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Revue de presse internationale

Revue de presse internationale

RFI

Panorama de la presse internationale sur les sujets d’actualité du jour, du lundi au vendredi à 07h15 TU et samedi 07h12 TU (Heure de Paris = TU+1 en hiver)

975 - À la Une: Trump ou la stratégie du bulldozer
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  • 975 - À la Une: Trump ou la stratégie du bulldozer

    Donald Trump voudrait tout renverser qu’il ne s’y prendrait pas autrement… L’équipe gouvernementale qu’il est en train de constituer le prouve… Et Le Figaro s’en amuserait presque si le sujet n’était pas si sérieux… « Ceux qui ont aimé le scénario du retour de Donald Trump vont adorer le casting,s’exclame le quotidien français. Un boutefeu en délicatesse avec le comité d’éthique parlementaire pour ministre de la Justice, un antivaccin en charge de la Santé, une admiratrice de Poutine et d’Assad à la direction du Renseignement, un expert de la fracturation hydraulique à l’Énergie, des animateurs de Fox News à la Défense et aux Transports, un évangélique apôtre de l’Israël biblique à l’ambassade de Jérusalem, une gouverneur ayant tué son chien pour la Sécurité intérieure… Sans oublier l’homme le plus riche du monde, bénéficiaire de contrats publics en milliards de dollars, pour administrer une potion amaigrissante à l’État fédéral».

    Conclusion, pointeLe Figaro : « Donald Trump a formé un cabinet de combat qui ne se posera pas de questions philosophiques ou juridiques lorsqu’il s’agira de renverser les codes, d’écrémer les réglementations, de "libérer" les entreprises, d’appliquer un nationalisme tout-terrain à l’immigration, l’économie et l’international, de placer des fidèles ou de favoriser ses amis ».

    Méfiance envers les agences fédérales

    Qui plus est, souligne le Washington Post, « Donald Trump fait fi de toutes les règles de passation de pouvoir… Depuis sa victoire, il a en effet ignoré un grand nombre de règles et de pratiques destinées à effectuer une transition en douceur. (…) Trump n’a pas encore collaboré avec l’administration des services généraux, qui est chargée du travail complexe de transfert du contrôle de centaines d’agences gouvernementales. Il ne s’est pas engagé à respecter les règles d’éthique. Ses équipes de transition n’ont pas encore mis les pieds dans un seul bureau fédéral. Lors de ses appels récents avec des chefs d’État étrangers, Trump est passé en dehors du département d’État, de ses lignes sécurisées et de ses interprètes officiels. Alors que son équipe examine des centaines de nominations pour des postes clés, il a jusqu’à présent refusé de laisser le FBI vérifier les risques potentiels qu’elles présentaient pour la sécurité nationale. (…) À l'origine de cette approche sans précédent,pointe leWashington Post, il y a, selon son entourage, une méfiance et un ressentiment permanents à l’égard des agences fédérales. Donald Trump les accuse d’avoir bloqué son programme au cours de son premier mandat, d’avoir divulgué ses projets à la presse, d’avoir communiqué ses documents aux enquêteurs et d’avoir engagé des poursuites pénales contre lui ».

    Fluctuant et… tout puissant…

    Et puis il y a la personnalité même de Trump, fluctuante, imprévisible, souligne Le Temps à Genève : « ce qu’il dit un jour n’a parfois plus de valeur le lendemain. Et une opinion assénée à un moment peut être totalement infirmée un mois plus tard. La stabilité dans les convictions n’est à coup sûr pas le point fort de Donald Trump, qui change très souvent d’avis au gré des influences, de ses intérêts, voire de l’air du temps ».

    Reste que désormais, « Trump dispose des pleins pouvoirs comme presque aucun de ses prédécesseurs,relève le Corriere Della Serra à Rome, pratiquement sans les contrepoids fondamentaux d’une société démocratique. Majorité du vote populaire, majorité au Sénat, majorité à la Chambre, juges de la Cour constitutionnelle, médias (de Fox News à X), technologies (avec son grand sponsor Musk), etc. En pratique, une autarchie démocratiquement élue, la plus puissante du monde, s’ajoutera aux dictatures et aux autarchies qui influencent déjà la vie et les choix stratégiques mondiaux. Au minimum, de plus en plus de dépenses militaires et de moins en moins d’attention aux transactions énergétiques et à l’urgence climatique ».

