Cycle de Vie et Reproduction
Les cafards ont un cycle de vie relativement long avec des stades de mues où ils se développent de larves à adultes. La reproduction et le développement des cellules chez les cafards sont moins fréquents que chez les humains, par exemple, ce qui diminue les risques de mutations causées par la radiation. La radiation ionisante endommage principalement les cellules en division rapide, car elle affecte l'ADN lors de la duplication cellulaire. Chez les cafards, la division cellulaire se produit de manière sporadique, notamment chez les adultes, ce qui leur confère une certaine protection contre les effets immédiats de la radiation.
2. ADN et Réparation Cellulaire
Les cafards possèdent des mécanismes robustes de réparation de l’ADN. La radiation provoque des cassures de l’ADN, et bien que cela soit dommageable, les cafards peuvent réparer efficacement ces lésions grâce à des enzymes de réparation cellulaire qui réparent les ruptures des brins d'ADN. Cette capacité de réparation de l'ADN permet de limiter les effets des dommages subis par les cellules exposées à des radiations.
3. Carapace Externe et Système Nerveux
Les cafards ont un exosquelette protecteur, composé de chitine, qui aide à réduire l'exposition directe de leurs tissus internes aux radiations. Bien que cette carapace ne bloque pas la radiation, elle permet de protéger certaines structures essentielles contre l'exposition directe. De plus, leur système nerveux est plus résistant que celui des mammifères et peut mieux tolérer des niveaux élevés de radiation. Les cafards possèdent un système nerveux décentralisé, ce qui signifie que même si une partie de leur corps est endommagée, ils peuvent encore fonctionner partiellement, augmentant leur résilience.
4. Métabolisme Lent et Résistance au Stress
Les cafards ont un métabolisme relativement lent, ce qui signifie qu'ils produisent moins de radicaux libres, des molécules instables qui peuvent endommager les cellules sous l'effet de la radiation. Cette faible production de radicaux libres réduit les dommages cellulaires potentiels. En outre, les cafards possèdent des protéines qui les aident à se protéger contre le stress oxydatif, un des principaux effets des radiations. Les protéines antioxydantes limitent les dommages au niveau cellulaire en neutralisant les radicaux libres.
5. Adaptation Évolutive
Enfin, les cafards ont évolué sur des millions d'années, développant des adaptations pour survivre dans des environnements extrêmes, y compris des zones à fortes radiations naturelles. Leur long historique évolutif leur a permis de développer des mécanismes biologiques qui améliorent leur survie face à divers stress environnementaux, y compris l'exposition aux radiations.
En conclusion, la capacité des cafards à survivre à des niveaux élevés de radiation est due à une combinaison de facteurs biologiques et évolutifs, incluant un cycle cellulaire lent, des mécanismes de réparation de l'ADN, un métabolisme efficace, et des adaptations uniques qui les rendent résistants au stress oxydatif et aux dommages cellulaires causés par la radiation.
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Mon, 21 Oct 2024 - 2min - 3369 - Quel moine a, le premier, évoqué l’existence d’exoplanètes ?
Né en 1548, près de Naples, et issu d'un milieu modeste, Giordano Bruno poursuit des études classiques et devient un moine dominicain. Mais sa réflexion, nourrie de lectures innombrables, et son goût de l'occultisme, le détournent peu à peu de l'orthodoxie catholique et de la pensée officielle de son temps.
En 1576, la rupture est consommée. Déjà accusé d'hérésie, il passe d'une ville à l'autre, en Italie puis en France, vivant de leçons de grammaire et d'astronomie.
Durant cette période d'errance, qui dure jusqu'en 1592, Giordano Bruno écrit des livres novateurs. Dans l'un d'eux, il s'oppose à la théorie d'Aristote, qui proclamait l'immobilité de la Terre.
Une autre vision du monde
Un autre de ses ouvrages, "Le banquet des cendres", est encore plus en avance sur son temps. Il y reprend la thèse de l'héliocentrisme, défendue par Copernic dès le début du XVIe siècle. Une position dangereuse, qui fait encore condamner Galilée en 1633.
Mais Bruno va encore plus loin. Il ne se contente pas d'affirmer, comme Copernic, que la Terre tourne autour du Soleil et que celui-ci est le centre de l'univers.
Pour le moine dominicain, en effet, l'univers est infini et dépourvu de circonférence. Il n'a donc pas de centre. De ce fait, le Soleil n'est plus au cœur de l'univers, mais il domine seulement un ensemble de planètes.
Dans un univers infini, ce "Système solaire", comme on l'appellera plus tard, ne peut pas être le seul. Giordano Bruno l'imagine peuplé d'autres étoiles, semblables au Soleil, autour desquelles tournent d'autres planètes.
Il est donc bien le premier à évoquer la présence de planètes situées en dehors du Système solaire, ce que nous nommons aujourd'hui des exoplanètes.
De pareilles idées ne pouvaient que susciter la colère de l'Église catholique, qui le suspectait déjà d'hérésie. Elle lui reproche sa critique des thèses de Ptolémée, sur le géocentrisme, et d'Aristote, sur l'immobilité de la Terre. Mais son intérêt pour la magie et ses idées sur la réincarnation ou sur l'humanité de Jésus, dont il réfute le caractère divin, expliquent également la sévérité de ses juges, qui le condamnent à périr sur le bûcher, en février 1600.
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Sun, 20 Oct 2024 - 2min - 3368 - Peut-on récupérer l'énergie des éclairs ?
Un éclair dispense une immense quantité d'énergie. Il produit, en moyenne, un milliard de joules, une unité de mesure correspondant à 1 400 kilowattheures. Beaucoup plus énergétiques, certains éclairs contiennent plusieurs milliards de joules.
La température régnant autour d'un éclair est énorme. Elle est de l'ordre de 30 OOO kelvins, alors que celle de la surface du Soleil est d'environ 5 800 kelvins.
Une fois l'orage terminé, cette gigantesque quantité d'énergie est donc perdue. Certains se demandent s'il ne serait pas possible de mettre fin à ce gaspillage. En d'autres termes, ne pourrait-on pas récupérer l'énergie produite par les éclairs ?
Une telle opération se heurte cependant à plusieurs obstacles. Il faudrait d'abord concevoir des installations pouvant supporter l'émission d'une énergie d'une très forte intensité.
Par ailleurs, l'énergie dispensée par un éclair se produit et se dissipe en un temps extrêmement court. Le stockage de cette énergie devrait donc être très rapide.
Or, il existe des composants électroniques, appelés "supercondensateurs", capables d'emmagasiner de l'énergie très rapidement. Cependant, même s'ils ont une très grande capacité de stockage, elle ne leur permet pas, et de loin, de capter toute l'énergie d'un éclair.
Par ailleurs, il est difficile de savoir où la foudre va se déclencher. Il est en effet impossible, à l'heure actuelle, de prévoir avec certitude les endroits où les éclairs vont se produire.
Il faudrait donc multiplier, de manière assez aléatoire, les installations destinées à en recueillir l'énergie. On pourrait imaginer, par exemple, de construire, dans des régions plus propices aux orages, des réseaux de paratonnerres, associés à un lieu de stockage de l'énergie. Ce qui supposerait tout de même des investissements notables et pas toujours rentables.
Et ce d'autant moins que les équipements conçus pour capturer cette énergie peuvent être endommagés par des éclairs parfois très puissants. De toute façon, il n'est pas sûr que la quantité d'énergie recueillie soit suffisante pour compenser les risques courus et les coûts de construction et d'entretien des équipements nécessaires. Ce qui n'empêche pas la recherche de progresser, notamment dans la mise au point de systèmes de stockage de l'énergie plus performants.
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Thu, 17 Oct 2024 - 2min - 3367 - Quel objet ralentit la rotation de la Terre ?
Les Hommes peuvent influer sur la rotation de leur planète. En effet, certains de leurs ouvrages sont si lourds qu'ils peuvent affecter, de manière minime, le mouvement de la Terre.
C'est notamment le cas du barrage des Trois-Gorges. Cet ouvrage hydroélectrique, qui se dresse dans la province chinoise du Hubei, a été achevé en 2012. C'est, à l'heure actuelle, le plus grand barrage du monde.
Haut de près de 185 mètres et s'étendant sur plus de 2 kilomètres, cette immense construction a été conçue pour retenir 39 milliards de m3 d'eau. Sa production annuelle, de près de 100 milliards de kilowattheures, peut alimenter en électricité des millions de foyers chinois.
...Ralentit la vitesse de rotation de la Terre
On conçoit que ce barrage hors normes puisse influencer la rotation de la Terre. En effet, cette énorme masse d'eau, équivalente à 42 milliards de tonnes, semble infléchir la vitesse de rotation de notre planète, estimée à quelque 1 670 km/h.
Bien sûr, elle ne le fait pas de manière très marquée. Cette influence est même infime, mais elle existe. En effet, les scientifiques estiment que la présence de ce gigantesque barrage ralentit bien la rotation de la Terre.
Du fait que cette rotation s'effectue, comme on sait, en 24 heures, ce ralentissement tend à rallonger nos journées. Pas de manière perceptible bien sûr. Si l'on en croit les scientifiques, la modification de la vitesse de rotation liée à la présence du barrage des Trois-Gorges ajouterait 0,06 microseconde à nos journées.
Rappelons qu'une microseconde vaut un millionième de seconde. Un laps de temps supplémentaire dont personne ne pourra profiter. Ajouté à la fonte des glaces, aux pôles, la présence de cet immense barrage entraîne un certain déséquilibre, avec davantage de poids à l'équateur.
Un phénomène qui finit donc par influer sur la rotation de la Terre. Selon les scientifiques, il faudra le prendre en compte, notamment en modifiant la durée des minutes. Tous les 4 ans, en effet, l'une d'entre elles ne durerait que 59 secondes au lieu de 60.
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Wed, 16 Oct 2024 - 1min - 3366 - Pourquoi les Hommes préhistoriques avaient moins de caries que nous ?
Les Hommes préhistoriques n'avaient ni dentifrice ni brosse à dents. Et pourtant ils avaient beaucoup moins de caries que nous. L'étude de molaires récemment découvertes en Irlande, et datant du début du deuxième millénaire avant notre ère, nous en apprend davantage à cet égard.
L'analyse de ces dents remontant à l'âge du bronze a révélé la présence, en grande quantité, de la bactérie responsable des caries dentaires. Une découverte assez insolite, car on la retrouve rarement sur des dents aussi anciennes.
Ce qui a surtout frappé les chercheurs, c'est l'aspect de l'émail dentaire. En effet, il paraissait intact.
Aux yeux des scientifiques, cet émail inentamé prouve que la bactérie n'agissait pas de la même façon qu'aujourd'hui sur les dents. Au fil du temps, elle serait devenus beaucoup plus active.
Cette plus grande virulence s'expliquerait surtout par la transformation de notre régime alimentaire. Aux légumes, viandes et céréales non raffinées consommés par nos ancêtres auraient succédé des aliments transformés et du sucre raffiné, qui aurait pris une place toujours plus grande dans notre alimentation.
Or, c'est ce sucre qu'utilisent les bactéries pour produire les acides qui s'attaquent à l'émail des dents. Cette alimentation de plus en plus sucrée est donc responsable, en grande partie, de la formation des caries dentaires.
Par ailleurs, la flore buccale des hommes préhistoriques semble avoir été plus diversifiée. Cet appauvrissement du microbiome buccal nous rendrait plus vulnérables aux infections.
La comparaison de ces dents préhistoriques avec les nôtres ouvre de nouvelles perspectives de recherche sur la santé dentaire. De fait, cette analyse comparative pourrait déboucher sur de réelles améliorations en la matière.
En partant des pratiques alimentaires de nos lointains ancêtres, on pourrait mettre au point un régime moins propice au développement des caries. Sur le modèle des probiotiques améliorant le confort digestif, on pourrait également en développer d'autres, propres à la flore buccale.
Autant de stratégies qui naissent de l'étude du régime alimentaire et de l'hygiène bucco-dentaire de ces hommes de l'âge du bronze.
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Tue, 15 Oct 2024 - 1min - 3365 - Quelle est la taille des vagues scélérates ?
Une vague scélérate, également appelée « vague géante » ou « vague rogue », est un phénomène océanographique rare, mais extrêmement puissant, caractérisé par des vagues exceptionnellement grandes et imprévisibles. Ces vagues sont nettement plus grandes que celles environnantes et peuvent atteindre des hauteurs impressionnantes, causant des dommages importants aux navires et aux structures côtières.
Origine scientifique
Les vagues scélérates sont principalement générées par des phénomènes physiques complexes, tels que l'interférence constructive, la focalisation des vagues et des courants océaniques spécifiques. L'interférence constructive se produit lorsque plusieurs vagues se superposent en phase, amplifiant ainsi leur hauteur. Cela peut entraîner une vague de taille exceptionnelle, même si les vagues d'origine sont de dimensions normales. Un autre mécanisme est la concentration d'énergie dans certaines zones en raison des courants océaniques, qui peuvent comprimer les vagues et augmenter leur hauteur.
Ces vagues ne doivent pas être confondues avec les vagues de tempête ou les tsunamis. Les vagues scélérates peuvent survenir dans des conditions de mer relativement calme, sans aucune corrélation directe avec les phénomènes météorologiques. Leur caractère aléatoire et leur apparition soudaine les rendent particulièrement redoutables.
Taille et fréquence
Traditionnellement, une vague scélérate est définie comme étant au moins deux fois plus grande que la hauteur significative des vagues environnantes (la hauteur significative étant la hauteur moyenne du tiers des plus hautes vagues dans une mer donnée). Cela signifie que si la hauteur significative des vagues dans une zone est de 5 mètres, une vague scélérate serait d'au moins 10 mètres de haut.
Cependant, des vagues scélérates bien plus grandes ont été enregistrées. Par exemple, la vague la plus haute documentée par des instruments a été observée en 1995 par la plate-forme pétrolière Draupner, en mer du Nord. Cette vague mesurait environ 25,6 mètres de haut. Une autre vague géante a été mesurée à 29,1 mètres en 2000 par la plate-forme pétrolière de l'USS Ramapo dans l'océan Pacifique.
Encore plus fou, des chercheurs de l’Université d’Oxford viennent de découvert que ces vagues pourraient être beaucoup plus grandes que les estimations précédentes, atteignant potentiellement la hauteur d’un immeuble de dix étages, soit environ 120 mètres. Ces recherches ont été réalisées en 2024 dans un bassin circulaire utilisant 168 générateurs de vagues, permettant des simulations en 3D plus réalistes que les précédentes études en 2D.
Impacts
Les vagues scélérates constituent un grave danger pour les navires, même les plus grands, et peuvent provoquer des naufrages soudains. Elles ont longtemps été considérées comme des mythes marins avant d’être scientifiquement prouvées grâce à des observations modernes et des technologies de mesure océanographiques, comme les bouées, les radars et les capteurs installés sur des plates-formes offshore.
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Mon, 14 Oct 2024 - 2min - 3364 - A quoi sert de verser de l’eau sur la banquise ?
On le sait, les conséquences du réchauffement climatique se font sentir sur la banquise, et notamment dans l'Arctique. Si rien n'est fait, la glace pourrait disparaître de cette région dès la prochaine décennie.
Mais une entreprise britannique a peut-être trouvé la parade. Il s'agirait de perforer la banquise et de puiser l'eau qu'elle cache. Elle serait ensuite déversée à la surface, où elle comblerait les bulles d'air de la neige et gèlerait sous l'effet de la température.
De la théorie on est passé à la pratique. En effet, des tests ont été effectués sur l'île Victoria, au nord du Canada.
De l'aveu des scientifiques qui l'ont menée, pour le compte de l'entreprise, l'expérience semble concluante. En 5 mois, l'eau épandue s'est transformée en une couche de glace d'une épaisseur d'environ 50 centimètres.
Un résultat qui a de quoi satisfaire les chercheurs. En effet, la preuve est faite qu'on peut augmenter la quantité de glace à partir de l'eau de mer prélevée sur place. Et il s'agit d'une glace solide, capable de consolider la banquise.
Elle n'a d'ailleurs pas seulement conquis la surface, mais s'est aussi développée en profondeur. Si l'on en croit les experts, cette recongélation de la banquise permettrait de conserver un volume de glace suffisant durant toute la saison estivale, où la fonte est la plus accélérée.
Désormais, l'entreprise à l'origine de ces tests compte passer la vitesse supérieure. L'expérience devrait être menée sur une zone beaucoup plus vaste. Pour faire jaillir l'eau à la surface de la banquise, on emploierait des appareils sous-marins, capables de percer la glace.
Il en faudrait environ 500 000 pour donner l'ampleur nécessaire à l'opération. Ce qui suppose un budget de l'ordre de 6 milliards de dollars. Une somme qu'il ne sera sans doute pas facile de réunir. Si les responsables de la startup arrivent à convaincre les investisseurs, ils parviendront peut-être à sauver la banquise.
Ils estiment en effet qu'en étendant la glace sur plus de 10 % de l'Arctique, ils parviendront à inverser le mouvement de fonte qui, pour l'instant, paraît inexorable.
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Sun, 13 Oct 2024 - 2min - 3363 - L’ADN peut-il garder en mémoire tout Internet ?
L'informatisation croissante de la société et la multiplication des objets connectés augmentent sans cesse la quantité de données numériques à conserver. On estime ainsi la masse de données stockées dans le monde à 64 zettaoctets.
Un chiffre qui donne le vertige, étant donné qu'un zettaoctet équivaut à 1O 21 octets (ce qui représente 21 zéros après le 1 !). Ces 64 zettaoctets équivalent à 70 milliards de gigaoctets, dont chacun vaut environ 1 milliard d'octets.
On conçoit que les espaces de stockage actuellement utilisés, les "data centers", soient de plus en plus saturés. S'ils continuent à se développer, ces centres pourraient occuper, d'ici 2040, environ un millième de la surface des terres émergées du globe.
Outre le problème de la taille, se pose celui de la pollution, ces data centers représentant environ 2% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Enfin, les données y sont conservées sur des supports assez fragiles.
Le système actuel de stockage de données numériques a donc atteint ses limites. Mais les chercheurs pourraient bientôt le remplacer par un autre dispositif beaucoup plus performant.
Il serait fondé sur l'utilisation de l'ADN. C'est sa capacité à stocker l'ensemble du matériel génétique d'un individu qui, en l'espèce, a retenu l'attention des scientifiques.
L'ADN serait en effet capable de conserver un exaoctet de données, équivalent à un milliard de gigaoctets. Et ce n'est pas seulement la quantité de données conservées qui intéresse les chercheurs. C'est aussi la durée. De fait, l'ADN pourrait garder ces données durant 2 000 ans.
Les progrès réalisés en la matière laissent également espérer une autre innovation de grande conséquence. En effet, il devrait être possible, dans un avenir assez proche, de modifier ou de supprimer des informations sur l'ADN, sans risque de le détériorer.
L'informatique à base d'ADN pourrait donc bientôt remplacer l'informatique classique. Grâce à cette nouvelle technologie, le stockage et la conservation des données ne poseraient plus de problèmes. Il serait ainsi possible d'emmagasiner toute la mémoire d'Internet ! Une véritable révolution en perspective.
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Thu, 10 Oct 2024 - 1min - 3362 - Pourquoi les vaches pourraient devenir moins polluantes ?
Les hommes ne sont pas les seuls à polluer leur environnement. Certains animaux, comme les vaches, y contribuent aussi. En effet, quand les vaches éructent, elles émettent du méthane, lié à la la fermentation qui se produit dans l'un de leurs estomacs.
Or, c'est un gaz à effet de serre. Et le rôle des bovins, à cet égard, n'est pas négligeable. De fait, ils seraient responsables de 12 % des émissions de gaz à effet de serre associées à l'activité humaine.
D'où cette question : ne pourrait-on pas favoriser l'apparition d'animaux moins polluants ?
Il s'agit d'une interrogation tout à fait sérieuse. En effet, des chercheurs réfléchissent à concevoir une vache moins sujette à l'émission de gaz à effet de serre.
Pour trouver des solutions, ces scientifiques ont investi une exploitation d'élevage expérimentale, où paissent environ 600 vaches. Ils étudient de près leur nourriture, la qualité de l'herbe, le temps passé dans la pâture ou encore la composition du lait.
Tous ces éléments sont pris en compte pour essayer de "mettre au point" une vache plus respectueuse de son environnement. On pourrait imaginer, par exemple, de les laisser moins longtemps à l'air libre, ce qui diminuerait d'autant l'émission de ces rots très polluants.
Les chercheurs voudraient aussi favoriser l'apparition de vaches plus petites qui, de ce fait, émettraient moins de méthane.
La génétique est également appelée à la rescousse. En effet, les scientifiques ont réussi à isoler les caractères génétiques des vaches émettant moins de méthane. Il faudrait donc faire en sorte que ce patrimoine génétique soit transmis aux descendants de ces bovins. Se créeraient ainsi, à terme, des races de vaches moins polluantes.
Toutes ces solutions, une fois mises en œuvre, suffiront-elles à atteindre l'objectif fixé par le Pacte mondial sur le méthane ? Conclu en 2021 et signé par la France, cet accord vise une réduction de 30 % des émissions de méthane d'ici 2030. Les petites vaches "conçues" par les chercheurs, au matériel génétique légèrement modifié, joueront sans doute, à cet égard, un rôle essentiel.
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Wed, 09 Oct 2024 - 2min - 3361 - Pourquoi n'y a-t-il pas de prix Nobel de mathématiques ?
L'automne est la saison des récompenses, au cours de laquelle sont notamment décernés le prix Goncourt et les différents prix Nobel. Concernant ces derniers, il existe d'ailleurs une curieuse lacune.
