Filtra per genere
- 146 - À la Une: en RDC, Jean-Pierre Bemba tourne le dos à l’UDPS
Réviser plutôt que changer la Constitution : Jean-Pierre Bemba tourne le dos à l’UDPS… C’est en Une du trihebdomadaire Econews.
Au sein de l’Union sacrée de la nation, des divergences émergent autour du projet de révision ou de changement de la Constitution porté par le président Félix Tshisekedi. Jean-Pierre Bemba, leader du MLC et allié clé du chef de l’État, se montre réservé face à cette initiative, plaidant pour une révision limitée à quatre articles clés de la loi fondamentale de 2006. Selon le journal, « alors que l’UDPS milite pour un changement plus profond, ces tensions internes sont la preuve des fractures potentielles au sein de la majorité présidentielle ».
Lors d’une récente interview, Jean-Pierre Bemba, vice-Premier ministre et figure influente de l’USN, a exprimé son désaccord avec l’idée d’un changement fondamental de la Constitution. « Ce qui est autorisé et prévu dans la Constitution, c’est la révision», a-t-il martelé, mettant en garde contre toute tentative de dépassement des mécanismes prévus par la loi fondamentale de 2006.
Le tabloïd estime que si l’UDPS persiste dans sa volonté de changement radical, elle pourrait se heurter à une opposition croissante au sein même de la majorité.
Africanews : Bemba se fait prendre devant les caméras et se met en porte-à-faux avec la démarche du Président. Son parti le MLC obligé d’organiser le secours. Pour ce journal, « C’est incontestable ». Jean-Pierre Bemba a semé les doutes dans les rangs après sa sortie. Au journal d’ajouter : « S’il était soldat, il passerait par les armes Il serait fusillé. Les médias tueurs ont englouti le chairman ».
Face à cette noyade en direct, lit-on dans Africanews, « devant caméras et micros, jeudi, l’opinion a assisté à un virage à 360 degrés via un communiqué à l’opposé de la déclaration de la veille » portée par Fidel Babala à la tête du secrétariat général du MLC. Il a exprimé le soutien total du MLC à l’initiative du président. Pourtant dans l’opinion, souligne le journal, « le mal a déjà été fait ! Si la première impression n’est pas forcément la bonne, elle est incontestablement la plus puissante ».
Dans Congo Nouveau, un autre trihebdomadaire : «Confiance brisée après des attaques verbales interposées »…
Tshisekedi-Kagame : que vont-ils se dire encore à Luanda ?
Un sommet tripartite Angola-Rwanda - RDC est prévu le 15 décembre, sous l'égide du président angolais João Lourenço, médiateur désigné par l'Union africaine pour le conflit dans l'Est de la RDC. Alors que Félix Tshisekedi avait promis de ne rencontrer Paul Kagame qu'au ciel, rappelle le confrère, « le paradis pourrait être Luanda ».
Ce sommet va mettre autour d'une table deux homologues dont les relations interpersonnelles se sont gravement détériorées après la résurgence du M23 soutenu par le Rwanda. Ce sommet intervient après une avancée majeure réalisée le 25 novembre dernier, lorsque les ministres des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda ont signé à Luanda un « Concept d’opérations » (Conops).
Congo Nouveau reste pessimiste : « rien ne garantit l'application de bonne foi de cet accord par les deux parties. Quel serait le seuil à atteindre dans la neutralisation des FDLR pour que le Rwanda accepte finalement de retirer ses troupes de la RDC ». Ce journal estime que « le Rwanda peut user de mauvaise foi et de subterfuge pour justifier une énième présente de ses troupes sur le sol congolais, sachant pertinemment le miel qu'ils en tirent en état sur le sol congolais ».
Enfin. Circulation alternée, contrôles techniques et assurances… Embouteillages à Kinshasa : Quand les solutions ponctuelles révèlent un vide stratégique profond … c’est dans les colonnes du quotidien Infos 27. Kinshasa se débat quotidiennement dans un tourbillon ininterrompu d’embouteillages qui asphyxient la ville et la figent dans une immobilité chronique. En dépit des multiples initiatives des autorités, telles que l’instauration de mesures de circulation alternée, la situation semble se dégrader inexorablement. Ces réponses ponctuelles, jugées comme de vaines panacées par un grand nombre d’observateurs avertis, révèlent un manque de vision stratégique et une gestion défaillante des infrastructures urbaines.
Sat, 07 Dec 2024 - 145 - À la Une: le débat sur la révision constitutionnelle et l'affaire du procureur général Firmin Mvondé
À Kinshasa, deux grands dossiers dominent la une des journaux cette semaine : le débat sur la révision constitutionnelle et une affaire judiciaire impliquant le procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvondé.
Sur la révision constitutionnelle, la 11ᵉ conférence des gouverneurs organisée à Kalemie est au centre de l'attention.
Le Quotidien rapporte que les 26 gouverneurs présents ont exprimé leur soutien à la réforme portée par le président Félix Tshisekedi. « J’ai bien compris vos désidératas », a déclaré le chef de l’État, promettant des réponses concrètes à leurs attentes.
L’Ouragan, de son côté, titre : « Les 26 gouverneurs s’alignent », qualifiant ce ralliement de succès stratégique pour le pouvoir.
Vers un « référendum pour départager la classe politique »
Le journal évoque une probable consultation populaire : « Les signaux ne trompent pas. On tend irrémédiablement vers le référendum pour départager la classe politique», écrit-il.
Mais l’enthousiasme n’est pas partagé partout.
The Post, dans son éditorial, critique vivement ce projet, le qualifiant de « saut de mouton constitutionnel», une référence aux projets d’infrastructures parfois controversés du premier mandat de Tshisekedi.
Selon l’éditorialiste, ce projet est une distraction politique prématurée : «Ce serpent de mer précipite de quatre ans la campagne électorale attendue en 2028», écrit-il, ajoutant que le référendum proposé reviendrait à choisir «entre ce que l’on ne connaît pas et ce que l’on ne sait pas ».
Le climat politique est également jugé préoccupant
L’Ouragan note une montée des tensions autour de cette initiative, évoquant des risques de confrontation directe entre partisans du pouvoir et de l’opposition. Le journal rappelle les manifestations meurtrières de 2015 contre une réforme sous Joseph Kabila, concluant que «l’histoire pourrait bien se répéter».
Le Nouvel Observateur, quant à lui, dénonce la fermeté du président sur cette question. « Rejeter d’emblée un dialogue inclusif pour concilier les pros et les anti-révisionnistes pourrait conduire à l’implosion du pays », écrit-il.
Le journal ajoute que l’insécurité à l’Est et la lutte contre la corruption devraient être les priorités, et non des débats qu’il qualifie de « distraction aux conséquences incommensurables».
L’acquisition controversée d’un immeuble à Bruxelles par Firmin Mvondé
L’autre grand dossier de la semaine concerne l’acquisition controversée d’un immeuble à Bruxelles par Firmin Mvonde, procureur général près la Cour de cassation.
L’affaire, révélée parAfrica Intelligence, met en lumière l’achat d’une propriété d’une valeur de 900 000 euros.
Forum des As confirme cette acquisition, précisant qu’elle a été financée par un prêt de 750 000 dollars obtenu auprès de la banque Equity BCDC en juin 2024. Le journal publie même des documents attestant de la légalité de l’opération.
Mais le collectif Le Congo n’est pas à vendre exprime des doutes.
Cette acquisition, selon lui, « soulève des interrogations sur la gestion des patrimoines des personnalités politiquement exposées ».
Il appelle à une enquête indépendante, incluant une analyse des déclarations fiscales et patrimoniales de Firmin Mvondé, ainsi qu’un examen détaillé des conditions d’octroi du prêt.
Le Nouvel Observateur conclut en ces termes : « Alors que des pans entiers du territoire sont sous occupation, des débats accessoires prennent le pas sur les véritables priorités du pays. »
Sat, 30 Nov 2024 - 144 - À la Une : en RDC, Tshisekedi s'entête, l'opposition dégaine
« Le front anti-Tshisekedi s'apprête à dégainer», signale en Une le bi-hebdomadaire Ouragan. « Un grand front de l'opposition a vu le jour à Kinshasa, écrit le confrère. Il se donne la mission de stopper le régime dans sa tentative de révision ou de changement de la Constitution ».
Ennemis hier, alliés contre-nature aujourd'hui, Joseph Kabila, Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Matata Ponyo, Delly Sesanga et Seth Kikuni s'unissent à travers leurs partis politiques respectifs pour dénoncer et contrer ce qu'ils qualifient de « coup d'État constitutionnel ».
Emmanuel Ramazani Shadary, numéro 2 du parti de Kabila accuse le chef de l’État de vouloir modifier les articles qui limitent le mandat présidentiel à deux termes non renouvelables. « Cet acte, il faut le dire, est constitutif d’un coup d’État et expose son auteur à des poursuites judiciaires pour haute trahison », a-t-il ajouté. Sur le même chapitre, le quotidien la Prospérité titre : «l'Opposition scelle un pacte contre Félix Tshisekedi ! »
Pour l'opposition, la révision constitutionnelle ne répond en rien aux préoccupations réelles du peuple congolais. « Aucune disposition de la Constitution n'empêche Monsieur Tshisekedi d'améliorer les conditions sociales du peuple congolais », ont-ils souligné, appelant le président à concentrer ses efforts sur des questions économico-sociales ainsi que la résolution des conflits à l'Est.
« Modifier la Constitution n’est ni un acte dictatorial ni une menace pour la démocratie »
Il s'agit plutôt d'un pas vers le renforcement de la souveraineté, estime le pouvoir. Dans le quotidien Forum des AS, Jean-Thierry Monsenempwo est formel : « Modifier la Constitution n’est ni un acte dictatorial ni une menace pour la démocratie ». Pour ce communicateur du camp au pouvoir, « il s’agit d’un pas vers le renforcement de la souveraineté nationale et la construction d’institutions solides, capables de relever les défis contemporains ».
Accuser le président Tshisekedi de vouloir instaurer une dictature ou s’éterniser au pouvoir est, selon lui, cite le journal, « non seulement irresponsable, mais aussi une insulte à l’intelligence des Congolais. Ces critiques émanent souvent de ceux qui ont eux-mêmes failli dans leurs responsabilités passées ».
Exit la révision, l’UDPS exige désormais le changement de la Constitution. C’est dans les colonnes du même quotidien. On en sait un peu plus, désormais, sur les intentions réelles de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Augustin Kabuya, secrétaire général du parti présidentiel, demande officiellement au président Félix Tshisekedi de « changer la Constitution et non opérer une simple révision de la loi fondamentale».