    Et l’Europe ?

    Point positif, souligne le Corriere Della Serra, « cela pourrait être l’occasion pour l’Europe de construire une politique étrangère et des relations économiques et financières plus autonomes et moins conditionnées par la Maison Blanche ».

    À moins que les Orban et compagnie se sentent pousser des ailes…

    C’est du moins ce qu’avance l’historien Romain Huret dans les colonnes du Soir à Bruxelles : « Donald Trump a montré que la radicalité payait,affirme-t-il. Je pense que cela risque d’inspirer beaucoup d’hommes et de femmes politiques en Europe. On a assisté à ce qu’on appelle aux États-Unis un réalignement, une nouvelle coalition électorale qui a bien fonctionné et qui risque de durer longtemps ».

    Wed, 20 Nov 2024
  • 974 - À la Une: mille jours de guerre en Ukraine

    « Mille jours de guerre et la situation de l’Ukraine semble plus tragique, voire désespérée, que jamais »,soupire Le Soir à Bruxelles. « Mille jours d’une vie sans vie pour celles et ceux qui sont restés, sous les bombes, dans la peur, les pénuries, les combats, engagés dans une lutte à mort pour récupérer leur intégrité, préserver leur identité ou "simplement" survivre. Mille jours et mille nuits, poursuit le quotidien belge, à repousser l’envahisseur mètre par mètre, minute après minute. Les images en direct du champ de bataille nous ont ébranlés et pétrifiés, avec des gros plans sur des routes jonchées de cadavres de civils, des usines et des quartiers dévastés, des fosses communes. Mais cela, c’était au début. Depuis nous nous sommes habitués,pointe encore Le Soir, nous avons réappris à vivre aux côtés de ces voisins dont, soyons justes, nous ignorions beaucoup jusque-là ».

    Triste tableau pour le Guardian à Londres : « mille jours après l’invasion russe, les troupes sont éclatées sur plusieurs fronts, Kiev est sous la menace constante des drones et des missiles, et les responsables ukrainiens se préparent au retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier. Des milliers de citoyens ukrainiens sont morts, plus de six millions se sont réfugiés à l'étranger et la population a diminué d’un quart depuis que Vladimir Poutine a ordonné l’invasion qui a déclenché le plus grand conflit en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale ».

    « Trop tard, trop peu… »

    Aujourd’hui mardi, « millième jour de l’invasion russe, en violation du droit international », rappelle Die Welt à Berlin : « mille jours de terreur face auxquels l’Occident a réagi souvent trop tard et avec trop d’hésitation ».

    Dernier exemple en date : l’autorisation donnée finalement par Joe Biden à Kiev d’utiliser des missiles à longue portée pouvant toucher le territoire russe. « Trop peu, trop tard ? », s’interroge Le Temps à Genève. « La réalité est que ces armes permettront simplement de freiner la campagne de terreur russe en cours : à l’entrée de l’hiver, Moscou pilonne en effet les capacités énergétiques pour geler les Ukrainiens. Plutôt qu’un avantage décisif, ces missiles signifient d’abord un rééquilibrage des forces,relève le quotidien suisse. Après l’élection de Donald Trump, qui envisage une capitulation ukrainienne au nom de la paix, la décision de Joe Biden est de nature à remonter quelque peu le moral des Ukrainiens alors que ceux-ci commémorent le millième jour de leur agression. Ils en ont le plus grand besoin, les forces russes – et désormais nord-coréennes – étant à l’offensive sur tout le front. Mais,s’interroge Le Temps, combien de temps agira ce soutien ? Et avec quel effet sur l’issue de la guerre ? ».

    Bonne conscience…

    Le Figaro à Paris enchaine : « la décision de Joe Biden d’autoriser les Ukrainiens à utiliser des missiles américains contre des cibles militaires en Russie risque de s’inscrire dans le "trop peu trop tard" et permet surtout aux Occidentaux de se donner bonne conscience ».