En effet, Alfred Nobel, qui a donné son nom à ce prestigieux palmarès, a prévu un prix Nobel de la paix, un autre pour la littérature, ainsi que diverses récompenses dans des disciplines scientifiques, comme la médecine, la chimie ou la physique.
Mais, dans son testament, qui a mis en place cette prestigieuse distribution de récompenses, on ne trouve nulle trace d'un prix Nobel de mathématiques. Pourquoi cette étonnante omission ?
Cette absence des mathématiques a d'abord reçu des explications assez fantaisistes. On a ainsi prétendu que, si Alfred Nobel avait écarté les mathématiques de la liste de ses prix, c'était en raison de l'infidélité de sa femme.
En effet, elle l'aurait trompé avec un mathématicien suédois, Gösta Mittag-Leffler, qui a notamment donné son nom à un important théorème mathématique. Le problème, c'est que Nobel ne s'est jamais marié !
Malgré tout, cet ostracisme pour les mathématiques viendrait bien de Mittag-Leffler. En effet, Alfred Nobel l'aurait détesté, non parce qu'il aurait été l'amant de sa femme, mais pour des raisons personnelles mal déterminées. Une hypothèse réfutée par certains scientifiques, qui nient l'existence d'une quelconque inimitié entre les deux mathématiciens.
D'autres explications, plus probantes, ont été avancées. La plus simple est que l'existence de récompenses spécifiques, réservées aux mathématiques, rendrait inutile l'attribution d'un prix Nobel dans cette discipline.
Du vivant même d'Alfred Nobel existait déjà un prix renommé, décerné par le Roi de Suède. Une tradition qui s'est perpétuée jusqu'à nos jours. En effet, des récompenses internationales prestigieuses récompensent les mathématiciens, à commencer par la célèbre médaille Fields, justement considérée comme l'équivalent du prix Nobel.
Mais il existe encore une autre distinction tout aussi réputée, le prix Abel, décerné chaque année par l'Académie norvégienne des sciences et des lettres. On pourrait encore citer d'autres récompenses, comme le prix Fermat ou le prix Wolf, qui peuvent rendre assez superflue l'attribution d'un prix Nobel de mathématiques.
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Tue, 08 Oct 2024 - 2min - 3360 - Le pangolin est-il innocent du Covid-19 ?
Les scientifiques s'interrogent toujours sur les origines du virus du Covid 19, responsable d'une récente pandémie mondiale. Il est probable que l'épidémie soit partie d'un marché de Wuhan, une ville de Chine centrale, dans la province de Hubei.
Mais quels animaux ont pu être les hôtes transitoires du virus, avant de le transmettre à l'homme ? De nombreux chercheurs penchaient pour le pangolin, un mammifère insectivore recouvert d'écailles.
Or, de nouvelles recherches, menées par le CNRS, semblent mettre cet animal hors de cause. En effet, il n'aurait pas été présent sur ce marché de Wuhan où, en novembre 2019, le premier patient a sans doute été infecté par ce nouveau virus. Pas plus, d'ailleurs, que des chauves-souris souvent accusées, elles aussi, de l'avoir propagé.
Un nouveau "suspect" : le chien viverrin
Les scientifiques ont en effet retrouvé, sur des étals de ce marché contaminés par le virus du Covid, les traces d'ADN d'autres animaux sauvages. De fait, on les trouve facilement sur ce grand marché de Wuhan, vendus souvent de manière illégale.
Certains ont été identifiés comme de probables porteurs du virus, notamment le rat des bambous, la civette ou le chien viverrin. Ce dernier, qui ressemble plus à un raton laveur qu'à un chien, paraît l'hôte le plus probable du virus.
Les investigations menées par les chercheurs leur ont permis de conclure à la présence de ce canidé dans une partie du marché fortement contaminée par le virus du Covid. Par ailleurs, des expériences ont montré que le chien viverrin pouvait être facilement infecté par le virus et qu'il pouvait le transmettre à l'homme.
Ces conclusions reposent notamment sur l'étude de plus de 800 échantillons, prélevés sur les étals du marché aux tout débuts de l'épidémie.
Les animaux suspectés n'ayant jamais été testés, il est impossible de se prononcer avec certitude sur le type d'animal à l'origine de la transmission du virus. Mais une plus grande fréquence de la maladie ayant été relevée dans les lieux où étaient vendus ces animaux, et notamment le chien viverrin, une corrélation entre les deux phénomènes semble très probable.
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Mon, 07 Oct 2024 - 2min - 3359 - Pourquoi la Terre a-t-elle en ce moment une “deuxième Lune” ?
Durant deux mois, du 29 septembre au 25 novembre 2024, la Lune sera accompagnée, durant quelques jours, d'un autre objet céleste. Vous ne le verrez pas à l'œil nu, mais, grâce à leurs instruments, les astronomes pourront l'apercevoir.
Ce visiteur de l'espace est un astéroïde, qui arrive de loin. En effet, il vient de la ceinture d'astéroïdes d'Arjuna. Située près du Soleil, elle est séparée de la Terre par 150 millions de kilomètres.
Mesurant environ dix mètres de long, 2024 PT5, c'est son nom, va entrer prochainement dans une zone où la gravité de la Terre l'emporte sur celle du Soleil. Il deviendra donc, pour quelques semaines, le deuxième satellite de notre planète.
Il ne se comportera pourtant pas comme la Lune. En effet, son orbite, en forme de fer à cheval, sera plus allongée.
Des phénomènes assez fréquents
Cet astéroïde passera ainsi assez près de la Terre, à une distance équivalente, tout de même, à cinq fois celle qui nous sépare de la Lune.
Pour être captés par l'attraction terrestre, ces astéroïdes doivent avoir une trajectoire particulière et se mouvoir à une vitesse relativement lente, de l'ordre de 3 540 km/h.
L'astéroïde restera un certain temps dans l'orbite terrestre, avant de s'en détacher, le 25 novembre prochain, pour aller de nouveau tourner autour du Soleil.
Ce n'est pas la première fois que les scientifiques repèrent une "mini-lune". Ils en ont observé une en juillet 2006, restée en orbite autour de notre planète durant une année entière. D'autres ont été découvertes en 2020, puis en 2022. Et quant à 2024 PT5, son retour est même prévu en 2055 ! Les astronomes auront donc une occasion supplémentaire de l'observer.
Pour certains chercheurs, un astéroïde finirait toujours par se détacher de sa formation initiale pour se rapprocher de la Terre et être entraîné dans son orbite. Mais les astronomes ne le remarquent pas toujours. De fait, la petite taille des objets célestes concernés empêche souvent de prendre en compte ces phénomènes d'attraction, qui font intervenir des forces gravitationnelles concurrentes.
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Sun, 06 Oct 2024 - 1min - 3358 - Qu’est-ce que la ligne Wallace ?
La ligne de Wallace est une frontière biogéographique invisible mais très significative qui sépare deux grandes régions écologiques distinctes en Asie du Sud-Est : l'Asie continentale et l'Australasie. Cette ligne traverse l'archipel malais, passant entre les îles de Bali et Lombok, puis entre Bornéo et Sulawesi, et enfin entre les Philippines et l'archipel des Moluques. Elle marque une séparation nette entre les espèces animales et végétales de ces régions alors que ces iles sont plus proche que la France continentale ne l’est de la corse !
Origine et découverte :
La ligne de Wallace a été nommée d'après Alfred Russel Wallace, un naturaliste britannique du XIXe siècle qui a mené des explorations en Asie du Sud-Est et a observé une démarcation nette dans la faune de cette région. Wallace a remarqué que les animaux trouvés à l'ouest de la ligne (comme sur Bali et Bornéo) étaient principalement d'origine asiatique, incluant des tigres, des éléphants et des primates, tandis que ceux trouvés à l'est (sur Lombok, Sulawesi, et plus loin vers la Nouvelle-Guinée et l'Australie) ressemblaient davantage aux espèces australiennes, telles que les marsupiaux et les oiseaux de paradis.
Importance biogéographique :
La ligne de Wallace est une illustration frappante de la théorie de la biogéographie, montrant comment les barrières géographiques influencent la distribution des espèces. Cette ligne reflète les profondes différences écologiques entre les régions : les îles à l'ouest de la ligne faisaient autrefois partie de la masse continentale asiatique, tandis que celles à l'est sont reliées à l'Australie par des terres émergées pendant les périodes glaciaires. Cette séparation géologique a empêché le mélange des espèces malgré leur relative proximité géographique.
Barrière écologique :
La ligne de Wallace correspond à une zone de profondeurs marines qui n'ont jamais été recouvertes de terre, même pendant les périodes où le niveau des mers était beaucoup plus bas. Cette barrière marine a empêché les espèces de traverser facilement d'un côté à l'autre, limitant ainsi le mouvement des animaux terrestres et des plantes.
Implications scientifiques :
Les découvertes de Wallace ont été cruciales pour le développement des théories sur l'évolution et la sélection naturelle, qu'il a développées en parallèle avec Charles Darwin. La ligne de Wallace reste un concept fondamental en écologie, biologie de la conservation, et en biogéographie, illustrant comment des barrières naturelles peuvent façonner la diversité des espèces sur Terre.
En résumé, la ligne de Wallace est plus qu'une simple frontière écologique ; elle est un témoignage de millions d'années d'évolution distincte et montre comment la géographie influence profondément la distribution de la vie sur notre planète.
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Thu, 03 Oct 2024 - 2min - 3357 - Que faut-il faire pour éviter une sixième extinction ?
Des changements climatiques notables, des phénomènes volcaniques ou encore les conséquences liées à des impacts de météorites, ont déjà provoqué des extinctions massives sur Terre, la plus importante ayant entraîné la disparition d'environ 70 % des espèces terrestres.
La 5e extinction, marquée notamment par la disparition des dinosaures, s'est déroulée voilà 66 millions d'années. Mais elle ne serait pas la dernière. Pour les chercheurs, en effet, une 6e extinction serait déjà en cours.
Cette extinction de l'Holocène, commencée il y a environ 12 00O ans, ne serait pas due à des phénomènes naturels, mais, pour la première fois, à la seul action de l'Homme. Certains chercheurs la font débuter voilà 10 000 ans, d'autres ne la voient vraiment commencer qu'au début du XIXe siècle.
L'dentification d'une aire à protéger
La mise en culture d'immenses territoires, la déforestation ou encore la chasse intensive auraient entraîné, entre autres raisons, la disparition de très nombreuses espèces. Ainsi, depuis le début du XVIe siècle, l'action de l'Homme aurait provoqué l'extinction de 150 000 à 260 000 espèces animales et végétales, soit de 7,5 % à 13 % des espèces présentes sur Terre.
Que faire pour arrêter, ou du moins limiter, les progrès de cette 6e extinction ? Pour les spécialistes, il n'y a qu'une solution : mieux protéger les zones abritant le plus grand nombres d'espèces menacées.
Une équipe de scientifiques s'est efforcée de les délimiter. Dans une étude récente, ils ont identifié plus de 16 800 sites, couvrant près de 165 millions d'hectares. À eux tous, ces secteurs représentent environ 1,20 % de la surface de la planète.
On les trouve notamment en Amérique latine, en Indonésie, en Inde ou encore aux Philippines. Dans ces sites, vivent environ 4 700 espèces en sursis, comme le léopard des neiges, la tortue géante des Galapagos, des oiseaux tropicaux ou encore des plantes carnivores.
Même si près de 40 % de ces zones sont proches de secteurs déjà protégés, il faudrait créer d'autres réserves naturelles. Ce qui a bien sûr un coût, estimé par certaines sources à près de 35 milliards de dollars par an.
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Wed, 02 Oct 2024 - 2min - 3356 - L’isolement explique-t-il l’extinction des Néandertaliens ?
Les nouvelles données trouvées à partir des ossements d'un homme de Néandertal, découvert dans la Drôme, en 2015, pourrait lever le voile sur une énigme qui intrigue les scientifiques depuis longtemps.
Ils se demandent en effet comment expliquer la disparition subite des Néandertaliens, voilà environ 30 000 ans. La piste d'une modification du climat ou d'une épidémie meurtrière ne semble pas très concluante.
Mais il se peut que les chercheurs en aient trouvé une autre. En effet, ils se sont aperçus que l'ADN retrouvé sur un morceau de dent de cet homme de Néandertal nommé Thorin datait d'environ 105 000 ans, alors qu'il avait vécu lui-même voilà environ 45 000 ans.
Des populations repliées sur elles-mêmes
Les chercheurs expliquent ce décalage en soulignant que Thorin aurait conservé le génome hérité de ses ancêtres, au moment où ils se seraient séparés d'autres branches de Néandertaliens et auraient commencé à peupler l'Europe. Cette première occupation du continent par ces hommes de Néandertal daterait d'environ 105 000 ans.
Et, depuis, leur génome n'aurait pas changé. Ce qui prouve qu'ils ne se seraient pas mélangés avec d'autres hominidés, et notamment avec les Sapiens qui peuplaient l'Europe eux aussi.
L'homme de Néandertal se serait ainsi replié sur lui-même. Il aurait vécu dans des vallées isolées, sans aucun contact avec l'Homo Sapiens. Alors que celui-ci, au contraire, multiplie les contacts, mettant à profit son installation dans la vallée du Rhône, un couloir de migration déjà très fréquenté, pour nouer des relations avec d'autres peuples, parfois venus de très loin.
Tandis que les Néandertaliens vivent au sein de petits groupes, qui encouragent les relations consanguines, les Sapiens élargissent sans cesse leurs horizons et s'unissent à des partenaires issus de populations différentes.
Cet isolement persistant empêche l'homme de Néandertal de renouveler son matériel génétique, ce qui, sur le long terme, le rend plus vulnérable aux maladies et aux changements climatiques. C'est cette stagnation, en tant que groupement humain, qui aurait tué les Néandertaliens à petit feu, les figeant dans une sorte d'immobilisme mortifère.
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Tue, 01 Oct 2024 - 2min - 3355 - Comment rendre la peau transparente ?
La médecine est peut-être à la veille d'une véritable révolution. Au cours d'une expérience réalisée sur des souris, des chercheurs américains se sont aperçus qu'un colorant alimentaire pouvait rendre la peau transparente.
Ce colorant, c'est la tartrazine, qui tend à donner aux aliments une teinte jaune assez soutenue. On s'en sert notamment dans la fabrication des chips.
En appliquant ce colorant sur l'abdomen d'une souris, les scientifiques ont remarqué que la peau devenait translucide. Aussi ont-ils pu observer certains organes à l'œil nu ainsi que le sang circulant dans les vaisseaux sanguins.
Même si cet extraordinaire effet est temporaire, il laisse aux médecins le temps de faire des observations essentielles.
Une technique révolutionnaire
La transparence subite de la peau n'est pas due à un tour de magie, mais résulte de phénomènes physiques bien connus. En effet, ce colorant alimentaire, une fois ses molécules absorbées par les tissus, parvient à absorber la lumière, l'empêchant en quelque sorte de se diffuser. Ce qui rend la peau translucide.
On imagine à quel point une telle avancée peut faciliter certains examens. En effet, elle pourrait rendre inutiles les techniques d'investigation habituelles, comme la radiographie, l'imagerie médicale ou même des tests plus invasifs.
Ce qui améliorerait le confort du patient et permettrait au médecin d'observer, en temps réel, les organes en plein travail. Et il n'est pas exclu qu'on puisse voir, à travers la peau devenue transparente, la progression d'une tumeur. Sans oublier les économies substantielles que l'emploi de ce procédé ferait faire à la collectivité.
Mais nous n'en sommes pas encore là. Pour l'instant, en effet, rien ne dit que cette technique puisse être appliquée au corps humain. De fait, notre peau, plus épaisse, ne peut se comparer à celle des souris. Par ailleurs, l'usage d'un tel colorant pourrait être nocive.
Suffira-t-il, alors, de trouver le bon dosage, pour appliquer cette méthode au corps humain ? Il se peut aussi qu'on découvre une substance moins dangereuse, mais aux vertus similaires.
C'est dire que la transparence de l'épiderme humain n'est pas pour demain.
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Mon, 30 Sep 2024 - 1min - 3354 - Qu’est-ce qui est plus chaud que le feu ?
D'un point de vue scientifique, plusieurs phénomènes et objets peuvent être plus chauds que le feu. Pour répondre précisément à cette question, il est important de définir ce que l'on entend par "feu". Typiquement, la température d'une flamme de feu dépend du matériau qui brûle et de la quantité d'oxygène disponible. Par exemple :
- Une flamme de bois brûle à environ 1 100°C.
- Une flamme de propane peut atteindre environ 1 980°C.
- Une flamme d'oxyacétylène (utilisée pour la soudure) peut atteindre environ 3 500°C.
Il existe cependant des objets ou phénomènes naturels et artificiels beaucoup plus chauds que ces températures. Voici quelques exemples :
1. La surface du Soleil
- La température de la surface du Soleil, appelée la photosphère, est d'environ 5 500°C, ce qui est bien plus chaud que le feu sur Terre.
2. Le noyau du Soleil
- Au cœur du Soleil, les températures atteignent environ 15 millions de degrés Celsius en raison des réactions de fusion nucléaire. Ces températures sont bien au-delà de ce que le feu peut atteindre.
3. Le plasma
- Un plasma est un état de la matière où les atomes sont ionisés (perdent des électrons), souvent produit à des températures extrêmement élevées. Par exemple, le plasma dans un réacteur de fusion peut atteindre des températures de l'ordre de 150 millions de degrés Celsius, soit environ 10 fois plus chaud que le noyau du Soleil.
4. Les étoiles à neutrons
- Après l'explosion d'une étoile en supernova, les étoiles à neutrons qui en résultent peuvent avoir une température initiale de l'ordre de 1 milliard de degrés Celsius juste après leur formation. Même si elles refroidissent rapidement, ces objets sont initialement bien plus chauds que toute forme de feu.
5. Les éclairs
- Les éclairs, bien qu'ils ne durent qu'un instant, peuvent atteindre des températures de 30 000°C, soit environ 5 fois plus chaudes que la surface du Soleil.
6. Le plasma dans les tokamaks (réacteurs à fusion)
- Dans les expériences de fusion nucléaire, comme celles menées dans les tokamaks, le plasma peut être chauffé à des températures de plus de 100 millions de degrés Celsius, dans le but de simuler les conditions de fusion comme dans le cœur du Soleil.
7. Le Big Bang
- Lors du Big Bang, il y a environ 13,8 milliards d'années, l'univers était incroyablement chaud. Juste après l'événement initial, les températures ont probablement atteint des billions (10^12) de degrés Celsius, bien au-delà de ce que nous pouvons observer aujourd'hui.
En résumé, bien que le feu soit extrêmement chaud par rapport à notre expérience quotidienne, des phénomènes comme les plasmas, le noyau des étoiles ou encore certains phénomènes astrophysiques sont bien plus chauds.
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Sun, 29 Sep 2024 - 2min - 3353 - Pourquoi l'épave du Titanic pourrait-elle disparaitre ?
L'épave du Titanic pourrait disparaître pour plusieurs raisons liées à des processus naturels de décomposition et à l'intervention humaine. Voici les principales causes :
1. Corrosion due à l'eau salée
L'épave du Titanic repose à une profondeur de 3 800 mètres dans l'océan Atlantique Nord, où elle est soumise à un environnement particulièrement corrosif. L'eau salée accélère la décomposition des matériaux métalliques en provoquant une oxydation. Cette corrosion électrochimique se produit lorsque l'acier entre en contact avec l'eau et l'oxygène dissous, conduisant à la formation de rouille, qui fragilise la structure du navire.
2. Action des bactéries
Une des principales raisons pour lesquelles l'épave du Titanic se désintègre rapidement est liée à l'activité de bactéries spécialisées, en particulier une espèce nommée *Halomonas titanicae*, découverte en 2010. Ces bactéries consomment et dégradent le métal du Titanic, notamment le fer. En métabolisant les composés du fer, elles produisent des structures appelées rusticles, qui ressemblent à des stalactites de rouille. Ces rusticles sont poreuses et fragiles, et elles tombent en morceaux, laissant la structure sous-jacente de plus en plus vulnérable.
Ces bactéries dévorent l’acier du navire, réduisant la solidité de la coque. Les estimations varient, mais certains chercheurs pensent que l'épave pourrait complètement se désintégrer en quelques décennies.
3. Pression océanique
La pression à une profondeur de 3 800 mètres est extrêmement élevée (environ 380 fois la pression atmosphérique au niveau de la mer). Cette pression contribue également à la désintégration de l'épave, en particulier sur les parties de la coque et des structures internes déjà affaiblies par la corrosion et les bactéries. La fragilité accrue de la structure rend les morceaux d'acier plus susceptibles de se briser sous la pression de l'eau.
4. Changements environnementaux
Le fond océanique est soumis à des courants sous-marins, et des fluctuations dans les températures et la composition chimique de l'eau peuvent influencer la vitesse à laquelle les processus de corrosion et de dégradation biologique se produisent. Par exemple, des variations dans l'apport d'oxygène dissous pourraient affecter l'activité des bactéries ou l'intensité des réactions chimiques qui décomposent le métal.
5. Explorations humaines et interventions
Depuis la découverte de l'épave en 1985, elle a été explorée à plusieurs reprises, tant par des sous-marins habités que par des robots sous-marins télécommandés (ROV). Ces explorations, bien que fascinantes, ont eu un impact physique sur l'épave. En effet, certains engins sous-marins ont accidentellement endommagé certaines parties du navire, comme la balustrade de la proue ou les cabines, en touchant ou en heurtant les structures. De plus, des objets et des artefacts ont été prélevés de l'épave, contribuant à l'affaiblissement de la structure.
6. Températures froides et conditions extrêmes
L'environnement du fond de l'océan Atlantique Nord est extrêmement froid (environ 0 à 2°C). Bien que cela ralentisse la décomposition par certains organismes (bactéries, champignons), les conditions extrêmes finissent par avoir un effet cumulatif sur la structure du navire. À long terme, même le froid ne pourra pas protéger complètement l'épave de la dégradation biologique et chimique.
