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Reportage Afrique

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Nos correspondants et envoyés spéciaux sur le continent africain vous proposent, chaque jour, en deux minutes une photographie sonore d'un évènement d'actualité ou de la vie de tous les jours. Ils vous emmènent dans les quartiers ou dans les campagnes pour vous faire découvrir l'Afrique au jour le jour.

1168 - Au Ghana, les réfugiés ivoiriens, privés de droits, sont plongés dans la précarité
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  • 1168 - Au Ghana, les réfugiés ivoiriens, privés de droits, sont plongés dans la précarité

    Au Ghana, voilà plus d’une décennie qu’environ un millier d’Ivoiriens ont établi domicile après avoir fui, en 2011 pour la plupart, les violences causées par la crise électorale. Beaucoup y ont créé leurs commerces, poursuivi des études ou même fondé une famille. Pas question pour eux donc de rentrer en Côte d’Ivoire. Sauf que depuis la cessation officielle de leur statut de réfugié en 2022, leur vie a basculé dans une grande précarité. Pourtant, un accord signé entre le gouvernement ghanéen et l’ONU leur garantit un permis de séjour permanent. Aujourd’hui, certains d’entre eux revendiquent leurs droits. 
     

    De notre correspondant à Accra, 

    Pas de fenêtres, des parpaings apparents, des parois humides, tel est le lieu où Geneviève Taboh, 47 ans, a trouvé refuge avec ses sept enfants et petits-enfants. « Ce n’est vraiment pas facile, la souffrance continue », déplore-t-elle.

    Cette Ivoirienne, qui a fui son pays lors de la crise électorale de 2011, a pour seul papier sa carte de réfugiée. Un document qui, malgré la cessation officielle de leur statut fin 2022, est toujours censé lui garantir les mêmes droits qu’un citoyen ghanéen, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Mais selon Geneviève Taboh, il n’en est rien : « Avec ça, on nous donne seulement du papier hygiénique et du savon, c’est tout. Tu es malade, tu te soignes toi-même. Il n’y a pas de travail, nous n’avons aucun document qui nous permet de travailler dans la société. »

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    « Nous ne pouvons ni travailler, ni faire autre chose »

    Comme Geneviève Taboh, ils sont environ 500 Ivoiriens à avoir demandé un permis de séjour sur le sol ghanéen. Des documents normalement garantis par un accord signé entre l’ONU et le Ghana. Sauf qu’aujourd’hui, les anciens réfugiés attendent toujours, alors que leurs passeports ont bel et bien été transmis par la Côte d’Ivoire aux autorités ghanéennes en mars 2023.

    De quoi provoquer l’incompréhension et la colère d’Eric Kiple, président de l’association des Ivoiriens intégrés au Ghana : «Quand les passeports ont été remis au Ghana refugee board (Bureau ghanéen des réfugiés), il y a eu une cérémonie. Après qu’ils ont pris nos informations biométriques, nous n’avons plus entendu parler du Ghana refugee board, ni du service d’immigration,s’indigne-t-il. Nous ne pouvons ni travailler, ni faire autre chose… Nous sommes dans une situation de précarité totale, parce que le Ghana refuse de signer nos passeports et de nous fournir une “Non-citizen card”.»

    Cette situation, le Bureau ghanéen des réfugiés ne l’ignore pas. Mais selon son secrétaire exécutif, Tetteh Padi, ce délai s’explique par le caractère inédit de la démarche : « Nous sommes tout autant pressés de fournir les papiers. Mais malheureusement, puisque c’est la première que nous faisons cela, il n’existe pas de procédure. Il a fallu que l’on saute des étapes tout en s’assurant que nous étions dans le cadre de la loi. Et c’est cela qui prend beaucoup de temps. »

    Aucune date n’a, à ce jour, été annoncée quant à la délivrance de ces titres. Sans réponse rapide des autorités, l’association des Ivoiriens intégrés au Ghana prévoit très prochainement de manifester.

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    Fri, 15 Nov 2024
  • 1167 - Trois Kényanes racontent les femmes africaines qui ont marqué l'Histoire dans le podcast KaBrazen

    Mettre en avant les histoires de femmes qui ont marqué et continuent d’influencer le continent africain, c’est l’objectif du podcast KaBrazen, au Kenya. Pensé pour les enfants de 4 à 10 ans, il jongle entre faits historiques et fiction pour raconter les vies de femmes africaines. Les épisodes sont disponibles en anglais et en kiswahili. Derrière les textes, trois artistes kényanes et leur studio, LAM Sisterhood. Le résultat : des épisodes mélangeant narration et musique. 