    Certes, relève le Süddeutsche Zeitungà Munich, « l’Occident a mis à la disposition de l’Ukraine des systèmes d’armement techniquement excellents. Mais pour obtenir des avantages vraiment décisifs, ils étaient trop peu nombreux. Dans une guerre d’usure, c’est la masse qui est déterminante. Cela pourrait à nouveau se vérifier aujourd’hui : la question décisive reste : combien de missiles l’Ukraine a-t-elle encore ? Jusqu’à présent, les États-Unis se sont montrés réticents à livrer de grandes quantités. Et la France et le Royaume-Uni sont sur le point d’épuiser leurs stocks de missiles Storm-Shadow et Scalp ».

    Inconnues…

    Enfin on revient au Soir à Bruxelles pour qui « la suite s’annonce terrible avec les inconnues liées à l’arrivée d’un Trump tout puissant, et une Europe très faible, trop lente et qui se disloque entre les coups de fil en solo d’un chancelier allemand aux abois, la perte de poids d’un président français démonétisé et les dissidences de ses Orbán revigorés. Le président polonais, Donald Tusk, qui se veut l’homme fort de l’Europe, tançait ce week-end Olaf Scholz : "Personne n’arrête Poutine avec des appels téléphoniques". Oui, mais avec quoi alors ?,s’interrogeLe Soir. Cela fait mille jours que personne n’a trouvé la réponse ».

    Tue, 19 Nov 2024
  • 973 - À la Une: des missiles longue portée pour l’Ukraine

    C’est le New York Times qui l’a annoncé le premier : « Biden autorise l’Ukraine à frapper la Russie avec des missiles américains à longue portée ».

    Il s’agit, précise le journal, « de contrer l’armée russe qui a lancé un grand assaut d’environ 50 000 soldats, avec des troupes nord-coréennes, sur les positions ukrainiennes retranchées à Koursk, dans le but de reprendre tout le territoire russe que les Ukrainiens occupent depuis en août. (…) Les Ukrainiens pourraient utiliser les missiles ATACMS pour frapper des concentrations de troupes russes et nord-coréennes (donc), des pièces d’équipement militaire essentielles, des nœuds logistiques, des dépôts de munitions et des lignes d’approvisionnement en territoire russe ».

    Les responsables américains interrogés par le New York Times affirment qu’ils ne « s’attendent pas à ce que ce changement modifie fondamentalement le cours de la guerre, mais ils ajoutent que l’un des objectifs de ce revirement est d’envoyer un message aux Nord-Coréens pour leur faire comprendre que leurs forces sont vulnérables et qu’ils ne doivent pas en envoyer davantage ».

    Commentaire du Mondeà Paris :« jusqu’à présent, le refus américain de permettre les frappes en profondeur s’expliquait par la crainte d’une escalade côté russe, Moscou n’ayant eu de cesse de brandir la menace d’une arme nucléaire. L’escalade a eu lieu pourtant sous une autre forme, si l’on en juge par la présence massive de soldats nord-coréens aux côtés de l’armée russe. Rarement,s’exclame Le Monde, aura-t-on vu une administration américaine se démentir elle-même avec une telle constance sur un grand sujet de sécurité internationale. Comme ce fut le cas avec d’autres équipements militaires, tels les chars ou les avions de chasse, elle cède donc après avoir trop retardé ce moment, au détriment de l’Ukraine».

    Avancées russes dans le Donbass

    Pendant ce temps, les Russes poursuivent leur avancée en territoire ukrainien, notamment dans le Donbass. C’est ce que relève Le Temps à Genève. « À l’est de l’Ukraine, la ville de Pokrovsk dans le viseur des Russes », titre le quotidien suisse. « Partir ou rester,pointe l’envoyé spécial du journal, l’insupportable dilemme des habitants de Pokrovsk, quatrième ville du Donbass sous contrôle ukrainien, dont les soldats russes se rapprochent. (…) Si la poussée de Moscou s’est intensifiée depuis le printemps dernier, les assauts, eux, ont redoublé dès le mois d’octobre. Selon l’avis des experts et les chiffres avancés par les services secrets des pays alliés de l’Ukraine, la Russie compte beaucoup plus de pertes que cette dernière. Pour mener son offensive, Moscou sacrifierait,préciseLe Temps, plus de 1000 hommes par jour, blessés et morts confondus. Avec, pour résultat, une progression dont la vitesse s’accélère. Dans la perspective de négociations sous la houlette du président élu Donald Trump, le Kremlin veut tirer le meilleur avantage possible de son avancée sur le terrain ».