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Thu, 26 Sep 2024 - 3min - 3352 - Pourquoi les mammouths s'empalaient-ils eux-mêmes ?
L'une des manifestations classiques de la supériorité de nos ancêtres préhistoriques sur les animaux était leur capacité à tuer des proies redoutables. Comme le mammouth, par exemple, un animal gigantesque par rapport à l'homme a priori bien démuni.
Et pourtant, celui-ci, n'écoutant que son courage, n'hésitait pas à l'affronter la lance en main. Une évocation familière, qui ne correspond pas à la réalité, ou du moins pas complètement.
En effet, des chercheurs américains se sont aperçus que ces lances n'étaient pas seulement utilisées ainsi.
Publiés dans une revue scientifique, ces travaux portent sur des chasseurs vivant au Nord de l'Amérique. Ils se servaient d'armes appelées "pointes Clovis", datant d'environ 13 500 ans.
Elles étaient faites de pierres taillées très aiguisées, emmanchées sur des javelots de bois. Pour les scientifiques, la technique de chasse habituelle n'était pas l'attaque, comme on le croyait jusque là.
En effet, les chasseurs auraient fiché les lances dans le sol, en les plaçant de biais. Ils faisaient en sorte d'attirer les mammouths, qui venaient s'empaler sur les lames de pierre plantées entre eux et leurs assaillants.
Immobilisés par des lances solidement arrimées au sol, les animaux ne pouvaient plus avancer. Il ne restait plus aux chasseurs qu'à achever les mammouths qui n'avaient pas succombé à leurs blessures.
On a d'ailleurs retrouvé, dans certains sites d'Amérique du Nord, de nombreuses pointes Clovis, mêlées à des restes de mammouths. Les chercheurs y ont trouvé des éléments susceptibles d'étayer leur thèse.
Il semble que d'autres animaux, comme le tigre à dents de sabre, aient été chassés de cette manière. Cette technique était donc moins dangereuse pour les chasseurs. Mais elle avait un autre avantage. Elle leur permettait de réutiliser leurs armes, alors qu'un mammouth, blessé par un projectile, pouvait s'enfuir, privant ainsi le chasseur d'une lance difficile et longue à fabriquer.
Ce qui n'empêchait pas nos ancêtres, à l'occasion, de lancer leurs points Clovis sur un animal chargeant sur eux. Il se peut, en effet, que les deux techniques de chasse aient coexisté.
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Wed, 25 Sep 2024 - 1min - 3351 - Pourquoi le lait déborde-t-il de la casserole ?
Le phénomène du lait qui déborde d'une casserole est un processus physique et chimique relativement simple, mais intéressant. Voici une explication claire et scientifique de ce qui se passe :
1. Composition du lait
Le lait est une émulsion, c'est-à-dire un mélange de plusieurs substances, principalement de l'eau (environ 87 %), des matières grasses, des protéines (comme la caséine et le lactosérum), des glucides (surtout du lactose), et quelques autres éléments comme des minéraux et des vitamines.
2. Ébullition du lait
Lorsqu’on chauffe du lait dans une casserole, le processus suit plusieurs étapes :
- Évaporation de l'eau : Comme toute autre substance contenant de l'eau, le lait commence à chauffer et atteindre la température d'ébullition (environ 100 °C). À ce moment-là, l'eau contenue dans le lait commence à s'évaporer et forme de la vapeur.
- Formation de la crème en surface : À mesure que le lait chauffe, ses composants ne réagissent pas tous de la même manière. La matière grasse et les protéines, en particulier, montent à la surface et forment une fine couche appelée crème. Cette couche, faite de graisses et de protéines (caséine et lactosérum), devient un film relativement stable en surface.
3. Accumulation de la vapeur sous la couche de crème
L'eau contenue dans le lait continue à s'évaporer à partir de la surface de la casserole. Normalement, la vapeur d'eau s'échapperait dans l'air comme elle le fait avec de l'eau pure en ébullition. Cependant, dans le cas du lait, la couche de crème agit comme une barrière qui empêche la vapeur de s’échapper librement.
Cette vapeur d'eau accumulée sous la couche de crème exerce une pression ascendante. À mesure que la vapeur continue de se former et d’accumuler de la pression, elle pousse la couche supérieure du lait (la crème), ce qui provoque le gonflement du lait.
4. Débordement
Lorsque la vapeur d’eau finit par soulever complètement la couche de crème et ne trouve plus de place pour s'échapper rapidement, elle entraîne un débordement brutal du lait hors de la casserole. Ce phénomène est accentué si le lait est chauffé trop rapidement, car la vapeur se forme plus rapidement et la pression s’accumule sous la couche de crème plus rapidement aussi.
5. Pourquoi ce phénomène est spécifique au lait ?
Ce phénomène est propre au lait à cause de sa composition hétérogène. Dans l'eau pure, il n'y a pas de couche protectrice en surface, donc la vapeur peut s'échapper librement. Dans le lait, les matières grasses et les protéines forment un film à la surface, ce qui retient la vapeur et conduit au débordement.
Facteurs contribuant au débordement :
- Température élevée : Plus on chauffe le lait rapidement, plus la vapeur d'eau se forme rapidement sous la couche de crème, accélérant ainsi le débordement.
- Taille de la casserole : Si la casserole est trop petite, le volume de lait est important par rapport à la surface de la casserole, ce qui augmente les chances que le lait déborde rapidement.
- Mélange ou absence de mélange : En remuant le lait pendant son ébullition, on empêche la formation de la couche de crème à la surface, ce qui permet à la vapeur d’eau de s’échapper plus facilement et réduit le risque de débordement.
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Tue, 24 Sep 2024 - 2min - 3350 - Comment les astronautes lavent-ils leur linge dans l'espace ?
On se demande parfois comment les astronautes accomplissent les gestes de la vie quotidienne dans l'espace. Comment s'y prennent-ils, par exemple, pour laver leur linge ? En principe, ils devraient faire leur lessive assez souvent. En effet, ils doivent faire des exercices réguliers, pour compenser tout le temps passé en apesanteur et conserver leur vigueur musculaire.
Il leur faut donc changer régulièrement de vêtements. Et pourtant, ces habits ne sont pas lavés. Les cosmonautes les chargent dans des cargos ravitailleurs en fin de mission, qui jouent alors le rôle de poubelles spatiales. Ces vaisseaux finissent ensuite par brûler au contact de l'atmosphère terrestre.
Cette solution a été adoptée faute de mieux, mais elle n'est pas satisfaisante. Elle entraîne un véritable gaspillage et oblige à prévoir près de 70 kilos de vêtements pour les astronautes de la Station spatiale internationale (ISS).
Mais, pour l'instant, la question du lavage du linge dans l'espace n'est pas résolue. Pour cela, il faudrait d'abord prévoir une quantité supplémentaire d'eau. Or celle-ci est déjà une denrée rare dans la station spatiale. Pour répondre aux besoins des astronautes, on est même amené, en effet, à recycler la vapeur d'eau et l'urine des cosmonautes.
Transporter à bord l'eau nécessaire au fonctionnement d'une machine à laver poserait donc un véritable problème. Sans parler de l'encombrement et du poids d'un tel appareil. Or la place est comptée à bord de la station spatiale, et chaque cm2 est déjà utilisé.
Et comme l'eau est rare, il n'est pas non plus question de douche pour les astronautes, qui auraient pu laver leurs vêtements en faisant leurs ablutions. En fait, ils utilisent des lingettes pour faire leur toilette.
La lessive dans l'espace fait partie de ces questions d'intendance qui peuvent faire sourire. Elles ont pourtant leur importance dans le cadre des bases permanentes sur la Lune ou sur Mars qui verront peut-être le jour dans un avenir prochain.
C'est pourquoi les chercheurs de la NASA travaillent d'arrache-pied à une technique permettant aux astronautes de laver et de réutiliser leur linge.
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Mon, 23 Sep 2024 - 1min - 3349 - Comment les glaciers se forment-ils ?
Les glaciers se forment à partir de la neige accumulée sur plusieurs siècles, voire millénaires, et suivent un processus complexe qui implique plusieurs étapes. Voici une explication détaillée de la formation des glaciers :
1. Accumulation de la neige
La formation des glaciers commence dans des régions où les températures sont suffisamment basses pour qu'il neige en grande quantité et où la neige persiste toute l'année. Cela se produit généralement dans les régions polaires ou en haute montagne. Au fil du temps, la neige s'accumule en couches superposées.
2. Transformation en névé
En raison du poids des nouvelles couches de neige, les couches inférieures commencent à se tasser et à se compacter. À ce stade, la neige devient plus dense, perdant de l'air et se transformant en une forme granuleuse appelée névé. Ce processus de compaction prend souvent plusieurs années.
3. Formation de la glace
Avec l'accumulation continue de la neige et l'augmentation de la pression, les grains de névé se compactent encore plus. Les bulles d'air sont progressivement expulsées, et la masse devient de plus en plus dense. Après environ 30 à 100 ans (ou plus selon les conditions), le névé se transforme en glace de glacier, une glace très dense et solide.
La glace des glaciers a une structure cristalline unique due à la pression, et elle est capable de se déformer très lentement sous son propre poids.
4. Mouvement du glacier
Lorsque la glace devient suffisamment épaisse, généralement à partir d'une épaisseur de 30 mètres, elle commence à se déplacer sous l'effet de la gravité. Ce mouvement se produit en deux étapes :
- Glissement basal : La glace peut fondre légèrement à la base du glacier en raison de la pression intense, créant une fine couche d'eau qui lubrifie la surface. Cela permet au glacier de glisser lentement sur le sol.
- Déformation interne : Sous la pression exercée par le poids de la glace, les cristaux de glace à l'intérieur du glacier se déforment lentement. Ce mouvement interne permet au glacier de "couler" lentement vers des altitudes plus basses.
5. Types de glaciers
Il existe différents types de glaciers en fonction de leur taille et de leur emplacement :
- Glaciers de vallée : Ils se forment dans des vallées montagneuses et descendent lentement le long des pentes.
- Calottes glaciaires : Ce sont de vastes glaciers couvrant une grande surface, comme ceux du Groenland et de l'Antarctique.
- Glaciers de cirque : De plus petites masses de glace formées dans des dépressions naturelles sur les montagnes.
En résumé, les glaciers se forment à partir de l'accumulation et de la compaction de la neige sur de longues périodes, sous des conditions spécifiques de température et de précipitations. Ils évoluent et se déplacent en fonction des variations climatiques et des forces gravitationnelles.
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Sun, 22 Sep 2024 - 2min - 3348 - Pourquoi un double cratère lunaire est un mystère ?
En mars 2022, une partie d'une fusée chinoise, qui pourrait correspondre à son étage supérieur, ou à un propulseur, s'est écrasée sur la face cachée de la Lune. Un événement auquel s'attendaient les astronomes. Mais ce qui intrigue davantage les scientifiques américains, qui ont pu observer la zone du crash, ce sont les traces qu'il aurait laissées.
En effet, d'après les photos prises par une sonde américaine, l'engin, en tombant sur le sol lunaire, aurait creusé, non pas un cratère, mais deux, séparés par environ 30 mètres.
Il se pourrait que les deux extrémités de la fusée aient été assez lourdes, chacune d'elles provoquant donc un cratère en tombant sur le sol de la Lune.
Mais certains astronomes avancent une autre hypothèse. Ils suggèrent que la fusée ait embarqué ait été équipée d'un objet qui aurait ensuite disparu au moment de cet alunissage brutal.
Sans la présence de cette mystérieuse charge, en effet, cet élément de la fusée ne se serait sans doute pas comporté de la même façon. De fait, il aurait montré une remarquable stabilité dans son approche du sol lunaire, alors que, pour des raisons liées notamment à la gravité, sa descente aurait dû être beaucoup plus hésitante.
Aussi les scientifiques suggèrent-ils qu'un contrepoids aurait pu être associé aux deux moteurs de la fusée. Ce qui aurait favorisé cette approche plus "rectiligne" ainsi que la formation des deux cratères. En effet, sans cet élément correcteur, la fusée, entraînée par ses parties les plus lourdes, aurait dû tomber du même côté, ne laissant dès lors qu'un seul cratère.
Il est peu probable que cette hypothèse puisse jamais être vérifiée. En effet, les Chinois n'ont pas communiqué sur l'éventuelle adjonction d'une charge supplémentaire sur leur fusée, et il y a peu de chances qu'ils le fassent.
Les scientifiques américains le déplorent et regrettent que, dans le contexte actuel, marqué par une nette recrudescence des programmes spatiaux, la Chine ne manifeste pas une véritable volonté de collaboration
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Thu, 19 Sep 2024 - 1min - 3347 - Pourquoi les points de Lagrange sont-ils stratégiques?
Découverts, au XVIIIe siècle, par le mathématicien Joseph-Louis Lagrange, les points qui portent son nom désignent des positions bien précises dans l'espace. En effet, ces points de Lagrange sont situés dans des endroits où l'attraction de la Terre et celle du Soleil se combinent pour maintenir l'orbite d'un objet dans une relative stabilité.
Ces points sont au nombre de cinq. Les trois premiers, nommés L1, L2 et L3, n'offrent pas une stabilité orbitale parfaite. Ce qui est le cas, par contre, des deux derniers points de Lagrange, appelés L4 et L5. Ils offrent aux satellites qui y sont positionnés une orbite parfaitement stable.
Un récent rapport du Congrès américain souligne le caractère stratégique de ces points de Lagrange. Le placement des satellites, ou autres objets spatiaux, à ces endroits précis, offrirait en effet bien des avantages, notamment dans le cadre d'une concurrence de plus en plus vive avec d'autres nations spatiales, comme la Chine.
À cet égard, les points L1 et L2 intéressent les Américains, même si l'orbite qu'ils permettent n'est pas entièrement stable. En effet, des satellites placés là dépensent beaucoup moins d'énergie qu'ailleurs pour se déplacer vers d'autres secteurs situés entre la Terre et la Lune.
Ces déplacements plus aisés et plus économiques des objets spatiaux représentent un précieux atout pour toute puissance spatiale. Par ailleurs, le point L2 se présente comme un excellent observatoire pour scruter la face cachée de la Lune.
Or, une telle opération est essentielle pour les États-Unis, qui peuvent ainsi surveiller l'activité des Chinois. En effet, ces derniers s'intéressent de près à cet endroit de la Lune, dont ils espèrent ramener des échantillons d'un type nouveau.
De leur côté, les points L4 et L5, qui offrent aux objets spatiaux la position orbitale la plus stable, leur permettent de se maintenir sans encombre, et avec une dépense d'énergie bien moindre.
Ce sont donc des points de l'espace très convoités, car ils offrent la meilleure situation possible pour le placement en orbite d'un satellite, d'un télescope spatial ou d'une sonde.
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Wed, 18 Sep 2024 - 2min - 3346 - Comment la Chine pense-t-elle produire de l'eau sur la Lune ?
Des puissances spatiales comme les États-Unis ou la Chine comptent bien installer des bases permanentes sur la Lune à partir de 2030. Pour mener à bien ce projet, toutefois, certains problèmes doivent être résolus.
Celui de l'eau n'est pas le moindre. La faire venir de la Terre, en quantité suffisante, semble peu réaliste. Mais les Chinois semblent avoir trouvé la solution. L'eau destinée à abreuver les astronautes serait produite sur place.
Pour arriver à ce résultat, les scientifiques chinois ont procédé à des expériences à partir des échantillons lunaires rapportés, en 2020, par une précédente mission spatiale.
On sait qu'il existe de l'eau sur la Lune. Elle est d'abord présente, sous forme de glace, dans des cratères demeurant toujours dans l'ombre. Mais son exploitation demeure pour l'instant assez problématique.
L'eau se trouve également dans le régolithe, qui désigne une partie du sol lunaire. Or, certaines des roches composant le régolithe contiennent une importante proportion d'hydrogène.
Les scientifiques chinois en ont conclu qu'il suffirait de chauffer ces roches à une température suffisante pour obtenir de la vapeur d'eau, qu'on pourrait ensuite transformer en eau.
Pour obtenir la chaleur nécessaire, on utiliserait de grands miroirs concaves, qui, captant le rayonnement solaire, feraient grimper la températures à environ 1 000 °C. Encore faut-il savoir si une telle méthode permettrait d'obtenir une quantité d'eau suffisante.
Ayant fait leurs calculs, les chercheurs répondent par l'affirmative. En effet, ils estiment qu'avec une tonne de régolithe, on pourrait produire de quoi remplir une centaine de bouteilles de 500 ml. De quoi étancher la soif d'environ 50 personnes durant une journée.
D'autres sources d'eau ont d'ailleurs été identifiées par les scientifiques chinois. Dans certains échantillons lunaires, en effet, ils ont trouvé des traces d'eau, mais cette fois sous sa forme moléculaire.
Cette découverte est d'autant plus encourageante que ces fragments de sol lunaire se trouvent dans des régions éclairées par le Soleil, des zones où la présence d'eau semblait très peu probable. On le voit, la Lune serait plus hospitalière que ce qu'on pouvait imaginer.
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Tue, 17 Sep 2024 - 2min - 3345 - Trouve-t-on des micro plastiques dans le cerveau ?
Malgré tous les efforts faits pour en limiter l'usage, le plastique demeure omniprésent dans notre vie quotidienne. On s'en sert pour conserver des aliments, mais il est aussi utilisé dans des secteurs très variés, comme le bâtiment ou la construction automobile.
On le sait, l'emploi de ce matériau génère une grande quantité de déchets, notamment sous la forme de microplastiques ou de nanoplastiques, dont la taille varie entre un milliardième de mètre et cinq millimètres. Ces minuscules fragments s'insinuent partout, dans notre environnement, mais aussi dans l'organisme humain.
En effet, des études ont révélé la présence de ces microplastiques dans des organes comme le foie, les reins, et aussi dans les vaisseaux sanguins ou la moelle épinière.
Cependant, l'analyse de tissus humains, prélevés à l'occasion de plusieurs autopsies, réalisées en 2016 et 2024, a montré que ce plastique se logeait de préférence dans un autre organe : le cerveau. Ces déchets y seraient en effet 10 à 20 fois plus nombreux que dans les autres organes du corps humain.
Un autre chiffre mesure bien l'ampleur du phénomène : les plastiques contenus dans les échantillons de tissus cérébraux prélevés en 2024 représentaient environ 0,5 % de leur poids. Plus alarmant encore, ces tissus étaient 50 % plus pollués que ceux étudiés en 2016.
Ce qui laisse supposer que la "pollution" de nos cerveaux au plastique suivrait la même courbe ascendante que celle de l'environnement.
Une telle découverte n'a rien de rassurant. En effet, des recherches menées sur des animaux ont établi une possible relation de cause à effet entre la présence de plastique dans l'organisme et le développement de maladies, comme le cancer, ou l'apparition de problèmes de santé, comme l'affaiblissement des défenses immunitaires ou des capacités cognitives.
Quant à un lien possible entre la présence de microplastiques dans le cerveau et la survenue de la maladie d'Alzheimer, il n'est pas établi avec certitude. Cependant, des chercheurs ont trouvé, dans le tissu cérébral de personnes atteintes de cette maladie, jusqu'à dix fois plus de plastique que dans le cerveau de patients n'en ayant pas souffert.
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Mon, 16 Sep 2024 - 2min - 3344 - Pourquoi le Soleil ne réchauffe-t-il pas l'espace ?
Si le Soleil ne réchauffait pas notre planète, rien ne pourrait subsister à sa surface. Mais si la Terre reçoit la chaleur bienfaisante de notre astre, comment expliquer que l'espace demeure aussi froid ? N'oublions pas, en effet, que la température du cosmos se maintient à environ -270 °C.
Pour comprendre cet apparent paradoxe, il faut rappeler comment se propage la chaleur du Soleil. Elle se diffuse par rayonnement. Autrement dit, les rayons solaires agissent sur les particules présentes dans l'atmosphère terrestre.
Stimulées par le rayonnement, les molécules qui les composent se déplacent plus vite. C'est cette "excitation", comme l'appellent les scientifiques, qui entraîne une hausse de la température.
Dans l'espace, les choses ne peuvent pas se passer ainsi. En effet, le cosmos est pratiquement dépourvu de matière. Aussi les rayons du Soleil traversent-ils l'espace sans rencontrer de particules avec lesquelles ils pourraient interagir.
Si, d'ordinaire, les rayons du Soleil ne rencontrent guère de particules sur leur chemin, ils sont capables de réchauffer un satellite ou un engin spatial, pour peu qu'ils soient placés du bon côté.
En effet, les particules qui les composent vont interagir avec le rayonnement solaire. Par contre, le côté orienté vers le cosmos demeure soumis à des températures très basses.
Dans ce cas, ce satellite, réchauffé par le Soleil, va, à son tour, diffuser un peu de chaleur dans le cosmos gelé.
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Sun, 15 Sep 2024 - 1min - 3343 - L'air est-il vraiment de plus en plus pollué ?
Plusieurs grandes villes enregistrent assez souvent des pics de pollution, qui entraînent la mise en place de mesures de prévention, comme la circulation alternée. Parfois, la pollution de l'air conduit aussi les communes à limiter la vitesse de circulation.
L'air que nous respirons serait-il donc de plus en plus pollué ? En fait, il semble que ce soit l'inverse. Du moins certaines données récentes sont-elles plutôt rassurantes à cet égard.
En effet, selon le Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique (Citepa), les oxydes d'azote, ou Nox, surtout émises par les automobiles, ont tendance à baisser.
En 2022, elles ne s'élevaient plus qu'à 726 kilotonnes par an, soit une baisse de 4 % par rapport à l'année précédente. En 2021, au contraire, les NOx avaient progressé de plus de 2,5 %.