C'est la guerre ouverte entre le parti au pouvoir et l'opposition concernant la Constitution. « C'est désormais un discours va-t'en-guerre », estime Forum des As. Selon le secrétaire général du parti présidentiel, l'actuelle Constitution est une malédiction pour la RDC. « Qu'ils le veulent ou pas, nous allons changer cette Constitution ».
Et jusqu’où ira l’opposition ? s’interroge le tri-hebdomadaire Econews. Le tabloïd affirme que la prise de position du collectif de partis d’opposition vient conforter la frange de la population de plus en plus nombreuse qui, s’interroge sur l’opportunité et le moment choisi pour le pays étant en état de guerre et une partie du territoire sous occupation étrangère.
Six présumés profanateurs arrêtés
Enfin dans le quotidien le Phare : six présumés profanateurs du mausolée de Patrice Lumumba arrêtés. Les présumés auteurs de la profanation du mausolée du Héros National, dans la nuit du lundi au mardi, se trouvent aux arrêts depuis le mercredi 20 novembre. À en croire le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, le coup de filet est l’œuvre des éléments des services spéciaux qui sont occupés à rechercher activement deux autres suspects toujours en cavale.
S’agissant du sort de la relique du tout premier chef du tout premier gouvernement congolais investi par le Parlement en 1960, à la veille de l’indépendance nationale, elle n’aurait pas été volée, comme beaucoup le craignaient, mais qu’elle se trouverait même sous haute surveillance.
Et au journal de conclure : « La perte de cette relique allait signer la seconde mort de Lumumba, dont la sépulture allait héberger, à jamais, un cercueil vide »
Le tri-hebdomadaire Congo Nouveau pointe du doigt la « négligence » du gouvernement. Le site, écrit le confère, « manquait de sécurité élémentaire, plus de policiers de surveillance, pas de caméra de surveillance ».
Sat, 23 Nov 2024 - 143 - À la Une: les états généraux de la justice congolaise
À la une de la presse kinoise, états généraux de la justice, crise des embouteillages à Kinshasa et nouvel accord avec le FMI.
Le thème de ces assises est sans ambiguïté : « Pourquoi la justice congolaise est-elle malade ? Quelle thérapie face à cette maladie ? ». AfricaNews insiste sur l’objectif principal : recueillir des propositions pour des réformes en profondeur afin de redresser un système judiciaire en crise. Toutefois, le journal met en lumière les inquiétudes de l’ONG Justicia ASBL, qui critique un programme dominé par des politiciens souvent peu qualifiés en matière de justice. Même tonalité chez les syndicats de magistrats, qui rappellent que les recommandations des états généraux de 2015 n’ont été appliquées qu’à 0,8 %, douchant les espoirs d’un réel changement. De son côté, The Post adopte une posture incisive, qualifiant ces travaux de « bruyants et éléphantesques ». L’éditorialiste avertit : « Après ces assises, il faudra éviter les agents vecteurs de la maladie judiciaire, qui a une capacité de mutation redoutable. »
Un autre événement marquant : l’interpellation brutale de Delly Sesanga, ancien candidat à la présidentielle et opposant au projet de révision constitutionnelle porté par Félix Tshisekedi. Ouragan parle d’une scène « insoutenable », décrivant un « nouveau cap de violence » franchi jeudi 14 novembre dernier à Kinshasa. Même au sein de l’Union sacrée, écrit le journal, cette arrestation a suscité des critiques. Delly Sesanga a été relâché une heure plus tard. Une situation qui illustre les tensions autour du débat constitutionnel, alors que l’opposition redoute un troisième mandat déguisé pour le président Tshisekedi.
Embouteillages et accords avec le FMI
Sur le front social, les embouteillages monstres à Kinshasa continuent de dominer les discussions. Congo Nouveauévoque des mesures expérimentales pour fluidifier le trafic, qui, au contraire, ont aggravé la situation. Les chauffeurs de transports en commun en profitent pour augmenter leurs tarifs, pénalisant davantage les habitants. Martin Fayulu, cité par le journal, s’interroge : « Comment peut-on accepter qu’une distance de 20 kilomètres prenne plus de trois heures en voiture ? La Constitution empêche-t-elle de résoudre ce problème ? ». Pour des observateurs, cités par le Journal, la solution passe par la réhabilitation des routes, la construction de nouvelles voies et la relance d’un train urbain.
En économie, les relations entre le FMI et le gouvernement congolais attirent l’attention. Deux nouveaux programmes, totalisant 2,87 milliards de dollars, viennent d’être conclus, rapporte Le Phare. Infos27 souligne l’importance de cet accord, qui intègre pour la première fois un appui budgétaire direct de 800 millions de dollars. L’objectif est double : stimuler la croissance et renforcer la résilience climatique. De son côté, AfricaNews précise que ces programmes seront suivis de près grâce à des mécanismes rigoureux, tels que les revues semestrielles du FMI et des outils internes comme le Conseil des ministres ou la Troïka stratégique. Une victoire pour l’exécutif, mais aussi une lourde responsabilité dans la mise en œuvre.
À lire aussiDenise Kyalwahi, journaliste indépendante, écologiste et menacée
Sat, 16 Nov 2024 - 142 - À la Une: les états généraux de la justice «malade» à Kinshasa
Les journaux de la capitale ont consacré leurs éditions aux états généraux de la justice. Durant huit jours, rapporte le quotidien Le Potentiel, près de 3 500 acteurs du secteur judiciaire, de la magistrature, des experts nationaux et internationaux, des activistes des droits de l’homme et des universitaires venus de divers horizons vont poser un diagnostic sérieux et réaliser une autopsie réelle de l’état de santé de la justice congolaise. «L’heure a sonné pour scruter avec lucidité et honnêteté, l’état du système judiciaire congolais», écrit Le Potentiel.
Face aux dérives judiciaires, Constant Mutamba promet de serrer la vis ; c’est en Une du bi-hebdomadaire Ouragan. « Sept Congolais sur dix sont insatisfaits de la manière dont notre justice est administrée », selon le ministre. Ce membre du gouvernement, poursuit le confère, a exposé les maux qui rongent le système judiciaire congolais avant de lancer un appel à des réformes courageuses. Les injustices sont criantes : spoliations des biens publics et privés, arrestations arbitraires, sur population carcérale, saisies intempestives des comptes et des avoirs de sociétés, mauvaises conditions de vie et de travail des acteurs de la justice... Autant de maux qui gangrènent le secteur.
Sur le même chapitre Econews titre : « Réformer la Justice par la révision de la Constitution : la thérapie de Constant Mutamba »
Selon nos confrères, l’appel du garde des Sceaux lors des états généraux sonne comme une injonction. Son message cache mal, selon le journal, une volonté de préparer la justice à l’acceptation du fait accompli. Sans la citer, le ministre de la Justice s’adressait, selon Econews, à la Cour constitutionnelle qui sera au centre des futures confrontations politiques autour du projet de révision (ou carrément du changement) de la Constitution. Le journal est incisif : « À moins de faire preuve d’amnésie, il est établi que la Haute Cour est entièrement acquise au Chef de l’Etat et sa famille politique ».
Surchauffe économique de fin d'année : Le gouvernement sort l'artillerie anti-inflation
Dans un contexte où les prix des denrées alimentaires importées concernent directement les ménages, le gouvernement multiplie les initiatives pour rendre ces produits plus abordables. La Première ministre a mandaté le ministère de l'Économie, en collaboration avec l'Inspection générale des finances (IGF), pour faciliter la baisse des prix par des mesures fiscales incitatives. Un décret récemment signé permettra aux importateurs de bénéficier de crédits d'impôt en fonction de la certification de leurs stocks par l'IGF. Cette stratégie vise à réduire rapidement les prix des denrées de première nécessité, soulageant ainsi les ménages tout en encourageant un approvisionnement durable et abordable.
Revenons àEconews avec ce titre : « Les relations en dents de scie entre Kinshasa et Kigali : clash à Genève, chaudes accolades à Goma, un grand mystère entoure les rapports, généralement tendus, entre Kinshasa et Kigali». La journée du mardi 5 novembre a encore donné une preuve éloquente de cette affirmation, au regard du spectacle qui s’est déroulé simultanément à Genève (Suisse) et à Goma (Est de la RDC).
Si à Genève, les échanges ont été extrêmement virulents entre le porte-parole du gouvernement, et le représentant du Rwanda au Conseil des droits de l’homme de l’ONU… À Goma, par contre, le chef de la diplomatie rwandaise, Olivier Nduhungirehe, a eu droit à un accueil respectable à la réunion du Mécanisme conjoint ad hoc renforcé qu’a présidé le ministre angolais des Affaires étrangères, Teté Antonio, aux côtés de ses collègues Thérèse Kayikwamba de la RDC. Le journal conclut : « Le clash de Genève a donc été compensé par les chaudes accolades de Goma. Kinshasa et Kigali ne cesseront jamais de nous étonner ».
Sat, 09 Nov 2024 - 141 - À la Une: en RDC, la presse revient sur le projet de révision de la Constitution annoncé par l’UDPS
L’éditorialiste du journal The Postrevient sur le projet de révision de la Constitution annoncé par l’UDPS. « Il a suffi à Augustin Kabuya, le secrétaire général de l’UDPS, de cuire la première brique pour construire la tour qui fait perdre la raison à plus d’un homme politique congolais pour que les réseaux sociaux bruissent des vidéos et audios des politiques congolais », écrit-il.
L'éditorialiste questionne le revirement de l'UDPS : « Hier, l’on jurait ses grands dieux que l’on mourait pour que la Constitution ne soit touchée en ses articles verrouillés. Aujourd’hui, l’on recourt aux mêmes dieux pour que rien qui soit verrouillé ne le reste. C’est que les temps ont changé, explique-t-il,laissant les imbéciles devant le même mur qui les empêche de changer », et de conclure : « Ce qui a changé, c’est que les hommes sont désormais du bon côté de l’histoire, du côté,dit-il, de la mangeoire. »
Ouragan, le bihebdomadaire d'informations générales, se penche aussi sur la crédibilité de certains cadres de l’UDPS qui étaient autrefois opposés à une telle révision sous Joseph Kabila. Le journal s’interroge : « On voudrait réviser pour quelles raisons ? Est-ce que la Constitution actuelle empêche les institutions de la République d’apporter des réponses aux besoins sociaux de nos populations ? Empêche-t-elle de combattre l’impunité et l’économie de prédation ou de mettre fin aux violations massives des droits de l’homme ? »
À lire aussiRDC: des cadres du parti au pouvoir prônent une nouvelle Constitution et non une simple révision
Toujours dans ce chapitre, le journal titre : « Constitution, le camp Kabila avertit Tshisekedi », et souligne que le Front commun pour le Congo (FCC) rejette fermement le projet, qu'il qualifie de « tentative d'instauration d'une présidence à vie ». Une façon de masquer l’incapacité du gouvernement à répondre aux attentes du peuple, selon le FCC. « Au lieu de garantir la sécurité, d’améliorer le pouvoir d’achat ou de payer les militaires et enseignants, le régime se lance dans une réforme constitutionnelle inutile », rapporte le journal, citant les propos des cadres du FCC qui appellent à la mobilisation et promettent de s'opposer par tous les moyens légaux.