    De notre correspondante à Nairobi,

    La combattante anticolonialiste kényane Mekatilili wa Menza, la reine Njinga en Angolaou encore la poétesse burundaise et militante des droits humains Ketty Nivyabandi, chaque épisode de KaBrazen explore la vie d’une femme africaine qui a marqué le continent, qu’elle soit une contemporaine ou une figure historique. Une façon de mettre ces femmes en lumière. « Je ne demande qu’à ce que l’on me prouve le contraire, mais à ce jour, je n’ai pas trouvé de programme scolaire qui mette en avant le point de vue des femmes africaines,explique Anne Moraa, une des autrices du podcast. Pour moi pourtant, et pour notre collectif LAM Sisterhood, c’est essentiel, car nous sommes nous-mêmes des femmes africaines. Regarder notre Histoire à l’échelle mondiale et avoir l’impression de ne pas exister, c’est fou. Nous voulions rendre accessibles ces récits pour les enfants à travers le monde. »

     

     

    « Beaucoup d’histoires de ces femmes sont difficiles à trouver »

    Aux origines de KaBrazen, il y a une pièce de théâtre que LAM Sisterhood a monté pour présenter des histoires de femmes. Puis l’envie est venue de les raconter aux enfants. Si le projet est éducatif, il doit aussi rester divertissant. Les épisodes mélangent aussi bien des faits historiques que des éléments de récits, de mythes, de légendes et des chants.

    « Beaucoup d’histoires de ces femmes sont soit difficiles à trouver, car elles n’ont pas été archivées, soit elles ont été confinées à des espaces académiques, soit elles ont été racontées par des personnes qui ne nous représentent pas,analyseAleya Kassam, une des femmes derrière le podcast. Donc nous comblons les manques avec notre imagination. Il faut garder en tête que nous nous adressons à des enfants de 4 à 9 ans. Il faut réussir à transformer des notions très complexes, comme le colonialisme, en histoires que les plus petits peuvent comprendre. C’est là que l’imaginaire joue un rôle. »

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    Les histoires sont racontées par un personnage nommé Aunty Shishi. Laura Ekumbo lui prête sa voix. C’est la dernière membre du trio de LAM Sisterhood. Elle le reconnait, choisir les portraits de femmes n’est pas chose facile : « Ce qui était important pour nous, c'était d’abord d’avoir une diversité géographique, c'est-à-dire que les épisodes représentent les femmes de plusieurs pays du continent. Et puis nous avons aussi voulu une diversité en termes d’expériences, d’histoires, de façon à ce qu’un maximum d’enfants y trouve un intérêt. »

    À travers KaBrazen, Anne, Aleya et Laura espèrent inspirer les plus jeunes. Le trio rêve de voir les épisodes traduits en plusieurs langues parlées sur le continent.

    La deuxième saison est en cours de diffusion. Les épisodes sont disponibles sur l’ensemble des plateformes de podcast et sur le site du podcast

    À écouter, notre podcast sur les questions de genre dans les sociétés contemporaines africaines Bas les pattes !

    Thu, 14 Nov 2024
  • 1166 - Journalisme d’investigation en Afrique: se protéger sur internet [3/3]

    Fin octobre s'est tenue la conférence annuelle sur le journalisme d’investigation en Afrique à l’université du Witwatersrand, à Johannesburg. Sur le continent, la liberté de la presse reste fragile : selon le classement annuel de Reporters sans frontières, dans près de la moitié des pays, la situation est « problématique » ou pire.  Les journalistes d’investigation font face à de nombreuses tentatives d’intimidation, avec détentions arbitraires et même meurtres. Mais ils doivent aussi prendre leurs précautions en ligne.

    De notre correspondante à Johannesburg,

    Les journalistes ne sont pas immunisés contre les attaques numériques et leurs conséquences, qui peuvent se traduire de façon bien réelle. « Quand on fait du journalisme d’investigation, on s’expose naturellement aux critiques, mais il y a des fois où cela va bien au-delà, avec des cas de campagnes de désinformation très spécifiques et ciblées qui nous visent nous ou notre organisation,explique John-Allan Namu, le co-fondateur du média d’enquête Africa Uncensored. On en a fait l’expérience lors des manifestations de juin au Kenya. On peut aussi voir ses informations privées être divulguées en ligne, ce qui s'appelle le doxing, par exemple votre adresse, ou bien les gens révèlent où vos enfants vont à l’école. Ça ne m’est pas arrivé, mais j’ai vu d’autres personnes en être victimes. »

    73% des femmes journalistes victimes de violences en ligne dans le cadre de leur travail

    La sécurité physique des journalistes peut donc être en jeu, tout comme leur bien-être mental, en cas de cyber-harcèlement. Et les femmes sont particulièrement touchées : dans une récente enquête mondiale de l’Unesco et du Centre international des journalistes (ICFJ), 73% d’entre elles déclaraient avoir subi des violences en ligne dans le cadre de leur travail.