    France : feu social…

    À la Une également, en France, la grogne qui s’installe et qui s’amplifie contre les mesures d’austérité que veut imposer le gouvernement…

    « Michel Barnier n’a qu’une crainte,relève Le Figaro : que, six ans après, une colère comparable à celle des “gilets jaunes“ gagne le pays. Partout, elle monte. Cheminots, fonctionnaires, pilotes d’avion et salariés du privé multiplient les préavis de grève. Le feu prend aussi dans les territoires. Les maires, tout comme les patrons de département et de région, n’acceptent pas l’effort de 5 milliards d’euros qui leur est demandé pour renflouer les caisses de l’État. Ils tiennent congrès ces jours-ci et n’entendent pas se laisser faire. Quant aux campagnes, elles sont en marche pour barrer les routes. Les agriculteurs attendent toujours que les promesses faites en début d’année soient tenues ».

    En effet, commente Libération, « les agriculteurs creusent le sillon » : « traité UE-Mercosur, revenus trop faibles, ras-le-bol administratif… Moins d’un an après leur dernière mobilisation et malgré les mesures déjà annoncées, les agriculteurs veulent à nouveau faire entendre leur malaise. (…) La deuxième saison de protestation paysanne, renforcée par l’opposition au Mercosur, s’annonce tout aussi dure sinon plus que la première».

    En effet, préciseLibération, « le calendrier d’adoption de ce traité de libre-échange entre l’Europe et cinq pays d’Amérique du Sud (dont le Brésil et l’Argentine) se resserre. Ce traité affole les filières bovines et de volailles notamment. La France dit vouloir s’y opposer, mais n’en a pas forcément les moyens. La perspective d’une adoption du Mercosur peut contribuer à un mouvement de grogne plus dur encore que son petit frère du début d’année ».

    Mon, 18 Nov 2024
  • 972 - À la Une: l’appel téléphonique entre Olaf Scholz et Vladimir Poutine

    L’appel aura duré une heure entre Berlin et Moscou. Ils n’avaient pas échangé depuis deux ans : Olaf Scholz et Vladimir Poutine ont repris contact pour évoquer la guerre en Ukraine. Le chancelier allemand a demandé au président russe de retirer ses troupes et de mettre fin au conflit, comme le rapportent plusieurs médias européens. Le chef du Kremlin, lui, a redit ses conditions pour la paix, en estimant que tout accord potentiel devait être basé sur les « nouvelles réalités territoriales ». « Olaf Scholz cherche un équilibre, analyse El País. Il est conscient du pacifisme et de l'affinité avec la Russie d'une partie de la société allemande ». Mais dans le même temps, selon le journal espagnol, « c’est lui qui a décrété, après l’invasion russe, un changement d’ère dans la politique allemande », avec « des dépenses militaires plus importantes et la fin de la dépendance énergétique à l’égard de Moscou ».

    « Ainsi, poursuit El País, il exige, d’une part, d’assouplir le strict plafond d’endettement afin d’augmenter l’aide à l’Ukraine : ce fut l’un des éléments déclencheurs de l’effondrement de la coalition gouvernementale. Et, de l’autre, il s'oppose à l’Otan qui invite officiellement l’Ukraine à s’y joindre, et refuse l’envoi de missiles de croisière allemands et l’utilisation d’armes allemandes pour attaquer le territoire russe ».