Le journal La prospériténote que même certains alliés du président Tshisekedi font preuve de prudence et demeurent silencieux. « Depuis l'annonce par l'UDPS du changement de la révision de la Constitution, le parti présidentiel semble, à son tour, ignorer ses alliés, écrit le quotidien. Par formalisme, le présidium de l'Union sacrée, la plateforme qui regroupe des partis comme UDPS, UNC, MLC, n'ose même pas convoquer une réunion pour débattre de l'actuelle Constitution. »
D'où, « la question de savoir ce qui reste encore de cette plateforme présidentielle », souligne La Prospérité, qui évoque aussi l'attitude de l’Église catholique. Elle pourrait jouer un rôle déterminant dans l'évolution du débat si le président décidait de franchir le pas vers un troisième mandat.
La présentation de la loi de finances 2025 devant l'Assemblée nationale, l'autre sujet qui a attiré l'attention des journaux
AfricaNews met en lumière la hausse des crédits alloués aux investissements, qui passent de 15,1% du budget général en 2024 à 48,4% en 2025, soit une augmentation de 18,2%. « Cette mesure illustre l'engagement, écrit-il,du gouvernement en faveur du développement des infrastructures et de l'économie.»
Cependant, certains médias expriment des doutes sur la crédibilité de ce budget face aux défis actuels. Forum des as souligne que cette présentation intervient dans un contexte de crise dans le secteur de l’éducation, marqué par la grève des enseignants qui dure depuis deux mois.
À lire aussiRDC: l'Assemblée nationale débute l'examen du budget 2025, en nette hausse
Sat, 02 Nov 2024 - 140 - À la Une: en RDC, la presse kinoise débat de la révision constitutionnelle
Tshisekedi ouvre la voie à la IVe République, c’est en Une du tri hebdomadaire Éconews. Pour ce journal, il n’y a plus de doute possible.
La confirmation apportée au cours d’un meeting populaire à Kisangani par le Chef de l’État en personne d’une révision prochaine de la Constitution de 2006 vient d’enclencher un double mécanisme : autant le camp présidentiel, son parti l’UDPS en tête, bat campagne de longue date en faveur de la rédaction d’une nouvelle loi fondamentale, autant les oppositions, quoiqu'affaiblies par des arrestations ou des menaces de poursuites judiciaires, se rangent en ordre de bataille. Du moins concernant ceux qui ont le courage de contester le pouvoir de l’intérieur.
Ceux parmi eux qui ont choisi le chemin de l’exil, explique Éconews, ont de la peine à faire entendre leur voix étouffée, ayant d’office été catalogués comme des traîtres.
« Tshisekedi réveille les vieux démons »
Sur le même chapitre, le bi-hebdomadaire Congo Nouveau, titre « Tshisekedi réveille les vieux démons».
Le confrère nuance. Au cas où il s’agirait d’une simple modification de la Constitution existante, le nombre des mandats du président de la République, qui figure parmi les matières verrouillées, ne saurait être modifié. «Sur ce point, Félix Tshisekedi renvoie la balle dans le camp du peuple qui peut, selon lui, faire sauter ce verrou»
Le tri-hebdomadaire Ouragan, parle d’un « dilemme »
À Kisangani, où il a jeté le pavé dans la mare sur ses intentions de réformer la Constitution, « le président Félix Tshisekedi est resté cependant évasif, écrit le journal ».
Et de préciser : «Tantôt, il parle de la révision constitutionnelle, tantôt de soumettre la question des articles intangibles à la décision du peuple souverain, dont le"oui"à un quelconque référendum conduirait au changement de la Constitution. En d'autres termes, le déverrouillage des articles intangibles est le chemin qui mène à la présidence à vie ou à une rallonge de son mandat deux fois, s'il est encore élu ».
Le Togo de Faure Gnassingbé fils l'a fait, le Rwanda de Paul Kagame aussi et surtout la Russie de Vladimir Poutine
Le confrère se demande « si le Congo- Kinshasa ne vire pas lentement et sûrement vers un régime autocratique».
Dans le quotidien Forum des ASS, le chef de fil de l’opposition réagit « Il n’y aura pas de changement de la Constitution, c’est de l’utopie».
C’est la réponse du berger à la bergère. Toucher un article de la loi suprême est la ligne rouge à ne pas franchir. Pour Moise Katumbi, « le Chef de l’État a menti, voire trahi la confiance du peuple et dans un pays sérieux, il devrait rendre le tablier».
Sur un autre chapitre. Deux anciens ministres et un homme d’affaires dans de sales draps. C’est dans le trihebdomadaire Africa News.
L’ancienne ministre de la Formation professionnelle Antoinette Kipulu, l’ancien ministre de la Recherche scientifique et ex-député UDPS Daniel Madimba, ainsi que l’entrepreneur Michel Kabeya, sont interdits de sortir du territoire national. Cela après une demande l’Inspection générale des finances (IGF) adressée à la Direction générale des migrations (DGM) pour un présumé détournement de 5 millions de dollars destinés à la construction de 10 écoles des métiers dans le Grand Bandundu et le Grand Kasaï.
Pour le tabloïd, c’est une situation qui est déplorée au sein de l’opinion. Cela quand on considère le nombre de ministres et mandataires interpellés par la justice et qui finissent par obtenir une mise en liberté provisoire et à sortir du pays.
Un imposteur multiple démasqué.
C’est dans le quotidien La Prospérité. La RDC est souvent le théâtre d’événements surprenants. L’un des cas les plus intrigants est celui d’Israël Bongo Lord, un jeune homme qui a réussi à se faire passer pour un député, un sénateur et même un prophète.
Son imposture a été révélée mardi, lors d’une réunion des députés dans un hôtel de Kinshasa, où il saluait « ses collègues députés » comme s’il en faisait partie. Une imposture qui ne se limite pas à une simple farce, poursuit le journal. « Elle soulève également des questions sur la confiance du public envers les institutions et la classe politique en général ».
Sat, 26 Oct 2024 - 139 - À la une: en RDC, velléité de modification de la Constitution, crise à l'UDPS et réactivation des enquêtes de la CPI
Forum des As titre : «Changement de la Constitution : l’UDPS écartelée». Le quotidien revient sur les tensions au sein du parti présidentiel, l’UDPS, où deux cadres, Augustin Kabuya et Deo Bizibu, s’opposent notamment sur la révision de la Constitution. Kabuya pousse fortement pour cette modification, tandis que Bizibu estime que ce n’est pas nécessaire à l’heure actuelle. Le journal note que ce débat interne montre qu'une réflexion approfondie est indispensable avant de prendre une décision définitive.
Dans le même contexte, La Prospérité commente cette crise de leadership en rappelant que Deo Bizibu a été reçu par le président Félix Tshisekedi. Certains membres radicaux du parti espéraient que l’un des deux, Kabuya ou Bizibu, serait désavoué, mais le journal souligne que l'UDPS sort affaiblie de cette crise, qui, selon lui, aurait dû être résolue dès le début.
De son côté, The Post revient sur la réapparition d’Augustin Kabuya avec un titre accrocheur : « Pouvoir et règne sans fin de l’UDPS : Kabuya assume son suicide». Le journal rappelle que l’UDPS, autrefois fervente opposante à la révision constitutionnelle sous Joseph Kabila, semble aujourd'hui prendre une direction opposée. Une contradiction qui n’échappe pas à l’analyse de l’éditorialiste du média. La Prospérité pousse encore plus loin en soulignant que l'annonce de la révision constitutionnelle est une «bouée de sauvetage» pour l’opposition, qui était affaiblie, dit le journal, depuis le rejet par Félix Tshisekedi d’un dialogue national. Le journal estime que cette annonce pourrait relancer l'opposition, juste après les 100 premiers jours du nouveau gouvernement.
Autre dossier important de la semaine
La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé la réactivation de ses enquêtes sur les crimes présumés commis en RDC, avec un focus particulier sur la province du Nord-Kivu. La Prospérité explique que ces enquêtes concernent les crimes commis depuis janvier 2022, relevant du Statut de Rome.
De son côté, Infos 27rapporte les propos du vice-ministre de la Justice, Samuel Mbemba, qui a confirmé l’implication des juridictions nationales congolaises, y compris le procureur général et l’auditeur général des FARDC, dans ce processus. Une collaboration renforcée avec la CPI qui représente un espoir pour les victimes de cette région en proie à la violence, ajoute le journal.
Justice internationale, toujours
La Communauté des États d'Afrique de l'Est (EAC) a entamé l'examen public de la requête de la RDC contre le Rwanda pour agression. Selon le journal Le Quotidien, une décision sur les exceptions soulevées par le Rwanda est attendue pour novembre. Le journal rappelle que lors d'une audience précédente, les avocats du Rwanda avaient déclaré ne pas pouvoir lire certains documents fournis par la RDC, car ils étaient en français. Le journal ironise : «Et pourtant, le Rwanda dirige la Francophonie ! ».
En parallèle, le Phare annonce que la RDC prépare également un dossier pour saisir la Cour Internationale de Justice (CIJ), un autre volet juridique dans ce conflit qui oppose les deux pays voisins.
Sat, 19 Oct 2024 - 138 - À la Une: la RDC de retour au conseil des droits de l’homme de l’ONU
Trois ans après, la RDC réintègre le Conseil des droits de l'homme des Nations unies. C’est en Une de l’hebdomadaire Ouragan. La RDC a été élue membre pour la période 2025-2027, avec 172 voix sur 190. Cette réintégration, après un premier mandat en 2018 suscite à la fois espoirs et critiques, tant à l'intérieur du pays qu'à l'international, écrit le journal.Quelques opposants ont tonné pour désapprouver la démarche. Ils ont mené même une contre-campagne, dénonçant les récentes violations des droits humains, telles que les tueries de prisonniers à la prison de Makala. Malgré le rejet de quelques organisations de droits de l’homme, poursuit Ouragan, l’élection du Congo- Kinshasa « marque un moment clé dans les efforts du pays à se repositionner sur la scène internationale ».