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    « Imaginez-vous, j’ouvre mon téléphone et je vois sur Facebook, où j’ai publié un article, des gens en train de m’insulter,témoigne Madeleine Ngeunga, journaliste camerounaise spécialisée dans les enquêtes environnementales et rédactrice en chef pour l'Afrique au Centre Pulitzer. On n’est pas sans cœur, on va y penser toute la journée. Et si ça se répète, si à chaque avis qu’on donne sur les réseaux sociaux les gens nous insultent, nous traquent, je pense qu’à un moment donné, on aura comme la phobie des réseaux sociaux, notre humeur va forcément changer. »

    Ce harcèlement en ligne a des conséquences sur le bien-être mental des personnes qui en font l'objet. « Donc, je ne peux pas dire que ce qui se passe sur les réseaux sociaux, c'est une autre vie, et ce qui se passe chez moi, c'est une autre vie,poursuit la journaliste d'investigation.C’est pour ça que je fais des efforts, et je conseille aussi aux collègues d’en faire, afin de trouver des méthodes pour se protéger quand on est en ligne. » 

    Protéger ses outils de travail pour protéger ses sources

    De plus, les mêmes outils de recherche en source ouverte qu’utilisent les journalistes pour enquêter sont de nature à se retourner contre eux, tout comme leur téléphone ou leurs ordinateurs qui peuvent être espionnés, ce qui conduit parfois à aussi mettre en danger ceux qu’ils ont interrogés. 

    Il faut donc agir avec prudence, selon Jones Baraza, expert en cybersécurité pour le réseau Code for Africa : « Avec l’émergence de nouvelles technologies, on voit aussi apparaître de nouveaux dangers pour les journalistes. Il faut que les individus et les rédactions mettent en place des règles pour s’assurer d’avoir un minimum de sécurité. »

    Dans une déclaration adoptée à la fin de la conférence sud-africaine, les participants ont réclamé plus d’efforts de la part des gouvernements et des rédactions du continent, afin de mieux protéger les journalistes et sauvegarder la liberté d’expression.

    Retrouvez les deux premiers épisodes de cette mini-série :

    Journalisme d'investigation en Afrique : le rôle de l'IA en question [1/3] Journalisme d’investigation en Afrique : collaborer au-delà des frontières [2/3]

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    Wed, 13 Nov 2024
  • 1165 - Journalisme d’investigation en Afrique: collaborer au-delà des frontières [2/3]

    L’université du Witwatersrand à Johannesburg, en Afrique du Sud, a accueilli fin octobre la conférence annuelle sur le journalisme d’investigation en Afrique. Du fait de la complexité des réseaux mondiaux et de la diminution des ressources des rédactions, le travail d’investigation se fait de plus en plus en équipe, avec des collaborations qui voient le jour sur le continent. 

    De notre correspondante de Johannesburg,

    Pour comprendre les crimes transnationaux et leur complexité, difficile de travailler tout seul de son côté. Mariama Thiam, journaliste sénégalaise, en est témoin : « L’expérience que j’ai eue, c'est une collaboration transnationale concernant le trafic de bois de rose au Sénégal, en Gambie, en Chine et en Suisse. Cela permet d’effectuer un travail plus complet et de pouvoir suivre le dossier au-delà de son pays, explique la journaliste. Si je devais faire ce travail en Gambie, ce serait plus compliqué pour moi parce que je n’ai pas forcément les bons contacts. Et quand on parle de contacts, c'est aussi la confiance qui est établie entre le journaliste et la source et justement, la collaboration permet d'arriver à tout ça. »

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    La plus grosse enquête à laquelle Emmanuel Dogbevi a participé est aussi un projet de collaboration : en 2018, treize professionnels de différents pays du continent ont eu accès aux bases de données du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ). En s’associant avec la Cenozo (la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest), ils ont dévoilé différents cas de malversations et de blanchiment d’argent dans la région, connus sous le nom de « West Africa leaks ». Pour Emmanuel Dogbevi, la portée du projet n’aurait pas été la même s’il avait simplement travaillé sur son pays, le Ghana. « Quand on travaille ensemble et qu’on publie une enquête commune, sur le même thème, mais avec des angles et des sujets différents, cela aura potentiellement plus de poids. Et notre voix porte mieux, car on est nombreux. »