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    Un appel mal reçu par l’Ukraine

    Cet appel intervient en tout cas « à un moment crucial » de la guerre, note le Guardian, en précisant que « Moscou, avec le soutien de soldats nord-coréens, prépare une offensive de grande envergure pour chasser les forces ukrainiennes de la région de Koursk, tandis que les forces russes progressent rapidement dans l'est de l'Ukraine ». « La volonté d'Olaf Scholz de s'engager avec Vladimir Poutine est susceptible, observe le journal britannique, de provoquer une frustration en Ukraine, dont l'avenir est devenu incertain après la victoire de Donald Trump » aux États-Unis. Le président Volodymyr Zelensky a effectivement interprété cet appel comme une « tentative d'apaisement » envers Moscou. Olaf Scholz, de son côté, tente de rassurer en affirmant, dans une interview au quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, avoir l'impression que Donald Trump a une position « plus nuancée que ce que l'on suppose » sur le sujet.

    De plus en plus de drones ukrainiens

    En attendant, l'Ukraine mise sur la production de drones guidés par ordinateur, pour combattre les Russes. C'est le Wall Street Journal qui en parle dans un long article enrichi de schémas et photographies. Les soldats ukrainiens n'ont qu'à « tapoter sur l'écran d'une tablette » pour sélectionner une cible et envoyer un appareil en pilotage automatique, pour détruire un camion de munitions russe. « Les fournisseurs ukrainiens accélèrent la production de drones d'attaque robotisés à l'échelle industrielle », indique le Wall Street Journal, qui explique que « ce changement de cap est rendu possible par l'intégration réussie par les fabricants d'ordinateurs bon marché dans des systèmes sophistiqués et compacts », possédant les mêmes capacités que celles que l'on trouvait avant dans des équipements beaucoup plus coûteux. Cette technologie a le double avantage, remarque le Wall Street Journal, de réduire « considérablement le nombre de personnes nécessaires pour effectuer des tâches allant de l'identification des cibles à leur frappe », et d'offrir « une alternative bon marché aux missiles et aux obus d'artillerie plus coûteux qui pourraient aider l'Ukraine à maintenir sa défense si la nouvelle administration Trump réduit le financement ». Kiev doit recevoir « des dizaines de milliers d'ordinateurs miniatures » fabriqués par une société américaine, qui devraient être « utilisés sur le champ de bataille au début de l'année prochaine ».

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    Emmanuel Macron en Argentine

    L'Ukraine, il en sera question lors du G20 au Brésil, en début de semaine prochaine. Mais le président français entame son voyage en Amérique latine dès ce samedi 16 novembre. Emmanuel Macron se rend en Argentine et sera « sans doute accompagné, note La Nación, par le dossier compliqué de l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et les pays du Mercosur » – accord auquel s'opposent Paris et les agriculteurs français. Mais en Argentine, le premier objectif d'Emmanuel Macron sera « d'ajouter le président Milei aux priorités du G20 », notamment, précise La Nación, sur les questions environnementales et le changement climatique. « Ce ne sera pas facile », prévient d'emblée le quotidien argentin, en rappelant que Buenos Aires vient de se retirer de la COP29, en Azerbaïdjan. « Cependant, fidèle à son habitude, ajoute La Nación, Emmanuel Macron, qui s'est toujours efforcé d'établir des relations avec des personnalités situées à l'autre extrême de sa position idéologique, persiste dans son objectif de parvenir à un accord fructueux ». « C'est certainement sur le terrain des affaires que les deux hommes s'entendront le mieux », ajoute Le Figaro, en indiquant que « l'achat envisagé par Buenos Aires de deux sous-marins français devrait faire partie des points de convergence de cette rencontre ». Reste à savoir dans quel état d'esprit sera Javier Milei, tout juste rentré de Mar-a-Lago, en Floride, où il a été le premier dirigeant étranger à rencontrer Donald Trump.