À lire aussiLa RDC élue au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU malgré les polémiques
Dans les colonnes du quotidien Forum des As, le porte-parole du gouvernement congolais Patrick Muyaya, considère, je cite, « que chaque Congolais patriote devrait considérer cette élection comme un symbole d'honneur national ». Le bi-hebdomadaire La Percée, rappelle cependant que siéger au conseil des droits de l’homme « oblige ses membres à modifier leur pratique dans ce domaine sur le long terme ». Le trihebdomadaire d’informations générales Congo Nouveau revient sur le boycott de la clôture du 19ème sommet de la francophonie par la RDC et titre : « L’omission volontaire de la crise de l’Est de la RDC par le président Macron paie cash. Tshisekedi fâché, déteste Macron et claque la porte de la francophonie ». Le tabloïd affirme. « Dans un sommet si important de la francophonie, oublier d’évoquer l’agression dont la RDC est victime (…) c’est cracher sur la mémoire des millions de Congolais tués lâchement et ignorés délibérément la cruauté des crimes dont le Rwanda s’est rendu coupable en agressant la RDC ».
Le président français Emmanuel Macron, selon ce journal, « habitué à des fables, a été encore une fois de plus pris au dépourvu par Félix Tshisekedi dans son propre pays et devant témoins ». Et de poursuivre : « Tshisekedi a encaissé le coup, mais il a répliqué d’une manière la plus féroce : l’homme a boycotté les travaux. À la place, il est allé visiter la diaspora congolaise. Le président Macron a tenté de se racheter à la clôture mais le vin était déjà tiré, il fallait le boire ».
À lire aussiFrancophonie: l'organisation s'agrandit, Tshisekedi boude la fin du sommet
Sur le même chapitre, l’hebdomadaire Le Maximum note que le camouflet lancé par Tshisekedi à Emmanuel Macron « peine à trouver des détracteurs, même dans les rangs de la tonitruante opposition politique congolaise. Le fait est assez rare pour être souligné ».
Enfin dansAfricaNews : « L’église prend la défense de Moïse Katumbi ». L’affaire est sur toutes les lèvres. À Mulonde dans le territoire de Pweto, province du Haut-Katanga, l’opposant Moïse Katumbi a entrepris de réhabiliter une piste d’atterrissage pour notamment aider à l’évacuation des malades, après avoir construit un hôpital dans le coin. La démarche n’a pas contenté l’administration qui le menace de poursuites judiciaires pouvant aboutir à 10 ans d’emprisonnement. L’affaire prend, selon certains membres de l’Opposition et de la Société civile, écrit Africanews, « les allures d’un acharnement contre le principal opposant du pays (…) dans un contexte où l’ombre d’un changement de Constitution plane sur le pays ».
À lire aussiRDC: le camp de Moïse Katumbi dénonce l’intrusion illégale de soldats sur une propriété privée
Dans cet imbroglio, le clergé diocésain de Kilwa- Kasenga a apporté son appui à l’ancien gouverneur de l’ex- Katanga. Moïse Katumbi se défend, titre Econews : «On ne me cherche pas des poux sur la tête ». L’opposant rappelle dans une interview relayée par ce confère que quand le président Tshisekedi est allé inaugurer un pont [en octobre 2023] « c’est sur une piste que j’ai fait construire que son hélicoptère s’est posé. Je le répète : on ne peut pas m’empêcher d’essayer d’aider les gens ». Moïse Katumbi dans cette même interview rappelle au Président de la République qu’il y a une vie après le pouvoir.
Sat, 12 Oct 2024 - 137 - À la une: en RDC, naufrage tragique sur le lac Kivu et tensions autour du projet de révision constitutionnelle
Le naufrage du bateau sur le lac Kivu, jeudi 3 octobre, est au cœur de l'actualité. Le bilan provisoire fait état de 23 corps repêchés après que le bateau, chargé de passagers et de marchandises, a sombré près du port de Kituku, dans la ville de Goma.
Forum des As tire la sonnette d’alarme sur l’urgence de renforcer la sécurité sur ce lac.
Le journal rappelle que les populations locales empruntent souvent cette voie pour échapper à l’insécurité terrestre, exacerbée par la présence de groupes armés, notamment les rebelles du M23. Le tabloïd revient également sur les précédents drames similaires. Forum des As rappelle également les récents naufrages, survenus le mois dernier sur le lac Maï-Ndombe et dans le lac Tanganyika près d'Uvira, soulignant que ces catastrophes sont devenues récurrentes.
EcoNews, dans son éditorial intitulé « Des morts de trop », fustige le manque de mesures concrètes pour prévenir ces tragédies.
Le journal revient sur la lettre de Jean-Pierre Bemba, vice-Premier ministre en charge des Transports, qui exige des poursuites judiciaires contre les responsables de ces accidents.
Des « cercueils navigants »
Mais pour EcoNews, cette réaction donne l’impression d’une découverte tardive d’un problème qui dure depuis longtemps. Le journal note qu’à chaque naufrage, les autorités versent des « larmes de crocodile », mais peu d’actions suivent. Chaque mois, un nouveau drame fluvial endeuille le pays.
Même son de cloche dans la Prospérité, qui parle de « cercueils navigants» pour désigner les bateaux qui sillonnent les cours d’eau en République démocratique du Congo.
L'éditorialiste du journal pointe un manque criant de rigueur dans l'application des mesures de sécurité et déplore l'indifférence des autorités face à ces tragédies répétées. Selon lui, « le cimetière fluvial » est désormais un triste synonyme pour désigner les cours d’eau du pays, où les naufrages sont devenus une norme silencieuse.
Le journal souligne qu'aucun deuil national ou provincial n’est même plus décrété en mémoire des victimes. Il appelle à une meilleure application des mesures de sécurité pour éviter ces tragédies récurrentes.
Le projet de révision de la Constitution, porté par l'UDPS
Autre sujet brûlant dans la presse congolaise cette semaine. Infos27 se penche sur les arguments des révisionnistes et des opposants, tout en posant la question centrale : « Peut-on réviser la Constitution sans céder aux tentations de l’autoritarisme ? »
AfricaNews met aussi l’accent sur l’UDPS à l’Assemblée nationale. Le journal révèle que « le parti de Félix Tshisekedi veut contrôler 7 des 10 commissions permanentes, y compris le Comité des Sages ».
Un appétit jugé excessif par certains observateurs, qui craignent que cela ne fragilise la majorité parlementaire et l’Union sacrée. Le partage proposé par l’UDPS, qui laisserait une seule commission à l’opposition, est qualifié de « partage égoïste », risquant de créer des tensions au sein de la Chambre basse.
Sat, 05 Oct 2024 - 136 - À la Une: En RDC, la Première ministre Judith Suminwa «frôle le fiasco» pour ses 100 premiers jours
C'est en Une du bi-hebdomadaire Ouragan. « 100 jours après, Judith Suminwa frôle le fiasco ». Trois mois après l'entrée en fonction du gouvernement Suminwa, « le peuple congolais est désagréablement surpris par la stagnation » de tous les secteurs de la vie nationale, soutient notre confrère. La cheffe du gouvernement est inactive et aphone, soutient Ouragan qui s’interroge.
« Le choix des animateurs est-il l'une des causes du fiasco ? », s’interroge le confrère qui note que « seuls les discours lénifiants se multiplient. Les visites de compassion et les déclarations ne suffisent plus ».
Sur le même chapitre, le tri-hebdomadaire Nouvel observateur titre : « Gouvernement Suminwa Bilan mitigé : beaucoup de Congolais pas contents ».
Pour ce journal, les Congolais avaient placé beaucoup d'espoirs dans cette dame qui est passée par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), un des organismes phares des Nations unies. Mais la taille éléphantesque de son gouvernement, à l'image de ceux qui les ont précédés, a été un signe de mauvais augure.
À New York, Félix Tshisekedi zappe les droits de l’Homme
C’est à la Une d'Econews. Les analyses se multiplient sur le discours à la tribune de la 79ème session de l’Assemblée générale de l’ONU à New York.
Au cours des semaines qui ont précédé, les milieux gouvernementaux à Kinshasa avaient lancé une large campagne de lobbying. Une campagne visant à préparer l’opinion quant à la candidature de la RDC à obtenir un siège au Conseil des Nations unies pour les droits de l’Homme, lors des élections prévues en octobre.
Contre toute attente, regrette le tabloïd, « le Chef de l’État n’y a pas fait la moindre allusion. Et c’est bien compréhensible ». Econews affirme que Félix Tshisekedi était « dans l’embarras, sachant qu’au moment même où il s’apprêtait à prendre la parole à la tribune des Nations Unies, des opposants et organisations de la société civile assiégeaient le Palais de justice dans sa capitale ». Opportunément autorisés à opérer leur sit-in, ils exigeaient la libération des prisonniers politiques, dénonçant par la même occasion la détérioration de l’exercice des droits fondamentaux des citoyens.
Celle-ci se matérialise par l’intervention de l’Agence nationale de renseignements (ANR) et les très redoutés renseignements militaires (ex-Démiap). Autant de facteurs, lit-on, « qui, portés à la connaissance des Nations Unies, fermaient la porte aux ambitions de la RDC à intégrer le Conseil des droits de l’homme ».
« Les rédacteurs du discours présidentiel, conscients de la difficulté, l’ont allègrement contournée », conclut Econews.
Kamanda Wa Kamanda élu président de l’Union nationale de la presse du Congo
Dans Africanews, Kamanda Wa Kamanda élu président de l’Union nationale de la presse du Congo. L'ancien correspondant de RFI a été porté à la tête de cette unique corporation des journalistes en RDC. Le vétéran et expérimenté journaliste, qui a su traverser les générations, l’a emporté devant l’intérimaire sortant, Modeste Shabani.
Pour obtenir le suffrage de ses pairs, le candidat Kamanda promettait « d’œuvrer en faveur de l’unité, de la cohésion et de la solidarité pour tourner définitivement la page sombre de la série d’histoires de division et de querelles » qui ont fragilisé la corporation des journalistes ces dernières années.
Sat, 28 Sep 2024 - 135 - À la Une en RDC: «Bruxelles pas d’accord, Kinshasa relativise»
L'actualité a été largement dominée par l’affaire Jean-Jacques Wondo, cet expert militaire belgo-congolais condamné à la peine de mort par le Tribunal Militaire de garnison de Kinshasa/Gombe. Il a été reconnu coupable d’être le « concepteur » et « l'auteur intellectuel » de la tentative de coup d'État de mai dernier, une affaire qui tend désormais les relations entre Bruxelles et Kinshasa.