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    Manque de moyens

    Mais très souvent, les projets de collaboration viennent des pays occidentaux, qui possèdent plus de ressources en termes de données, d’expertise et surtout d’argent. Maxime Domegni en charge de la zone francophone du continent pour le GIJN, le Réseau international des journalistes d’investigation : « Vu que les ressources sont limitées dans la région, il se trouve qu’en général, pour les grands projets collaboratifs qui existent, les ressources viennent des médias des pays du Nord. Mais, encore une fois, il y a quelques projets qui ont abouti. Parfois, ce ne sont pas forcément des enquêtes à gros moyens, il peut y avoir des "petites enquêtes"  traitées en collaboration avec d’autres journalistes,précise Maxime Domegni. C’est vrai que l’on n’a pas encore atteint le niveau souhaité en matière de collaboration, mais les choses progressent sur le terrain. »

    Travailler en groupe offre aussi plus de protection, avec des journalistes qui se retrouvent moins isolés face aux menaces et aux tentatives pour les faire taire sur le continent.

    À lire aussiJournalisme d'investigation en Afrique: le rôle de l'IA en question [1/3]

    Tue, 12 Nov 2024
  • 1164 - Journalisme d'investigation en Afrique: le rôle de l'IA en question [1/3]

    L’université du Witwatersrand, à Johannesburg, en Afrique du Sud, a accueilli, en octobre dernier, la conférence annuelle sur le journalisme d’investigation en Afrique. Au cœur des discussions : l’utilisation des nouvelles technologies pour creuser des enquêtes, et notamment le rôle de l’intelligence artificielle. Un outil plein de promesses, mais encore peu maîtrisé et dont on découvre l’étendue des possibles en tâtonnant.

    Voici Alice, présentatrice des journaux en ligne du média zimbabwéen CITE (Le Centre pour l’innovation et la technologie). Mais Alice n’existe pas vraiment : elle a été créée grâce à l’intelligence artificielle. Pour Lulu Brenda Harris, l’une des « vraies » reporters de l’équipe, cela permet de dégager du temps pour faire du travail d’enquête : « Les journalistes humains produisent le contenu et on écrit un script, que l’on donne à Alice pour la présentation. Notre rédaction n’a que trois reporters. Donc maintenant, on a du temps pour faire davantage de reportages de fond, car on sait que la présentation de l’information sera gérée par Alice. »

    Place de l'IA dans les rédactions

    Au-delà de cet exemple, l’IAoffre aussi de nouveaux outils afin de traiter un grand volume de données, ce qui peut être intéressant pour enquêter, selon Henri-Count Evans, professeur de journalisme à l’université d’Eswatini : « On peut maintenant télécharger un ensemble de données, et rédiger un prompt avec des instructions, pour obtenir certaines réponses, et cela peut aider à aller dans la bonne direction. C’est un moyen intéressant pour combler un manque de compétences, puisque jusqu’à présent, lorsque les journalistes avaient besoin d'analyser des données, ils n’avaient pas forcément les connaissances pour le faire. »

    L’IA peut cependant aussi servir à manipuler les images et l’information. Pour Narcisse Mbunzama, expert numérique congolais, il est crucial pour les journalistes de se familiariser avec ces outils : « Avec le développement des technologies, si vous n’êtes pas à jour, vous serez mis hors-jeu. Et il sera difficile, par exemple, pour un journaliste qui ne maitrise pas les outils de l'IA, de pouvoir identifier certaines vidéos. Il faut vraiment avoir des compétences beaucoup plus avancées, soit dans l’utilisation des logiciels de l’IA, ou dans le fact-checking, pour pouvoir être en mesure d'identifier ce genre de vidéos. »

    Mais ces technologies ne sont pas forcément conçues et adaptées pour le continent africain, comme le regrette Eman El-Sherbiny, journaliste égyptienne et enquêtrice pour l’ONG Bellingcat : « Par exemple, nous avons essayé de travailler sur le Soudan, en identifiant les incendies et les forêts qui ont été brûlées, mais c’était très compliqué, car il n’y avait pas suffisamment de données satellites des années précédentes. Je pense que les personnes qui travaillent sur les technologies de l’intelligence artificielle devraient inclure beaucoup plus les chercheurs africains, dès le début. »

    L’utilisation de l’IA pour mener des enquêtes journalistiques en est, en tout cas, encore à ses prémices, et de nombreuses utilisations restent à explorer.

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    Mon, 11 Nov 2024
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