On observe la même tendance en ce qui concerne les particules fines. Ce redoutable agent polluant, lié aux activités industrielles et domestiques, mais aussi aux transports, serait responsable d'environ 40 000 décès par an chez les personnes de plus de 30 ans.
Or cette pollution serait également en recul. D'après les chiffres du Citepa, les particules fines auraient baissé de plus de 10 %, après avoir augmenté de près de 10 % l'année précédente.
Cet organisme s'est aussi livré à une étude approfondie des composants susceptibles de polluer l'air ambiant. Or, là aussi, le constat est plutôt optimiste. En effet, des éléments polluants, comme l'arsenic, le dioxyde de soufre ou encore le mercure, se retrouveraient moins souvent dans l'air que nous respirons.
En fait, plus de la moitié de ces composants potentiellement polluants auraient régressé d'au moins 50 % en un demi-siècle. Autrement dit, l'air est plus pur que dans les années 1970. Un résultat dû en partie à une réglementation plus exigeante.
Ces progrès expliquent donc qu'en termes de pollution, la France ait respecté les niveaux fixés par la Commission européenne pour 2016. Il sera sans doute plus difficile de tenir les objectifs européens pour 2030, qui sont plus ambitieux.
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Thu, 12 Sep 2024 - 1min - 3342 - Pourquoi les orages volcaniques sont-ils fascinants ?
Avec leurs coulées de lave et leurs panaches de cendres, les éruptions volcaniques sont aussi dangereuses que fascinantes. D'autant qu'elles se signalent par d'autres phénomènes spectaculaires, comme les orages volcaniques.
Les spécialistes les appellent ainsi car ils se produisent à l'occasion d'une éruption. Tous les volcans ne donnent pas lieu à de telles manifestations. Mais quand ils se déclenchent, ces orages provoquent de véritables feux d'artifice. Ainsi, en janvier 2022, à l'occasion de l'éruption du volcan Honga Tonga, dans les îles Tonga, on a enregistré plus de 200 000 éclairs en une heure !
Les vulcanologues ne s'accordent pas sur les causes de ce phénomène, dont l'origine reste en partie inconnue.
Les éclairs se forment à l'intérieur même du panache de fumée qui surgit du volcan au moment de l'éruption. On conçoit que, du fait du danger qu'elle présente, il soit très difficile d'étudier ces orages volcaniques.
Aussi un vulcanologue a-t-il réussi à reproduire le phénomène en laboratoire. Les moments précis où apparaissent les éclairs, ainsi que leur rythme, lui ont apporté de précieuses informations.
Ces recherches, ainsi que d'autres travaux similaires, ont permis de conclure que les éclairs se produisent quand des particules expulsées par le volcan se frottent entre elles. C'est notamment le cas de l'eau contenue dans le panache de fumée. En s'élevant, elle rencontre de l'air très froid, qui produit des particules de glace.
Elles finissent par se rencontrer, ainsi que d'autres minuscules fragments de cendres et de roches. C'est de cette friction que naîtraient les éclairs.
Mais d'autres éléments peuvent entrer en jeu. Ainsi, des observations menées sur le Stromboli, un volcan situé au nord de la Sicile, ont permis de mettre en évidence la présence d'un gaz, le radon. Ce gaz radioactif, inodore et incolore, pourrait influer sur la charge électrique des matières émises par le volcan. Un phénomène qui, à son tour, pourrait déclencher des éclairs.
Enfin, la hauteur du panache se formant au-dessus du volcan pourrait aussi jouer un rôle dans la survenue de ces orages volcaniques.
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Wed, 11 Sep 2024 - 1min - 3341 - Comment créer du beurre avec du CO2 ?
Avec huit kilos par an et par habitant, les Français sont les premiers consommateurs de beurre au monde. Et, au niveau mondial, sa consommation devrait augmenter de près de 20 % d'ici 2026.
Dans le contexte actuel de lutte contre le réchauffement climatique, une telle évolution a de quoi inquiéter. En effet, on a besoin de lait pour produire le beurre. Or l'élevage laitier est responsable de plus de 6 % des émissions de gaz à effet de serre.
La fondation créée par le milliardaire Bill Gates a peut-être trouvé une solution à ce problème. Elle finance en effet une entreprise proposant de fabriquer un beurre synthétique, sans l'apport de lait.
Les graisses étant formées de carbone et d'hydrogène, les chercheurs ont prélevé du dioxyde de carbone dans l'air et de l'hydrogène dans l'eau. L'apport d'oxygène au gaz ainsi formé permet ensuite d'obtenir des acides gras.
D'autres substances sont encore nécessaires pour produire du beurre. Ainsi, l'ajout d'un émulsifiant et d'un pigment spécifiques permettent de stabiliser le mélange et de lui donner une couleur proche de celle du beurre présent sur la table du petit-déjeuner.
Il reste à mêler à l'ensemble un élément destiné à donner une saveur agréable à ce beurre d'un nouveau genre. L'huile de romarin est utilisée à cette fin par la startup financée par Bill Gates.
Ce que visent d'abord les concepteurs de ce nouveau produit, c'est la réduction de l'émission des gaz à effet de serre. si l'on en croit une étude récente, l'empreinte carbone liée à la production de ce nouveau beurre serait ainsi réduite de moitié.
Par ailleurs, la fabrication de ce beurre de synthèse permettrait de réduire la part des terres destinées à l'élevage, qui représentent plus de 70 % des terres agricoles en Europe. En consacrant ces terres à des cultures moins émettrices de gaz à effet de serre, on réduirait l'empreinte carbone globale de l'agriculture.
Un tel effort ne porte d'ailleurs pas seulement sur le beurre. En effet, les scientifiques tentent de mettre au point une viande de culture capable de concurrencer les produits animaux.
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Tue, 10 Sep 2024 - 1min - 3340 - Pourquoi des câbles vont-ils bientôt relier l’Australie à Singapour ?
On le sait, l'utilisation des combustibles fossiles génère l'émission d'une grande quantité de gaz à effet de serre. Pour limiter cette empreinte carbone, qui accélère le réchauffement climatique, de nombreux pays investissent dans des projets fondés sur les énergies renouvelables.
C'est notamment l'objectif du gouvernement australien, qui voit grand pour l'occasion. En effet, il a développé le plus grand parc solaire au monde. S'étendant sur 12 000 hectares, à Barfly, dans le Territoire du Nord de la grande île, ses panneaux photovoltaïques devraient produire, à partir de 2026, entre 17 et 20 gigawatts (GW).
Le lieu a été choisi en raison de son fort ensoleillement. Et, comme c'est un endroit désertique, il est facile d'y installer les panneaux solaires.
Un très long câble sous-marin
Cette électricité verte ne profitera pas aux seuls Australiens. Elle devrait être distribuée aux habitants de Singapour, distante de plus de 4 000 kilomètres de l'Australie.
Les responsables du projet n'ont pas reculé devant les défis à relever. En effet, il fallait d'abord acheminer l'électricité depuis le parc solaire jusqu'à un site situé près du port de Darwin, à partir duquel elle sera exportée vers Singapour. Il a donc fallu construire, à cette fin, une ligne de transmission d'environ 800 kilomètres.
N'étant plus à un record près, les Australiens ont décidé de mettre en place, pour transporter l'électricité, un câble sous-marin d'environ 4 300 kilomètres, le plus long jamais installé.
Ce câble devrait fournir à Singapour 15 % de l'électricité dont elle a besoin. On se doute que le gouvernement australien a dû mobiliser, pour mener à bien cet ambitieux projet, un budget considérable, le coût du seul câble sous-marin se montant à plus de 20 milliards de dollars.
Mais le jeu en vaut la chandelle. De fait, le développement de ce parc solaire permettra à l'Australie de limiter sa dépendance aux combustibles fossiles. Il devrait aussi stimuler le développement économique du pays, à commencer par celui du Territoire du Nord. Durant les trois premières décennies d'exploitation, le site devrait rapporter environ 13 milliards d'euros.
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Mon, 09 Sep 2024 - 1min - 3339 - Pourquoi les popcorns émettent-ils un « pop » à la cuisson ?
Le bruit caractéristique du "pop" que fait le maïs soufflé lorsqu'il éclate résulte d'un ensemble de phénomènes physiques et chimiques. Pour comprendre ce processus, il est important de se pencher sur la structure et la composition du grain de maïs.
Chaque grain de maïs soufflé (Zea mays everta) possède une enveloppe extérieure appelée péricarpe, composée de cellulose. Cette enveloppe est particulièrement dure et résistante à la pression. À l'intérieur du grain se trouve l'endosperme, constitué principalement d'amidon et d'eau.
Lors de la cuisson, l'apport de chaleur provoque plusieurs changements à l'intérieur du grain :
1. Chauffage et conversion de l'eau en vapeur :
- La température augmente, atteignant progressivement 100 °C, ce qui fait que l'eau contenue dans l'endosperme se transforme en vapeur. La vapeur d'eau, en expansion, crée une pression interne croissante.
2. Gélatinisation de l'amidon :
- Sous l'effet de la chaleur et de la vapeur d'eau, les granules d'amidon absorbent l'eau, se ramollissent et se gélatinisent. Cette transformation rend l'endosperme plus malléable et permet à la pression de continuer à monter.
3. Rupture du péricarpe :
- La pression interne du grain peut atteindre environ 930 kPa (135 psi). Lorsque le péricarpe ne peut plus contenir cette pression croissante, il éclate brusquement. La rupture libère soudainement la vapeur d'eau et les particules d'amidon gélatinisées.
4. Expansion rapide de l'amidon :
- Une fois le péricarpe fissuré, l'amidon chaud, devenu pâteux, se dilate rapidement en raison de la baisse de pression. Ce processus d'expansion rapide produit le bruit distinctif du "pop" et donne au maïs soufflé sa forme aérienne et irrégulière.
En résumé, le "pop" du maïs soufflé est un bruit produit par la soudaine libération de vapeur d'eau sous pression, qui entraîne l'explosion du péricarpe et l'expansion instantanée de l'amidon gélatinisé. Ce phénomène est un exemple fascinant de la transformation de l'énergie thermique en énergie mécanique, illustrant comment les propriétés physiques et chimiques du maïs permettent cette réaction spectaculaire.
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Sun, 08 Sep 2024 - 2min - 3338 - Comment définir une planète ?
On sait que notre système solaire compte 8 planètes. Quant à l'univers, il en comporterait des centaines de milliards. Mais comment définir ces corps célestes ?
Pour répondre à cette question, il faut d'abord rappeler comment ils se forment. Les planètes se constituent peu à peu autour des disques proto-planétaires qui entourent les étoiles en formation.
Ces disques sont composés de gaz et de poussières qui, en s'agglomérant, finissent par donner naissance à une planète. Par ailleurs, un corps céleste mérite ce nom quand il est assez volumineux pour que la gravité puisse lui donner cette forme sphérique qui caractérise une planète.
Mais la définition doit encore être complétée. Une planète c'est aussi un corps céleste qui, toujours grâce à la gravité, a réussi à éliminer de son orbite tout autre corps d'une taille comparable.
Ne correspondant pas à cette partie de la définition, Pluton a été rayé de la liste des planètes de notre système solaire. De fait, l'orbite de Pluton, dans la "ceinture de Kuiper", comprend nombre d'objets semblables à ce corps céleste qu'on préfère appeler aujourd'hui une "planète naine".
Enfin, une planète est un corps céleste tournant autour d'une étoile, comme la Terre autour du Soleil.
Certains scientifiques font cependant valoir l'insuffisance de cette définition. Ainsi, la forme sphérique ne se retrouve pas dans toutes les planètes du système solaire. De fait, Mercure et Vénus, par exemple, sont plus rondes que Saturne, qui doit sa forme aplatie à sa vitesse de rotation.
Par ailleurs, toutes les orbites des planètes ne sont pas vides d'objets célestes. Ainsi, celle de Jupiter, par exemple, peut être traversée par des comètes ou des astéroïdes.
Aussi ces astronomes proposent-ils une nouvelle définition : une planète serait un corps céleste orbitant autour d'une ou plusieurs étoiles et doté d'une certaine masse. Pour ces scientifiques, on évite ainsi d'intégrer dans la définition les éléments relatifs à la forme et au "nettoyage" de l'orbite, qui ne leur semblent pas vraiment convaincants.
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Thu, 05 Sep 2024 - 1min - 3337 - Pourquoi les États-Unis viennent tout juste de gagner un million de kilomètres carrés ?
Les États-Unis viennent de revendiquer la possession d'une zone d'un million de km2, soit près de deux fois la superficie de la France. Ils ne se sont pas agrandis par la conquête militaire, mais par la revendication d'eaux territoriales plus étendues.
En effet, la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (UNCLOS), adoptée en 1982, permet aux États concernés de revendiquer, notamment, la possession de plateaux continentaux au-delà de 200 milles marins.
Ces régions, généralement peu profondes, sont une extension marine de zones terrestres. Un pays peut ainsi gérer, par-delà ses eaux territoriales, de vastes secteurs, dont les ressources halieutiques et minières sont parfois considérables.
Les autorités américaines ont d'abord recueilli, durant des années, les données géologiques destinées à appuyer leurs revendications. C'est sur la base de ces informations qu'ils réclament à présent de vastes zones maritimes.
Elles sont situées dans sept secteurs différents. En effet, ces extensions maritimes concernent aussi bien les rivages de l'Atlantique que ceux du Pacifique ou du golfe du Mexique. Ces zones offshore se trouvent aussi au large de l'Alaska comme au-delà de certaines possessions outre-mer, comme les îles Mariannes.
Cette revendication se heurte cependant à certains obstacles juridiques. En effet, si plus de 160 pays ont ratifié l'UNCLOS, ce n'est pas le cas des États-Unis. De leur côté, les Américains soulignent le sérieux de leur démarche, entreprise en collaboration avec des agences officielles.
Les autorités se sont notamment appuyées sur l'"United States geological survey", un organisme gouvernemental qui recueille des données sur les ressources terrestres. Mais cet argument ne convainc pas tout le monde, la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer restant la référence obligée en matière de revendications maritimes.
Si beaucoup d'observateurs restent prudents, c'est que de telles prétentions peuvent bouleverser certains équilibres géopolitiques. On se souvient ainsi des tensions provoquées par les revendications concurrentes, en mer de Chine du Sud, de la Chine et de certains de ses voisins, comme le Vietnam ou les Philippines.
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Wed, 04 Sep 2024 - 2min - 3336 - Pourquoi les cactus ont-ils des épines ?
Les cactus, membres de la famille des Cactacées, ont développé des épines en raison de plusieurs adaptations évolutives cruciales pour leur survie dans des environnements arides. Ces épines, qui étaient autrefois des feuilles, remplissent plusieurs fonctions essentielles.
1. Réduction de la perte d'eau :
Dans les environnements désertiques, l'eau est une ressource précieuse. Les feuilles traditionnelles, par leur grande surface, permettent une importante évapotranspiration, ce qui entraîne une perte d'eau significative. Les cactus ont évolué pour avoir des épines à la place de feuilles, réduisant ainsi considérablement la surface exposée et donc la perte d'eau par évaporation. Cette adaptation est cruciale pour la conservation de l'eau dans des conditions où elle est rare.
2. Protection contre les herbivores :
Les épines servent également de mécanisme de défense contre les herbivores. Dans les environnements désertiques, la végétation est rare et les animaux herbivores sont souvent désespérés de trouver de la nourriture. Les épines dissuadent ces animaux de manger les cactus, augmentant ainsi leurs chances de survie. Certains cactus possèdent des épines particulièrement longues et acérées qui peuvent infliger des blessures douloureuses, tandis que d'autres ont des épines plus courtes et plus denses qui créent une barrière impénétrable.
3. Protection contre le rayonnement solaire :
Dans les déserts, l'ensoleillement est intense. Les épines des cactus peuvent aider à protéger la plante contre les dommages causés par les rayons du soleil en créant une sorte d'ombre sur la surface de la plante. Cette ombre réduit la température de la surface de la plante, limitant ainsi les dommages dus à la chaleur excessive et à la radiation solaire.
4. Collecte d'eau :
Certaines épines de cactus sont adaptées pour collecter l'humidité de l'air. La condensation de la rosée sur les épines peut être dirigée vers la base de la plante, où elle est absorbée par le système racinaire. Cette capacité à capter l'eau atmosphérique, même minimale, est une autre adaptation essentielle pour la survie dans des environnements extrêmement arides.
Les épines des cactus sont le résultat d'adaptations multiples et complexes qui permettent à ces plantes de survivre et de prospérer dans des environnements hostiles. Elles réduisent la perte d'eau, protègent contre les prédateurs, modèrent l'exposition au soleil et aident à la collecte d'eau, démontrant ainsi l'ingéniosité de l'évolution pour surmonter les défis environnementaux.
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Tue, 03 Sep 2024 - 1min - 3335 - Qu'est-ce que la résonance Schumann ?
La résonance de Schumann doit son nom au physicien allemand Winfried Otto Schumann, qui en découvre l'existence théorique dans les années 1950. Il s'agit d'une onde de très basse fréquence, qui se produit dans le champ magnétique de la Terre.
Elle se manifeste entre la surface de notre planète et l'ionosphère, une partie de l'atmosphère terrestre comprise entre 60 et 1 000 kilomètres d'altitude.
Cette résonance de Schumann est générée par les décharges électriques provoquées par les éclairs. Considérée comme le "battement de cœur" de la Terre, elle est influencée par divers phénomènes, comme les activités électriques ou la composition de l'atmosphère.
La résonance de Schumann est au cœur d'importantes recherches scientifiques. En effet, des chercheurs se sont aperçus que sa fréquence était comparable avec celle des ondes alpha, caractéristiques de l'activité électrique du cerveau chez un sujet éveillé et détendu.
Cette similitude ne concerne pas seulement les êtres humains, mais aussi les animaux. D'où l'idée, parfois avancée, que cette résonance de Schumann serait associée à la vie, d'une manière ou d'une autre.
De là à prétendre qu'elle pouvait avoir un effet bénéfique, il n'y avait qu'un pas, que certains se sont empressés de franchir. Des scientifiques pensent en effet que la résonance de Schumann pourrait améliorer nos fonctions cognitives et la qualité de notre sommeil.
Plusieurs expériences ont été menées pour tenter de mesurer les effets de cette onde de très basse fréquence. L'une d'elles a consisté à isoler des volontaires dans un bunker, que la résonance de Schumann ne pouvait pas atteindre.
Les participants ne tardent pas à se plaindre de migraines et d'une certaine détresse psychologique. Exposés à la résonance, au moyen d'un équipement spécifique, ils expriment une nette et rapide amélioration. D'autres expériences se sont attachées aux conséquences des orages, producteurs de cette résonance, sur l'activité cérébrale.
En dehors de ce domaine de la santé humaine, les applications scientifiques de la résonance de Schumann ne manquent pas. Elle est notamment utilisée pour étudier certaines parties de l'atmosphère terrestre ou mieux comprendre les mécanismes du climat.
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Mon, 02 Sep 2024 - 1min - 3334 - Existe-t-il un animal sans prédateur ?
On le sait, un prédateur est un animal qui, dans un territoire donné, chasse d'autres animaux pour se nourrir. En régulant le nombre de certains animaux et en favorisant la sélection naturelle, les prédateurs contribuent à l'équilibre des écosystèmes naturels.
Ce qui n'est pas le cas du prédateur le plus efficace, qui n'est autre que l'homme. Par la mise au point d'armes meurtrières et l'étendue de son champ d'action, il aurait plutôt tendance à détruire ces équilibres.
En dehors de l'homme, qui peut s'attaquer à tous les animaux, certains d'entre eux n'ont pas de prédateurs naturels.
Il existe en effet, dans la nature, des animaux qui deviennent rarement la proie des autres. Ils le doivent généralement à une taille et une force particulières. C'est le cas des éléphants ou des grands félins, comme les lions ou les tigres.
Ce qui ne veut pas dire qu'ils soient toujours à l'abri des attaques. En effet, un éléphanteau ou un lionceau, ainsi que des animaux malades ou isolés, peuvent finir sous la dent d'un prédateur audacieux.
Dans le monde aquatique, on trouve aussi des animaux quasi invulnérables. Du fait de sa masse imposante, la gigantesque baleine n'a rien à craindre d'éventuels ennemis. C'est aussi le cas du grand requin blanc, que sa vélocité et ses puissantes mâchoires protègent des autres animaux.
Il doit cependant surveiller sa progéniture, dont la faiblesse peut tenter des prédateurs en maraude, comme les orques. Comme les requins, les crocodiles sont au sommet de la chaîne alimentaire. Ce qui signifie qu'ils n'ont rien à redouter, sinon, comme toujours, de la part de l'homme.
Si l'on quitte le monde des eaux pour celui des airs, on y voit se mouvoir de grands oiseaux qui, hors la balle du fusil, n'ont pas à craindre d'éventuels prédateurs. En effet, les aigles et les grands rapaces volent sans se soucier de leurs attaques.
Enfin, les défenses naturelles de certains animaux découragent les prédateurs. Ainsi, les piquants acérés du porc-épic le préservent, en principe, de toute attaque.
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Sun, 01 Sep 2024 - 1min - 3333 - Quel est le contraire de la sensation de « dèjà vu » ?
Peut-être avez-vous déjà expérimenté ce que l'on appelle d'ordinaire la sensation de "déjà-vu". Confronté à une situation que vous n'avez jamais vécue, ou un lieu que vous n'avez jamais visité, vous avez pourtant l'impression que vous les connaissez l'un et l'autre.
Comme si vous étiez déjà passé dans cet endroit où, pourtant, vous êtes sûr de n'être jamais venu. Ce qui ne veut pas dire que vous éprouvez la réminiscence d'un événement déjà vécu dans une vie antérieure.