EcoNews titre : « Bruxelles pas d’accord, Kinshasa relativise». Le journal se penche sur les déclarations de Hadja Lahbib, la cheffe de la diplomatie belge, qui n'a pas mâché ses mots. Elle a exprimé sa « vive inquiétude» face à ce jugement, réitérant l’opposition ferme de la Belgique à la peine de mort et rappelant que «le droit à la défense doit toujours être respecté ».EcoNews note aussi la réponse laconique de la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, qui a préféré une communication minimaliste, soulignant que les relations entre la RDC et la Belgique sont «au beau fixe », tentant ainsi de désamorcer la colère des autorités belges.
L’actualité a également été marquée par la rentrée parlementaire
Infos27 prévient la Première ministre, Judith Suminwa, que les 100 premiers jours de son gouvernement sont désormais écoulés. Le journal rapporte que des initiatives parlementaires, telles que la question orale avec débat, initiée par le député Crispin Mbindule, visent déjà la cheffe du gouvernement. Le député s’inquiète de l’absence de résultats tangibles dans tous les secteurs vitaux et déplore l'immobilisme, en ces termes : «Tout est statique et superflu», peut-on lire dans le journal.
Dans un autre registre, EcoNews revient sur le projet controversé du président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, qui a proposé la construction d’un nouveau bâtiment pour le Parlement. Le journal s’interroge sur la pertinence de cette dépense dans un contexte où la RDC fait face à des défis plus urgents, notamment la sécurité et la pauvreté. Pour beaucoup, écrit le journal, ce projet est perçu comme un luxe superflu, alors que plusieurs régions du pays souffrent d'insécurité et de manque de services de base. Le trihebdomadaire souligne d’ailleurs : «Après l’horrible massacre de Makala, est-il vraiment acceptable de ne pas concentrer nos efforts sur la construction de nouvelles prisons, doter notre justice des moyens nécessaires, améliorer les conditions des militaires et soutenir les veuves et orphelins de guerre ?»
Enfin, The Post livre un éditorial cinglant sur la situation des élites congolaises. L’éditorialiste note que : « Les élites ont cessé de prêcher par l’exemple. L'élite politique mène le peloton de l'immoralité, l'élite économique est sans foi ni loi, et l'élite religieuse s'est sécularisée pire que les mondains». L’article se termine par un appel à la responsabilité : « Notre grandeur ne réside pas dans les 2 345 000 km² de notre territoire, mais dans l’exigence que cette superficie nous impose de nous assumer et de nous faire respecter».
Sat, 21 Sep 2024 - 134 - À la Une: en RDC, attentes déçues après le «carnage» à Makala, Seth Kikuni «prisonnier personnel» du régime
Tous les journaux de Kinshasa ou presque ont consacré leurs éditions aux événements de Makala. Une tentative d’évasion qui selon le bilan officiel a fait 131 morts.
En Une du quotidien Le Potentiel : « Drame de Makala, les attentes déçues ». Et le journal d’expliquer : la population de Kinshasa, notamment, attendait du conseil des ministres extraordinaire organisé par le président Félix Tshisekedi, « des décisions vigoureuses en rapport avec les incidents macabres de la prison centrale de Makala ; qui ont eu lieu à l’absence du chef de l’État ». Toujours selon le quotidien, « Ces événements ont suscité une indignation parmi les Congolais, qui a été aggravée par une communication officielle désarticulée, floue et insatisfaisante. Ce qui installe un climat d’angoisse, de colère qui souligne la nécessité d’une transparence immédiate et d’une réponse adéquate de la part des autorités congolaises ».
Le Potentiel, affirme que l’absence d’une prise de position « claire de la part du président de la République, Félix Tshisekedi, face à cette tragédie soulèvera longtemps encore des questions sur la responsabilité de l’État et son engagement envers la protection des droits fondamentaux des citoyens ».
Sur le même sujet, Econews, titre, « La sinistre main noire est de retour ! »
Le Chef de l’État n’a pas exclu l’hypothèse d’une « main noire » tendant à saper les efforts du gouvernement. Il a recommandé une vigilance accrue de la part des forces de défense et de sécurité.
« Seth Kikuni, introuvable »
Sur un autre sujet. « Seth Kikuni, introuvable », titre le bi-hebdomadaire d’informations générales Ouragan.
Kinshasa, cœur battant de la République démocratique du Congo, est une fois de plus le théâtre d'un drame silencieux. L'opposant Seth Kikuni, candidat aux deux dernières présidentielles, est privé de tout contact avec ses avocats et sa famille, plusieurs jours après son arrestation le 2 septembre par l’agence nationale des renseignements. Un silence assourdissant entoure son sort, suscitant une profonde inquiétude parmi ses proches et les défenseurs de la démocratie, note le confrère.
Toujours dans les colonnes de ce journal, un acteur politique appelle à tirer la sonnette d’alarme pour éviter « qu’il n’y ait un deuxième Chérubin (référence à Cherubin Okendé, l’opposant retrouvé mort en juillet 2023 après avoir été interpellé ». « Ses mots résonnent comme un appel désespéré à un sursaut dans un contexte où les précédents fâcheux sont nombreux et où l’inquiétude grandit ». « Seth Kikuni est encore un prisonnier personnel du pouvoir. Ce ne sont pas des excuses qui leur manquent», lit-on dans Ouragan.
« Seth Kikuni, le suspense ! » … le tri-hebdomadaire Africanews cite l’épouse de l’opposant. Elle déclare être allée voir son mari à l’Agence nationale des renseignements où il était détenu depuis 11 jours à Kinshasa et les agents lui ont répondu qu’il « n’est pas ici». Le tabloïd note que la femme de l’opposant est « paniquée, désespérée et désemparée ». De folles rumeurs ont fait état de sa mort. Le journal note que l’opinion est « restée sur sa soif et dubitative ».
« Mpox : la vaccination en RDC annoncée pour le 02 octobre »
Dans Forums des As, « Mpox : la vaccination en RDC annoncée pour le 02 octobre ». Six provinces les plus touchées sont concernées : le Sud-Kivu, le Sankuru, le Nord-Kivu, la Tshopo et le Sud-Ubangi. D’après le quotidien, au stade actuel et depuis janvier 2024, la RDC a enregistré plus de 21 000 cas de contamination et 710 décès liés au Mpox.
Sat, 14 Sep 2024 - 133 - À la Une: en RDC, Makala sous le choc, drame carcéral et doutes sur la version officielle
Au moins 129 morts, 59 blessés, des femmes violées : Makala, l’embrasement manqué, titre Le Maximum. Le bihebdomadaire met en doute la version officielle du gouvernement. Selon lui, la tentative d’évasion décrite par les autorités ne tient pas face aux faits.
« La thèse d’une naïve tentative d’évasion est battue en brèche par nombre d’analystes qui se fondent sur l’interruption de la fourniture en énergie électrique de Makala et ses environs », écrit le journal. Il évoque également, selon ses informations, « l’occupation de la prison par un groupe de bandits durant 4 heures», une version bien différente de celle avancée par les autorités.
Tragédie, carnage, tuerie, bavure, mort de trop.
Sur le même sujet, Econews emploie des termes puissants pour qualifier la situation : tragédie, carnage, tuerie, bavure, mort de trop. Le journal s’attarde sur le bilan humain. « Geste spontané ou entreprise préalablement organisée, la tuerie de Makala restera dans les annales comme l’une des bavures les plus meurtrières de l’histoire des établissements carcéraux du Congo post-indépendance », écrit le trihebdomadaire.
Econews déplore également le fait qu’il sera « impossible d’établir les responsabilités », un scénario habituel dans ce type d’événements. Le journal souligne avec amertume que ce drame survient « le jour même où étaient enterrées à Goma les dépouilles de 200 victimes du conflit RDC-Rwanda » et à peine quelques semaines après les massacres de Kilwa et Luilu.
Makala : l’horreur sans nom… un « réflexe de mensonge »
The Post, pour sa part, titre de manière cinglante à la une : « Boucherie humaine de près de deux cents morts. Makala : Horreur sans nom ».
Dans son éditorial, le journal critique vivement ce qu'il appelle un « réflexe de mensonge » de la part du gouvernement. « La première prise de parole du gouvernement sur cette tragédie a été une catastrophe », note le quotidien, en référence à la déclaration initiale du vice-ministre de la Justice, Samuel Mbemba, qui avait annoncé un bilan de seulement deux morts. « Un mensonge grossier qui décrédibilise le gouvernement et jette l’opprobre sur la parole publique », conclut The Post.
En marge des événements de Makala, l’autre grand sujet de la semaine dans la presse congolaise a été le Forum de coopération sino-africaine (FOCAC). The Post titre sur un « Nouveau partenariat scellé entre Kinshasa et Pékin », rappelant que le président Félix Tshisekedi a réaffirmé son désir d’étendre la coopération avec la Chine, au-delà du secteur minier, vers des domaines tels que l’agriculture et l’industrialisation.
De son côté, Econews s’intéresse au Forum économique RDC-Chine et met en avant « deux jours de discussions pour séduire Pékin ». Le journal souligne que le gouvernement congolais a déployé de grands efforts les 2 et 3 septembre pour attirer l’attention des investisseurs chinois.
La délégation congolaise a fait valoir la position stratégique de la RDC au sein de l’initiative chinoise « La Ceinture et la Route », faisant du Congo-Kinshasa un carrefour entre le nord, le sud, l’est et l’ouest de l’Afrique. « À Kinshasa de bien jouer sa partition pour convaincre la partie chinoise », conclut The Post.
Sat, 07 Sep 2024 - 132 - À la Une: rentrée scolaire sous la menace du Mpox, des têtes tombent après un incident diplomatique
C’est sur la manchette d’Econews. « À la rumeur répandue, explique le trihebdomadaire, est venu se greffer de manière pressante l'appel au report de la rentrée scolaire prévue ce lundi 2 septembre ».
Les images insoutenables des malades de la variole du singe sont venues attiser les peurs des parents, soutenus par des organisations de la société civile qui invitent le gouvernement à reporter la rentrée des classes au moins jusqu'au début des opérations de vaccination contre cette épidémie.
Toujours d’après Econews, les vaccins attendus par le gouvernement proviendraient notamment de deux pays donateurs. Selon le ministre de la Santé publique, Roger Kamba, les États-Unis se seraient engagés à fournir 50.000 doses et le Japon, 3,5 millions de doses destinées particulièrement à la vaccination de jeunes enfants.