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    Sat, 16 Nov 2024
  • 971 - À la Une: la Chine mène sa barque en Amérique latine

    Xi Jinping est arrivé au Pérou pour participer au sommet de l'Apec, le sommet de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique. Et le président chinois en a profité pour inaugurer le mégaport de Chancay. « Le Pérou entre dans une nouvelle ère », observe El Peruano, qui précise qu'il s'agit là d'un nouveau terminal « clé » pour le commerce entre l'Amérique du Sud et l'Asie, (principalement la Chine). Ce sera, selon le journal officiel du Pérou, « un hub régional » qui redistribuera les marchandises en provenance de Lima, mais aussi du Chili, de l'Équateur et de la Colombie... Le tout en réduisant le temps de transport, entre les deux continents, d'une quarantaine de jours à 23. De quoi faire du Pérou « l'un des principaux acteurs d'Amérique latine », affirme le ministre péruvien de l'Intérieur, cité par le Global Timeschinois. Pour l'occasion, le président Xi Jinping a même signé un article dansEl Peruano, dans lequel il dit espérer conduire le « navire de l'amitié sino-péruvienne jusqu'à un avenir meilleur ».

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    Les États-Unis perdent du terrain en Amérique latine

    « La Chine est attirée, précise le journal, par les mêmes attributs qui devraient inciter les multinationales américaines à vouloir rivaliser dans cette région », à commencer par « des ressources naturelles abondantes, notamment des minéraux essentiels ». Mais aux États-Unis, Donald Trump, ajoute le Wall Street Journal, « s’est surtout concentré sur la région en tant que source d’immigration indésirable », et l’augmentation des droits de douane voulue par le président républicain pourrait, potentiellement, « rapprocher certains pays de Pékin ». Washington prend donc l'eau en Amérique latine, et le retour de Donald Trump éclipse la présence de Joe Biden au sommet de l'Apec, puis au G20, au Brésil. Ce voyage était censé, selon leNew York Times, être la « dernière chance » de Joe Biden « de dire aux autres dirigeants mondiaux qu'il avait raison depuis le début », à savoir que « Donald Trump est une aberration passée dont la politique de l'"Amérique d'abord" a été balayée par les électeurs ». Mais au lieu de cela, observe le New York Times, le président sera contraint de reconnaître que « Donald Trump est de retour ». Ce voyage, résume le quotidien, sera plutôt « une sorte d'élégie d'une époque révolue qui a défini la politique étrangère américaine pendant la majeure partie de la vie » de Joe Biden.

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    Un « antivax » nommé par Donald Trump à la santé

    Des nominations qui « choquent même les républicains », titre Le Figarodepuis Paris. Parmi les promotions très critiquées : celle de Matt Gaetz comme procureur général. L'un « des plus fervents partisans » de Donald Trump, précise Le Figaro, et l'un des « plus célèbres provocateurs », qui a fait l'objet d'une enquête pour trafic sexuel présumé, sans être inculpé. Un choix qui a « provoqué l’incrédulité », selon le Guardian, et qui a « alimenté les inquiétudes selon lesquelles Donald Trump aurait l’intention de procéder à des licenciements massifs au sein du ministère de la Justice, en représailles aux enquêtes criminelles lancées contre lui ». Autre nomination qui ne passe pas inaperçue : celle de Robert F. Kennedy Jr.... Un « antivax et conspirationniste », selon Le Monde, au ministère de la Santé. « Une plaisanterie cruelle » qui s'ajoute à « des choix peu sérieux », grince Eugène Robinson dans le Washington Post, en parlant d'un « ​​​​​​​casting pour une émission de télé-réalité ».

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    Match nul entre la France et Israël ​​​​​​​

    « ​​​​​​​Une soirée vraiment nulle », résume Le Parisien. Sans marquer, l'équipe de France s'est qualifiée pour les quarts de finale de la Ligue des nations, « ​​​​​​​après un match pénible et ennuyeux, juge L'Équipe, dans une atmosphère lourde et souvent indifférente ». Le tout sous les yeux du président Emmanuel Macron et de seulement 16 611 supporters – soit la plus faible affluence de l'histoire pour les Bleus, dans un stade qui peut accueillir 80 000 personnes... Mais avec une « opération de sécurité massive digne d'un sommet du G20 », relève le New York Times, qui rappelle que les violences survenues à Amsterdam, la semaine dernière, à l'issue d'un match entre Israéliens et Néerlandais, ont fait de la rencontre d'hier soir un « événement politique bien plus que sportif ».

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    Fri, 15 Nov 2024
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