C'est du moins ce que prétendent les scientifiques, qui y voient plutôt une particularité du fonctionnement du cerveau.
...Mais aussi de "jamais-vu"
Il existe une sensation contraire au déjà-vu, le "jamais-vu". C'est un phénomène tout aussi curieux, mais moins fréquent.
Il se produit quand vous êtes confronté à un quelque chose de très familier, et même de quotidien, et que, pourtant, vous ne reconnaissez pas. Il peut s'agir du visage d'un de vos proches, qui vous apparaît, tout à coup, comme celui d'un étranger.
Les conducteurs éprouvent parfois cette étrange impression. À un moment donné, les voilà incapables de passer une vitesse ou de déclencher les essuie-glaces, comme s'ils n'avaient jamais appris à le faire.
Au milieu d'un morceau qu'il a joué des centaines de fois, un musicien peut avoir du mal à déchiffrer un passage. Comme s'il n'avait jamais vu la partition.
Les scientifiques ont voulu mieux comprendre ce phénomène. Aussi ont-ils demandé à un groupe formé de 92 personnes de recopier plusieurs fois des mots assez simples. Ils avaient le droit de s'arrêter.
Et, de fait, 70 % de ces volontaires ont cessé d'écrire parce qu'ils éprouvaient une curieuse sensation, proche de celle du jamais-vu. Ils ont déclaré avoir eu le sentiment de perdre le contrôle de leur main.
Pour les scientifiques, l'explication réside sûrement dans le caractère répétitif d'un geste ou dans la trop grande familiarité d'une sensation. C'est un peu comme si le cerveau, confronté à l'aspect trop mécanique d'un geste, voulait ramener le sujet à la réalité. Ce serait en quelque sorte comme une reprise de contrôle de sa part.
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Thu, 29 Aug 2024 - 1min - 3332 - Y a-t-il de la vie sur Europe ?
Les astronomes sont toujours à la recherche de la vie dans l'univers et, pour commencer, dans notre système solaire. Mars paraît un candidat sérieux, mais c'est aussi le cas d'Europe, un des satellites de Jupiter que, de ce fait, on appelle aussi une "lune".
Grâce au puissant télescope James Webb, les scientifiques ont détecté, à la surface d'Europe, la présence de dioxyde de carbone. Il s'agit là d'un des éléments nécessaires à l'apparition de la vie, du moins telle que nous la connaissons sur Terre.
Les chercheurs se sont demandé si ce dioxyde de carbone ne pouvait pas provenir d'une météorite. Après avoir examiné cette hypothèse, finalement rejetée, ils ont conclu de leurs observations que la source de ce CO2 venait bien du satellite lui-même.
Un océan souterrain
Pour les astronomes, en effet, ce dioxyde de carbone s'échapperait d'un océan souterrain. De fait, il s'étendrait sous l'épaisse couche de glace qui constitue la surface du satellite, à plusieurs dizaines de kilomètres de profondeur. Et les scientifiques ajoutent qu'il s'agit d'eau chaude et salée.
Cet océan serait très vaste, puisqu'il se situe, d'après les astronomes, dans une région large de pas moins de 1.800 kilomètres. Il s'agit d'une zone au relief très tourmenté, dont les fissures et les crêtes pourraient avoir été provoquées, du moins en partie, par la remontée des eaux chaudes de l'océan souterrain.
En remontant, l'océan aurait laissé du sel à la surface, donnant à la région une coloration jaune inhabituelle.
De la vie aurait-elle pu se développer dans l'océan souterrain d'Europe ? Pour l'instant, nul ne sait s'il contient tous les éléments nécessaires à son apparition. Pour en apprendre davantage, les scientifiques devront être patients.
Le temps qu'arrivent sur place les deux sondes envoyées sur Jupiter. L'une, lancée par l'Agence spatiale européenne, est partie en avril dernier, l'autre, qui dépend du programme de la NASA, doit prendre son envol en 2024.
Il leur faudra huit ans pour arriver à destination. D'ici là, il est vrai, le télescope James Webb aura peut-être livré d'autres informations précieuses.
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Wed, 28 Aug 2024 - 2min - 3331 - Le télétravail aide-t-il à lutter contre le réchauffement climatique ?
La récente pandémie de Covid a contribué à un changement des modes de travail. Ainsi, la part du télétravail n'a cessé de progresser, notamment dans les pays anglo-saxons. Les salariés concernés travaillent à distance toute la semaine ou seulement quelques jours.
Dans ce dernier cas, on parle d'une organisation du travail "hybride". Qu'il travaille à domicile de manière permanente ou seulement de temps à autre, l'adapte du télétravail fait du bien à la planète. Il participerait en effet, à sa manière, à la lutte contre le réchauffement climatique.
C'est en tous cas la conclusion d'une récente étude. Elle révèle que les activités des salariés recourant à plein temps au télétravail émettent 54 % de gaz à effet de serre en moins que celles d'une personne se rendant chaque jour sur son lieu de travail.
Et cette diminution serait de 29 % pour les salariés s'adonnant au télétravail quelques jours par semaine. Cet affaiblissement significatif de l'empreinte carbone est lié en grande parie à la réduction des trajets professionnels.
Un bilan à relativiser
Mais les auteurs de l'étude relativisent toutefois ces résultats encourageants. En effet, le bilan ne serait pas aussi positif qu'il peut paraître au premier abord.
En effet, les salariés choisissant la forme hybride du télétravail profitent parfois de cette nouvelle organisation, qui leur donne davantage de temps libre, pour s'installer plus loin de leur lieu de travail. Ils élisent alors domicile dans des villages où la vie leur semble plus agréable.
Mais s'ils se rendent moins souvent à leur bureau, le trajet qui les en sépare est plus long. En termes d'émission de gaz à effet de serre, l'économie est alors négligeable. D'autant que ces salariés ont tendance à se déplacer plus souvent, pour des raisons personnelles.
Par ailleurs, les appareils utilisés par ces travailleurs à domicile ne sont pas toujours équipés de dispositifs réduisant leur consommation d'énergie. On a ainsi calculé qu'une imprimante à usage domestique est plus énergivore que les appareils utilisés dans les entreprises.
Par conséquent, il n'est pas certain que le bilan écologique du télétravail doit être nuancé.
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Tue, 27 Aug 2024 - 2min - 3330 - Pourquoi les hommes ont-ils des tétons ?
L'utilité de certains de nos organes ne saute pas aux yeux. Ainsi, les médecins s'accordent à dire que l'appendice ne sert à rien, du moins pour les adultes. Aussi peut-on le leur retirer sans dommages.
Il en va de même des tétons chez les hommes. On ne voit pas très bien ce qu'ils peuvent en faire. Dans la mesure où ils n'allaitent pas, ils pourraient tout aussi bien s'en passer.
Mais ce n'est pas tout à fait vrai. De fait, la lactation, chez l'homme, n'est pas impossible. On rapporte le cas de pygmées d'Afrique centrale qui, à force de s'occuper de leurs nourrissons, ont réussi à les allaiter. Ce qui prouve que les hommes en sont capables.
Et dans le règne animal, on trouve des mâles, chez certaines espèces de chauves-souris notamment, qui possèdent des mamelles donnant du lait. Même si du lait n'en coule pas, la succion d'un téton peut calmer momentanément un bébé assoiffé.
Une affaire de chromosomes
Ceci étant, les hommes donnant le sein à leurs enfants ne courent pas les rues. Alors pourquoi la nature les a-t-elle dotés de ces tétons qui ne leur servent à rien ?
C'est la génétique qui nous donne la réponse. On sait que le chromosome X est possédé par les hommes comme par les femmes, mais qu'il est contenu dans deux paires différentes, XX pour les femmes et XY pour les hommes.
Jusqu'à six ou huit semaines, c'est le chromosome X qui pilote le développement du fœtus. On sait qu'il est à l'origine de la formation des organes sexuels féminins et de la libération d'hormones femelles comme les œstrogènes.
Sous l'impulsion de ce chromosome, les seins commencent donc à se former. Mais, chez les garçons, le processus est arrêté par le chromosome Y, qui devient actif au bout de six à huit semaines.
Ce chromosome reprend donc ses droits et met fin à ce début de féminisation de l'embryon. Mais les tétons étant déjà formés, il ne peut les supprimer. Ils sont donc le vestige de cette première phase du développement du fœtus.
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Mon, 26 Aug 2024 - 1min - 3329 - A quelle vitesse une balle d'arme à feu se déplace-t-elle ?
Si vous vous intéressez aux armes à feu, vous vous êtes peut-être déjà demandé à quelle vitesse se déplaçaient les balles tirées.
Cette vitesse dépend de nombreux éléments. À commencer par les caractéristiques de l'arme et des munitions utilisées. C'est ce que les spécialistes appellent la balistique interne.
C'est ainsi que, pour mesurer la vitesse du projectile, il faut prendre en compte la puissance du propulseur, qui expulse la balle de l'arme. La longueur et la forme du canon du revolver ou du fusil comptent aussi, de même que les frottements qui peuvent s'y exercer.
Mais il ne faut pas négliger non plus, bien au contraire, le poids de la balle placée dans le fusil. Il dépend en grande partie de sa masse. Si le projectile est conçu avec des matériaux lourds, il ira plus loin et plus vite. Et sa force de pénétration en sera accrue d'autant.
Le rôle du vent et de la gravité
Mais pour apprécier la vitesse d'une balle, il faut aussi tenir compte de la balistique externe. Cette partie de la balistique étudie la trajectoire du projectile, entre le moment où celui-ci est projeté hors de l'arme et celui où il atteint sa cible.
Or, cette trajectoire peut être déviée, ce qui modifie la vitesse de la balle. Celle-ci peut être ralentie par la force de la gravité, qui attire le projectile vers le bas. Le vent peut aussi modifier le trajet de la balle.
En tenant compte de ces paramètres, les experts en balistique, qui utilisent des logiciels spécifiques, parviennent à reconstituer la trajectoire d'une balle et donc à en évaluer la vitesse.
Compte tenu de tous ces éléments, les spécialistes estiment que la vitesse d'une balle de pistolet est comprise entre 250 et 500 m/s. De son côté, une balle de fusil, généralement plus rapide, peut atteindre, en moyenne, une vitesse comprise entre 600 et 1.300 m/s.
Bien entendu, cette vitesse dépend, pour une bonne part, du modèle et du calibre de l'arme utilisée.
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Sun, 25 Aug 2024 - 1min - 3328 - Qu'est-ce que la « black mass » ?
La circulation automobile est responsable d'une part non négligeable des émissions de gaz à effet de serre. C'est pourquoi les pouvoirs publics encouragent la production de véhicules électriques, beaucoup plus respectueux de l'environnement.
La fabrication de ces voitures se heurte pourtant à certains problèmes, comme des prix encore assez élevés ou la relative rareté des points de recharge.
Mais il en est encore un autre. Les véhicules électriques fonctionnent grâce à des batteries de grande taille. Or, elles sont notamment fabriquées avec des métaux rares, comme le lithium, le cobalt ou le nickel, importés de pays souvent lointains.
Si rien n'est fait pour limiter leur utilisation, ces métaux pourraient finir par manquer. Une telle pénurie ne pourrait que freiner, sinon arrêter, la production de véhicules électriques, dont les batteries utilisent une grande quantité de métaux rares.
Un nouveau matériau prometteur
Confrontés à ce risque très sérieux, les industriels ont cherché des solutions. Et ils en ont peut-être trouvé une. Ce remède miracle porte un nom : la "black mass".
En fait, il n'a pas fallu chercher bien loin pour découvrir cette poudre noire. En effet, elle est issue du recyclage même des batteries équipant les voitures électriques. C'est en les broyant qu'on obtient cette fine poudre.
Et ce qui a attiré l'attention des fabricants, c'est la composition de cette "black mass". En effet, elle est faite en partie de nickel, de cobalt et de lithium. Précisément ce dont les industriels ont besoin pour fabriquer leurs batteries.
L'utilisation de cette "black mass" pourrait réduire de façon significative la dépendance de l'Europe à l'égard de la Chine, qui demeure le premier producteur mondial de batteries électriques.
Mais une telle ressource ne sera pas si simple à exploiter. Le nombre de véhicules en fin de vis n'est pas encore assez important pour procurer une quantité suffisante de poudre noire.
Par ailleurs, le recyclage de ces batteries coûte très cher. En outre, ce nouveau matériau ne fait pas l'objet, en Europe, d'une appropriation commune, ce qui ne facilite pas sa production.
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Thu, 22 Aug 2024 - 1min - 3327 - Quels sont les animaux à l'espérance de vie la plus courte ?
L'homme voit son espérance de vie augmenter sans cesse. En France, par exemple, elle dépasse aujourd'hui les 80 ans. Dans le monde animal, la tortue des Galapagos vit plus de 150 ans et le requin du Groenland dépasse même l'âge vénérable de 400 ans.
Mais, à l'inverse, certains animaux ont une vie très fugace. Ce sont surtout les insectes qui, sur Terre, vivent le moins longtemps. Ainsi le moucheron ne vit qu'une petite semaine, alors que la mouche, avec laquelle il ne faut pas le confondre, ne dépasse pas 17 jours s'il s'agit d'un mâle.
De leur côté, les abeilles n'ont qu'un mois et demi pour faire leur récolte de pollen. Plus chanceuses, les gracieuses libellules volètent durant quatre mois au-dessus des étangs.
Quant aux fourmis, leur espérance de vie dépend des espèces. Dans certaines d'entre elles, les insectes meurent au bout de quelques mois, alors que d'autres peuvent vivre des dizaines d'années.
Une existence encore plus fugace
Mais il est un insecte qui passe encore moins de temps sur Terre. Cet insecte, c'est l'éphémère. Son nom dit assez à quel point sa vie est courte.
Tout dépend, cependant, de ce que l'on entend par là. L'affirmation est exacte s'il s'agit de l'insecte sous sa forme achevée. Elle l'est moins si l'on prend en compte les diverses phases de son existence.
Comme nombre d'insectes, en effet, l'éphémère subit des transformations. Il est d'abord une larve, puis devient une nymphe, un état intermédiaire entre la larve et l'insecte lui-même.
Or, ces nymphes, qui restent immobiles et ne se nourrissent pas, peuvent ainsi rester sous l'eau des mois durant et même jusqu'à deux ans. Les ailes de l'insecte se forment aussi durant cette période.
Devenus des insectes à part entière, les éphémères ne vivent que quelques heures, voire quelques minutes pour certains d'entre eux. Il est vrai que, dépourvus de bouche et de tube digestif, ils sont incapables de s'alimenter.
La nature leur a assigné une autre mission, celle de se reproduire. Aussi laissent-ils des milliers d'œufs afin d'assurer la survie de l'espèce.
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Wed, 21 Aug 2024 - 2min - 3326 - Pourquoi le PhénylThioCarbamide a été utilisé comme test de paternité ?
Le PhénylThioCarbamide, abrégé en PTC, est un composé organique qu'élaborent certaines plantes, comme le brocoli, pour repousser les herbivores. Cette substance leur donne en effet un goût amer.
En 1931, un certain Arthur Fox, chimiste travaillant pour la société DuPont, fait une curieuse découverte à propos du PTC. Au cours d'une expérience, pendant laquelle cette substance était vaporisée, il remarque qu'un de ses collègues ressent un goût amer dans la bouche.
Lui, de son côté, ne sent rien. Intrigué par cette différence de ressenti, Arthur Fox poursuit ses recherches. Et il constate alors que la sensibilité à cette saveur amère du PTC est liée à la présence d'un gène.
On le trouve davantage chez certaines populations, comme les Amérindiens. L'homme de Néandertal en était lui aussi fréquemment porteur.
Un gène héréditaire
Le scientifique découvre que ce gène a une particularité : il est héréditaire. Autrement dit, il se transmet, dans la grande majorité des cas, des parents aux enfants.
Il n'en fallait pas plus pour inclure ce gène dans les preuves permettant d'établir la paternité d'un individu. Il rejoint alors d'autres éléments, fréquemment utilisés, comme le groupe sanguin ou la couleur des yeux.
La recherche de paternité a donc souvent recours au PTC avant la mise au point des tests ADN.
Une méthode abandonnée
L'apparition de ces tests n'explique pas, à elle seule, l'abandon du PTC comme preuve de paternité. En effet, deux personnes peuvent posséder ce gène sans que cela prouve, de manière certaine, l'existence d'une parenté entre elles.
Par ailleurs, la preuve de paternité fournie par ce gène a finalement paru trop fragile. En effet, elle ne portait que sur un seul gène. Une telle base a semblé d'autant moins suffisante que, pour mettre en évidence la paternité d'un individu, on utilise aujourd'hui plus de vingt éléments différents.
On ne pouvait donc se contenter d'un seul marqueur qui, pris isolément, ne constitue pas une preuve assez solide.
En revanche, cette sensibilité au goût amer du PTC, plus grande chez les gros fumeurs, pourrait les aider à moins fumer.
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Tue, 20 Aug 2024 - 2min - 3325 - Quelle « bulle » vient d'être découverte ?
Une récente découverte vient encore d'améliorer notre connaissance de l'univers. À vrai dire, ce n'est pas vraiment une surprise pour les astronomes. En effet, on soupçonnait, depuis les années 1970, la présence de cette "bulle de galaxies" dont l'existence est désormais confirmée.
Cette structure, qui se trouve à environ 820 millions d'années-lumière de notre galaxie, se présente comme une sorte de coquille, dont le cœur, constitué d'un super amas de galaxies, semble entouré d'un grand vide. Et la Voie lactée, 10.000 fois moins large, fait piètre figure face à cette masse d'un milliard d'années-lumière de diamètre.
Cette bulle de galaxies sphérique daterait d'environ 13,8 milliards d'années. Il s'agirait donc d'un vestige des premiers temps de l'univers, apparu voilà environ 14 milliards d'années.
Elle a été baptisée Ho'oleilana, une expression tirée d'un chant hawaïen, qui signifie "murmures de l'éveil". Une manière poétique d'évoquer les commencements du monde.
Des vibrations acoustiques
Pour les spécialistes, cette formation, en forme de bulle, aurait pu apparaître, dès les premiers âges de l'univers, sous l'impulsion de sortes de vibrations sonores. Le phénomène aurait cessé environ 380.000 ans après le Big Bang.
L'arrêt de ces vibrations aurait en quelque sorte figé ces bulles, dont la taille se serait accrue avec l'expansion de l'univers.
Cette découverte permettra d'étoffer nos connaissances sur les débuts de l'univers, mais aussi sur son expansion. En observant la manière dont cette bulle de galaxies continue de gonfler, on devrait en apprendre davantage sur la vitesse à laquelle les galaxies s'éloignent toujours les unes des autres.
L'un des auteurs de l'étude révélant l'existence de Ho'oleilana avait déjà découvert, voilà près de 10 ans, un super amas comprenant environ 100.000 galaxies. La nôtre s'y trouve d'ailleurs comprise.
Ainsi, les chercheurs remplissent sans cesse l'espace interstellaire de nouvelles galaxies, certaines nous permettant en plus de remonter aux tout premiers temps de l'univers.
Mais une telle quête est loin d'être terminée. Grâce à la mise en service de nouveaux instruments, comme le télescope spatial Euclid, lancé en juillet dernier, d'autres bulles de galaxies devraient être découvertes.
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Mon, 19 Aug 2024 - 2min - 3324 - Pourquoi parle t-on de l'effet Mandela ?
Tout est parti de la découverte faite par une chercheuse américaine. En effet, elle a longtemps cru que Nelson Mandela était mort en prison dans les années 1980.
Elle a fini par apprendre que le célèbre opposant à l'apartheid était encore bien vivant à cette époque-là. En effet, libéré en 1990, il est élu à la tête de l'Afrique du Sud quatre ans plus tard, et meurt nonagénaire en 2013.
Or, cette chercheuse, spécialisée dans les études sur le paranormal, s'est aperçue qu'elle était loin d'être la seule à croire au décès prématuré de Nelson Mandela. En partant de cette anecdote, elle s'est rendu compte que de nombreuses personnes partageaient ainsi de faux souvenirs.
Elle a dès lors appelé ce phénomène l'"effet Mandela".
Une expérience significative
Les scientifiques ont voulu s'assurer qu'il avait un quelconque fondement scientifique. Pour ce faire, ils ont tenté une petite expérience.
Ils ont réuni un groupe de volontaires d'une centaine de personnes. À chacune, ils ont montré 40 images, qui montraient notamment des logos ou des personnages. Chaque image se présentait sous trois versions, dont une seule était correcte, les deux autres ayant subi des modifications.
Les participants étaient ensuite amenés à reconnaître la version authentique. Ce faisant, ils devaient indiquer, par une note de 1 à 5, à quel point ils avaient confiance dans la décision prise.
Les résultats tendraient à démontrer que l'"effet Mandela" existe bel et bien. En effet, deux participants sur trois ont opté pour la version incorrecte de l'image et ont persévéré dans leur choix.
La chose est d'autant plus étonnante que ces volontaires ne l'avaient jamais vue. Et pour cause, elle n'existe pas ! C'est le cas, par exemple, de l'emblème du Monopoly, le célèbre petit bonhomme à moustaches et en chapeau claque.
Ils étaient certains qu'il arborait un monocle, alors qu'il n'en porte pas. De très nombreux participants partageaient donc ce faux souvenir. Il semblerait alors que les gens aient tendance à engranger les mêmes images, même si elles ne correspondent pas à la réalité
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Sun, 18 Aug 2024 - 1min - 3323 - Le silence est-il un son ?
Depuis longtemps, les philosophes essaient de déterminer la nature du silence. N'existe-t-il que par rapport au son, dont il serait en quelque sorte l'opposé ? Ou constitue-t-il un son en lui-même, qu'il serait possible d'entendre ?