La RDC compte ainsi vacciner avant la fin de l’année environ 4 millions de personnes, les trois quarts seront des enfants
Dans le quotidien INFOS27, c’est le ministre provincial des Transports et mobilité urbaine de Kinshasa, Bob Amiso, qui propose de reporter la rentrée.
Mpox: Kinshasa connaît une propagation plus rapide
Avec plus de 100 cas déjà confirmés dans la capitale, Kinshasa connait une propagation plus rapide que dans les autres grandes agglomérations.
« Le risque pour les enfants, à la fois dans l’est du pays et dans les zones urbaines, est réel et imminent, peut-on lire dans INFOS27qui explique que Jean-Pierre Bemba,vice-Premier ministre chargé des Transports, a été saisi de cette proposition, qui sera soumise au conseil des ministres».
« Ce développement, note le confrère, souligne que l’effectivité de la rentrée scolaire pourrait dépendre non seulement des arrangements entre le banc syndical des enseignants et le gouvernement, mais surtout de l’évolution de la situation sanitaire. Car, si l’épidémie continue de se propager à ce rythme, il est fort probable,assure le quotidien, que la rentrée soit reportée pour protéger la santé des élèves, surtout dans les zones les plus touchées ».
Le trihebdomadaire AFRICANEWS revient, pour sa part, sur «les suites fâcheuses de l’expulsion irrégulière d’un diplomate français de sa résidence» à Kinshasa. « Le procureur général près la cour d’appel de Kinshasa – Gombe tombe », écrit le tabloïd. Le ministre de la Justice, Constant Mutamba a annoncé une batterie des mesures disciplinaires. Le procureur général qui a émis une réquisition d’information ayant conduit à l’expulsion a été interdit d’exercer ses fonctions. Il n’est pas seul. Les juges et autres responsables ont également été suspendus. Cet incident est à l’origine d’une réaction diplomatique de la France et des inquiétudes quant au respect des conventions internationales.
Le quotidien Le journal titre lui « incident diplomatique évité entre Kinshasa et Paris ! »
Enfin, dans un autre quotidien LE PHARE, c’est l’affaire du coup d’État étouffé du 19 mai 2024 qui est à la Une, avec ce titre : « Le ministère public requiert la peine capitale contre les membres de la bande à Christian Malanga ».
Justice : peine de mort requise contre tous les membres du Mouvement New Zaïre
Le procès ouvert devant le Tribunal militaire de garnison de la Gombe, s’achemine, lentement mais sûrement, vers son épilogue. L’officier du ministère public a ouvert le bal avec ses réquisitoires, poursuit le journal. En effet, « la peine de mort a été requise contre tous les membres du Mouvement New Zaïre, poursuivis pour association des malfaiteurs, attentat, terrorisme, meurtre et tentative d’assassinat ». Un seul prévenu a échappé à la sévérité à cause de troubles psychologiques avérés.
Sat, 31 Aug 2024 - 131 - À la Une: tragédie sur la rivière Lukenie: le sort de Jean-Pierre Bemba en question après le naufrage meurtrier?
En Une, le trihebdomadaire AfricaNews revient sur le tragique naufrage d'une baleinière sur la rivière Lukenie, dans le territoire de Kutu, survenu dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 août. Avec plus de 300 passagers à bord, une vingtaine de corps repêchés, 128 rescapés, et de nombreuses personnes encore portées disparues, le bilan est lourd. Le journal rappelle qu'en mai 2011, le président Joseph Kabila avait limogé la ministre des Transports de l'époque, Laure-Marie Kawanda Kayena, suite à des naufrages meurtriers similaires. AfricaNews se demande donc quel sort sera réservé à Jean-Pierre Bemba, actuel ministre des Transports et vice-premier ministre, à trois semaines de la première évaluation trimestrielle du gouvernement.
Indifférence institutionnelle : les naufrages, une banalité en RDC ?
Dans son éditorial, EcoNews déplore la banalisation des morts causées par ces tragédies. L'éditorialiste exprime son désarroi face à l'impuissance des institutions à prévenir de tels drames, concluant que «seul le chef de l'État est en mesure de recadrer les choses pour un retour à un semblant de normalité».
Les pourparlers de paix entre les autorités congolaises et rwandaises à Luanda ont également fait la Une cette semaine. EcoNewsrappelle que le mouvement rebelle M23 et l'Alliance Fleuve Congo (AFC) de Corneille Nangaa ont été expressément exclus des discussions. Le journal souligne que cette exclusion pourrait poser des défis significatifs pour la paix durable dans la région. Malgré son rejet par le gouvernement congolais, le M23 maintient une influence notable sur le terrain, et son absence des négociations pourrait limiter l'efficacité de tout accord futur. Les analystes cités par EcoNews mettent en garde contre une possible escalade des tensions si les revendications des groupes armés ne sont pas prises en compte.
Épidémie de mpox en RDC : une menace pour les jeunes générations
Enfin, Forum des As se penche sur l'épidémie de mpox, qui continue de se propager en RDC. Lors d'une conférence de presse, le ministre de la Santé a précisé que cette maladie touche particulièrement les enfants de moins de 15 ans. Le journal explique que cet impact disproportionné sur les jeunes pourrait être lié à l'arrêt de la vaccination contre la variole humaine après 1980, vaccination qui offrait une protection croisée contre le mpox.
À lire aussiVirus mpox: ce que l’on sait de cette épidémie qui s’accélère en Afrique
Sat, 24 Aug 2024 - 130 - À la Une: en RDC, les magistrats sont fâchés!
Les magistrats remontent les bretelles au ministre de la Justice Constant Mutamba... Dans les colonnes du trihebdomadaire Congo Nouveau, le Syndicat autonome des magistrats du Congo (Synamac) a fustigé le comportement du ministre d'État chargé de la Justice, Constant Mutamba. Dans un document, ce syndicat dénonce l'exposition des magistrats incriminés comme le seul problème de l'administration de la justice en RDC, éludant des questions de fond. Le tabloïd reprend la citation du communiqué. « Par ses discours à la limite populistes et outrageants à l'égard de tout un corps, il [Constant Mutamba] expose les Magistrats dont la sécurité est déjà précaire ou pas du tout assurée ».
Pour le journal Africanews, c’est un gros malaise. Pas question pour les magistrats de porter « seuls » la charge de l’état actuel de l’appareil judiciaire en RDC ou d’être le « bouc émissaire » des fautes commises par des personnes censées veiller aux intérêts de l’État. « Les juges et les procureurs travaillent sans frais de fonctionnement ni fonds secret de recherche », indique le journal.
À lire aussiRDC: bras de fer entre le ministre de la Justice et les magistrats
Les magistrats fustigent la création des tribunaux populaires où le ministre se transforme tantôt en juge, qualifiant certaines œuvres du juge des décisions iniques, tantôt en procureur, ordonnant des arrestations, et de l’autre, la création des commissions ayant pour objet de statuer sur les actes des magistrats. Sur son compte X, le ministre a vite banalisé cette démarche des magistrats, rappelant qu’il a été nommé pour « redresser la justice et redorer son image ». Constant Mutamba ne jure que pour des «réformes courageuses» afin de démasquer, rapporte le confrère, des « réseaux mafieux qui craquent déjà», au grand bonheur, selon lui, du peuple.
« Sama Lukonde, le triomphe. C'est fait», indique le quotidienForum des Ass. Le Sénateur Jean-Michel Sama Lukonde a été élu, lundi dernier, Président de la Chambre haute du Parlement. Cette élection de l’ex Premier ministre au Perchoir met fin à un long périple parsemé d’embuches. C'est donc un motif de soulagement et de satisfaction pour le candidat qui prône un sénat efficace, moderne et accessible.
Le bihebdomadaire Le Maximum note qu’avec l'installation du bureau définitif du Sénat, les institutions du pays au lendemain du 4e cycle électoral affichent désormais complet.
À lire aussiRDC: Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge élu président du Sénat
La RDC, épicentre mondial de l’épidémie de mpox
« Il n’y a pas à s’alarmer », tempère le Ministre de la Santé publique dans le trihebdomadaire Econews.
Tandis qu’à Kinshasa la lutte pour l’occupation des postes dans les institutions politiques fait rage, des nominations dans de nouveaux services publics pleuvent, l’épidémie la variole du singe, dit mpox, partie du Sud-Kivu s’étale désormais sur 26 pays africains. Les virologues soulignent avec inquiétude que la souche du virus se trouve en phase de mutation, suscitant une alerte à l’échelle mondiale. Les experts redoutent que cette évolution puisse aggraver la situation sanitaire déjà précaire dans de nombreuses régions touchées.
Cependant, note le journal, malgré ces préoccupations croissantes, le gouvernement congolais reste serein. « La situation est sous contrôle», a insisté le ministre de la Santé, minimisant ainsi les craintes de la population.
À lire aussiVirus mpox: ce que l’on sait de cette épidémie qui s’accélère en Afrique
Sat, 17 Aug 2024 - 129 - À la Une: en RDC, entre condamnations sévères et turbulences politiques, une nation sous tension
Le bi-hebdomadaire AfricaNews ouvre cette édition avec un titre percutant : « Nangaa va être exécuté». L'article relate en détail le verdict prononcé par la Cour militaire de Kinshasa Gombe le jeudi 8 août, où les 26 prévenus, incluant les figures clés de l'Alliance Fleuve Congo (AFC), ont tous été condamnés à la peine capitale.
Aucune circonstance atténuante n'a été retenue, un fait qui, selon le journal, reflète la volonté des autorités de sévir sans compromis contre ce mouvement rebelle. AfricaNews contextualise cette condamnation en soulignant la période difficile que traverse l'AFC.
En effet, le mouvement, fondé en décembre dernier à Nairobi, subit des pressions croissantes, notamment suite aux récentes sanctions imposées par le Trésor américain et l’Union européenne à Corneille Nangaa et certains de ses proches collaborateurs.
Malgré les gains territoriaux récents des rebelles, écrit-il, Kinshasa reste résolu à ne pas engager de pourparlers, mais plutôt à intensifier ses efforts sur quatre fronts stratégiques : militaire, diplomatique, économique et juridique.
« Spectacle nauséabond »
« L’UDPS torpille son propre pouvoir », titre Le Nouvel Observateur, soulignant la crise interne au sein du parti présidentiel.
Le journal revient sur les violents affrontements qui ont éclaté mercredi dernier au Palais du peuple, où deux factions du parti au pouvoir se sont opposées, chacune soutenant un candidat différent pour la présidence du Sénat. Ces événements ont dégénéré en bagarres généralisées, provoquant d'importants dégâts matériels et conduisant à plusieurs arrestations.
Dans son analyse, Le Nouvel Observateur déplore ce qu'il qualifie de « spectacle nauséabond » et interpelle sur la gravité de la situation. « Jamais un parti politique au pouvoir, particulièrement celui du président de la République, ne s'est comporté de manière aussi indigne.»
Le journal avertit que les tensions internes au sein de l'UDPS pourraient affaiblir l'autorité du parti et compromettre sa gouvernance.
Intervention de la police
L’éditorial du journal EcoNews résonne avec inquiétude en évoquant « des lendemains incertains» pour l’UDPS.
L'article revient sur l’intervention musclée de la police, qui a dû recourir aux gaz lacrymogènes pour disperser les militants du parti lors des échauffourées au Palais du peuple.
EcoNews met en lumière les enjeux de cette lutte de pouvoir interne. Selon lui, chaque faction tente de placer son candidat à la tête du Sénat, une position stratégique convoitée au sein du parti présidentiel.
Par ailleurs, EcoNews se penche sur l'insécurité qui gangrène plusieurs régions du pays. À Goma, des dizaines de familles ont été victimes d'attaques armées au cours de la nuit de lundi, où des hommes en armes ont pillé leurs biens.
Le journal avertit que cette situation alarmante pourrait bien devenir la norme, non seulement à Goma, mais aussi dans d'autres régions, notamment en territoire de Kwamouth où la milice Mobondo continue de semer la terreur, dans la Tshopo en proie à l'instabilité, et au Haut-Uele, où les incursions des rebelles centrafricains se multiplient.
À lire aussiRébellion du M23 en RDC: 26 prévenus condamnés à mort par la justice militaire
Sat, 10 Aug 2024 - 128 - À la Une en RDC: Kinshasa et Kigali de retour à la table des négociations, un accord accueilli avec prudence
« Accord de cessez-le-feu de Luanda : jusqu’où Kinshasa se pliera-t-il aux caprices de Kigali ». Le tri-hebdomadaire ECONEWS revient sur le compromis trouvé entre la RDC et le Rwanda sous la médiation de l’Angola, mardi 30 juillet 2024.
Le cessez-le-feu, qui entrera en vigueur ce dimanche 4 août prochain, est salué par les Nations unies, les États-Unis et l’Union européenne, « représente un pas vers une désescalade des tensions », indique le journal. « Malgré cet accord prometteur, souligne le tabloïd, plusieurs incertitudes demeurent. L’absence d’invitation des rebelles du M23 aux discussions a soulevé des vives inquiétudes ».
Le M23 a affirmé ne pas être automatiquement lié par des conclusions des réunions auxquelles il n’a pas été convié. La tension est palpable et le succès de cet accord pourrait dépendre de la capacité de la communauté internationale à influencer les dynamiques en jeu.
Un cessez-le-feu plus qu'incertain
Abordant le même sujet, le quotidien La Référence Plus est pessimiste et s’interroge : « Une trêve pour quelle finalité ? », « Rien n’est moins sûr ». La déclaration finale ne précise pas pour autant quelles parties ont accepté le cessez-le-feu ni combien de temps celui-ci durera. Ce qui fait dire à certains analystes que l’incertitude et le manque de la bonne foi persistent. Et avec raison d’ailleurs.
À lire aussiCessez-le-feu entre la RDC et le Rwanda: «Le passé ne pousse pas vraiment à l'optimisme»
Le bihebdomadaire L’Objectifrevient sur le réquisitoire du procureur militaire dans le procès ouvert le 24 juillet dernier contre le chef de file de la branche politique du M23 et ses alliés. Le ministère public a proposé la peine de mort contre Corneille Nangaa et le séquestre de ses biens immobiliers. L’organe de la loi justifie sa demande à la cour pour complicité de l’ancien président de la commission électorale en fuite pour crime de guerre, trahison et participation à un mouvement insurrectionnel. Le procureur et l’État congolais, constitué partie civile dans ce procès, ont exigé 1 milliard de dollars pour des réparations.
Dans les colonnes du journal Le Quotidien : « La RDC se souvient de ses morts »
Ce 2 aout, le pays a célébré le génocide pour des gains économiques. Un hommage mérité à ses millions de morts, réaffirmant la dignité et la valeur de chaque vie et, d’autre part, de faire un plaidoyer pour une reconnaissance officielle du génocide congolais.
Le Genocost rappelle que pendant près de trois décennies, la RDC a été le théâtre des conflits armés orchestrés par certains États et puissances internationales, plus particulièrement dans sa partie orientale dans le but d’affaiblir l’autorité de l’État et de promouvoir l’exploitation illégale des ressources naturelles par un blanchiment des minerais de sang via des plateformes de contrebandes.
Enfin dans Forum des as : « Attaque mercredi dernier à la résidence de l’ex – président Joseph Kabila ». Le quotidien annonce que 137 brigands, membres de la milice force du progrès auteur du raid contre la propriété de Kabila ont été interpellés lors d’un coup de filet de la police dans la commune de Ngaliema. Le chef de la bande a été arrêté et de nombreuses armes blanches saisies.
À lire aussiRDC: Kinshasa accuse le Rwanda et le M23 d'opérations de brouillage nuisant à la sécurité aérienne
Sat, 03 Aug 2024 - 127 - À la Une en RDC: «Guerre dans l’Est: les États-Unis sanctionnent Nangaa, Bisimwa et Sematama»
À la Une du quotidien Forum des As : « Guerre dans l’Est : les États-Unis sanctionnent Nangaa, Bisimwa et Sematama ». Selon ce journal, les États-Unis visent les chefs des groupes armés qui alimentent le conflit et les déplacements des populations en RDC. Sont cités nommément Corneille Nangaa, le fondateur de l’Alliance Fleuve Congo, Bertrand Bisimwa, président du M23 également numéro 1 du groupe armé Twirwaneho du Sud-Kivu ainsi que son adjoint Sematama. « L’action d’aujourd’hui renforce notre engagement à demander des comptes à ceux qui cherchent à perpétuer l'instabilité, la violence et les dommages causés aux civils pour atteindre leurs objectifs politiques», a déclaré un responsable américain cité par le journalForum des As.
« Bluff raté de Kampala »
Toujours à propos du conflit dans l’est de la RDC, le bihebdomadaire Le Maximum titre : « Bluff raté de Kampala ». Et le tabloïde de poser la question de savoir s’il y a eu vraiment des négociations lundi dernier entre le gouvernement de Kinshasa d’un côté et le M23/AFC de l’autre côté. Les chefs terroristes René Abandi, Lawrence Kanyuka, Yannick Kisola et Imani Nzenze étaient bien présents dans la capitale ougandaise, ensemble avec Jean Bosco Bahala, coordonnateur national du PDDRCS qu’accompagnaient Mutwale Malango et Okankwa Bukasa, relate le journal. Ce, avant de rapporter le démenti du ministre Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, selon lequel « il n’y a pas une quelconque forme de négociation à Kampala, le gouvernement n’a mandaté personne».
Jean-Bosco Bahala arrêté
Dans ce même dossier, le quotidien Le Phare annonce l’arrestation de Jean-Bosco Bahala vingt-quatre heures après sa révocation par le Chef de l’État. Les confrères du Phare rapportent que le coordonnateur du PDDRCS et son assistant ont été pris au pied de l’avion, à leur retour de Kampala. Jean-Bosco Bahala s’était permis d’approcher « les marionnettes » de l’AFC dans la capitale ougandaise en vue des négociations, sans qualité ni mandat, expliquent-ils.
Enfin dans le trihebdomadaire Ouragan, cette enquête sur les «Indices de fraude : 150 000 véhicules d’écart entre la Direction générale des impôts et la Direction générale des recettes de Kinshasa». Selon les données obtenues de la DGRK, on peut lire dans Ouragan, quelque 250 000 véhicules seulement empruntent la voirie de la capitale. La DGI, qui délivre les plaques minéralogiques d’immatriculation, parle de plus de 400 000 véhicules qui circulent dans la capitale, à côté d'un million de motos. Le nouveau gouverneur de la ville-province de Kinshasa envisage de faire auditer la DGRK, écrit Ouragan.
Sat, 27 Jul 2024 - 126 - À la Une: dans la guerre d’agression à l’est de la RDC, «les RDF/M23 ont enterré la trêve humanitaire»
Le quotidien Le Phare accuse l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23 d’avoir violé plusieurs fois la trêve négociée par les États-Unis d’Amérique pour deux semaines, soit du 5 au 19 juillet. Cette coalition du mal s’est lancée dans une campagne visant la reconquête de nouvelles localités dans les territoires de Lubero, Rutshuru, Masisi et Nyiragongo, on peut lire dans ce journal. SelonLe Phare, une explosion a fait quatre morts et plusieurs blessés lundi dans les environs du village Bweremana et une autre bombe tombée mardi sur le même village a fait trois morts : un militaire, une femme et un enfant.
« Soldats rwandais aux côtés des FDLR au Kivu »
C’est dans le journal Le Maximum. Le M23-AFC n’est qu’un prête-nom, affirme ce bi-hebdomadaire qui se réfère au rapport des experts des Nations unies transmis au Conseil de sécurité fin juin 2024. Et ce rapport révèle que depuis 2023 le gouvernement rwandais a mis en place des unités d’appui au combat et de reconnaissance déployées au Congo. Au départ, on peut en effet lire dans Le Maximum, ces unités avaient intégré 250 anciens combattants FDLR-Foca, démobilisés et rapatriés avant d’être envoyés dans différents centres de démobilisation/formation, puis réexpédiés pour opérer au sein de l’armée rwandaise dans le petit Nord-Kivu.
Dans le trihebdomadaire Ouragan : « ONIP, le ras-le-bol de Tshisekedi face à l’incurie de l’équipe Kenza »
Il s’agit bien du désaveu par le président de la République qui n’apprécierait pas la gestion du dossier concernant la nouvelle carte d’identité pour les citoyens congolais. Le Directeur général intérimaire de l’office national de l’identification de la population devrait être suspendu, sinon démis de ses fonctions dans les jours qui viennent, annonce déjà le journal Ouragan. Ce dernier affirme que le chef de l’État a confié à Jacquemin Shabani Lukoo de lui faire le point, sans complaisance, sur ce dossier.
Enfin, dans l’hebdomadaire Exclusif : « Programme de développement des 145 territoires, le gouvernement Suminwa appelle à des décaissements pour l’achèvement des routes de desserte agricole ». C’est, selon le tabloïde, l’une des résolutions du comité de conjoncture économique qui s’est réuni jeudi sous la direction de la Première ministre. Cité par le journal Exclusif, le vice Premier ministre chargé de l’Économie Daniel Mukoko Samba a déclaré que les participants ont recommandé notamment la relance des projets d’investissements clés du gouvernement.