Des chercheurs ont voulu en avoir le cœur net. Pour mieux comprendre la manière dont peut être ou non perçu le silence, ils ont étudié quelques illusions sonores.
Comme leur nom l'indique, il s'agit de sons que nous ne percevons pas correctement. Ainsi, les auditeurs auront souvent l'impression qu'un signal sonore long se prolonge plus longtemps que deux signaux courts. Et pourtant, la durée des deux "bips" courts et du "bip" long est identique.
Le silence comme un son ?
Des chercheurs se sont alors demandé si on ne pouvait pas se servir de ces illusions sonores pour mieux comprendre la nature du silence. Pour ce faire, un millier de volontaires a été invité à écouter des enregistrements.
On leur a fait entendre l'environnement sonore d'un marché ou d'une gare, mais en ménageant, au milieu de tout ce bruit, des temps de silence. Puis, on a demandé à ces auditeurs d'indiquer quels moments de silence leur avaient paru les plus longs.
De nombreux participants ont indiqué qu'à un moment donné, ils ont cru percevoir un temps de silence plus long, qui leur paraissait durer deux fois plus longtemps que deux courts intervalles de silence. Autrement dit, on retrouvait le schéma des illusions sonores.
En réalité, tous les moments de silence insérés dans les enregistrements avaient la même durée. Aucun n'était plus court ou plus long qu'un autre. Mais, le fait que des participants aient cru remarquer des différences entre ces temps de silence, montre bien qu'ils les ont perçus de façon distincte, comme ils l'auraient fait pour des sons.
Cette perception du silence comme une expérience auditive à part entière expliquerait pourquoi nous sommes tellement frappés par le contraste entre un environnement bruyant et le silence qui lui succède.
Si, par conséquent, les scientifiques pensent que le silence pourrait être perçu comme une sorte de "son", ils ignorent encore comment le cerveau traite cette information.
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Thu, 15 Aug 2024 - 2min - 3322 - Les cygnes restent-ils vraiment fidèles toute leur vie ?
Les couples durables, dont les partenaires demeurent fidèles l'un à l'autre, font l'objet de commentaires flatteurs. Pour beaucoup, en effet, la fidélité à long terme reste un idéal difficile à atteindre.
Il en va ainsi chez les humains. Mais qu'en est-il des animaux ? Pour certains d'entre eux, la fidélité n'est pas un vain mot. En effet, nombre d'espèces sont monogames, et, chez certaines d'entre elles, les partenaires restent fidèles, parfois jusqu'à la mort.
C'est notamment le cas des cygnes noirs, qui ont fini par devenir une sorte d'emblème de la fidélité animale. Il faut toutefois nuancer cette affirmation.
Si ces oiseaux forment bien des couples stables, il leur arrive d'avoir des "aventures" avec d'autres cygnes. Certaines études ont en effet montré que ces infidélités sexuelles étaient relativement fréquentes. Mais un cygne revient toujours vers son partenaire de prédilection.
Un partage des tâches
Si les oiseaux sont plus volontiers monogames que les mammifères, par exemple, c'est qu'ils ne sont pas trop de deux pour s'occuper des petits.
Pour mener cette entreprise à bien, une femelle a tout intérêt à repérer un mâle en qui elle ait confiance et à le garder auprès d'elle le plus longtemps possible. En se répartissant les tâches, il leur sera ainsi plus facile de prendre en charge leur progéniture.
Car c'est plus difficile pour un oiseau que pour un mammifère. En effet, l'embryon d'un chiot, par exemple, sera mieux protégé par le ventre de sa mère que par la fragile coquille de l'œuf qui attend d'éclore.
Le couple de cygnes est donc obligé de couver ces œufs et de veiller à ce que rien ne leur arrive. Une fois les oisillons sortis de leur coquille, il faut aussi les nourrir. Et les oiseaux femelles n'ont pas de lait pour abreuver leurs petits.
Il leur faut donc sans cesse quitter le nid pour aller chercher leur pitance. L'un pourra s'en charger tandis que l'autre restera au nid.
D'après les spécialistes, cette constante coopération, dans les soins à donner aux petits, mais aussi dans la défense de leur territoire, renforcerait encore les liens qui unissent ces oiseaux fidèles.
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Wed, 14 Aug 2024 - 1min - 3321 - Pourquoi le groupe sanguin de type O est-il si spécial ?
On le sait, le sang humain est l'objet d'une classification en groupes sanguins. Elle se fait en fonction de la présence ou de l'absence de certains antigènes à la surface des globules rouges.
Les antigènes sont des substances (des protéines par exemple) reconnues par les anticorps de notre organisme et capables de déclencher une réponse immunitaire.
C'est en tenant compte de ces antigènes que les scientifiques ont déterminé les groupes sanguins. Cette classification repose sur deux systèmes : le système ABO, découvert au tout début du XXe siècle, et le système Rhésus.
Elle comprend quatre groupes sanguins de base, A, B, AB et O, divisés à leur tour en deux versions, positive et négative, ce qui fait au total huit groupes sanguins.
Des donneurs universels
Dans l'ensemble, le groupe sanguin 0 est le plus répandu, et le groupe A le plus rare. Mais la fréquence de ces groupes sanguins dépend beaucoup du patrimoine génétique des populations concernées.
Ainsi, la prévalence du groupe A est plus importante en France qu'en Inde, par exemple, où le groupe B est très répandu.
Très fréquent, le groupe sanguin O comporte une autre particularité. En effet, on ne trouve, dans ce cas, aucun antigène à la surface des globules rouges. On pourrait penser que, de ce fait, ce type de sang est compatible avec les autres groupes sanguins.
En fait, ce n'est le cas que du groupe 0-. En effet, ce sang peut être transfusé dans les veines de n'importe quel patient, car il est compatible avec les huit groupes sanguins. Une personne de groupe 0- ne peut elle-même recevoir que du sang de ce groupe.
C'est pour cette raison que les personnes de groupe sanguin 0- sont considérées comme des "donneurs universels". Par contre, les titulaires du groupe 0+ ne peuvent donner leur sang qu'à des personnes possédant un groupe sanguin de rhésus positif.
Ce qui rend ce groupe tout de même très intéressant, 85 % des Français, par exemple, possédant un groupe de rhésus positif. À l'opposé, le groupe sanguin le moins compatible est le groupe AB+.
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Tue, 13 Aug 2024 - 2min - 3320 - Pourquoi Internet dépend des fonds marins ?
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, le trafic sur Internet dépend très peu de l'espace. Aussi les câbles sous-marin jouent-ils à cet égard un frôle bien plus important que les satellites. La capacité de transport des premiers dépasse en effet largement celle des seconds.
En effet, 99 % du réseau Internet dépend de ces câbles ! Il faut dire qu'ils sont beaucoup moins coûteux que les satellites. Il en existe plus de 400, qui s'étendent au fond des océans sur environ 1,3 million de kilomètres.
Le plus long de ces câbles, qui relie l'Europe de l'Ouest à l'Asie du Sud-Est, n'a pas moins de 39.000 kilomètres de long. De nouveaux câbles ne cessent d'être installés, 36 pour la seule année 2020.
Grâce à la fibre optique, les données sont ainsi transportées à la vitesse de la lumière, certains pays, comme les États-Unis ou la France, jouant un peu le rôle cde plaques tournantes.
Aujourd'hui, ces câbles sont déployés sous l'eau par les États, mais aussi par les géants du web.
Des équipements fragiles
Des informations sensibles et d'innombrables transactions financières transitent par ces câbles sous-marins, qui sont devenus un indispensable moyen de communication.
Or, ils sont assez vulnérables. Chaque année, les ancres des bateaux de pêche rompent une centaine de câbles. Le mouvement de certains navires fait d'ailleurs suspecter des entreprises délibérées de sabotage. Il faut dire que la masse croissante de données transportées renforce les convoitises et les rivalités.
Certains sabotages semblent d'ailleurs avérés, comme ces arrachages de câbles destinés à isoler l'Europe du reste du monde. Ce n'est pas pour des raisons politiques que certains marins s'en prennent à ces câbles, mais simplement pour en récupérer les matériaux.
Les mesures prises pour faire face à ces menaces et renforcer ces équipements semblent insuffisantes. En effet, les États semblent plus préoccupés par les dangers liés à la cybercriminalité.
Ces attaques contre les câbles sous-marins ne sont pas nouvelles, notamment en temps de guerre. Ainsi, dès la Première Guerre mondiale, les Allemands se sont emparés des câbles asurant les liaisons télégraphiques de la France et du Royaume-Uni.
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Mon, 12 Aug 2024 - 1min - 3319 - Peut-on vraiment voir le Mont Blanc depuis la Tour Eiffel ?
Tous les écoliers de France le savent : du haut de ses 4.810 mètres, le mont Blanc est le plus haut sommet de l'Hexagone. Il doit donc se voir de très loin. Et, de fait, on peut parfois l'apercevoir depuis la Suisse ou même l'Alsace.
Certains prétendent même qu'un visiteur parvenu au sommet de la Tour Eiffel pourrait distinguer cette montagne.
Il est vrai que l'œil humain est capable de discerner des objets très éloignés. Et il les verra d'autant mieux qu'ils sont plus hauts et que l'observateur est lui-même plus grand.
Ainsi, si une personne d'1,80 m peut distinguer un homme à une distance de près de 4,80 km, il pourra apercevoir la flèche de la cathédrale de Chartres, qui s'élève à plus de 110 m du sol, même s'il se trouve à 38 km de là.
Une planète sphérique
Alors, est-il possible de voir le mont Blanc depuis la Tour Eiffel ? Sans répondre encore à cette question, il faut rappeler que certaines conditions doivent être réunies pour qu'un observateur distingue un objet lointain.
Il faut d'abord qu'aucun obstacle n'obstrue le champ de vision de l'observateur. Par ailleurs, il verra plus loin s'il gagne en hauteur. À cet égard, la Tour Eiffel est donc un bon point d'observation.
Notre planète étant sphérique, les objets que l'observateur s'efforce de voir vont finir par disparaître sous la ligne d'horizon. Pour calculer cette distance, à partir de laquelle les objets ne sont plus visibles, il faut recourir au célèbre théorème de Pythagore.
Il nous enseigne que le mont Blanc est visible à 247,5 km à la ronde, alors que la Tour Eiffel, haute de 324 m peut être encore aperçue par un observateur situé à 64,2 km. Or, comme la distance de Paris au mont Blanc est d'un peu plus de 475 km, il est donc impossible de percevoir la montagne du haut du célèbre monument parisien.
En altitude, enfin, la lumière ne se diffuse pas tout à fait en ligne droite, ce qui limite la perception des objets lointains.
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Sun, 11 Aug 2024 - 1min - 3318 - Depuis quand portons-nous des chaussures ?
L'histoire de l'humanité est faite de petits détails significatifs. Parmi les questions que se posent les scientifiques, figure notamment celle concernant la date de l'apparition des chaussures.
Certaines découvertes permettaient de penser qu'elle est très ancienne. Ainsi, des peintures rupestres, datant de 13 à 15.000 ans, faisaient apparaître des hommes chaussés de bottes en fourrure.
Mais certains spécialistes pensent que l'homme aurait cessé de marcher pieds nus encore beaucoup plus tôt. En effet, des empreintes de pas particulières ont été trouvées sur trois sites d'Afrique du Sud.
Ce qui a intrigué l'équipe de chercheurs, c'est l'aspect très net de ces empreintes. De fait, les bords étaient arrondis et les orteils n'y étaient pas imprimés. De plus, la découverte de petites cavités fait penser à la présence de lanières, attachées à des chaussures.
D'après ces scientifiques, les roches où ont été relevées ces empreintes pourraient remonter à une période comprise entre 79.000 et 148.000 ans. Ce qui en ferait, et de loin, les plus anciennes traces de chaussures jamais trouvées à la surface de la terre.
À la recherche d'indices supplémentaires
Les preuves laissées par l'ichnologie, autrement dit les traces fossiles laissées par les hommes et les animaux, demandent cependant à être précisées.
Pour ce faire, les chercheurs à l'origine de cette découverte ont imaginé un moyen original. Ils ont fabriqué des chaussures semblables à celles portées par un peuple autochtone, présent dans la région depuis près de 45.000 ans.
Il s'agit de sandales comportant une semelle assez rigide, composée de deux couches de peau de vache. De petits orifices, destinés à faire passer des lanières, y ont été percés.
Les traces laissées par ces chaussures, dans des dunes de sable humide, sont apparues très comparables à celles relevées sur les roches trouvées en Afrique du Sud.
Des empreintes similaires, elles aussi très anciennes, ont été découvertes dans d'autres endroits, en France et en Grèce notamment. Pour autant, il n'est pas possible de prouver, avec certitude, qu'elles aient été faites par des chaussures, d'autant que les matériaux qui les constituaient, le cuir par exemple, ne se sont sans doute pas conservés.
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Thu, 08 Aug 2024 - 2min - 3317 - Pourquoi la NASA va explorer l’astéroïde Psyché ?
Depuis quelques années, les projets d'exploration de l'espace fleurissent. C'est ainsi qu'en octobre de cette année, la NASA devrait lancer une mission vers l'astéroïde Psyché. Baptisé du même nom que l'astéroïde qu'il doit atteindre, le vaisseau spatial américain devrait y arriver en août 2029.
Découvert en 1852, ce corps céleste fait partie de la "ceinture principale d'astéroïdes", une région située dans le système solaire, entre Mars et Jupiter.
L'astéroïde Psyché, qui est trois fois plus éloigné du Soleil que la Terre, met cinq années terrestres à faire sa révolution autour de l'astre solaire. Orbitant entre Mars et Jupiter, cet astéroïde de 226 kilomètres de diamètre a la taille d'une ville.
Un corps céleste très précieux
Si l'on en croit les auteurs du programme, un tel voyage d'exploration est motivé par la volonté d'étudier le noyau de cet astéroïde. Son examen attentif permettrait d'en apprendre davantage sur la formation des planètes.
Et pourtant, on pourrait penser que les raisons économiques ne sont pas étrangères à la mise au point de la mission "Psyché". En effet, la nature du noyau de cet astéroïde pourrait susciter bien des convoitises, car il est fait de fer, de nickel et d'or.
On a même essayé d'en estimer la valeur. Et on est arrivé à la somme, proprement astronomique, c'est le cas de le dire, de 10.000 quadrillons d'euros.
Comme ce chiffre ne parle sans doute pas à grand monde, on a voulu savoir ce que chaque habitant de la Terre recevrait si l'on s'avisait de partager cette fabuleuse fortune. Le calcul a été fait : dans ce cas, chaque terrien recevrait la coquette somme d'1,4 milliard d'euros !
Pour autant, il n'est pas question d'exploiter les prodigieuses ressources de l'astéroïde Psyché. pour cela, il faudrait le ramener sur Terre. Ce qui, pour des raisons tant techniques que financières, est impossible.
La mission spatiale s'en tiendra donc, de manière plus classique, à l'observation et à l'exploration d'un astéroïde qui devrait nous permettre de mieux comprendre la manière dont se sont formés le système solaire et les planètes qui le composent.
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Wed, 07 Aug 2024 - 2min - 3316 - Comment les Hommes auraient-ils modifié l'inclinaison de la Terre ?
L'axe de rotation de la Terre est une droite imaginaire, passant par le centre de la planète et ses deux pôles. Cet axe est incliné de 23,4 degrés par rapport à la verticale.
Or, des scientifiques sud-coréens ont constaté que cet axe s'était déplacé d'environ 80 cm vers l'Est entre 1993 et 2010, période durant laquelle ils ont enregistré ces modifications. Ce qui représente un déplacement d'environ 4 cm par an.
Même si cet axe de rotation est plutôt stable par rapport à celui d'autres planètes du système solaire, il a donc tout de même tendance à dériver.
Ce déplacement de l'axe de rotation est dû, en premier lieu, à des phénomènes naturels, comme la fonte des glaces, et la montée des eaux qu'elle produit. Cette fonte glaciaire, notamment aux pôles, fait s'évanouir le poids de la glace dans l'océan et modifie donc la répartition de la masse.
L'impact de l'activité humaine
Mais les phénomènes naturels ne sont pas seuls en cause dans ce déplacement de l'axe de rotation de la Terre. L'activité humaine y contribue aussi.
Celle qui aurait le plus d'impact sur cette dérive serait le pompage des eaux souterraines. En effet, durant la période considérée, soit une vingtaine d'années, les hommes auraient pompé environ 2.150 gigatonnes d'eau dans le sous-sol (une gigatonne étant égale à un milliard de tonnes).
Le fait de prélever cette eau, et de la déplacer à la surface de la planète, modifie la répartition de la masse d'eau que contient la Terre. C'est ce déséquilibre qui provoque, du moins en partie, le déplacement de l'axe de rotation de notre planète.
Si l'homme pompe autant d'eau dans les tréfonds de la Terre, c'est qu'elle lui est très utile. Elle sert notamment à son alimentation et à l'irrigation des cultures. Ainsi, cette eau souterraine représente plus de 60 % de la consommation d'eau potable en France.
Par ailleurs, ce pompage intensif des eaux souterraines contribuerait aussi à faire monter le niveau des mers, s'ajoutant ainsi aux conséquences de la fonte des glaciers.
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Tue, 06 Aug 2024 - 2min - 3315 - Depuis quand l'Homme enterre-t-il ses morts ?
L'inhumation d'un mort est très différente de la simple protection d'un cadavre, enterré là où il est décédé, pour le préserver des bêtes sauvages. Cette pratique culturelle, qui s'accompagne d'une certaine ritualisation, suppose une véritable réflexion sur le sens des pratiques funéraires.
Les tombes les plus anciennes que les paléontologues aient découvertes dataient, du moins jusqu'ici, d'environ 100.000 ans. Donc bien avant l'ère néolithique, qui a vu la découverte de l'agriculture et la sédentarisation des hommes. On les a trouvées au Proche-Orient.
Les hommes de cette époque ne sachant pas écrire (l'écriture sera inventée voilà environ 3.500 ans), ces sépultures ne présentent aucune épitaphe ou inscription. Il n'y a pas non plus de pierre tombale.
Certains indices suggèrent que les tombes ont été préparées avec soin. Des objets sont parfois placés dans la sépulture. Est-ce seulement parce que le défunt les affectionnait, ou devaient-ils l'accompagner dans un autre monde, au-delà de cette vie ? Ce sont pour l'instant des questions sans réponse.
Des inhumations encore plus précoces ?
Mais de récentes trouvailles, par le paléontologue américain Lee Berger, pourraient faire reculer d'au moins 100.000 ans la date de ces premières inhumations.
Elles ont été faites en Afrique du Sud et concernent une espèce d'hominidés éteinte, l'homme de Naledi, découvert par Lee Berger en 2015. Si cet homme de petite taille se rattache plutôt aux australopithèques, certains de ses traits le rapprochent tout de même du genre "Homo".
Cet homme de Naledi aurait vécu entre moins 335.000 ans et moins 241.000 ans. Or, le paléontologue et son équipe ont découvert, sur un site d'Afrique du Sud, des sortes de chambres, d'un accès difficile.
Ils y ont retrouvé les squelettes de personnes soigneusement placées là, en position fœtale. Des trous, creusés dans le sol, ont été retrouvés dans ces chambres, sans qu'on sache s'ils devaient servir de sépultures.
On peut également se demander si les gravures peintes sur les parois et les charbons brûlés, retrouvés sur place, ont un rapport avec d'éventuels rituels funéraires. Si c'était le cas, cela montrerait que ces hominidés avaient déjà de véritables capacités cérébrales.
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Mon, 05 Aug 2024 - 2min - 3314 - Dans quels pays le changement climatique va-t-il faire le plus de victimes ?
Les experts s'accordent à dire que le réchauffement climatique aura un impact important sur la santé humaine. Ainsi, selon une étude de 2022, une hausse moyenne de la température de 2°C pourrait entraîner, durant les jours les plus chauds, une augmentation de plus de 40 % de la mortalité.
Ainsi, les décès liés aux épisodes de canicule feraient partie des quatre principales causes de mortalité à l'horizon 2050. Mais tous les pays seront-ils affectés de la même façon ? Une très récente étude, datant de cette année, répond par la négative à cette question.
En effet, les habitants des pays du Nord, qui englobent l'Europe, l'Amérique du Nord et certaines régions développées d'Asie, souffriraient moins des conséquences du réchauffement climatique que ceux des pays du Sud.
Et pourtant, les pays du Nord, qui ne représentent que 14 % de la population mondiale, sont responsables de plus de 90 % des émissions de gaz à effet de serre.
Les grandes métropoles pas épargnées par la canicule
Dans les pays tropicaux, où règne une chaleur humide toute l'année, une légère hausse moyenne des températures se fera plus sentir que dans des pays tempérés.
Par ailleurs, les effets cumulés de la chaleur et de la pauvreté font de certains pays africains, comme la Guinée équatoriale ou la République démocratique du Congo, des zones plus sensibles aux conséquences délétères du réchauffement climatiques.
Les grandes métropoles ne seront pas non plus épargnées, même dans les pays du Nord. Selon certains experts, New York pourrait ainsi connaître, d'ici 2100, environ 50 jours de chaleur potentiellement mortelle.
De son côté, Los Angeles en connaîtrait une trentaine et Sydney, en Australie, environ 20. Mais les habitants de Houston, au Texas, où le climat est déjà chaud et humide, devraient supporter environ 90 jours de chaleur intolérable.
Bien entendu, cette chaleur n'atteint pas tout le monde de la même façon. Les personnes capables de se protéger contre des températures accablantes, en faisant notamment installer des systèmes efficaces d'air conditionné, seront moins affectées que des gens moins fortunés.
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Sun, 04 Aug 2024 - 2min - 3313 - Pourquoi le miel est-il « éternel » ?