Sat, 20 Jul 2024 - 125 - À la Une: «Guerre dans l’Est, aucune discussion directe entre la RDC et le Rwanda en Tanzanie»
C’est dans le bulletin quotidien de l’Agence congolaise de Presse. Un démenti dans le cadre d’une retraite informelle et consultative des pays de la Communauté des États d’Afrique de l’Est organisée au Zanzibar. Selon l’ACP qui cite des sources diplomatiques, « ces discussions directes entre Kinshasa et le Rwanda, pays agresseur, n’ont jamais eu lieu. Il s’agit plutôt d’une rencontre qui a été voulue avec insistance par Kigali et au moins trois autres capitales de l’EAC », peut-on encore lire dansl’ACP. L’agence parle «d’un cadre consultatif au cours duquel la ministre congolaise des Affaires étrangères Gracia Yamba a martelé sur la primauté du processus de Luanda, avant toutes discussions relatives à l’agression de l’Est de la RDC par le Rwanda qui est responsable de la souffrance humaine grave et des déplacements provoqués par des actions violentes des soldats rwandais du RDF et ceux du M23».
La solution la plus simple pour mettre un terme à cette guerre d’agression, c’est le retrait des troupes rwandaises et ougandaises du sol congolais
« Une résolution signée par 34 pays membres de l’Assemblée parlementaire francophone condamne le Rwanda », titre de son côté le trihebdomadaire Africanews. Selon les confrères de ce journal, « c’est en effet l’une des retombées de la 49ᵉ session de l’Assemblée parlementaire francophone tenue au Canada… Une victoire de la diplomatie, rapportent-ils, en précisant que la RDC a mis en avant l’agression du Rwanda contre la RDC ainsi que des millions de morts tel que le souligne le rapport des experts des Nations Unies ». «La solution la plus simple pour mettre un terme à cette guerre d’agression, souligne Africanews qui cite Vital Kamerhe (président de l’Assemblée nationale et chef de délégation) c’est le retrait des troupes rwandaises et ougandaises du sol congolais afin de laisser la voie à une perspective de résolution pacifique de ce conflit ».
Pour sa part, le quotidien Le Phareconstate « que la trêve humanitaire de deux semaines, proposée par les États-Unis et acceptée par Kinshasa et Kigali, a été délibérément violée mercredi par l’armée rwandaise.Il appartient donc aux parrains du cessez-le-feu de tirer les conséquences qui s’imposent, écrit le quotidien avant de prévenir que d’ici le 19 juillet, date limite de la trêve, d’autres violations vont être enregistrées ».
Situation explosive dans l’UDPS, le parti au pouvoir en RDC…
Le trihebdomadaire Ouragan titre : « Kabuya indéboulonnable, des aigris chapeaux et plumes confondus ». Augustin Kabuya est le secrétaire général de l’UDPS. Selon le journal Ouragan, « Eteni Longondo, le premier à lancer l’idée d’un front anti-Kabuya est un parachute, un opportuniste recherché par la justice dans le dossier Covid, il n’a jamais été de l’UDPS ».
Sat, 13 Jul 2024 - 124 - À la Une: RDC, «Indépendance, nouvelle célébration dans la méditation»
C’est dans le quotidien Le Phare. Pour les confrères de ce journal, « le 64eme anniversaire de l’accession du pays à la souveraineté nationale et internationale est, une fois de plus, passé dans la méditation. Autrement, ce serait une insulte à la mémoire des compatriotes civils et militaires qui meurent chaque jour pour la défense de la patrie », expliquent-ils. Dans la tonalité du message du président Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo, on peut encore lire dans Le Phare, « tout le monde a ressenti combien le chef de l’Etat est écœuré par une guerre injuste imposée au peuple congolais par le Rwanda en s’appuyant sur des faux alibis ».
Kigali a réussi à pénétrer militairement sur les terres Nande en RDC
« Guerre au Nord-Kivu, Kigali et ses supplétifs en terres nandais », relève de son côté le bihebdomadaire Le Maximum. « Depuis vendredi 28 juin, la commune rurale de Kanyabayonga est passée aux mains des agresseurs RDF-UPDF-M23-AFC après d’âpres combats avec les FARDC soutenus par les Wazalendo, explique ce journal, non sans rappeler que la cité de Kanyabayonga ouvre la voie vers le Grand-Nord ». « Pour la première fois depuis des années, ajoute Le Maximum, Kigali a réussi à pénétrer militairement sur les terres Nande jusque-là farouchement hostiles à tout ce qui se rapporte au Rwanda. Survenue 48 heures avant la commémoration de l’anniversaire de l’indépendance, l’occupation de Kanyabayonga a provoqué une onde de choc à travers tout le pays, observe ce bihebdomadaire ».
Kinshasa verrouille la délivrance du certificat de nationalité
Dans le quotidien Forum des AS : « Pour contrer les infiltrations massives, Kinshasa verrouille la délivrance du certificat de nationalité ». Le ministre d’État chargé de la Justice, Constant Mutamba, a instauré une nouvelle procédure de délivrance du certificat de nationalité. « L’obtention de ce document devra recueillir les avis favorables de l’ANR et de la DGM, précise Forum des AS». En effet, ils sont nombreux les étrangers qui se prévalent de la nationalité de la RDC.
Enfin, le trihebdomadaire Ouragan, pour sa part, titre : « Jean-Lucien Busa irrévérencieux envers Tshisekedi ». Dans cet article, Rich Ntumba affirme que le ministre du Portefeuille a tenu des propos irrévérencieux envers le président de la République lors d’une conférence débat tenue le jeudi 20 juin à l’Université de Kinshasa. « Busa a harangué la crème scientifique en déplorant le manque d’un leadership visionnaire capable de faire décoller le pays et le sortir du gouffre du sous-développement, écrit l’auteur ». Avant d’ajouter dans le journal Ouragan que : « des organisations pro-Fatshi montent au créneau et exigent sa mise à l’écart pour indélicatesse et manque de loyauté à l’autorité suprême ».
Sat, 06 Jul 2024 - 123 - À la Une: en RDC, «À l’écoute des déplacés, Suminwa palpe la tragédie du Kivu»
« À l’écoute des déplacés, Suminwa palpe la tragédie du Kivu ». C’est dans le journal Ouraganqui rend compte de la première sortie officielle de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka à l’intérieur du pays, plus précisément dans le Kivu où -écrit le trihebdomadaire- le Rwanda plonge chaque jour de nombreuses familles dans la détresse. La cheffe de l’exécutif démontre son ambition de se pencher prioritairement sur l’épineux problème qui ravage l’est congolais, peut-on encore lire dans le journal Ouragan.
Dans Africanews, un autre trihebdomadaire, cette citation de la Première ministre s’adressant à la population de l’est du pays: « Je viens vous offrir un message d’espoir ». Judith Suminwa Tuluka a achevé sa tournée dans le Grand Kivu par des rencontres avec des déplacés et des blessés de guerre, rapportent nos confrères d’Africanews qui précisent aussi qu’elle a procédé également à la distribution de l’assistance humanitaire. La rage a été encore plus forte après la visite guidée et le dépôt de la gerbe de fleurs au cimetière du Genocost, à Kibati, ou reposent des victimes de l’agression rwandaise, souligne le journal.
De son côté, le bihebdomadaire Le Maximumpointe l’Union Européenne pour son soutien au président rwandais Paul Kagamé dont l’armée attend de recevoir 42,8 millions d’euros. L’agression de la RDC avec ses millions de morts et de déplacés qu’elle entraîne ne pèsent pas lourd face aux intérêts économiques des entreprises occidentales, notamment françaises, affirme ce journal. L’Union européenne n’a nullement l’intention d’arrêter ses perfusions en faveur de la principauté militaire au pouvoir à Kigali, malgré les protestations de Kinshasa, souligne Le Maximum. Ce journal affirme en effet que les Européens discutent ainsi d’un nouveau financement en faveur des troupes rwandaises déployées au Mozambique.
64 ans après l’indépendance de la RDC, quel bilan ?
Question dans le trihebdomadaire Econews à la veille de l’anniversaire de l’indépendance ce 30 juin. Dans cette rubrique, Robert Kongo observe que cette indépendance avait suscité beaucoup d’espoir de la part des Congolais qui avaient cru que les nouveaux dirigeants construiraient un État viable en misant sur leur développement. Mais c’est avec consternation qu’il constate « L’inconscience de tous a entrainé le pays dans le gouffre… La RDC est aujourd’hui humiliée». Pourtant, écrit Robert Kongo dans Econews, l’indépendance de la RDC n’a pas été un accident de l’histoire, le miracle est encore possible avec un patriotisme sincère, mais austère… Il faut que les Congolais acceptent de consentir les sacrifices politiques adéquats au lieu de s’accrocher aux convictions obscurantistes, estime-t-il.
Sat, 29 Jun 2024
Podcast simili a <nome>
- Au Cœur de l'Histoire Europe 1
- La libre antenne - Olivier Delacroix Europe 1
- Les Récits extraordinaires de Pierre Bellemare Europe 1 Archives
- Les pieds sur terre France Culture
- Affaires sensibles France Inter
- Grand bien vous fasse ! France Inter
- Le Coin Du Crime La Fabrique Du Coin
- Franck Ferrand raconte... Radio Classique
- L'After Foot RMC
- Super Moscato Show RMC
- Confidentiel RTL
- Héros RTL
- Les histoires incroyables de Pierre Bellemare RTL
- L'Heure Du Crime RTL
- Parlons-Nous RTL
- Brigitte Lahaie Sud Radio Sud Radio
Altri podcast di Notizie e Politica
- Les Grosses Têtes RTL
- Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte Europe 1
- Entrez dans l'Histoire RTL
- C dans l'air France Télévisions
- Laurent Gerra RTL
- L'œil de Philippe Caverivière RTL
- LEGEND Guillaume Pley
- Hondelatte Raconte - Cote B Europe 1
- On marche sur la tête Europe1
- Enquêtes criminelles RTL
- Les récits de Stéphane Bern Europe 1
- L’heure du crime : les archives de Jacques Pradel RTL
- Bercoff dans tous ses états Sud Radio
- La dernière Radio Nova
- TOCSIN PODCAST TOCSIN MÉDIA
- Pascal Praud et vous Europe 1
- Global News Podcast BBC World Service
- Apolline Matin RMC
- Lenglet-Co and You RTL
- Culture médias - Thomas Isle Europe 1