Le pot de miel est souvent présent sur la table des Français. D'abord parce qu'il a un goût délicieux et qu'il peut représenter, si on l'utilise avec modération, une intéressante alternative au sucre.
Mais le miel peut être aussi considéré comme un remède. En effet, il est riche en vitamines, glucides et minéraux. Et ses vertus anti-inflammatoires et antibactériennes sont bien connues.
Les apiculteurs veillent cependant à laisser suffisamment de miel aux abeilles. Fabriqué à partir du nectar des fleurs, un liquide sucré très utile aux insectes pollinisateurs, il leur sert en effet de réserve de nourriture, notamment en hiver et durant les périodes de sécheresse.
Un milieu acide et très peu humide
Mais le miel a encore un autre avantager : il peut se conserver presque indéfiniment. D'ici à dire que le miel est "éternel", il n'y a qu'un pas.
En tous cas, les archéologues en ont trouvé sur des sites vieux de plusieurs millions d'années. Mais comment expliquer cette absence d'altération du miel ? Si le miel se conserve si longtemps, c'est d'abord en raison de sa très faible humidité.
En effet, le miel contient très peu d'eau. Et même si un peu d'humidité peut pénétrer votre pot de miel, elle est très vite absorbée. Or, un tel milieu est très peu propice à l'apparition et au développement de bactéries et autres micro-organismes.
Ils ne peuvent pas vivre dans ce miel si peu humide, qui les "étouffe" en quelque sorte. Si le miel est si sec, c'est qu'il serait préparé d'une certaine manière par les abeilles. Durant son élaboration, en effet, leurs battements d'ailes élimineraient en grande partie l'humidité du produit.
Si le miel est un milieu si hostile aux bactéries, c'est encore pour une autre raison. En effet, il présente un taux d'acidité très élevé à l'état naturel. De quoi, là encore, tuer tout micro-organisme qui voudrait s'inviter dans votre pot de miel.
Enfin, une autre substance, le glucose oxydase, introduit dans le miel par les abeilles, achève de le protéger des bactéries. Vous pourrez ainsi le conserver, dans votre placard, aussi longtemps que vous voulez.
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Thu, 01 Aug 2024 - 2min - 3312 - Pourquoi Valentina Terechkova est-elle célèbre ?
Voilà 70 ans, en juin 1963, la Soviétique Valentina Terechkova s'envolait vers l'espace, dans le cadre du programme Vostok, mis au point deux ans plus tôt. C'était la première femme au monde à vivre une telle expérience.
Elle devait rester plus de 70 heures en orbite basse. Seule dans sa capsule spatiale, elle fera près de 50 fois le tour de la Terre, avant d'atterrir dans un lac de l'Altaï. On ignore les raisons qui ont poussé Nikita Khrouchtchev, le dirigeant soviétique de
l'époque, à accepter la présence d'une femme dans l'espace.
C'était peut-être une suite logique pour le responsable du programme Vostok. Mais il est également probable que, sur ce point comme sur les autres, les Russes ne voulaient pas se faire dépasser par les Américains.
Deux ans plus tôt déjà, en 1961, ils avaient envoyé le premier homme dans l'espace, Iouri Gagarine. Ils enverraient donc aussi la première femme.
Et cette pionnière devait être Valentina Terechkova. Elle venait d'un milieu modeste, son père étant conducteur de tracteurs et sa mère ouvrière. Mais comment avait-on sélectionné cette première cosmonaute ?
Chez les hommes, les cosmonautes étaient choisis parmi les pilotes militaires, ce qui paraissait logique. Mais il y avait bien peu de pilotes féminins. Alors on se tourne vers les parachutistes.
Par ailleurs, la future cosmonaute devait répondre à certains critères physiques : elle devait avoir moins de 30 ans, ne pas peser plus de 70 kilos et mesurer au moins 1,70 m.
Satisfaisant à ces conditions, Valentina Terechkova est retenue parmi les cinq femmes finalement sélectionnées.
Et c'est elle qui est choisie pour s'envoler dans l'espace. Pourtant, elle n'obtient pas les meilleurs résultats lors de la formation et elle n'est pas non plus la parachutiste la plus aguerrie.
Mais son profil convient mieux à Khrouchtchev. C'est une femme simple, qui a travaillé dans une usine de pneus pour aider sa famille. Elle illustre mieux la promotion du prolétariat, chère au régime soviétique.
Quoi qu'il en soit, les Soviétiques attendront 19 ans avant d'envoyer une autre femme dans l'espace.
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Wed, 31 Jul 2024 - 2min - 3311 - Pourquoi la lumière améliore-t-elle notre humeur ?
Beaucoup d'entre nous apprécient mieux une journée ensoleillée qu'un jour pluvieux et sombre. L'une des raisons de cette préférence est sans doute l'influence que la lumière exerce sur notre humeur.
En effet, elle agit sur elle de plusieurs façons. En premier lieu, elle favorise la production de sérotonine. L'action de ce neurotransmetteur sur le cerveau dépend du récepteur sur lequel il se fixe.
Il peut ainsi réguler notre niveau d'anxiété et, plus généralement, notre humeur. De fait, ce n'est pas un hasard si la sérotonine est appelée l'"hormone du bonheur".
Son rôle est d'ailleurs plus large puisqu'elle stimule aussi la mémoire et favorise l'apparition du sommeil profond.
Le déficit de lumière, à un certain moment de l'année, se traduit souvent par une certaine morosité et une sensation de fatigue. En effet, en réponse au message transmis par nos yeux, selon lequel le degré de luminosité est moindre, le cerveau produit moins de sérotonine.
Cette baisse de régime, qui peut aller jusqu'à des formes de dépression saisonnière, serait ressentie par 15 à 20 % des Français. Une exposition régulière à la lumière naturelle, ou des séances de luminothérapie, permettent le plus souvent de retrouver le moral.
On le sait, notre humeur dépend aussi de la qualité du sommeil. En effet, le manque de sommeil peut nous rendre un peu nerveux, ou moins patient, parce qu'il limite la capacité du cerveau à gérer nos émotions.
Or, la lumière joue aussi un rôle sur le sommeil. En effet, elle agit sur l'hypothalamus, une glande située à la base de l'encéphale. Celle-ci contribue à la régulation de notre horloge interne, donc au fonctionnement du cycle circadien, ce rythme biologique, inhérent à notre organisme, qui préside à l'alternance entre le jour et la nuit.
En effet, le soir, l'absence de lumière agit sur l'horloge interne, elle-même synchronisée par l'hypothalamus. En réponse à ce message, le cerveau sécrète de la mélatonine, qui favorise l'endormissement. S'exposer à une lumière artificielle, au moment d'aller se coucher, contribue donc à le retarder.
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Tue, 30 Jul 2024 - 2min - 3310 - Que vient-on de découvrir au fond des océans ?
Les scientifiques ont remarqué la présence, au large des côtes de l'Oregon, aux États-Unis, d'un fluide semblant monter du fond des océans. C'est apparemment un liquide chaud, dont la température dépasse de 9°C celle de la mer. Et cette découverte n'a pas été faite n'importe où.
En effet, ce fluide a été repéré dans une zone particulière, la faille de Cascadia. Longue d'environ 1.000 kilomètres, elle s'étend depuis l'île de Vancouver, au Canada, jusqu'au nord de la Californie.
Il s'agit précisément d'une zone de subduction, autrement dit une zone où une plaque océanique plonge sous une plaque continentale. Dans ce cas, c'est la plaque Juan de Fuca qui s'insère sous la plaque nord-américaine.
Or, cette faille de Cascadia, qui fait partie de la «ceinture de feu », cet alignement de volcans entourant l'océan Pacifique, est une zone sismique très dangereuse. C'est là que s'est produit, au début du XVIIIe siècle, l'un des tremblements de terre les plus puissants qu'on ait jamais recensés.
Or, cette faille pourrait voir naître de nouveaux séismes meurtriers, d'une magnitude supérieure à 9, accompagnés de vagues géantes et de tsunamis.
La crainte d'une nouvelle catastrophe est bien sûr présente à tous les esprits. Malgré les avancées de la sismologie, il n'est cependant pas facile de prévoir, avec un certain degré de précision, la survenue d'un tel phénomène.
Et c'est dans ce contexte que la découverte de ces fluides sous-marins pourrait représenter un signe avant-coureur. Par la pression qu'ils exercent, ces fluides, présents entre deux plaques, serviraient en quelque sorte de lubrifiants, évitant ou réduisant les contacts trop rudes entre elles.
Dans une telle logique, la fuite de ces fluides ne serait pas une très bonne nouvelle. Elle témoignerait d'une chute de pression, qui pourrait favoriser les chocs entre les plaques, et donc d'éventuels séismes.
C'est la première fois que ces fluides sont repérés dans une zone de subduction. Mais on les trouve assez souvent dans d'autres endroits, comme les zones volcaniques ou les dorsales océaniques, qui forment des reliefs sous-marins
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Mon, 29 Jul 2024 - 1min - 3309 - Pourquoi les astronautes n'utilisent pas de crayon dans l'espace ?
Rediffusion
Lors de leurs missions dans l'espace, et à bord de leurs vaisseaux, les astronautes ont souvent l'occasion de prendre des notes, notamment pour consigner les résultats de leurs observations.
Mais avec quoi devaient-ils écrire ? Il s'agit d'un de ces petits détails de la vie quotidienne qui, dans l'espace, revêtent un aspect différent. La NASA a essayé des moyens classiques, comme le crayon à papier. Mais on s'est vite aperçu que ce n'était pas une bonne solution. En effet, comme on le sait, il n'y a pas de gravité dans l'espace.
Aussi les mines de graphite des crayons se sont mises à flotter dans la cabine.
Or, ce n'est pas sans danger. Ces éléments, très conducteurs, peuvent en effet s'infiltrer dans les circuits et provoquer des incidents. Toutes les parties du crayon sont d'ailleurs inflammables, et peuvent être à l'origine d'incendies aux conséquences fatales.
Quant aux stylos-billes, ce n'était guère mieux. Ils résistaient mal aux conditions de pression régnant dans les vaisseaux. Et ils avaient aussi tendance à fuir, l'encre restant alors en suspension dans la cabine.
Une société privée a donc eu l'idée d'élaborer un stylo spécialement conçu pour écrire dans l'espace. Plusieurs agences spatiales, dont la NASA , se sont aussitôt portées acquéreurs. Ce qui a d'ailleurs fait naître une polémique sur le coût supposé de ces stylos.
De fait, l'entreprise qui les a conçus a dépensé près d'un million de dollars pour les mettre au point. Mais le prix payé par la NASA, notamment, n'aurait rien eu d'exorbitant. Aussi ne se serait-elle pas ruinée, comme on le lui a parfois reproché, pour équiper, dès 1968, ses divers équipages.
Ces « space pens », comme on les a baptisés, présentaient des caractères spécifiques, qui les rendaient aptes à l'écriture dans l'espace. En premier lieu, ils étaient équipés d'une sorte de résine, qui limitait les fuites d'encre.
Ils étaient par ailleurs conçus pour pouvoir écrire dans des conditions de température extrêmes. Et d'autres améliorations, depuis, ont rendu l'emploi du graphite des crayons à papier moins dangereux.
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Sun, 28 Jul 2024 - 2min - 3308 - Quelle est la plus ancienne œuvre d'art figurative au monde ?
La plus ancienne œuvre d'art figurative connue au monde est effectivement une peinture rupestre représentant un cochon sauvage, découverte sur l'île de Sulawesi en Indonésie. Cette peinture a été datée d'environ 45 500 ans, bien que certaines estimations mentionnent qu'elle pourrait avoir jusqu'à 51 000 ans.
La peinture représente un cochon verruqueux de Sulawesi (Sus celebensis), une espèce encore présente sur l'île aujourd'hui. La fresque montre l'animal avec des caractéristiques détaillées, notamment des poils faciaux et des verrues faciales distinctives, indiquant un niveau élevé de compétence artistique de la part des créateurs. Elle mesure environ 136 cm de long et 54 cm de haut.
Cette découverte a été faite dans la grotte de Leang Tedongnge, située dans une vallée isolée entourée de falaises de calcaire abruptes. Les conditions d'accès difficiles et l'isolement géographique ont probablement contribué à la préservation de cette peinture pendant des dizaines de milliers d'années.
Les archéologues ont utilisé la datation par uranium-thorium pour déterminer l'âge de la peinture. Cette méthode mesure les couches minérales qui se sont formées sur la peinture, fournissant une estimation de l'âge minimum de l'œuvre.
Cette découverte est particulièrement significative car elle repousse les limites chronologiques de l'art figuratif humain, démontrant que les premiers humains anatomiquement modernes en Asie du Sud-Est possédaient déjà des capacités artistiques avancées. Elle contribue également à notre compréhension de l'évolution de l'art et de la culture humaine, indiquant que les comportements symboliques et artistiques étaient déjà développés à une époque très ancienne, indépendamment des régions géographiques.
En résumé, la peinture rupestre de Sulawesi, représentant un cochon verruqueux et datée d'environ 45 500 à 51 000 ans, est actuellement la plus ancienne œuvre d'art figurative connue au monde. Cette découverte offre un aperçu précieux sur les capacités artistiques et symboliques des premiers humains dans cette région.
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Thu, 25 Jul 2024 - 2min - 3307 - Pourquoi le projet Iter est-il si unique ?
Le projet nucléaire ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor) est l'une des initiatives scientifiques les plus ambitieuses du monde, visant à démontrer la faisabilité de la fusion nucléaire comme source d'énergie pratiquement illimitée, propre et sûre. Situé à Cadarache, en France, ITER est une collaboration internationale impliquant 35 pays, dont l'Union européenne, les États-Unis, la Russie, la Chine, l'Inde, le Japon et la Corée du Sud.
La fusion nucléaire est le processus qui alimente le soleil et les étoiles. Contrairement à la fission nucléaire, qui divise les atomes pour libérer de l'énergie, la fusion combine des noyaux atomiques légers, comme ceux de l'hydrogène, pour former des noyaux plus lourds, libérant ainsi une immense quantité d'énergie. Ce processus produit très peu de déchets radioactifs et utilise des combustibles abondants et largement disponibles, tels que le deutérium et le tritium.
ITER vise à construire et à exploiter le plus grand tokamak du monde, un dispositif en forme de tore où des champs magnétiques puissants sont utilisés pour confiner un plasma de très haute température nécessaire à la fusion. Le but est de générer 500 mégawatts de puissance de fusion avec une entrée de seulement 50 mégawatts, démontrant ainsi un gain énergétique significatif.
Le projet ITER comprend plusieurs étapes clés : la construction de l'infrastructure, l'assemblage du tokamak, la mise en service des systèmes et enfin l'exploitation expérimentale. Le premier plasma est prévu pour la seconde moitié de la décennie 2020, avec des opérations de fusion complète à suivre dans les années 2030.
ITER est conçu pour répondre à de nombreux défis scientifiques et technologiques, notamment le contrôle du plasma à des températures de l'ordre de 150 millions de degrés Celsius, la gestion des matériaux soumis à des conditions extrêmes et l'intégration de systèmes complexes. Si le projet réussit, il pourrait ouvrir la voie à des réacteurs de fusion commerciale, transformant le paysage énergétique mondial en fournissant une source d'énergie durable et respectueuse de l'environnement pour les générations futures.
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Wed, 24 Jul 2024 - 2min - 3306 - Pourquoi dit-on que la Terre est à son aphélie ?
La Terre est dite à son aphélie lorsqu'elle se trouve à la plus grande distance de son orbite par rapport au Soleil. Ce terme provient des mots grecs "apo" (loin de) et "hélios" (Soleil). L'orbite de la Terre autour du Soleil est une ellipse, et non un cercle parfait, ce qui signifie que la distance entre la Terre et le Soleil varie tout au long de l'année.
L'aphélie se produit généralement début juillet, environ six mois après le périhélie, qui est le point où la Terre est la plus proche du Soleil. Pendant l'aphélie, la Terre se trouve à environ 152,1 millions de kilomètres du Soleil, comparé à environ 147,1 millions de kilomètres lors du périhélie. Cette différence de 5 millions de kilomètres peut sembler significative, mais elle n'a qu'un effet mineur sur les saisons et le climat terrestre.
L'effet de cette variation de distance est compensé par d'autres facteurs, notamment l'inclinaison de l'axe terrestre. L'inclinaison de 23,5 degrés de l'axe de la Terre par rapport à son plan orbital est la principale cause des saisons. En été, l'hémisphère incliné vers le Soleil reçoit plus de lumière solaire directe et donc plus de chaleur, tandis qu'en hiver, l'hémisphère incliné loin du Soleil reçoit moins de lumière solaire directe.
Le fait que l'aphélie se produise en été dans l'hémisphère nord et en hiver dans l'hémisphère sud pourrait sembler paradoxal, mais c'est l'inclinaison de l'axe de la Terre qui domine l'impact sur les saisons plutôt que la distance variable au Soleil. En réalité, l'hémisphère nord bénéficie d'étés légèrement plus frais et d'hivers légèrement plus doux en raison de la Terre étant plus éloignée du Soleil pendant l'été et plus proche pendant l'hiver.
L'aphélie, tout comme le périhélie, est une conséquence de la loi des orbites elliptiques de Kepler, qui stipule que les planètes suivent des trajectoires elliptiques avec le Soleil à l'un des foyers. Comprendre ces points extrêmes de l'orbite terrestre nous aide à mieux saisir la dynamique des saisons et l'interaction complexe entre les divers facteurs qui influencent le climat de notre planète.
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Tue, 23 Jul 2024 - 2min - 3305 - Pourquoi l'astéroïde qui a tué les dinosaures aurait favorisé l’invention du vin ?
L'astéroïde qui a frappé la Terre il y a environ 66 millions d'années, marquant la fin du Crétacé et causant l'extinction massive des dinosaures, a également favorisé l'émergence et la diversification des plantes à fleurs, y compris les ancêtres des vignes produisant du raisin. Cet événement cataclysmique, connu sous le nom d'impact de Chicxulub, a entraîné des changements environnementaux drastiques qui ont remodelé les écosystèmes terrestres.
Lorsque l'astéroïde a frappé la péninsule du Yucatán, il a libéré une énergie équivalente à des milliards de bombes atomiques, provoquant des incendies mondiaux, des tsunamis et un hiver nucléaire. Ces conditions ont anéanti environ 75 % des espèces vivantes, y compris les dinosaures non aviaires, et ont conduit à un effondrement des écosystèmes dominés par les grands reptiles.
Cette extinction de masse a créé des niches écologiques vacantes, ouvrant la voie à une diversification rapide des espèces survivantes et à l'apparition de nouvelles formes de vie. Parmi ces survivants figuraient les plantes à fleurs (angiospermes), qui avaient commencé à se diversifier avant l'impact, mais dont la diversification s'est accélérée après. Les angiospermes, grâce à leurs fleurs et leurs fruits, étaient particulièrement aptes à coloniser les nouveaux environnements et à établir des relations mutualistes avec les insectes pollinisateurs et les animaux frugivores.
Les vignes, dont le raisin est issu, font partie de cette grande famille des angiospermes. Les conditions post-impact ont favorisé la diversification de ces plantes, qui ont pu coloniser les nouveaux habitats ouverts par la disparition des dinosaures herbivores géants. Sans ces grands consommateurs, les plantes à fleurs ont pu prospérer, se diversifier et évoluer pour produire une variété de fruits adaptés à la dispersion par les nouveaux groupes d'animaux émergents, comme les mammifères et les oiseaux.
Ainsi, l'extinction des dinosaures a indirectement favorisé l'évolution et la diversification des plantes à fleurs, y compris celles produisant des fruits comme le raisin. Ce phénomène illustre comment des événements cataclysmiques peuvent remodeler la vie sur Terre, ouvrant des opportunités pour de nouvelles formes de vie et influençant la biodiversité que nous connaissons aujourd'hui.
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Mon, 22 Jul 2024 - 2min - 3304 - Quelle espèce animale réalise des opérations chirurgicales ?
Les fourmis Matabele (Megaponera analis) sont une espèce fascinante, principalement connue pour leur comportement remarquable de soins aux blessés, souvent comparé à des opérations chirurgicales. Ces fourmis se nourrissent principalement de termites, qu'elles chassent lors de raids organisés. Ces expéditions peuvent être dangereuses, et il n'est pas rare que certaines fourmis soient blessées par les soldats termites.
Lorsqu'une fourmi Matabele est blessée, elle sécrète une phéromone de détresse pour alerter ses congénères. Les fourmis non blessées répondent en transportant la fourmi blessée de retour au nid. Une fois dans le nid, commence ce que l'on pourrait appeler des "soins chirurgicaux".
Le traitement des blessures chez les fourmis Matabele implique principalement le léchage intensif des plaies. Ce comportement de léchage sert plusieurs fonctions cruciales. D'abord, il nettoie la plaie, enlevant ainsi les débris et les particules potentiellement infectieuses. Ensuite, il aide à désinfecter la blessure grâce aux enzymes et aux substances antimicrobiennes présentes dans la salive des fourmis.
Ce processus de léchage peut durer des minutes, voire des heures, en fonction de la gravité de la blessure. Les études ont montré que les fourmis blessées qui reçoivent ce traitement ont une bien meilleure chance de survie que celles qui ne reçoivent pas de soins. En effet, la probabilité de survie passe de 20% pour les fourmis non soignées à environ 90% pour celles qui sont léchées et nettoyées.
Ce comportement complexe de soins aux blessés illustre non seulement l'ingéniosité des fourmis Matabele, mais aussi l'importance de la coopération et de l'altruisme au sein de leur société. En soignant les membres blessés de leur colonie, les fourmis Matabele augmentent la survie globale de la colonie, démontrant une stratégie évolutive efficace et sophistiquée pour faire face aux dangers inhérents à leur mode de vie prédateur.
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Sun, 21 Jul 2024 - 1min - 3303 - Combien d'exticntion de masse la Terre a-t-elle subi ?
La plupart des espèces apparues sur la Terre ont une durée de vie limitée, certaines résistant plus longtemps que d'autres. De fait, plus de 99 % des organismes vivants ayant vécu sur notre planète ont cessé d'exister.
Mais certaines disparitions sont plus brutales et concernent davantage d'espèces. On les appelle, pour cette raison, des "extinctions de masse".
Les scientifiques en recensent cinq en tout. À chaque fois, des catastrophes naturelles ont précipité, en un temps record, la fin de 75 à 90 %¨des espèces présentes sur la Terre. L'extinction la plus connue, qui s'est produite voilà environ 66 millions d'années, a provoqué la disparition des dinosaures. La chute d'une énorme météorite serait en partie responsable de ce destin tragique.
D'autres extinctions de masse sont liées à des changements climatiques. Ainsi, l'extinction massive la plus ancienne, celle de l'Ordovicien-Silurien, qui s'est produite voilà environ 444 millions d'années, est due à une glaciation de grande ampleur.
La calotte glaciaire s'est beaucoup accrue, emprisonnant ainsi d'importantes quantités d'eau. Ce qui a entraîné une baisse sensible du niveau des océans. Le retrait de la mer et le refroidissement du climat entraînent alors la disparition d'environ 85 % des espèces vivant sur Terre.
Une autre extinction massive, dite du Dévonien, a commencé il y a environ 380 millions d'années. En une vingtaine d'années, elle a provoqué l'anéantissement des trois quarts des espèces présentes sur notre planète.
D'après les spécialistes, elle est due à la baisse brutale du niveau d'oxygène dans les mers. Le volcanisme serait peut-être à l'origine de ce phénomène.
Si l'on en croit certains scientifiques, nous serions à l'aube d'une sixième extinction de masse, plus rapide encore que les précédentes. Cette fois-ci, elle ne serait pas liée à des événements naturels, mais à l'action de l'homme.
D'après une étude récente, le taux de disparition des espèces serait cent fois plus élevé que lors des autres extinctions massives. Et encore ces chiffres alarmants ne portent-ils que sur les espèces connues par l'homme. De quoi inquiéter l'espèce humaine sur son propre devenir.
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Thu, 18 Jul 2024 - 2min - 3302 - Qu'est ce que la parthénogenèse ?
L'homme et la plupart des animaux connaissent un mode de reproduction sexué. L'accouplement du mâle et de la femelle permet la fécondation de l'ovule par un spermatozoïde.
Mais il n'en va pas de même avec la "parthénogenèse". Le nom même de ce mode de reproduction, tiré des mots grecs "parthenos", qui veut dire "vierge", et "genesis", qui signifie "naissance", en souligne toute la singularité.
Dans ce cas, en effet, l'embryon se forme dans le ventre de sa mère sans l'intervention d'un mâle. Il s'agit donc d'une forme de reproduction asexuée. Dans la parthénogenèse, les gènes habituellement fournis par les spermatozoïdes sont produits par un processus très complexe.
La plupart du temps, les rejetons nés de cette manière sont des femelles, parfaitement identiques à leur mère. Dans quelques cas, cependant, la parthénogenèse peut aboutir à la naissance de mâles fertiles.
Si la parthénogenèse est fréquente dans le monde végétal, on la rencontre beaucoup moins souvent dans le règne animal.
Ce mode de reproduction est plus courant chez les insectes, comme les fourmis, les abeilles ou encore les pucerons. Mais de nombreux vertébrés se reproduisent pourtant de cette façon.
Parmi les quelque 80 espèces concernées, on trouve d'abord des reptiles et des poissons. Ainsi, certains lézards ou des serpents à sonnette ont recours à la parthénogenèse.
Il est rare qu'elle soit choisie par des animaux plus volumineux. On cite notamment le cas de plusieurs requins femelles, élevés en captivité. En 2016, des bébés requins sont nés dans l'aquarium d'une ville d'Australie, alors que le bassin n'abritait que des femelles. Plus récemment, d'autres bébés requins sont nés de cette façon dans un aquarium de Sardaigne.
Le zoo de Louisville, aux États-Unis, a également été témoin d'une de ces naissances singulières. En effet, un python réticulé, un immense serpent de plus de 4 mètres de long, a pondu des œufs sans jamais avoir été approché par un mâle. En 2006, un dragon de Komodo, pensionnaire d'un zoo anglais, a fait la même chose.
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Wed, 17 Jul 2024 - 2min - 3301 - La rotation de la Terre affecte-t-elle les vols ?
Chacun sait que la Terre tourne sur elle-même en une journée. Sa vitesse de rotation est de 1670 km/h. On pourrait alors se demander si la rotation de notre planète exerce une quelconque influence sur un trajet en avion.
Autrement dit, la vitesse de l'avion sera-t-elle accélérée par ce mouvement ? À cette question, il faut répondre par la négative. En effet, la vitesse de rotation n'augmente pas du seul fait qu'on se trouve en altitude.
Dans l'avion, la vitesse de rotation de la Terre est la même que si les passagers se trouvaient au sol. Ils ne s'en aperçoivent pas, dans la mesure où tout, autour de nous, se déplace à la même vitesse, y compris l'air qui porte l'avion.
Ce déplacement de tous les objets, joint à la constance de la vitesse de rotation et à la prédominance de la force de gravitation, qui l'emporte sur la force centrifuge, explique aussi que nous soyons insensibles à ce phénomène de rotation.
Et pourtant, selon la direction qu'il prend, un avion ne va pas toujours aussi vite. Il est en effet soumis à la force des vents. Or, ces vents sont eux-mêmes influencés par la force de Coriolis, une force inertielle, liée à la rotation de la Terre, qui influence les trajectoires de façon différente, selon qu'il s'agit de l'hémisphère Nord ou de l'hémisphère Sud.
Du fait de l'action de cette force, les vents soufflent plutôt d'ouest en est dans les régions tempérées et dans l'autre sens dans les régions tropicales.
Dans les régions tempérées, par conséquent, certains de ces vents, comme le jet-stream, soufflent d'ouest en est. Aussi tendent-ils à accélérer la vitesse de l'avion. Ainsi, un vol New-York-Paris, donc d'ouest en est, sera plus rapide, du fait de l'action de ces vents, qu'un vol dans le sens inverse.
La rotation de la Terre ne joue donc pas un rôle direct dans l'accélération de l'avion. Elle donne naissance à la force de Coriolis, qui a elle-même une influence sur la direction des courants aériens.
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Tue, 16 Jul 2024 - 1min - 3300 - Pourquoi les scribes égyptiens souffraient-ils d'arthrose ?
Dans l'Égypte antique, les scribes jouaient un rôle essentiel. En effet, ces fonctionnaires, capables de manier la complexe écriture égyptienne, devaient recopier et classer tous les documents administratifs.
Cette maîtrise de l'écriture permettait aux scribes de faire partie de l'élite de la société. En effet, on estime que seulement 1 à 5 % de la population était alphabétisée.
Pour accomplir leur travail, ils s'asseyaient dans la position dite du tailleur, avec les jambes croisées. Ils posaient ensuite une tablette sur leurs cuisses, destinée à recevoir le papyrus sur lequel ils écrivaient. Il leur arrivait également d'écrire sur des tessons de poterie.
Certains scribes écrivaient aussi accroupis ou même debout, la position adoptée dépendant des circonstances. Pour écrire, ils utilisaient un calame, un roseau taillé en pointe.
Or, même si ces fonctionnaires ne faisaient pas un travail de force, ils étaient sujets à ce que nous appellerions aujourd'hui des maladies professionnelles. C'est du moins la conclusion à laquelle est parvenue une équipe de scientifiques tchèques.
Ils ont étudié les ossements d'une trentaine de scribes, enterrés dans une nécropole entre 2700 et 2180 avant notre ère. Ils ont alors comparé ces ossements avec ceux d'un groupe d'hommes appartenant à un autre milieu.
Ils ont remarqué, sur les ossements appartenant aux scribes, des atteintes osseuses plus prononcées, dues à l'arthrose. Certaines régions du squelette, comme les vertèbres cervicales, l'épaule, le genou ou encore la main, étaient plus touchées que d'autres.
Pour les chercheurs, la présence d'arthrose, dans ces zones précises, serait due à l'activité même des scribes. Elle se caractérisait en effet par des tâches répétitives, effectuées dans une position immobile.
Pour écrire, le scribe devait légèrement pencher la tête, ce qui entraînait un fléchissement de la colonne vertébrale. La pression exercée devait provoquer les maux de dos que nombre de nos contemporains ressentent toujours dans l'exercice de leur activité professionnelle.
Pour apprécier la nature du travail des scribes, les scientifiques se sont fondés sur les statues ou les illustrations qui les représentent en train d'écrire.
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Mon, 15 Jul 2024 - 2min - 3299 - Le koala peut-il vraiment prédire la météo ?
Les facultés de certains animaux n'en finissent pas de nous étonner. Dans une récente étude, des scientifiques révèlent ainsi que les koalas seraient capables de prévoir le temps à venir.
Ces animaux, observés dans la nature, n'ont pas besoin des prévisions météo pour savoir que des jours chauds les attendent. Selon les zoologues, il s'y préparent en abaissant leur température corporelle.
Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont observé ces marsupiaux dans leur habitat naturel, en Australie. Durant deux semaines, ils ont étudié leur comportement, notamment dans les jours les plus chauds.
Les scientifiques ont noté que, dans des conditions climatiques ordinaires, la température corporelle des koalas se maintenant à un peu plus de 36°C.
Ils furent surpris de constater que, par un jour de canicule, où le thermomètre avait grimpé à près de 41°C, ces petits animaux avaient, dès le lever du jour, abaissé leur température à 32,4°C. Jamais une température corporelle aussi basse n'avait été constatée.
Les marsupiaux avaient donc "senti" à l'avance que ce jour connaîtrait une véritable canicule. Et ils avaient adapté leur température en conséquence. Selon les zoologues, la température corporelle des koalas dépend donc étroitement de celle de l'air.
Ainsi, leur température corporelle pourrait-elle lentement augmenter avec la chaleur ambiante, sans que les koalas soient obligés de se rafraîchir régulièrement, afin que la sudation permette d'évacuer la chaleur. Une technique qui permet à ces animaux d'économiser une eau toujours assez rare dans ces régions sèches.
Les koalas seraient donc capables d'autoréguler leur température en fonction des conditions climatiques. Ce qui leur serait plus utile, pour survivre aux jours caniculaires, que d'autres techniques déjà observées.
En effet, les koalas ont l'habitude, durant les périodes chaudes, de se serrer contre les arbres, afin de rafraîchir leur corps.
Même si ces méthodes révèlent la faculté d'adaptation de ces animaux, elles ne suffiront peut-être pas à les protéger des conséquences du réchauffement climatiques. En effet, si des températures supérieures à 40 °C deviennent fréquentes, ces marsupiaux seront alors en danger.
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Sun, 14 Jul 2024 - 1min - 3298 - Les éléphants se donnent-ils des noms entre eux ?
Il est des animaux qui sont dotés de plus de capacités que d'autres. Certains, comme le perroquet ou le dauphin, sont ainsi capables de s'interpeller, en se donnant des "noms". Ou plutôt, ils parviennent à imiter le cri d'un congénère, ce qui leur permet de s'adresser à lui de manière individualisée.
Mais les éléphants, qui sont, comme on sait, des animaux évolués, vont plus loin. Un pachyderme sait ainsi donner à chacun de ses compagnons un nom précis, formé de sons bien particuliers. Ils sont faits de sonorités aiguës, mais aussi de grondements, sons à basse fréquence que l'oreille humaine ne peut pas toujours percevoir.
Une équipe de zoologues a mené une étude au Kenya, pour tenter de recenser ces sons. Ils en ont compté plus de 600 au total. Grâce au concours de l'intelligence artificielle, ils ont pu distinguer les sons composant le nom d'un congénère de ceux par lesquels s'accueillent ces animaux.
Les éléphants d'un troupeau, toujours en quête de nourriture, se séparent souvent. Ils peuvent ainsi s'appeler les uns les autres, afin de se regrouper à un endroit donné. Même les animaux éloignés entendront leur nom, car ces sons portent très loin.
Une telle capacité, de la part des éléphants, les place un peu à part dans le monde animal. Elle leur permet en effet d'établir une relation entre des sons précis et un individu.
Ils montrent aussi leur aptitude à relier ces sonorités avec une idée, celle de pouvoir donner une individualité, et donc une personnalité propre, à chaque membre du groupe. Autrement dit, ces pachydermes seraient en mesure de concevoir des pensées abstraites. Ce qui les rapprocherait de l'homme.
Pour les scientifiques, il n'est pas exclu que les éléphants utilisent la même "méthode" pour nommer des aliments ou des lieux. Leurs similitudes avec l'espèce humaine n'en seraient que plus grandes.
Grâce aux techniques modernes, les scientifiques apprendront sans doute à pénétrer toutes les subtilités de ce langage animal. Dès lors, pourquoi ne pas penser que, quelque jour, ils pourront s'en servir pour communiquer avec les éléphants ?
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Thu, 11 Jul 2024 - 2min - 3297 - Pourquoi les satellites de Starlink menaceraient-ils la couche d’ozone ?
De plus en plus de satellites sont envoyés dans l'espace. Certains forment des constellations, qui ont une mission précise à remplir. C'est le cas de Starlink, une constellation de satellites appartenant à Elon Musk et destinée à améliorer la connectivité Internet.
Or ces satellites ne fonctionnent que quelques années. Quand ils arrivent en fin de vie, ils quittent leur orbite et finissent par brûler dans l'atmosphère terrestre.
C'est là que les choses se gâtent. En se consumant, ces satellites libèrent du dioxyde d'aluminium, ou alumine. Ainsi, un satellite de 250 kg diffuse, en brûlant dans l'atmosphère, environ 30 kg d'oxyde d'aluminium.
Or, cette substance est potentiellement dangereuse. En effet, elle tend à détruire la couche d'ozone, qui protège la Terre du rayonnement ultraviolet.
D'après les scientifiques, une telle menace doit être prise très au sérieux. En effet, les satellites en orbite au-dessus de la Terre sont très nombreux. À elle seule, la constellation Starlink comprendra bientôt 12 000 satellites supplémentaires.
En brûlant dans l'atmosphère terrestre, ces satellites émettront 2 tonnes d'alumine. Si tout se passe comme prévu, Starlink sera composée, dans un avenir assez proche, de 45 000 satellites. De quoi amplifier un danger déjà bien présent. De fait, les rejets d'oxyde d'aluminium ont été multipliés par 8 entre 2016 et 2022.
Si l'on en croit les spécialistes, les constellations de satellites en fin de vie, dont Starlink fait partie, finiront par libérer plus de 350 tonnes d'alumine dans l'atmosphère. Soit une augmentation de près de 650 %, par rapport au taux habituel d'oxyde d'aluminium !
Dans ces conditions, on comprend que les scientifiques aient tiré la sonnette d'alarme. D'autant que les satellites ne sont pas les seuls en cause dans cette possible érosion de la couche d'ozone.
Celle-ci est également menacée par les fusées devant mettre ces satellites en orbite. En effet, elles produisent des émissions nocives pour la couche d'ozone. On a calculé que le lancement de 1 000 fusées par an pourrait réduire son épaisseur de 5 à 6 %.
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Wed, 10 Jul 2024 - 2min - 3296 - Pourquoi le tracé du Gange a-t-il changé il y a 2500 ans ?
On sait le rôle que joue le Gange dans l'irrigation des régions alentour. Pour les Indiens, c'est aussi un fleuve sacré. C'est dire à quel point il s'intègre à leur horizon mental.
Aussi cette voie d'eau leur paraît-elle immuable. Et pourtant, ce n'est pas le cas. Certes, le lit du Gange et l'immense delta auquel aboutit le fleuve n'ont pas changé de place depuis des siècles.
Mais il n'en a pas toujours été ainsi. Les géographes signalent au moins, dans le passé, un événement dont les effets ont déplacé le cours de ce grand fleuve du nord de l'Inde.
Cet événement, c'est un puissant séisme, qui se serait produit voilà 2 500 ans. Il aurait fait sortir le Gange de son lit, le fleuve se répandant alors dans une autre région.
Un tel phénomène n'est pas inconnu des scientifiques. Cette modification brutale du cours d'un fleuve porte même le nom d'"avulsion". Mais c'est la première fois qu'on en trouve des traces à propos d'un fleuve aussi long que le Gange.
Les géologues néerlandais à l'origine de cette découverte s'intéressaient, au départ, au tracé d'une rivière disparue, située sur l'actuel territoire du Bangladesh. Puis ils se sont aperçus que ce cours d'eau était en fait l'ancien lit du Gange.
Les scientifiques y ont retrouvé des structures dont la formation est associée à la survenue d'un tremblement de terre. Elles leur ont permis, en même temps, de dater le séisme.
Si ce phénomène a eu lieu par le passé, pourquoi ne pourrait-il pas se reproduire dans l'avenir ? Dans des régions aussi densément peuplées que le nord de l'Inde, il pourrait avoir de graves conséquences.
On connaît d'ailleurs au moins un cas d'avulsion meurtrière, qui s'est produit en Inde en 2008. En effet, la sortie de son lit d'un affluent du Gange, due, cette fois, aux pluies de mousson, a provoqué la mort de plus de 500 personnes et entraîné le déplacement d'un million de riverains.
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Tue, 09 Jul 2024 - 1min - 3295 - Pourquoi 800 étoiles ont-elles disparu du ciel ?
Depuis les années 1950, plus de 800 étoiles ont disparu. Ce n'est pas cette disparition en elle-même qui étonne les astronomes. Ils savent que ces astres ne sont pas éternels.
Ce qui les intrigue, c'est que ces étoiles se soient évaporées sans laisser de traces. D'habitude, ce n'est pas le cas. Quand certaines étoiles arrivent en fin de vie, elles s'écroulent sous l'effet de leur propre gravité. Ce phénomène, qu'on appelle une "supernova", se traduit par une formidable explosion.
D'autres étoiles se réduisent jusqu'à former des naines blanches. De grandes quantités de gaz sont alors éjectées. Dans les deux cas, ces événements laissent un sillage très visible dans l'espace.
Les centaines d'étoiles dont nous parlons n'entrent pas dans ces catégories. Elles se sont effacées sans laisser le moindre écho.
Pour comprendre cette énigme, les astronomes du monde entier ont décidé d'unir leurs efforts. Ils ont même mis le public à contribution. Leur premier objectif est de recenser ces étoiles disparues. L'une des hypothèses avancées, pour expliquer cet engloutissement astral, est celle des trous noirs.
Ces étoiles seraient tellement massives qu'en s'effondrant sur elles-mêmes, elles auraient créé un trou noir. On sait que ce dernier peut absorber toute la matière environnante, dont celle constituant l'étoile. Pour les scientifiques, cependant, cette éventualité est très peu probable. En effet, de tels événements sont très rares.
Il se peut aussi que les astres en question ne soient pas vraiment des étoiles, mais fassent partie de ce que les astronomes appellent des "événements astronomiques transitoires". Comme leur nom l'indique, ils ne durent pas longtemps et disparaissent sans laisser les traces associées à la disparition des étoiles.
Certains scientifiques penchent pour une explication moins naturelle. C'est le cas des astronomes participant au programme SETI, qui recherche des traces de civilisations extraterrestres dans l'univers.
Ils estiment en effet que le curieux comportement de ces étoiles pourrait s'expliquer par l'intervention d'êtres intelligents. De fait, ils seraient en mesure de modifier la brillance et le cycle de vie de ces astres.
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Mon, 08 Jul 2024 - 2min - 3294 - Pourquoi les sons ne vont pas tous à la même vitesse sur Mars ?
Sur Terre, la vitesse du son peut varier en fonction de certains éléments, comme l'altitude, la température ou encore la composition de l'atmosphère. Dans certains endroits, la concentration de dioxyde de carbone et des températures moins élevées modifient cette vitesse de propagation du son.
De même, le son ne se diffuse pas à la même vitesse sous l'eau et sur une montagne. Ces différences, dans la vitesse du son, se retrouvent sur d'autres planètes du système solaire, comme Mars.
La vitesse à laquelle le son circule sur la planète rouge a pu être étudiée grâce aux observations faites par le rover "Perseverance". Depuis février 2021, ce robot, équipé de micros spécifiques, a pu communiquer aux scientifiques des résultats très instructifs.
Ils ont permis de confirmer que, sur Mars, le son progresse moins vite sur la planète rouge. En effet, il se diffuse à la vitesse moyenne de 240 mètres par seconde, contre environ 340 mètres par seconde sur Terre.
Cette vitesse plus modérée s'explique en partie par la nature de l'atmosphère martienne. En effet, elle est beaucoup moins dense que sur Terre. De fait, la pression est 170 fois plus faible sur Mars que sur notre planète. Or, plus le milieu est épais, plus le son s'y propage rapidement.
C'est pourquoi le son circule plus vite sur Terre, où l'atmosphère est plus dense que sur Mars. La composition de l'atmosphère joue aussi un rôle, celle de Mars comprenant beaucoup plus de dioxyde de carbone, qui influe sur le comportement du son.
Mais cette vitesse du son, sur Mars, répond encore à d'autres particularités. Grâce aux données transmises par le rover, les scientifiques se sont aperçus que, du fait d'une pression très basse, les sons ne se diffusaient pas à une vitesse uniforme sur la planète rouge.
En effet, les sons aigus voyagent plus vite que les sons graves. Cette singularité acoustique perturbe la tenue d'une conversation entre deux personnes. Les sons aigus ayant tendance à se perdre rapidement, le dialogue devient très difficile.
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Sun, 07 Jul 2024 - 2min
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